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Critiques de Cécile Roumiguière (302)
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L'encyclopédie du merveilleux, tome 1 : Les S..

Cette encyclopédie du merveilleux magnifiquement illustrée par les dessins de Benjamin Lacombe m'a permis de me plonger dans l'univers des femmes insoumises :



LES SORCIÈRES. 



Séductrices comme Circé ou Yama-Uba



Inventée comme Baba-Yaga.



Guérisseuse comme Kyoko aux cheveux de neige.



Devineresses comme la mère Shipton, Cassandre, Hécate, Jehanne de Brigue.



Entre deux mondes comme la Lechuza et la Santa Muerte.



Révoltées comme Cécile Fatiman, Himiko, Jehanne d'arc.. 



Accusée comme Maria, sorgin des montagnes.



Un livre que je viens d'emprunter et que j'ai déjà terminé, tant il est agréable à lire et à regarder. 

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Des fleurs sur les murs

Comment vivaient les jeunes avant Mai 68 ?



Hélène, neuf ans, nous fait découvrir avec ses yeux les événements de Mai 68. Elle évoque une société bloquée, notamment pour les femmes.



C'est par la radio et le journal que le vent de la révolte arrive.



Il y a aussi déjà la question de la mondialisation avec les emplois de l'usine en péril en raison des coûts de fabrication.



En réponse, il y a



En réponse on retrouve l'indifférence de l'Etat aussi bien en ce qui concerne les jeunes, les femmes que les ouvriers.



Jusqu'à ce que notre jeune héroïne médiatise les préoccupations locales. Elle montre ainsi qu'à tout âge il est possible de s'engager, de se mobiliser et de mettre en place des actions.



A découvrir !


Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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Dans le ventre de la Terre

Neuf Mois. Neuf mois pour grandir, s’étendre. Neuf mois pour se tisser, fil après fil. Neuf mois à flotter dans cette caverne dont il pourra bientôt effleurer les parois. S’abreuver à la source, veiller, sommeiller, s’agiter, s’habituer à la pénombre. Et entendre la pulsation de la terre, ce grondement qui bientôt l’attirera « hors de la grotte, hors de la nuit, vers le jour qui va se lever pour lui ».



Un album qui décrit la grossesse sans jamais la nommer avec une finesse et une subtilité bouleversante. Le pouvoir d’évocation des mots de Cécile Roumiguière et la force de suggestion des illustrations de Fanny Ducassé se combinent dans une alchimie parfaite pour créer l’émotion. Et si les images donnent à voir un univers où le végétal prédomine, le texte nous ramène vers une dimension organique faisant la part belle aux sens.



L’objet-livre en lui-même est très beau, texte sur fond noir à gauche, illustrations aux milles détails ciselées comme de la dentelle à droite, papier glacé et douceur veloutée de la couverture qui rappelle au toucher le grain de la peau. Une plongée onirique « Dans le ventre de la terre », là où l’enfant grandit, d’une saisissante et sublime poésie. Fascinant.




Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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L'enfant silence

Magnifique album qui dépeind la douleur d'une petite fille maltraitée qui ne peut parler tant elle craint d'être séparée de ses bourreaux... Une histoire tout en silence et en non-dits.... Les splendides illustrations de Benjamin Lacombe sont si tristes et si émouvantes qu'elles subliment le propos...

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Rouge Bala

A douze ans, Bala refuse de quitter l’école pour épouser un mari que son père lui aura choisi, comme l’a fait sa soeur Lali. Mais aura-t-elle le choix ?

: Bala grandit, les choses changent malgré elle dans sa vie, parfois trop tôt. Elle voit sa soeur aîné partir vers un mariage imposé et arrangé. Ses yeux s'ouvrent peu à peu sur une réalité propre à sa culture, qui la feront grandir et aussi réagir. Bala est une petite fille de 12 ans avec du caractère qui sait ce qu'elle veut. Avant tout apprendre à lire et écrire afin d'Etre!!!

Le temps viendra enfin où son père ne semblera pas lui laisser le choix! A 12 ans, le temps est venu pour elle de se marier sinon d'être déshonoré.

