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Critiques de Cécile Coulon (1819)
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Une bête au paradis

Le Paradis, c’est la ferme isolée d’Emilienne, elle élève seule ses deux petits-enfants, Blanche et Gabriel. Elle a recueilli Louis un enfant battu qui l’aide depuis à la ferme.

Au fil des saisons nous faisons connaissance avec cette famille, le travail âpre de la ferme, mais aussi son amour, son attachement viscéral. Les enfants grandissent et arrive le premier amour de Blanche, le beau Alexandre. Si Blanche voue sa passion pour la ferme, Alexandre lui à d’autres ambitions.

Une histoire bien construite, des personnages plus ou moins attachants mais pour ma part l’écriture, l’histoire ne m’a pas emporté , je suis restée un pas de côté, je n’ai pas eu d’émotion et j’ai et fur et à mesure de ma lecture su où l’auteur allait m’emmener.
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Les ronces







Je lis Les Ronces. Et c’est bien.



Je découvre Cécile Coulon avec ce recueil de poésie et il me pousserai presque des ronces à l’intérieur et des poèmes vagabonds, à laisser s’envoler dans le vent de l’été.



Je lis Les Ronces. Et c’est bien.



Je n’aime rien tant de moins que le mistral, et comme il souffle pendant ma lecture, ça se marie bien avec les mots épineux de Cécile. Entre fureur et douceur, les poèmes resplendissent, la créativité se glisse, les mots guérissent. J’ai soif de sa force, je me repère dans ces champs lexicaux, je m’accroche à ses piquants, je sourie à son abandon.



Je lis Les Ronces. Et c’est bien.



Je laisse le calme de l’après-midi mourir un peu, en vibrant au doux son de Poésie, en crevant un temps-Soi peu, juste un peu...Je rêve un peu plus grand, je pense à la fragilité, je visualise son petit coin du monde tranquille.



Je lis Les Ronces. Et c’est bien.



Et il y a des moments que l’on doit partager. Des moments de fluidité, où s’évade la sensation de liberté, de touts petits instants de sérénité parfaite où l’émotion prend sa place, des micro-secondes de bonheur où Les Ronces ont l’audace de te griffer.



J’ai lu Les Ronces. Et c’était bien.



——————————————————-



« Mes poèmes sont cannibales



mais ils ne mentent pas »



Cécile Coulon, Les Ronces.









Ma note Plaisir de Lecture 9/10
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Une bête au paradis

C'est dans une profonde indifférence que j'ai terminé la lecture d'Une bête au paradis de Cécile Coulon. Ce livre m'a fait le même effet que La vraie vie sortie chez le même éditeur l'an dernier. Je vais finir par penser que je ne suis pas le bon public pour le catalogue de L'iconoclaste.



Ici on suit Blanche, une jeune orpheline recueillie avec son frère Gabriel par leur grand-mère Emilienne. Les enfants grandissent au Paradis, la ferme tenue d'une main de maître par leur protectrice. Au fil des ans, un attachement très fort à cette terre amènera Blanche à sacrifier jusqu'à son histoire d'amour avec Alexandre attiré de son côté par l'effervescence de la ville. Mais au lieu de voir leurs chemins se séparer en douceur, laissant aux jeunes gens une légère mélancolie du premier amour vaincu par la vie, ils se recroiseront de manière terriblement brutale.



L'amour, la désillusion, les racines, l'identité… sont des thèmes qui en général attisent mon intérêt mais pas dans ce roman. A priori cette bête au paradis a l'étoffe d'une bête à concours mais c'est très précisément le type de littérature que je redoute : certainement brillante mais de mon point de vue absolument pas passionnante, ni entraînante, ni bouleversante, pas vraiment dérangeante non plus et pour tout dire plutôt chi… non je ne le dirai pas.



J'ai malgré tout tenu à regarder l'intervention de Cécile Coulon dans La grande librairie pour comprendre à côté de quoi j'étais passée. Je dois reconnaître que ses échanges avec François Busnel ajoutaient de l'intérêt à ce que j'avais lu. L'un comme l'autre ont mis beaucoup d'enthousiasme et de passion à défendre ce roman qui a certainement plus d'envergure que je ne veux bien le reconnaître, sinon il ne ferait pas l'unanimité des lecteurs érudits et des critiques tombés en pâmoison devant tant de génie littéraire.



