Cécile Coulon/5
22 notes
Résumé :
Cécile Coulon a grandi à Saint-Saturnin, un village situé près de Clermont-Ferrand. Issue d’une famille sportive, elle découvre très tôt la randonnée et, plus tard, la course à pied, qui devient pour elle une seconde nature : “Dans le rythme de la course et dans la foulée, il y a le même rythme et la même respiration, la même musique que dans l’écriture. On n’écrit pas sans souffle, aucun livre n’est immobile ! La vitesse, c’est aussi la vie, le désir…”
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Critiques, Analyses et Avis (3)
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Ce livre d'entretiens avec Fabrice Lardreau, (écrivain lui-même et journaliste à la Montagne et Alpinisme )est une ouverture sur l'oeuvre de Cécile Coulon dont j'apprécie beaucoup les romans.L'entretien porte sur cinq thèmes :marcher, courir,vivre, lire, écrire à travers lesquels Cécile Coulon explore les liens entre les paysages d''Auvergne , sa passion pour la course à pied et son métier d'écrivain .Elle dit les choses avec simplicité et détermination ,vouant une dévotion à sa région qu'elle ne veut pas décevoir, aimant faire confiance à tous les supports culturels existants,se nourrissant aussi bien de Stephen King que de Marie-Helene Lafon et Pierre Michon, regrettant l'avalanche de livres de témoignages qui se publient aujourd'hui ...
J'aime écouter Cécile Coulon. Sa parole, à la fois poétique et ancrée dans le réel, est unique en ce genre et je ne manque jamais une occasion de l'écouter, même si je n'avais rien lu d'elle jusqu'à aujourd'hui ! En attendant de découvrir ses oeuvres de fiction, le pied à terre m'a permis d'approfondir ma connaissance de cette auteure qui marie sans effort mais avec assiduité la course à pied et l'écriture. Divisé en 5 chapitres (Marcher, Courir, Vivre, Lire, Ecrire), l'entretien donne une grande matière à réflexions sur différents sujets, qu'ils soient géographiques, sociaux, sportifs ou artistiques. La pensée de Cécile Coulon creuse, déniche, cherche et, sans aucun moralisme, questionne le monde actuel.
Ce livre très inspirant se conclue par 4 commentaires et extraits d'oeuvres dites montagnardes. Cette dernière partie m'a beaucoup moins emballé, mais c'est tout à fait subjectif : je déteste lire des extraits de livre !
A noter que le livre est très élégant : la matière de la couverture, le format, la mise en page… Tout est pensé pour nous faire passer un très bon moment de lecture.
Ce livre très inspirant se conclue par 4 commentaires et extraits d'oeuvres dites montagnardes. Cette dernière partie m'a beaucoup moins emballé, mais c'est tout à fait subjectif : je déteste lire des extraits de livre !
A noter que le livre est très élégant : la matière de la couverture, le format, la mise en page… Tout est pensé pour nous faire passer un très bon moment de lecture.
Cette lecture permet de mieux connaitre cette auteure qui est Cécile Coulon que j'aime beaucoup.
C'est un entretien de Fabrice lardreau qui la rencontre pour évoquer avec elle son parcours , son attachement à sa terre, ses valeurs, ses choix, la course à pied, la montagne, la nature qui permettent de mieux appréhender Cécile Coulon.
C'est d'une grande sensibilité qui se lit d'un trait….
C'est un entretien de Fabrice lardreau qui la rencontre pour évoquer avec elle son parcours , son attachement à sa terre, ses valeurs, ses choix, la course à pied, la montagne, la nature qui permettent de mieux appréhender Cécile Coulon.
C'est d'une grande sensibilité qui se lit d'un trait….
critiques presse (1)
L’écrivaine Cécile Coulon s’est confiée au journaliste Fabrice Lardreau. En ressort un passionnant état des lieux de ce qui l’a construite.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Citations et extraits (10)
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D’un point de vue plus personnel, plus intime, se voir opposer des limites est pour moi une nécessité. Quand j’ai envie de faire quelque chose, j’ai tendance à foncer tête baissée, « pleine balle », comme on dit, je ne me pose pas vraiment la question de savoir comment les autres vont le ressentir, de ce que je vais semer de moi-même sur mon passage… Avoir conscience de ces limites naturelles – et confiance en elles – est un bienfait en ce qui me concerne, car je ne suis pas sûre qu’on puisse être heureux en faisant toujours ce que l’on veut. Les limites me vont bien, elles me rassurent, j’aime jouer avec elles. Je suis une personne à la fois têtue et très obéissante, vis-à-vis des limites.
Je suis née dans une famille où les femmes courent, mais c'est une liberté (comme la nage) dont les femmes ont été privées pendant très longtemps. L'excellent documentaire de Pierre Morath : free to run, qui retrace les origines et le développement de ce sport très populaire aujourd'hui, rappelle que l'histoire de la lutte pour les droits féminins s'est prolongée, voire confondue, avec celle de la course à pied...
Dans "noir volcan", vous consacrez un très beau poème à Clermont-Ferrand, où vous dites que "chacun porte en lui son volcan"... qu'entendez-vous par là ?
Grandir au milieu des volcans éteints, ou plus exactement endormis, à imprimé en moi l'image d'une nature double, à deux niveaux, des êtres : une surface absolument lisse, calme, sous laquelle quelque chose gronde, grouille, bouillonne...
Je pense que nous sommes tous constitués de la même manière : nous sommes dotés d un moi social qui dissimule des capacités intérieures et des univers allant bien au delà de nous mêmes ! Nous sommes beaucoup plus vastes que notre simple corps et ce que nous renvoyons visuellement.
Grandir au milieu des volcans éteints, ou plus exactement endormis, à imprimé en moi l'image d'une nature double, à deux niveaux, des êtres : une surface absolument lisse, calme, sous laquelle quelque chose gronde, grouille, bouillonne...
Je pense que nous sommes tous constitués de la même manière : nous sommes dotés d un moi social qui dissimule des capacités intérieures et des univers allant bien au delà de nous mêmes ! Nous sommes beaucoup plus vastes que notre simple corps et ce que nous renvoyons visuellement.
Il y a un vrai soutien, incroyable, indéfectible, extrêmement important pour moi ! J'ai l'impression d'être en famille. J'ai été très fière en novembre 2021, d'être nommée présidente de l'association Clermont-Ferrand Massif Central 2028 et de devenir le porte parole de la candidature clermontoise pour être capitale de la culture !
Ça ne concerne pas que Clermont-Ferrand mais l'ensemble du Massif Central. L'idée est de décentraliser un peu la culture, de faire circuler les œuvres et les gens, d'aller monter des projets dans des hameaux. Clermont sera le centre névralgique d'une dynamique qui irriguer tout le territoire....
Ça ne concerne pas que Clermont-Ferrand mais l'ensemble du Massif Central. L'idée est de décentraliser un peu la culture, de faire circuler les œuvres et les gens, d'aller monter des projets dans des hameaux. Clermont sera le centre névralgique d'une dynamique qui irriguer tout le territoire....
C'est encore délicat, pour une femme, d'aller courir seule dans la campagne. L'idée de profiter librement de l'espace extérieur, sans crainte et sans contrainte, de s'aventurer dehors le soir, de se réapproprier le crépuscule, la nuit, la rue, ne va pas toujours de soi. Il y a encore des dangers objectifs, et aussi des stéréotypes, des freins inconscients puissants...
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