Malgré le sujet extrêmement sérieux, les illustrations adoucissent le propos, nous plongeant dans l'univers des couleurs, jouant sur les motifs et imprimés qui font le charme de l'art indien. L'auteure nous raconte une réalité avec infiniment de délicatesse et de poésie malgré tout, transformant la chappe de plomb en un voile d'espoir pour toute les petites filles dans cette situation.

Le choix du grand format est idéal! Bravo mesdames!!!
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Ma soeur et moi

Cet album est très beau, les illustrations et le texte s'accordent parfaitement. Il est ici question de fratrie, de deux sœurs qui se chamaillent, se détestent, se traitent avec la cruauté des enfants. Mais il s'agit aussi de deux sœurs qui s'aiment et se soutiennent face aux adultes, face aux autres enfants. Le thème est traité de manière réaliste sans concession, mais j'ai trouvé l'ouvrage long, un peu trop long. Je le conseillerais donc plutôt pour les grands, à partir de 6 ou 7 ans peut être.
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Blue cerises - Intégrale, tome 4 : Lune bleue

Ça y est... Je viens de finir le dernier volume de la série. Un volume un peu plus gros que les précédents, mais qui laisse un goût de tristesse en bouche, un goût de "c'est passé trop vite", un goût de "j'en veux encore !"... Car les personnages existent tellement bien qu'on a encore envie de les voir évoluer, mûrir, grandir, s'entrechoquer avec la vie. Avec la fin de la série, on a l'impression que notre amitié de lecteur avec les blue Cerises se termine (trop) brusquement. Alors, bien sûr, il y a quand même des réponses, sur le mystère Olivia, notamment, le plus important. Des réponses, on en a aussi sur la famille de Satya, sur celle d'Amos, sur le secret réunionnais de Zik. Des réponses qui proposent une sorte de conclusion à la série, qui se finit pourtant sur une ouverture



[attention, spoiler : surligner pour lire !] : le voyage à New York - une autre réponse, celle à la promesse chantonnée par Téléphone sur "New York avec toi", chanson qui trottait dans les pages d'un tome précédent... [fin du spoiler]



C'est encore un joli volume, bien écrit, plein de l'amertume post-disputes. J'ai un peu moins aimé la partie avec Violette, j'ai mal compris son envie de se salir, de cette façon surtout, si dangereuse, si glauque, même si j'ai bien saisi qu'elle a un problème avec l'amour (souvenez-vous, "L'amour, basta !"). Mais ce n'est rien, j'ai quand même beaucoup aimé les quatre récits des petites Cerises qui ont bien grandi depuis le premier volume. Petite nouveauté : cette fois, le lecteur est invité à lire les récits dans l'ordre, afin de ne pas se griller le suspense, l'une des grandes révélations finales étant dévoilée dans le récit de Violette...

Voilà, je suis donc à la fois contente et triste. C'était une série de qualité, bien écrite, bien fichue, originale et attachante. Bravo aux quatre auteurs ! Adieu, les Cerises, vous allez beaucoup me manquer...
Lien : http://surlestracesduchat.bl..
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Blue cerises, tome 1 : Violette, L'amour ba..

Je viens de découvrir une mini-série de livres pour ados : Blue cerises. Le principe ? Une trame globale qui concerne quatre personnages : Violette, Zik, Satya et Amos. Ils sont liés par l'amitié, bien-sûr, mais aussi par un lourd secret qui concerne Olivia, une fille qui a mystérieusement disparu...



Mais l'originalité, c'est qu'il ne s'agit pas d'un roman avec quatre personnages. Non. L'éditeur a publié quatre petits livres, dans lequel chaque personnage raconte son histoire, à la première personne. Chaque volume peut être lu séparément, mais lorsqu'on lit les quatre, l'histoire s'enrichit et se complète : ce qui n'était qu'allusion dans l'histoire de Violette sera développé dans l'histoire de Zik. Et vice-versa.