Mais en éteignant ma télévision, j'ai eu une sorte de révélation : je me moque bien de savoir qu'un livre est fantastique, incontournable voire indispensable à la littérature si ce même livre n'est pas parvenu à allumer la moindre étincelle en moi. Car des livres absolument indispensables, on nous en sort dix au kilo à chaque rentrée littéraire mais ceux dont on entend encore parler dix ans plus tard sont rarement les mêmes…
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Leurs contes de Perrault

Les contes, les légendes, la mythologie, les versions pour adultes, pour enfants, originales, détournées, revisitées, décortiquées, psychanalysées, leur symbolique - tout ça, j'adore ! Sauf les resucées édulcorées à la Disney, rose bonbon, chantonnantes, sautillantes et tourbillonnantes.



J'étais curieuse de découvrir ces onze contes de Charles Perrault réécrits par autant d'auteurs différents, à destination d'un public adulte. Ces adaptations s'inspirent très librement des originaux, j'ai parfois dû retourner voir le titre du récit pour saisir les références. Il s'avère immédiatement que l'ouvrage ne s'adresse pas aux jeunes lecteurs : le recueil s'ouvre sur une adaptation crue de Riquet à la Houppe par Gérard Mordillat qui ne m'a vraiment pas emballée. Si les autres récits sont moins grotesques, aucun ne m'a enthousiasmée, pas même mon préféré de tous les temps, 'Barbe-Bleue', que j'attendais impatiemment et dont le sens m'a semblé éloigné de celui de l'original (ou de ce que je veux en percevoir), contrairement à ce qu'annonce la quatrième de couverture : "Les histoires de Perrault en ressortent transfigurées, sans que leur âme en ait été perdue." Pas d'accord, pas du tout.



Aux amateurs de contes traditionnels et de leurs symboliques, je conseille : 'Les contes de Grimm' (en Folio), 'Psychanalyse des Contes de Fées' (Bruno Bettelheim), le roman policier 'Contes barbares' (Craig Russel), 'Une faim de Loup' (Anne-Marie Garat), etc.

Et dans les contes revisités pour enfants, plein d'excellents albums, dont les Geoffroy de Pennart, Emile Bravo...
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Les grandes villes n'existent pas

Ce n'est pas tout à fait un hasard si "Le cœur du Pélican" et "Les grandes villes n'existent pas" voisinent sur les tables des bonnes librairies. Anthime, "le Pélican" de Cécile Coulon est justement confronté aux particularités de la commune semi-rurale où ses parents ont décidé d'emménager. Exactement le type de village où a grandi l'auteure qui tente, avec ce témoignage riche et sincère de montrer comment, entre attachement et répulsion cet environnement contribue à façonner les personnalités de celles et ceux qui en sont issus.



"Ces espaces, on y habite pour rêver d'en partir, on les quitte pour rêver d'y revenir". A travers sept courts chapitres, Cécile Coulon raconte une enfance et une adolescence dans un village du Centre de la France, bâti autour d'une église et entouré de montagnes et de volcans. Là où l'on vit dehors la plupart du temps, dans un espace restreint, limité par le manque de moyens de circulation. Là où l'école, le stade et même l'église constituent les piliers du lien social. Là où tout le monde vous connaît, où vous ne pouvez échapper à aucun regard ni proférer aucun mensonge. Là où, sans panneaux publicitaires, cinémas ou centres commerciaux, vous êtes tributaires de la bibliothèque de vos parents pour faire vos premiers pas de lecteur... On est bien loin de l'anonymat des grandes villes et de leur offre pléthorique en matière de loisirs et de consommation.



Que n'a-t-elle pas entendu, Cécile Coulon... Du "L'hiver, ce doit être l'enfer" à "C'est joli ici mais je n'y vivrais pas". Pourtant, ni elle ni ceux qu'elle a côtoyés n'ont eu l'impression de vivre un enfer. Plutôt de franchir des étapes, pas à pas, dans un environnement préservé. Être envoyé chercher le pain (premier acte d'autonomie), prendre possession des champs, des forêts, des lacs, terrains de jeux et de découvertes en tous genres, faire l'apprentissage de la vie sociale dans des écoles où cohabitent souvent plusieurs niveaux de classes, puis découvrir la ville avec le car qui emmène au lycée. Jusqu'au permis de conduire, véritable sésame pour "l'ailleurs", finalement assez peu utilisé en dehors des limites d'un territoire connu.



