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Critiques de Charlotte Dordor (37)
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Le retour de Janvier

Voilà. Nous y sommes. Remarquez, nous y sommes déjà n'est-ce pas ? Mais, là, avec Charlotte Doror, nous y sommes vraiment. le curseur est poussé plus loin, le retour en arrière est désormais impossible, ce qui nous pend au nez et nous est conté régulièrement ad nauseum se produit ostensiblement. Je parle du réchauffement climatique.



Les eaux ont monté à tel point qu'une ville comme La Rochelle est submergée. Lors des grandes marées seuls les étages des immeubles émergent ainsi que les phares si emblématiques de cette belle ville charentaise, notamment le phare rouge du Bout du monde, réplique du phare issue du roman éponyme de Jules Verne. La Rochelle est vidée de presque tous ses habitants, seuls de pauvres hères, notamment les vieillards, les malades, les plus démunis, celles et ceux ne pouvant pas se déplacer, sont restés et vivent au gré des marées dans des odeurs de moisissures, de salpêtre, d'humidité crasse. L'armée a pris le contrôle de la ville, les militaires côtoient les conscrits, ces personnes pacifistes qui se sont portées volontaires pour aider, apporter un peu d'éducation aux enfants, acheminer les vivres et les médicaments en barque aux impotents. Janvier est de ceux-là. Dans la plus extrême solitude, il aide donc, remontant en barque les rues noyées et ressassant la dispute avec son frère qui l'a poussé à quitter la ferme familiale en Lozère et à venir ici. Il aurait dû reprendre la ferme familiale pourtant. Au lieu de vivre reclus sur les eaux, il devait vivre reclus au milieu des brebis. de cette retraite en milieu quasi apocalyptique émerge une curieuse douceur humide, une étrange beauté de fin du monde, un charme suranné de palais vénitien dans le silence suspendu d'une ville endormie, capitonnée…



« Pendant les grandes marées, quand il s'endort le soir, il ressent encore en fermant les yeux le poids de son corps sur la barque, le glissement léger, le sillon éphémère laissé derrière lui, sur lequel il se retourne de temps en temps, le bruit des objets flottants, le plastique surtout, qui cogne sur la barque, celui des rames qui s'enfoncent dans l'eau brune. Des bruits doux, assourdis par l'eau mais qui résonnent délicatement, épurés, dans le silence alentour, comme les cloches d'une église en pleine campagne ».



Le jour où la ville, gangrenée par un virus, un variant d'Ebola sans doute, est évacuée manu militari, Janvier décide de rentrer chez lui malgré l'obligation de rester confiné dans un immense gymnase. Des centaines de kilomètres le séparent de sa mère et de son frère, distance qu'il va parcourir à pied et en vélo, en fuyard, sur les chemins de Charente et de Corrèze, des centaines de kilomètres enfin hors de l'eau où les tempêtes, les nombreux incendies, l'afflux de réfugiés climatiques, le repli identitaire et les attentats écologistes, les coupures d'électricité, le manque d'essence, les rationnements, la désinformation le disputent à la volonté fantasmée des gens de poursuivre une vie normale, volontairement inconscients ou délibérément aveugles face à l'extrême gravité de la situation. Des centaines de kilomètres où les conséquences du réchauffement climatique le disputent à la douceur du Cantal où la vie semble immuable, inchangée, où quelques traces de neige éternelle sont porteuses d'espoir. Une France aux distances soudainement distendues, où le littoral inondé, les épidémies consécutives, sont racontés dans le reste du pays avec la même distance que l'on prend pour évoquer les drames des pays lointains, « les tragédies des pays exotiques ou des civilisations anciennes ».



« Ses pas font comme une musique qui s'accorde avec le rythme de son souffle et celui de son coeur. Depuis longtemps, il n'avait pas entendu le bruit de son pas, seul, sur une route. Plus d'un an. Son pas chez lui, oui, mais c'était alors le paquet qui grinçait. C'était un pas d'intérieur, un pas domestique. Son pas dans La Rochelle, oui, mais le sol humide et poisseux engourdissait tous les sons. C'était un pas inaudible. Et là, régulier, résonnant, talonnant : c'est une marche ».