Autre détail intéressant : chaque personnage est "pris en charge" par un auteur différent. Ce qui se ressent dans les styles d'écriture, qui changent entre chaque titre. Et du coup, on y croit encore plus, puisque la personnalité des personnages est ainsi très marquée.



La série fonctionne par saisons, un peu comme les séries télé. Et d'ailleurs, tout comme les séries télé, ces mini-romans se savourent très vite, en une petite demie-heure. Un mode de consommation de la lecture adapté aux ados, en somme.



L'écriture est travaillée, sophistiquée mais fluide. Cette première saison (octobre) se lit toute seule : j'adore ! J'ai hâte de lire la suite, et d'en savoir plus sur cette mystérieuse Olivia...



A savoir : le réalisme est poussé loin, jusqu'à avoir créé un blog par personnage. On s'y croirait, mais derrière ces blogs se cachent les auteurs de chaque livre...A visiter !

Le blog de Violette : http://violetteorlach.blogspot.com/

Le blog de Satya : http://satya-tempsdescerises.blogspot.com/

Le blog de Zik : http://zik-hoareau.blogspot.com/

Le blog d'Amos : http://amos-galian.blogspot.com/
Lien : http://surlestracesduchat.bl..
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Nasha

Nasha est une petite fille dont la maman fait partie des Premières Nations, nom donné aux populations d'origine du Canada. Elle ne connaît pas grand chose de ces Premières Nations mais elle voit bien qu'il y a de la tristesse dans les yeux de sa maman. Elle ne sait pas quoi faire jusqu'à ce que les voix du passé entrent en contact avec elle.



Cet album magnifique retrace les traumatismes des peuples autochtones suite à la colonisation canadienne. C'est un livre fort, porté par des illustrations somptueuses et un texte qui n'est pas en reste.



Une histoire de résilience et de transmission, en somme, avec un message important. Car pour savoir qui on est, pourquoi le monde qui nous entoure est tel qu'il est, il faut souvent savoir d'où l'on vient.
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Filles de la Walïlü

Le résumé m’emballait carrément, mais je dois dire que j’ai un peu peiné sur cette lecture. Plutôt que du fantastique, on est dans un récit à mi-chemin entre l’aventure et le conte, servi dans une ambiance de pleine nature très réussie. L’intrigue parle très bien des secrets de famille (même si ce n’est pas le point central), des superstitions, du passage de l’enfance à l’âge adulte (via une adolescence riche en péripéties), de l’amour. Il y a un décalage vraiment intéressant entre la vie sur l’île et l’époque. L’autrice s’est inspirée de la vie sur l’île estonienne de Kihnu – une île qui, comme ici, est gérée par les femmes – ce qui accentue le côté décalage avec ce que l’on connaît – et ce n’est vraiment pas désagréable ! Il y a un côté un peu « bulle » à lire ce livre rebattu par les embruns.

L’autrice a un style vraiment ciselé, c’est un plaisir à lire. J’ai trouvé qu’il introduisait une espèce de distance un peu froide avec les personnages mais ça cadre parfaitement avec le récit. Si j’ai été un peu désappointée par l’absence de fantastique, j’ai apprécié la balade sur la presqu’île pour toutes ces autres raisons.
Lien : https://encresetcalames.word..
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Filles de la Walïlü

La sublime couverture réalisée par Joanna Concejo retranscrit parfaitement l’ambiance du nouveau roman de Cécile Roumiguière : un univers entre le sel de l’eau et les bruits froissés ou inquiétants de la forêt, teinté d’une magie que l’on devine dans ce paysage aussi beau que mystérieux. Si la presqu’île de Iurföll est une invention, le roman s’inscrit pourtant dans notre monde actuel, et vient piocher dans des sociétés de femmes existantes de par le monde pour créer celle dans laquelle vit et grandit Albaan. Une société matriarcale absolument passionnante, coincée entre ses traditions tenaces et sa volonté de modernité, qui met hommes et femmes sur le même pied d’égalité mais qui se construit, il est vrai, sur la femme, la seule présente sur la terre ferme tandis que les hommes partent pêcher sur de longues durées. Et malgré la relative tranquillité dans laquelle vit tout ce petit monde, l’arrivée d’une femme étrange va bouleverser toute la communauté pourtant très soudée.