Pour l'auteure, cette impression d'enfermement est véritablement une chance tant elle incite à rêver le monde et peut-être à l'inventer. Mais surtout, elle souligne le sentiment d'appartenance très fort que ressentent tous ceux qui en sont issus vis à vis de leur village. Comme s'il faisait partie intégrante de leur identité, comme si le fait de les avoir laissés pousser à leur rythme avait contribué à leur enracinement. Qu'ils restent ou qu'ils partent, tous ceux qui ont vécu ensemble leurs années d'enfance et d'adolescence auront de toute façon ce même endroit en commun.



Bien sûr, internet change la donne. Mais pas seulement. Les villages se transforment, accueillent de nouveaux habitants qui fuient les villes... Alors il sera intéressant de confronter ce témoignage qui fige les années 90 à d'autres dans les prochaines années. Histoire de voir si, pour les jeunes habitants de ces villages, les grandes villes n'existent toujours pas.
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Une bête au paradis

Ce court roman présente trois qualités notables :

- il est bien écrit

- on tourne les pages avec envie, on veut savoir comment les choses vont tourner

- a priori, on n'oubliera pas l'histoire, ni sa fin.

Il y a cependant un petit bémol : on sent bien que l'auteur a voulu écrire quelque chose comme son Thérèse Raquin à elle, son roman âpre qui lui donnera accès à la reconnaissance. Il n'y a rien de mal à ça, mais cela objectivement se voit. Certains chapitres semblent avoir été écrits et travaillés uniquement pour faire "littéraire", et en cela c'est un peu guindé et artificiel.
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Seule en sa demeure

J’ai découvert la plume de Cécile Coulon avec Une bête au paradis, que j'ai beaucoup aimé.

Ici, même style ensorcelant, oppressant, addictif. Un décor, une atmosphère.

Fin XIXème siècle, dans le Jura forestier. Cécile Coulon évoque les bruits et les silences, le crissement des pas sur l’herbe et le froissement des étoffes, le souffle coupé et les battements du coeur, le temps suspendu de l’attente, l’odeur des aiguilles de pin et du bois fraîchement coupé, les morsures du froid et la chaleur oppressante, le bleu presque rosé du ciel, le souffle de l’air et la tempête, la canicule, la pluie battante.



De part son « ambiance » et certains « ingrédients » (mort, torture, peur, cauchemars, …), Seule en sa demeure évoque les romans « gothiques » anglais, qui à la fin du XVIIIème siècle mettent en scène des personnages tourmentés par leur destin, généralement une jeune fille vierge et innocente cherchant à fuir l'emprise d'un homme. Comme ici, le cadre est souvent un château isolé chargé d’histoire, et le décor, peu accueillant voire angoissant, érigé au rang de « personnage » (petite parenthèse pour signaler la magnifique illustration de couverture, avec un profil féminin qui se dessine en filigrane au milieu des branches noires).



Le roman de Cécile Coulon m’a aussi fait penser à l’univers fantasmagorique de Daphné du Maurier et des soeurs Brontë : démons du passé qui reviennent hanter les personnages, secrets, non-dits, une tension qui monte doucement, irrévocablement… et un roman qui devient impossible à lâcher.



Vous l’aurez compris j’ai été emportée, ravie (dans tous les sens du terme, tout à la fois « kidnappée », « charmée », « enthousiasmée » et « transportée ») par cette lecture.