Dans une ferme du Cantal il fait la connaissance d'Adèle, frêle et mystérieuse femme qui lui offre le gite et le couvert en échange de son aide. Partagé entre l'appel du voyage vers sa terre natale et les promesses ambivalentes que dessine ce nouveau foyer, Janvier est bientôt rattrapé par d'encombrants compagnons d'infortune avec lesquels il doit surmonter ses instincts premiers, il doit composer, s'ouvrir et changer de points de vue. Alors que le monde est en train de s'écrouler, Janvier tente de se construire par lui-même, loin de sa famille et de ce frère dominant, en prenant des décisions et en écoutant son coeur. En faisant confiance. J'ai aimé cette ambivalence, cet antagonisme de la vie qui éclot en prenant son temps, en plein marasme. Cet entrelacement du temps long de la vie campagnarde selon les rythmes des saisons, de la vie des bêtes et des gens, à l'urgence extrême qui se joue par ailleurs pour sauver l'Humanité.





Le style est particulier. Les phrases sont courtes, nerveuses tout en étant poétiques sans fioriture et sans pathos pour autant. Un style direct qui sied bien à ce road movie, ce roman initiatique dans lequel le retour entravé fait irrésistiblement penser à l'Odyssée d'Homère. Ce livre est troublant car son côté dystopique semble si proche, si réel, si peu dystopique précisément. C'est la réalité dans une dizaine d'années, une vingtaine d'années, si le réchauffement climatique continue sur sa lancée. C'est troublant. Très troublant. Pas un livre post-apocalyptique mais bien « un apo »… Un apo où sauver sa peau permet de faire peau neuve…Et en même temps, le livre comporte une réelle beauté venant atténuer son côté effrayant. Une lecture que j'oserais qualifier de nécessaire.



Tout au long de ma lecture, l'évocation des grandes marées a fait remonter en moi la chanson de Bernard Lavilliers. Comme une envie de poser un extrait de cette chanson qui date et qui résonne étrangement tant les conséquences du réchauffement climatique ont un impact politique :



« Les rues n'ont plus de recoins, plus d'angles morts

Ça facilite les rapports de force

Il n'y a plus d'amoureux, plus de bancs publics

Nous sommes éternellement bronzés

Notre vocabulaire est réduit à 50 mots

Nous branchons nos sexes dans le secteur

Et nos spermatozoïdes sont calibrés et placés dans des banques

Ils servent de monnaie d'échange aux eunuques qui nous gouvernent

Notre société d'abondance fait merveille, il n'y a plus qu'une classe

Quoiqu'en y réfléchissant bien il y en ait une autre

Mais il est déconseillé de réfléchir

Nous ne faisons plus jamais l'amour, sauf de temps en temps

Avec les gardiens qui nous surveillent

Le mien est frigide

C'est la grande marée, la grande marée, la grande marée

La grande marée, la grande marée, la grande marée »





Merci à @Domm33 pour m'avoir donnée envie de découvrir ce premier roman de Charlotte Doror que je ne suis pas prête d'oublier !

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Le retour de Janvier

Le roman commence à La Rochelle où nous découvrons Janvier parcourant les rues inondées de la ville sur une barque.



Après un différend avec son frère, il quitte sa ferme familiale de Lozère, s'inscrit comme conscrit civil et part donc à La Rochelle où une grande partie de la population a dû partir suite à la montée des eaux, situation que l'on retrouve sur toutes les côtes.

Restent quelques personnes qui n'avaient nulle part où aller, pour la plupart, ou trop âgés pour quitter leur maison.

Janvier remplit la mission d'instituteur. Il doit passer pointer une fois par semaine auprès de fonctionnaires qui ne sont pas autorisés à donner des nouvelles de l'extérieur. En même temps, il fait le point sur la situation sanitaire de son école.

Il se lie d'amitié avec Wladimir, un vieil homme, persuadé que certains restent pour profiter des avantages de loyer, de nourriture et de services gratuits octroyés pendant cet état de crise et les garderont quand tout sera revenu à la normale. Situation dont profite d'ailleurs Wladimir. "Des familles, pas tellement, pas plus que celles qui sont recensées, mais des hommes seuls, des paumés, des migrants, de tout en somme. Et parmi eux, des types prêts à lui dégotter et à lui vendre n'importe quoi."



Mais la situation reviendra t-elle normale ? L'évacuation menace les rares habitants.



Les températures ont monté, l'eau des océans envahit les terres, les ouragans se font plus nombreux, les incendies aussi et les premiers cas de contamination arrivent. Il faut donc évacuer toute la population côtière. Un virus, certainement un variant d'Ebola commence à décimer la population.



L'armée évacue.



A partir de là, l'aventure de Janvier commence et j'avoue que, moi qui ne lis pas beaucoup de dystopies, j'ai vraiment adoré ce roman.

