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Citations de Cécile Coulon (1195)


Dans la joie de son élève, dans sa voix où se mêlaient l'excitation de la nouveauté et l'émotion du souvenir d'enfance, Aimée attendait d'elle une chose que sa professeure n'avait pas l'habitude de donner : un refuge.
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L'attelage s'enfonçait, loin des villes, dans le ventre de la terre, le soleil peinait à percer le bouclier des feuilles, et sur la route à travers la forêt d'Or elle n'avait croisé personne, ni vu d'autres chevaux.
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Le trajet serait long, désagréable, mais Émeline était curieuse de cette famille si attachée à la pratique musicale qu'elle venait la chercher, très loin, alors que de bons professeurs, en France, auraient pu amuser une épouse ennuyée par sa vie monotone.
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L'hiver on bourrait la cheminée, l'été on ouvrait les fenêtres.
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Aimée n'avait jamais vu tant d'hommes de conditions et de corps si différents. Jusqu'ici, elle avait côtoyé la fragilité de son père et la fougue de son cousin.
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L'eau était glacée. La sensation restait comme une lame sur la langue.
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L'édredon, d'un beige piqué de fils dorés, gonflait le lit.
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Quand ils se promenaient, il arrivait que Candre ne dise rien, pas un mot, et pourtant son silence ne pesait pas, Aimée sentait chez lui une distance qu'il entretenait naturellement avec toute chose vivante, et cela lui plaisait.
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Fin d'esprit, employant avec mesure la repartie non comme une attaque mais comme un bouclier contre les gaillards tels que le cousin d'Aimée, Candre se protégeait, et cela plut à Aimée.
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Le fils Marchère prenait son temps pour répondre, on eût dit que sa pensée faisait deux fois le tour de son crâne avant d'être mise en paroles. Sa voix, moins fluette que son corps, moins transparente que sa peau, était assurée, d'une précision chirurgicale, quand il parlait on ne lui posait pas la même question une seconde fois.
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On insista : il était si pâle et si maigre. Son visage respirait la souffrance. Candre n'était pas laid, mais triste. Et cette tristesse bouleversa Aimée dès qu'il passa le haut portail de fer rouillé du clos Deville.
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Aimée, un père ne choisit pas un mari pour sa fille, mais il la détourne des âmes sombres de ce monde.
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Au bout d'un mois, le corps des hommes était, pour elle, comme un rosier, un insecte ou une couleur du ciel.Une Jolie habituée, un spectacle recommence, en surface de ses émotions tel un gros nénuphar aux feuilles sans relief, dont la fleur peinait à éclore.
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Ta vieillesse m’a couverte de son manteau
et je garde l’éclat de tes yeux gris
cousu dans la doublure.
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je m'allègerai de ma douceur, me couvrirai
d'épines, de ronces,
de griffes et de poils cassants,
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Ceux qui restent sont les tombeaux
Des gens que nous aimons
Une dernière fois sur la colline
Nous avons hissé ton drapeau
Rappelé nos promesses et gravé ton prénom
Déposé ton corps dans sa cabine
Les secrets que ton absence emporte
Il nous reste le sang
D'une toute petite dame pour ses tout petits enfants.
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mon amour je n'ai pas réussi à retrouver
les langes de mon berceau
je n'ai pas réussi à prendre la hauteur nécessaire
je n'ai pas su jouer à la guerre
mon corps est mon tombeau
il grince plus fort qu'un parquet de bois sec
je ne supporte plus les assauts
du quotidien
le désespoir solide des employés de bureau
je ne sais plus faire avec
mon amour, tu me tiens dans ton bec
il faudra partir loin,
il faudra partir bientôt
pour mettre du sang frais dans les nervures de la bête
pour corriger nos pires défauts
tes chagrins d'avant ma naissance me hantent
parfois je les vois chevaucher jusqu'à toi
tu te tiens droite derrière tes élégances
comme une reine protégée par les douves
de son château mon amour,
c'est la fièvre qui parle
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— Mange tant que c’est chaud, gamin, tu as maigri, tu travailles trop et tu ne manges pas assez.
Alexandre voulut répondre mais son père, le nez dans son assiette, découpait sa viande si vivement que la table entière en était secouée.
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Donnez-moi des dieux que je pourrais porter en moi-même,
Donnez-moi vos distances considérables
entre ce que vous auriez voulu être
et ce à quoi vous vous êtes habitués,
donnez-moi des lèvres closes et humides
de peur et de désir véritable,
donnez-moi un rêve plus long qu’une simple nuit
afin qu’elle puisse, ma fièvre, s’y réfugier,
donnez-moi la confiance aveugle
en ce qui n’arrivera jamais.
Donnez-moi la force des terres froides
Où les arbres continuent, malgré tout, de pousser.
Donnez-moi la fatigue des jours qui sont passés
trop vite et l’ardeur des brasiers qui n’en finissent
pas de mourir dans les chambres luisantes ;
je fus aimée si longtemps qu’aujourd’hui,
mon cœur, chanceux cavalier,
vit chichement de ses rentes.
Donnez-moi le soleil des soirs d’été
qui baisse son drapeau
quand la peau est mouillée et le sourire sincère.
Donnez-moi un nouveau sanctuaire
pour les divinités à venir,
pour celles dont les noms furent effacés,
le visage grave et l’arme tournée vers le bas,
donnez-moi une femme amoureuse endormie
à l’ombre de la véranda.

« Le cadeau » (extrait)
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Cette écriture poétique me procure un calme intérieur. C'est une façon de dire "je suis moi aussi agitée par des choses que je ne comprends pas", et essayer d'utiliser un langage quotidien, celui du dictionnaire, pour évoquer des émotions qui peinent à être décrites.
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