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Une bête au paradis

Bienvenue au Paradis. Une pancarte l’indique, vous êtes arrivés au Paradis. Pourtant la ferme d’Emilienne est tout sauf un havre de paix. Elle y élève seule ses deux petits enfants après la mort tragique de leurs parents. D’une écriture âpre et directe, Cécile Coulon nous livre l’histoire de Blanche, petite fille d’Emilienne, la vie de deux femmes dures, fortes et intraitables. Un livre puissant sur l’attachement à la terre et la violence ordinaire.
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Une bête au paradis

« Une bête au Paradis » est le tout nouveau roman signé Cécile Coulon et publié aux éditions L’iconoclaste. Le Paradis, c’est cette ferme éloignée d’un village où tous connaissent Émilienne, celle qui élève seule ses deux petits-enfants que sont Blanche et Gabriel. Ces derniers ont perdu leurs parents suite à un accident de voiture tout près de la ferme. Au Paradis, il y a aussi Louis. Il n’est pas de la famille, il était battu par son père alors Émilienne l’a recueilli alors qu’il n’était qu’adolescent. C’est lui l’homme à tout faire à la ferme. Émilienne est le métronome, la figure tutélaire, le cœur même du Paradis. Blanche est belle, charismatique, héritière de sa grand mère au domaine. Gabriel est plus fragile, plus sensible, celui qui n’arrive pas à surmonter le décès prématuré de ses parents. Et puis les années passent, Blanche est à présent une jeune fille et elle va tomber amoureuse d’un jeune garçon, Alexandre, dont l’évocation du prénom même va suffire à lui donner le vertige, celui de la passion telle qu’on peut la vivre à cet âge. Alexandre n’a pas les mêmes facilités intellectuelles que Blanche mais il porte en lui l’ambition de ceux qui veulent dévorer leur part du gâteau. Il souhaite partir vers la ville. Blanche veut vivre au Paradis, sa terre, celle où l’on s’échine à faire vivre la ferme, ses animaux, les nourrir, les soigner, les traire, les tuer. Tout cela fait partie d’un espace temps, d’un cycle de la vie et de la mort qui est celui du Paradis. Émilienne et Blanche donnent tout au Paradis. Pendant douze longues années, Blanche tente de se noyer dans le travail afin d’oublier Alexandre. Mais voici qu’après toutes ces années, la rumeur gronde au village, Alexandre est de retour.. Ce livre, le premier que je lis de Cécile Coulon, est absolument magnifique. On est touché, ému par cette histoire, ce conte tragique où Cécile Coulon convoque les élans de la chair, de la passion mais aussi les tisons de la vengeance, de la colère et de la haine la plus implacable. Son style d’écriture est sublime, capable de nous hisser dans les affres de la solitude, du dégoût, de la haine, de la folie mais également de nous immiscer dans la douceur printanière d’un lit, au Paradis, où les deux amants s’enivrent de caresses et de mots doux. On est cueilli par cette étreinte d’Éros et de Thanatos, ces pulsions de vie et de mort, ce flot d’émotions ressenties à la lecture de ce livre d’une puissance d’évocation rare. Roman de la terre, de la chair, de la folie, je considère « Une bête au Paradis » comme un des tous meilleurs livres de cette rentrée littéraire. A lire absolument !
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Une bête au paradis

On en parle, on en parle ! Le dernier roman de cette auteur est puissant, rude, âpre, c'est certain, mais ses 3 derniers ouvrages me semblent plus travaillés, plus aboutis.(le coeur du pélican, 3 saisons d'orage, le Rire du grand blessé).

Mais revenons au Paradis. C'est une ferme, une terre, qu'a choyée Emilienne , une femme de devoir qui a élevé ses 2 petits enfants après le décès accidentel de leurs parents.

C'est une femme forte qui va transmettre l'amour de la terre à Blanche, sa petite-fille. Gabriel, plus jeune encore , perdu dans sa douleur sera le plus faible des deux (du moins tant qu'il vivra dans l'enfer du Paradis). Emilienne a également recueilli un garçon battu par son père,Louis il fait partie intégrante de la vie là-bas, mais il ne sera toujours que le garçon de ferme.

Au moment où son corps devient une bombe d'hormones , Blanche tombe amoureuse d'un copain de lycée.Elle lui cède tout,mais l'ambition jette Alexandre hors du village. Blanche dépérit complètement dévastée. Il réapparait 15 ans plus tard, l'histoire recommence, la trahison aussi. Blanche met en place une subtile vengeance, la répétition de certains mots la dévoile tôt dans le livre. Mais ce qui est important, c'est cette sorte de huis-clos à ciel ouvert.