Cécile Roumiguière nous subjugue par son écriture envoûtante, dépaysante, poétique et délicate, qui nous plonge dans un univers à la lisière du fantastique et nous fait rencontrer des personnages remarquablement construits, intrigants et inoubliables. Vous vous en doutez, le roman est profondément féministe et aborde ainsi de nombreuses questions sur le rapport au corps, sur la sexualité, mais il est également l’écho de bien d’autres questionnements, plus écologiques ou éthiques. Mais c’est aussi et surtout le récit d’une vengeance, d’une famille, de l’intime et du parcours d’une jeune fille alors qu’elle grandit. Un roman ambitieux, magique, qui nous enchante comme un conte et nous passionne comme un magnifique récit de vie. L’un des plus beaux romans de cette rentrée d’hiver.
Lien : http://bobetjeanmichel.com/2..
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Hector et les bêtes sauvages

Cet album traite avec beaucoup de subtilité de l’agrandissement de la famille avec l’arrivée d’un nouveau bébé et du passage au statut de grande sœur pour une petite fille. Cecile Roumiguière décale le point de vue en faisant parler les doudous spectateurs de cette évolution familiale. Les illustrations sont très riches et expriment à travers les couleurs toutes les ambiguïtés des émotions. Un album très réussi qui permet de traiter du sujet d’une façon très moderne et très humaine.
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Les Fragiles

ce roman va être dur à chroniquer car moi-même je n'arrive pas à démêler ce que j'ai ressenti pendant ma lecture. Il faut dire qu'elle est très chamboulante : un bouquin sur le racisme, une bonne claque, ça vous dit ?



Le roman alterne entre des passages de différents moments du passé de Drew, et le présent : Drew quand il était petit, quand il rencontre Sky, quand il découvre que son père est raciste etc. ça forme une mosaïque assez étrange et parfaitement coordonnée pour rendre le récit encore plus impressionnant. Dès le début, j'ai ressenti pas mal d'animosité pour le père de Drew, Cédric, qui ne fait aucun effort et a des préjugés sur toute personne qui semble un tant soit peu différente de lui. Pourtant, peu à peu on découvre certains moments de son quotidien à lui aussi, son point de vue sur sa vie (et celui de sa femme également), ce qui apporte une dimension encore plus riche au roman : on se rend réellement compte que ok, même s'il est raciste et qu'il paraît insensible, il reste un humain avec des moments d'affection ou d'esprit d'entraide, même si malgré tout cela ne justifie pas sa façon de penser. Cécile Roumiguière a eu dans ce roman une façon de voir les rapports humains tout à fait passionnante et plutôt inédite, je n'ai absolument pas l'habitude de découvrir le point de vue de quelqu'un qui est raciste.



En plus de ce thème fort, la relation de l'enfant aux parents et, par là-même, l'adolescence et le mal-être qu'il peut causer, sont très bien représentés. Durant toute ma lecture, j'ai ressenti un incroyable sentiment de poids à l'intérieur de moi et des sentiments mêlés tels que la pitié, la compassion et la reconnaissance (pas dans le sens de gratitude, mais de compréhension !). Si je devais représenter cette lecture par un symbole, ça serait donc par un petit nuage noir, mais parce que cette lecture ne m'a pas plu, au contraire ! Voir la situation où se retrouvent chacun de ces personnages m'a serré le cœur et fait réfléchir. (et juste comme ça, l'histoire se passe pas loin de chez moi, hehe)