Certainement parce que les situations rencontrées sont très proches, voire identiques à celles que nous vivons déjà. Celles qui relèvent de la science fiction sont tellement crédibles et semblent tellement proches dans le temps que l'on ne peut que s'identifier et prendre en compte le message écologique fort distillé par Charlotte Dordor.



Janvier décide de rentrer chez lui en Lozère, il n'a pas d'autre choix de toute façon. Recherché par l'armée, il passe par les chemins et les bois, évitant si possible les grandes voies de circulation.

J'ai beaucoup aimé les descriptions de paysages et de régions traversées qui ne sont pas encore trop impactées par le réchauffement climatique. J'ai reconnu des endroits par lesquels je passe lors de mes vacances, ce livre reste proche de nous.



Sur sa route de retour, Janvier fait des rencontres qui lui offriront d'autres perspectives de vie.



Dans ce roman à l'écriture agréable, l'auteure nous brosse le tableau de la France du futur.



Face au dérèglement climatique, les mouvements écologistes sont parfois tombés dans l'extrême faisant des actions pas forcément utiles au message qu'ils veulent faire passer. Le gouvernement, extrémiste lui aussi, est soutenu par une grande partie de la population, qui voit dans le contrôle de l'armée une protection contre les violences perpétrées.



Les migrants, chassés de leurs pays aussi par la montée des eaux, se retrouvent sur les routes de France. La méfiance envers les voisins et les étrangers jalonne ce livre.



Mais au centre de la France, loin côtes submergées, les habitants sont encore plein d'espoir et croient que la vie va revenir comme avant, malgré les rationnements qu'ils subissent pour le moment. L'auteure dénonce l'inconscience des populations face à une réalité bien présente .



Beaucoup de thèmes sont évoqués dans ce premier roman de Charlotte Dordor. Elle nous livre un message fort à prendre au sérieux, nous ne sommes vraiment pas loin de la situation qu'elle nous présente. Le fait qu'il n'y ait pas de démesure dans l'histoire ni de pathos en fait un roman très crédible.



A mettre entre toutes les mains et toutes les consciences ;)



Je remercie chaleureusement Babelio et les éditions Julliiard pour l'envoi de ce livre lors de la Masse critique de janvier.



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Le retour de Janvier

La Rochelle est sous l’eau. A chaque marée, l’intrusion se fait plus sévère, menaçant les bâtiments. La ville est sous le contrôle de l’armée. Lorsque l’évacuation est décidée, Janvier se fait déserteur, abandonnant sa mission de conscrit civil pour rejoindre la ferme familiale en Lozère, qu’il avait quittée un an plus tôt, à la suite d’une dispute.



S’en suit un road trip, dont le décor contraste avec l’ambiance apocalyptique des villes côtières : la vie semble se dérouler sans trop de dérangement, alors que la plus grande partie du pays regarde avec un sentiment détaché le drame qui ne les concerne pas directement.



En chemin les rencontres sont loin d’être amicales. Janvier s’arrêtera quelques mois dans une ferme presque abandonnée, en compagnie d’une jeune femme fuyant elle aussi un passé récent. Pourtant peu à peu, les manifestations d’une crise majeure apparaissent, coupure d’électricité, rationnement…



Ce voyage au long cours entre la Charente et la Lozère, parcouru à pied ou à vélo est aussi un voyage intérieur, qui permet à Janvier de faire le point sur sa vie. Roman d’apprentissage également, pour une formation pas toujours aboutie, puisqu’il apprendra mal à se méfier et continuera à accorder sa confiance sans réfléchir.





Il manque une colonne vertébrale qui donnerait un axe fort pour soutenir le propos, qui semble parfois se perdre au gré des pérégrinations du personnage. Un éclairage plus précis du contexte aurait peut-être contribué à renforcer l’intérêt pour l’intrigue, qui reste très introspective.





L’écriture de ce premier roman est agréable et le roman se lit sans déplaisir.



368 pages Julliard 5 janvier 2023


Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Le retour de Janvier

Voici mon retour de lecture sur Le retour de Janvier de Charlotte Dordor.

Le niveau de la mer est monté. La Rochelle, régulièrement submergée et sous contrôle de l’armée, s’est vidée de la plupart de ses habitants.

Janvier Bonnefoi y vit dans la solitude, remontant en barque les rues noyées et ressassant la dispute qui l’a forcé, un an plus tôt, à quitter la ferme familiale en Lozère.

Le jour où la ville est évacuée, Janvier décide de rentrer chez lui.

Par les chemins de Charente et de Corrèze, il traverse une France minée par les tempêtes, le repli identitaire et les attentats écologistes.