La beauté, la brutalité de la nature arbitrent les vies, les passions. Il n'est pas possible de fuir brutalement ses racines, on ne s'échappe pas du Paradis.
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Trois saisons d'orage

Après avoir vu passer de nombreuses critiques très enthousiastes sur ce roman, je m'attendais à une découverte coup de coeur de cette jeune auteure. Ce ne fut pas vraiment le cas.



J'ai certes apprécié dès le début le style puissant et poétique , surtout dans l'évocation de la nature. C'est vrai que , comme certains l'ont dit, les descriptions se révèlent parfois assez artificielles, mais je reconnais à ce livre des qualités d'écriture indéniables .



C'est le fond et non la forme qui m'a quelque peu déçue. D'abord, le lieu, peu réaliste," Les trois Gueules ".Paradis ou enfer, campagne opposée à la ville de façon assez vague, je me suis souvent perdue dans ses brumes incertaines , maléfiques ou protectrices. Je n'ai pas adhéré non plus aux personnages, sauf peut-être à Benedict,attachant dans son désir jamais assouvi de plaire à son père.C'est vrai, c'est un roman, donc un univers inventé, particulier à l'auteure mais je n'ai pas pu ou su m'accrocher à quelqu'un ou à quelque chose ... le texte prend parfois un aspect de parabole ou de conte, qui est assez déconcertant.



La passion interdite qui sera le sceau maudit de l'histoire ne m'a pas paru crédible non plus, et n'a pas suscité d'émotions en moi, elle m'a même agacée.



Pourquoi trois étoiles malgré tout ? Pour l'écriture, l'étrangeté de ce monde créé et les forces si bien retranscrites d'une nature toute-puissante .Un orage sans éclairs flamboyants, dommage...
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La langue des choses cachées

Dans ce roman aux allures de conte, il y a le fils et il y a la mère. C'est ainsi qu'ils sont désignés tout au long de l'histoire. La mère est une guérisseuse, le fils suit ses traces. Il est appelé au chevet d'un enfant malade au Fond du Puits, puis on vient le chercher pour une vieille femme mourante. de fil en aiguille, et sans l'avoir prévu, il va en apprendre un peu plus sur un passé depuis longtemps enfoui…

Je ne vais pas y aller par quatre chemins : je n'ai pas aimé ce roman. L'écriture aurait pu être vraiment belle si elle ne cherchait pas autant à l'être, au détriment de la compréhension globale de l'histoire. Il faut fouiller les mots pour en extraire le sens. C'était trop pour moi, cette perte de repères constante liée à une opacité recherchée et censée entretenir le mystère. Je n'ai pas compris où l'on cherchait à m'emmener et je n'ai pas été émue. Dommage, je me faisais une joie de me plonger dans un roman de Cécile Coulon…


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La langue des choses cachées

🔥Chronique🔥



« C’était sa première fois. »



Il en faut toujours une. Une première fois. Une immersion. Un baptême du feu. Rien n’est jamais facile dans une première fois.

Encore moins quand on va à la rencontre de La langue des choses cachées…



Comment ça se fait qu’on les appelle encore

Les guérisseurs

Comment ça se fait qu’ils arrivent, qu’ils répondent à l’appel

Sans rechigner

Qu’ils se confrontent à l’horreur

De la violence

Qu’ils réparent le feu

Qu’ils trouvent l’équilibre

Qu’ils rétablissent un ordre

Dans le chaos

La mère aura transmis au fils

Et le fils devra se débrouiller cette nuit

Le flambeau est passé

Le don aussi

Mais comment on fait pour gérer

Sa propre émotion dans cette sombritude

Est-ce qu’on devra aller au fond

Si profond

Que la lumière n’y passerait pas

Est-ce qu’on ira parler

De l’indicible

Est-ce que cette langue aura du sens

Des couleurs des courants extrêmes

Est-ce que ce qui y est caché

Sera révélé pardonné vengé guéri

Est-ce qu’Elle laissera une trace

Sur le corps l’esprit ou l’âme

Est-ce qu’Elle saura murmurer

À la vie elle-même, l’amour…?