Pour autant, je ne me suis pas particulièrement attachée au style de l'auteur. J'avais pas mal de recul, ce qui m'a empêché de considérer cette lecture comme un coup de cœur car je n'aimais pas ce que je lisais, pour me concentrer seulement sur l'aspect moral présent dans l'histoire. Je pense que j'ai donc du m’accrocher un peu pour lire l'histoire en entier, malgré mon cœur lourd (étrange, je sais). Je ne me suis pas vraiment attachée aux personnages, si ce n'est à Mariji, la grand-mère de Drew, d'une part par son tempérament fort à ce qu'il m'a semblé, parce qu'elle aime les livres, est indépendante et a proposé un marché ingénieux à Drew. En ce qui concerne Drew, j'ai partagé sa tristesse, souffrance, déni, solitude mais certaines de ses actions m'ont parues trop éloignées de ce que je peux concevoir pour que je m'attache vraiment à lui. Et je m'attendais vraiment, d'après le résumé, à ce que Sky prenne une place plus importante et pour le coup j'ai été déçue, ce n'est pas vraiment un personnage qui m'a marqué.



Ce roman, malgré son petit nombre de pages, c'est-à-dire 200 pages, décrit un nombre impressionnant d'événements, et de manière approfondie. La fin est particulièrement percutante ; je la redoutais depuis le début grâce aux analepses et tout qui annoncent déjà un dénouement tragique, et elle m'a marquée.



Les fragiles est un roman fort, mais qui en même temps nous rend fragiles (waouh, quel jeu de mots incroyable). Fragiles parce qu'on ne peut s'empêcher de se retrouver démunis face à de tels personnages, et surtout à de telles relations et mentalités. Cécile Roumiguière a donné un portrait très humain de ce que peut être la faiblesse, se méfier de tous et être raciste. C'est un beau livre qui mérite d'être lu, car même si je n'ai pas été touchée par l'écriture de l'auteure, il apporte un point de vue intéressant sur des choses que nous voyons quotidiennement dans notre vie et que nous condamnons souvent sans en approfondir la réflexion.
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Rouge Bala

"Rouge Bala" de Cécile ROUMIGUIERE et illustré par Justine BRAX offre une porte ouverte vers cette Inde aux traditions millénaires et où les petites filles sont mariées bien tôt.

Bala a douze ans. Cet été, elle est seule à jouer autour de la rivière, sa grande sœur, Lali, est partie avec son mari avant la mousson. Elle avait treize ans. La cérémonie était magnifique, les plats doucement épicés. Lali portait un sari finement brodé, le point rouge bien rond sur le front.

Alors pourquoi Bala est-elle si nostalgique? Parce que si le prince charmant arrivait maintenant par bateau, là, juste devant elle, elle ne serait pas quoi lui dire sans sa sœur? Un peu. Les jeux d'enfants n'ont pas la même saveur. Et puis, elle commence à prendre quelques formes de femme. Et puis d'ici un an, elle sera mariée par son père.

Et puis il y a cette rencontre inattendue. Une femme sur un bateau. Pas un prince charmant, non, une femme qui fuit son mari. Bala découvre une faille possible dans la relation maritale, celle de l'infertilité.

C'est décidé! Bala veut plus de liberté. Choisir son mari, continuer l'école. Mais que vont dire ses parents? Et puis d'autres angoisses naissent pour sa sœur: est-elle heureuse?



Cécile ROUMIGUIERE apporte dans chacun de ses textes une profondeur. Dans cet album, l'enfant est aux prises avec son corps, ce mystère de l'avenir. Mais c'est aussi presque une année pour changer de vie, d'une petite fille à la femme subissant les coutumes.

Le sujet est doucement abordé, les portes sont juste entr'ouvertes vers un avenir féminin plus choisi, ici ou ailleurs, grâce aussi à l'éducation.

Les illustrations de Justine BRAX sont colorées, aux aplats avec des motifs comme sur du tissus. Elle apporte aussi dans cet album une impression d'étouffement dans ce paysage si grand. Une immensité subie ou une prise de liberté comme un enfant.
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La Belle et la Bête

Venise est la ville des amoureux.

Si l'on prête l'oreille, le clapotis du canal, les murs, les masques de théâtre chuchotent leurs tragédies amoureuses.

Ainsi racontent-ils l'histoire de ces deux jeunes gens qui filèrent enfin parfait amour.

Lorsque l'on porte le regard sur le Lion de Venise, nous nous rappelons que cet amour a vécu bien des épreuves avant de fleurir et croître dans ces deux cœurs.