J’aurai mille questions à poser

À la mort, au chagrin, aux monstres

J’aurai mille raisons d’en vouloir

A la noirceur des hommes

Cette nuit-là, le feu est passé

Le feu habite mon cœur

Et la fièvre ne me quitte pas

Il est bien trop difficile de quitter

L’innocence

Tout est défait

Et le feu a fait son effet

Les fantômes font des braises

Mais j’écoute

Je laisse passer La langue des choses cachées

Et c’est comme un incendie

Qui n’en finit pas de me parler

A tue-tête

Je visualise mon cœur

Il est tout brulé

Mais ce baptême du feu

Est si intense puissant poétique

Que je n’en regrette pas une ligne



Et au pire

Même en ramenant

Un coup de cœur

Je peux rappeler la mère ou le fils

Pour qu’ils fassent leurs travails…
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Seule en sa demeure

De Cécile Coulon, j’avais adoré "Une bête au paradis", qui avait terminé dans mes coups de cœur. J’attendais donc avec impatience son nouveau roman… J’attendais sans doute trop, ou alors, nous n’étions pas faits l’un pour l’autre…



Première pierre d’achoppement : les personnages, que j’ai trouvés stéréotypés. Aimée est une jeune fille innocente qui épouse Candre, un homme froid, mais qui veut tout de même la satisfaire, la bonne à tout faire qui se comporte comme un père envers son employeur, le cousin drôle qui n’a pas sa langue en poche et le fils de la bonne, muet.



Certes, on a sans doute fait le tour de tous les personnages, nous-mêmes n’échappons pas aux stéréotypes, mais ici, ils me donnaient l’impression d’être tous figés, comme dépourvu d’existence propre. Bref, ils ne m’ont pas emballé.



Ce fut aussi zéro émotion durant ma lecture, comme si le récit et moi évoluions dans des galaxies différentes.



La faute sans doute à l’écriture, trop tarabiscotée ou parfois trop simpliste, qui n’a jamais réussi à m’emporter, à me faire ressentir de l’angoisse, de la peur, alors que ce roman, avec son style gothique, de conte, de roman noir, de polar oppressant, aurait dû faire naître des frissons d’angoisses. Que dalle !



J’ai baillé, mes yeux se sont fermés et j’ai lâché le roman pour me regarder un vieux Columbo que je connaissais par cœur. C’est toujours un signe lorsque je préfère regarder la télé que de lire un roman !



Comme je ne suis pas rancunière, j’ai laissé une autre chance au roman le lendemain, mais ce fut peine perdue, je me suis de nouveau enlisée dans ce récit où le final était tellement prévisible que je l’ai vu venir au grand galop.



Bref, j’attendais énormément de cette lecture, je voulais être transportée, ressentir des émotions avec un grand "É", j’espérais un coup de cœur et ce fut un coup de blues qui m’a fait reposer le livre, après avoir sauté des passages entiers, tant je m’y ennuyais.



Une fois de plus, c’est un rendez-vous raté avec une autrice dont j’avais adoré son précédent roman, et là, j’ai loupé le coche. Je ne sais pas ce que je couve comme virus littéraire, mais ces derniers temps, soit c’est la Bérézina avec mes lectures, soit c’est réussi, il n’y a pas d’entre deux, ou si peu.



Dommage, j’espérais mieux de cette lecture, au vu des chroniques des copinautes et de la manière dont elle parlait de son livre à "La Grande Librairie".



J’espère ne pas foirer le rendez-vous suivant avec cette autrice !

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Une bête au paradis

Bon... un roman brillant. Une écriture puissante, sèche, minérale. Une atmosphère. Un roman qui parle de la terre qui colle à la peau, de de la mort qui rôde, de la trahison, de la vengeance. Des personnages féminins intègres, forts et déterminés. Des personnages masculins plus fragiles, plus lumineux, nuancés, complexes. Un huis clos sensuel et violent, une tension dès les premières pages : on sait que ces héros là ne vont pas finir heureux. Le roman reprend les obsessions de l'auteur : amour, force de la nature, solitude, folie. Et puis... ben rien. Justement. On lit, on pense à Jean Giono, à Sylvie Germain, à "Un été meurtrier"... et cette impression de déjà vu ne vous quitte plus. Les personnages deviennent caricaturaux, l'histoire aussi sombre qu'invraisemblable. On tire sur de la très grosse ficelle et on entend venir la fin aussi fort que les cris des cochons... Une belle déception. Et une petite critique parce que ça m'énerve quand même, ces auteurs que l'on annonce comme des prodiges et que l'on encense de manière unanime, et à qui l'inspiration fait totalement défaut. Dommage, parce qu'il y avait cette route et ces fleurs au début, cette belle écriture...
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Le Coeur du pélican

Anthime et sa soeur Helena emménagent avec leur famille dans une petite ville de province. Loin de la grande ville et de ses fureurs dont leurs parents veulent les protéger. Le rêve d'une vie meilleure plus confortable. Dans cette ville, il va falloir s'intégrer, prendre sa place. Lors d'une fête de quartier Anthime et Helena, sa soeur adorée, son inséparable, se sentent observés, disséqués, deviendront-ils les souffre-douleur de leurs camarades? Lors de cette kermesse une partie de jeu de quille est organisée, Anthime va devoir faire ses preuves.





"Nerveux, le coeur et les tempes affolés, il s'installa sur la bande de départ, tête baissée, le pied droit en avant, la jambe gauche légèrement fléchie, et attendit le coup de sifflet. Il devait ramasser cette foutue quille avant l'autre. S'il échouait, il signait pour sept ans de sacerdoce dans un collège où tout le monde le verrait comme l'abruti qui court lentement. Il ne pouvait pas se permettre de perdre. S'il loupait la quille, les idiots le lui feraient payer, jusqu'à ce qu'il quitte le lotissement."





Cette partie de jeu de quille est une révélation pour Anthime. La révélation de sa vitesse, Une révélation pour lui-même et pour les autres, il gagne sa place dans la communauté. Il est repéré par Brice qui va devenir son entraîneur et va lui faire franchir les étapes vers la gloire locale, les championnats. Anthime devient la star de son école. Les maillots de l'équipe de son école étant floqués d'un pélican, il va à lui seul l'incarner.





Anthime n'est pas particulièrement passionné par la course à pied. Tout ce qui l'intéresse c'est gagner. Quand il court c'est un combat, un combat contre lui-même, contre la douleur et contre les autres concurrents. "les gens ne se battent pas pour qu'on soit fier d'eux , les gens ne se battent pas pas pour mourir dignement. Les gens se battent pour gagner." Cette phrase va l'accompagner comme un mantra dans toutes les compétitions auxquelles il va participer. Ce désir de victoire, va le pousser à tout donner, pour lui, mais aussi et surtout pour les autres qui attendent tant de lui. Surtout ne pas les décevoir. Tel le pélican du mythe biblique il va s'arracher le coeur avec le bec pour le donner à manger à ses petits et cela jusqu'au drame jusqu'à la blessure.



Ce roman nous présente l'ascension et la chute d'un héros. La désillusion après avoir fait naître tant d'espoir dans la communauté. Anthime à la course comme en amour ne voulait pas décevoir. Sa blessure le contraint à se rabattre sur une vie qui le dégoûte, une femme qu'il n'aime pas mais qui est présente, alors qu'il rêve de la belle Béatrice qu'il ne veut plus approcher suite à sa chute.Il voulait lui donner le meilleur de lui même, il n'en n'est plus capable. Vingt ans de compromissions vont passer, vingt ans de laisser-aller. Suite à une réflexion d'un de ses anciens camarades, il va reprendre l'entraînement. Il va vouloir prendre sa revanche. Il va traverser le pays en courant.





Le coeur du Pélican est un roman riche, foisonnant. Ce n'est pas un roman sur la course à pied, c'est beaucoup plus que ça. Après quoi court Anthime à part la reconnaissance? Il court après lui-même, il se cherche, mais que va-t-il découvrir? Un roman passionnant où la psychologie des personnages est décortiqué, leurs relations entre eux disséquées, le tout porté par un style précis, vif, inventif, dynamique, on ressent presque physiquement les douleurs éprouvées par Anthime. Le roman le plus abouti de Cécile Coulon qui m'avait déjà bluffé avec Le roi n'a pas sommeil et Le rire du grand blessé.
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La langue des choses cachées

Des descriptions dans une langue superbe mais à part ça rien. Aucun attachement aux personnages aucun suspens je n’ai rien ressenti à par cette tirade de noirceur. Je n’ai plus rien à dire mais puisqu’il faut deux cent cinquante caractères je vous dis juste heureusement que c’est un tout petit ouvrage.
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Une bête au paradis

Gigantesque coup de ❤️



Je suis heureuse d’avoir enfin pu découvrir ce merveilleux roman.