Quel jeune fille aurait la force, le courage et les bons sentiments de prendre âme bête dans sa couche ?

Nulle autre sans aucun doute. Belle, car tel était son nom, fut celle qui chassa le mauvais sort, la peur et accepta de s'y abandonner par amour.

Jadis, cette belle âme accepta de prendre la place de son pauvre père, condamné à passer le reste de son existence à payer une unique rose prise dans le jardin de son hôte bête.

La Bête est redoutable avec les voleurs.

Mais devant l'innocence et l'esprit de la Belle, le cœur fauve se laissa cajoler, dompter par de belles conversations, un esprit curieux, intelligent. Les deux âmes s'appartenaient avant même que l'une d'elle réalise les liens invisibles qui se tissaient. Mais une bête reste une bête.

Âme noble autant que bête, le seigneur léonin accepta de laisser la jeune fille retourner auprès de son père qui se mourrait de tristesse d'avoir mal agi.

Par magie, Belle vit également que la Bête dépérissait de son absence.

Ses sœurs vénales et son cher et tendre Armand la laisseront-ils suivre son cœur et respecter sa parole ?



: Cette version de la « Belle et la Bête » de Cécile Roumiguière et illustrée par Aurélia Fronty est étonnante. Les auteures déplacent l'histoire dans un lieu italien de légende, la Belle Venise, le conte trouve écho avec la fameuse sculpture du félin de la ville traversée par les eaux.

L'illustratrice Aurélia Fronty entoure ses personnages de symbolisme, parant la bête d'une crinière solaire et coiffant la Belle d'un jardin, justifiant par ailleurs son goût pour la nature et son seul souhait précieux d'une rose pour la contenter. Les tons bleus et verts guident le lecteur dans cette nouvelle version du conte qui ne se trouve pas si éloignée de l'original. Cécile Roumiguière a gardé les mauvaises sœurs, la scène des bijoux se transformant en serpents rappelle « Les Fées » de Perrault. La magie choisie de récompenser les bonnes âmes à l'identique. Le fiancé de la belle n'est pas malfaisant, cette dernière apprécie son amour des plantes et c'est comme un amoureux éconduit et humainement jaloux qu'il s'associe aux deux « vipères ».

La Bête se montre très audacieux, invitant la jeune fille à partager le même lit et l'aimer de façon sincère. Cécile Roumiguière porte l'accent à la force des sentiments, celle là même qui dans les contes unit deux personnages qui auront beaucoup, beaucoup d'enfants.

Les pages se tournent de haut en bas, les illustrations s'échappent parfois de leurs espaces, grimpant comme des lierres à la rencontre de leur texte.

Magique, honnête, pudique et merveilleux, cet album de conte en format à l'italienne est une œuvre à découvrir.
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Ogre, cacatoès et chocolat

Une bien jolie histoire où une petite fille apprivoise un ogre à l'aide des mots.

Un ogre s'exprime par la dévoration, la violence parce qu'il ne connaît que ça, il n'a pas les mots, les codes pour lutter contre cette violence. Lorsque la petite fille lui donne accès au monde des mots, sa violence s'apaise. Sa vision du monde s'élargie, se pacifie.
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Blue cerises, tome 1 : Violette, L'amour ba..

Quatre ados,

Quatre amis,

Quatre histoires,

Un seul secret,

Et quatre petits livres écrits par quatre auteurs différents * qui peuvent se lire séparément mais qu’on dévore dans la foulée, dans n’importe quel ordre, car peu importe, ils sont liés, inéluctablement comme quatre cerises en bouquet…

Deux filles, Zik et Violette, deux garçons, Satya et Amos, unis pour toujours, envers et contre tout.

L’été de leur quatorze ans ils ont signé un pacte, « Le pacte des cerises », deux ans déjà, deux ans depuis ce terrible secret. Depuis, ils ne se sont plus jamais quittés.

Octobre, déjà les vacances de la Toussaint, et pour chacun d’entre eux, une page qui se tourne, un événement majeur qui intervient mystérieusement ou brutalement dans leur existence.