Édité en 2019 par L’Iconoclaste, Une bête au Paradis vient de sortir chez Le Livre de Poche.



Une bête au Paradis est de ces romans qu’on ne lâche pas, et une fois terminé qu’on n’oublie pas.

Presque un huis clos, peu de personnages, une tension qui monte crescendo et une intrigue originale servie par une écriture magistrale. Âpre. Sauvage. Sensuel. Puissant. Envoûtant. Renversant. À lire absolument.

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Une bête au paradis

Avec ce titre qui a obtenu le Prix du Journal le Monde 2019, je découvre la jeune autrice Cécile Coulon. Je dois reconnaître ici un nouveau talent de cette génération montante, talent très précoce puisqu'à 30 ans, elle a déjà publié une dizaine d'ouvrages.



Donc, bienvenue au Paradis ! Dénomination du lieu plutôt ironique car au fil des années, les malheurs s'y sont enchaînés. Dans cette ferme à l'ancienne, veuve depuis longtemps, Émilienne y élève seule Blanche et Gabriel, ses deux petits-enfants, après le décès de leurs parents dans un accident de voiture. A ses côtés, Louis, qu'elle a recueilli adolescent. Battu par son père, il a fui la maison familiale et a appris de cette femme courageuse tout le savoir-faire pour devenir un bon commis. Le temps passe, rythmé uniquement par le travail. Blanche s'épanouit au contact de la terre et des animaux tandis que son frère s'enferme dans son chagrin. Louis change de regard sur la belle adolescente mais Émilienne veille au grain. Malgré tout, elle ne pourra pas empêcher que, sous les traits d'Alexandre, un ami de lycée, l'amour s'invite à la table, le plus bel amour, le premier, celui qui va virer à la véritable passion pour Blanche. Mais l'enfer est si près du paradis, la bête si proche de l'animal...



Dès les premiers chapitres, tous avec en titre un verbe à l'infinitif qui le résume en quelque sorte, j'ai été séduite par une écriture viscérale, une plume fluide mais qui soudainement, appuie là où ça fait mal, juste sur le siège de la douleur. Cécile Coulon nous offre un roman charnel qui prend aux tripes, au propre comme au figuré, dans des corps à corps sensuels ou sanglants. Tout le long du livre, la tension est palpable, le Mal va entrer au Paradis mais le lecteur ignore l'apparence qu'il va prendre. Avec les portraits d'Émilienne et de Blanche, l'auteure décrit des femmes qui ont pris le pouvoir dans un milieu généralement tenu par les hommes, pas par volonté mais par obligation. Et puis, de fil en aiguille, la ferme est devenue leur raison de vivre, leur paradis à elles. C'est un roman profond sur l'opposition de deux mondes, celui de la ruralité, taiseux, âpre mais authentique et celui de la ville, faussé par les apparences, où survivent les ambitieux et les beaux-parleurs.



Un titre bien choisi, une superbe première de couverture, ce thriller qui se cache derrière un roman aux accents du terroir et auquel j'accorde un 18/20 m'a surprise par la qualité de son écriture. Seul fait à déplorer, à mon goût, l'incipit laisse trop apercevoir le final.
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Trois saisons d'orage

Ce livre nous entraîne dans une saga familiale sur trois générations. Personnellement, j'ai été vite entraîner dans leur vie, à travers les bonheurs et les drames de ses personnages.

C'est mon troisième roman de Cécile Coulon, et à chaque fois, elle m'entraîne dans un univers différent mais non moins captivant. Toujours une surprise et une bonne surprise. Facile à lire, dès que je commence une de ses oeuvres, je ne lâche pas le livre. Hâte de découvrir ses autres romans.
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