Les « Cerises » ont seize ans et un peu le vague à l’âme… Chacun de son côté va faire l’expérience de La rencontre, la première, la plus forte, séduisante, bouleversante, décevante ou rêvée, puis chacun de son côté retrouvera le groupe, enrichi, même blessé.

(...)
Lien : http://lily-et-ses-livres.bl..
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Ô sisters

Bon ? on ne va pas se mentir, c’est de la flotte, avec plein de bons sentiments ; le seul point positif, c’est le côté sympathique.

J’ai beaucoup aimé le premier tiers du roman, qui relate le voyage des deux filles vers la Bretagne, vers la grand-mère.

J’ai apprécié aussi l’accompagnement musical ; j’ai pris plaisir à écouter un maximum de morceaux : ça m’a aidé à rentrer dans l’histoire.

Quelques invraisemblances ; par exemple, le clochard bien puant qui dit à Janig qu’elle pue, et de prendre une douche, alors qu’elle s’est lavée la veille, sur la péniche !



Ouvrage sympathique, et sérieux : à la fin sont recensés les chansons et poèmes qui émaillent le récit. C’est un livre destiné à la jeunesse, mais je l’ai lu avec grand plaisir. A découvrir, et à faire découvrir.

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Filles de la Walïlü

Voilà un livre que j’ai dévoré !

J’aime beaucoup l’ambiance du livre. J’ai passé de long moment à imaginer les décors, la forêt, la neige, les sons, les odeurs… J’ai passé un très agréable moment lors de ma lecture.

Le lieu de l’histoire est la ville d’Ann-Ville, un endroit régi par les femmes. C’était intéressant à découvrir ! Surtout lorsque je me suis aperçue que ce lieu est comme figé dans le temps et est coincé entre progression et conservation. Ce sont des sujets auxquels je suis sensible. Cet éternel combat entre les traditions et le progrès… Bref, j’ai adoré suivre la progression de l’intrigue dans cette ambiance !

Ma seule petite déception est le fait que l’histoire n’est pas aussi « fantastique » que le laissait penser le résumé. Je m’attendais à ce que le coté fantastique soit très présent dans l’histoire mais finalement, ce n’est pas le cas. Cela dit, ce n’est pas une immense déception car le récit reste très passionnant ! C’est une histoire plutôt centrée sur les rapports humains.

Tout dans l’histoire est une question de relation : les habitants par rapport aux étrangers, les traditions et la progression, l’identité de la ville par rapport au monde extérieur, le passé et le présent, la colère et la vengeance… Tout ceci est porté par des personnages plus qu’attachants ! J’aime particulièrement le caractère d’Albaan, que le récit suit de son enfance à son adolescence. L’histoire fait beaucoup de saut dans le temps pour les besoins de son intrigue mais cela ne complique pas du tout la lecture.

Cette intrigue est assez prévisible (personnellement, je n’ai eu presque aucune surprise, sauf à la toute fin), il n’y a pas d’énorme mystère. Malgré tout, le récit est passionnant car c’est une histoire de vengeance ! Justifiée ou non, c’est au lecteur de décider. De mon point de vue, les motifs sont valables, ce qui donne une étrange saveur à cette histoire. Jusqu’où la colère peut-elle nous mener ? Y a-t-il un retour en arrière possible ? Voilà ce qui rend l’histoire palpitante !

En bref, c’est un roman contemplatif et particulièrement intéressant !


Lien : https://elsiedansleslivres.w..
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Peau d'âne

Cette réécriture de « Peau d’âne » de Cecile Roumiguière est contemporaine, tragique et sublime et s’adresse de manière enchanteresse à tout lecteur et/ou auditeur de contes.

Dans la même lignée que les contes revus par Benjamin Lacombe, l’éditeur propose en cette fin d’année un livre objet aux illustrations noir et or. Chaque planche d’Alessandra Maria est une œuvre d’art à part entière qui donne tout le sens à la notion de féminité et de pouvoir du conte « Peau d’Âne ».  
Lien : http://www.liresousletilleul..
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