Il découvre stupéfait un pays persuadé de pouvoir encore vivre normalement.

Dans une ferme du Cantal, il fait la connaissance d’Adèle, une jeune femme énigmatique qui lui offre le gîte en échange de son aide.

Partagé entre l’appel du voyage vers sa terre natale et les promesses ambivalentes que dessine ce nouveau foyer, Janvier est bientôt rattrapé par d’encombrants compagnons d’infortune.

Le retour de Janvier est une dystopie qui se passe dans un futur.. proche.. peut-être.

Car en fait il n'est pas daté.

Mais c'est une possibilité comme une autre pour notre monde à cause du réchauffement climatique, de la montée des eaux, des hausses de la température..

Janvier est un homme qui vit à La Rochelle, totalement envahie par les eaux. L'écriture est parlante et comme je connais cette ville ; je n'ai eu aucun mal à imaginer ce que cela pouvait donner si une telle catastrophe arrivait. J'ai bien visualisé les différents endroits, ce qui a ajouté à ma stupéfaction. J'espère vraiment que cela n'arrivera jamais, il faut avouer que ça fait froid dans le dos.

J'ai eu un peu de mal à accrocher parfois avec la personnalité de Janvier mais vu que nous sommes sur une dystopie, où nous ne savons jamais ce qui est réservé aux personnages ; je vous avoue que cela ne m'a pas dérangé outre mesure.

Janvier est un homme complexe, j'ai apprécié de suivre son périple.

Il est intéressant de découvrir que, malgré un changement total de notre monde, beaucoup essayent de faire comme si tout était normal. C'est crédible, car après tout le changement fait parfois peur, même quand il est là.. et bien là !

Le retour de Janvier est un bon roman, avec de nombreux rebondissements. Aimant bien les dystopies, j'ai apprécié ma lecture.

Pas de coup de cœur mais un joli quatre étoiles :)



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Le retour de Janvier

Je me suis laissée tentée après tant de critiques élogieuses mais la déception était au rendez-vous d'une histoire d'un ennui profond dans un monde sans grande imagination.

Côté positif, l'idée d'un road trip dans une France à l'agonie permet de brosser des tableaux et de nous faire découvrir des lieux connus mais méconnaissables.

Côté négatif, l'écriture qui aurait mérité un travail éditorial plus poussé (que de phrases mal structurées!) et les personnages, d'une platitude confondante.

Je n'ai pas du tout accroché malheureusement.
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Le retour de Janvier

Encore une de ces nombreuses histoires dystopiques qui tentent de percer dans cette masse littéraire pléthorique où la littérature et l'ingéniosité ont complètement disparu. Il faudrait du génie désormais pour faire du neuf.

Sans doute cette auteur plaira-t-elle aux écologistes et autres personnes ultra gauchisantes, tout y est : planète en péril - depuis qu'on vous le dit - « fascisme », truismes, mauvaise ponctuation, personnages sans épaisseur ni intérêt, tentative désespérée de faire du style lá où ne s'étale qu'une prose plate comme une limace écrasée par une gondole dans une rue inondée de la Rochelle.

Quelle prétention á vouloir faire de la littérature, chez la plupart des personnes qui ont pignon sur rue grâce à leurs relations médiatiques et politiques. Et pourquoi est-ce la mode, à présent, de vouloir faire des romans d'apprentissage et de dénoncer toujours les mêmes travers des humains ?

On est loin de Flaubert et De Maupassant.

Siècle de misère !!!
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Le retour de Janvier

Fake-news, épidémie, montée des eaux, coupures de courant.. et puis la douceur aussi. Les forêts, les villages. La France discrète, profonde.



Dans cette France qui fait l'autruche, Janvier va tenter de fuir une réalité sombre et menaçante. En cherchant le chemin pour rentrer chez lui, il va apprendre à se connaître, se découvrir et trouver sa place dans ce nouveau monde.



Le retour de Janvier c'est un road trip, mais avant tout une quête. Un roman initiatique, un combat intérieur.

Pendant que la Terre s'écroule, Janvier cherche à se reconstruire.



C'est ma première bonne surprise de 2023. J'ai été pris dans ce roman très vite et je n'ai pas pu en sortir. C'est une douceur amère, hors du temps. Une dystopie si réaliste et proche.



Merci à Babelio pour cette découverte dans le cadre de l'opération Masse Critique. Je serais certainement passé à côté sans cela !
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Le retour de Janvier

La première question que je me suis posée en lisant ce roman n'est pas : « où sommes-nous ? » mais « quand sommes-nous ? » Nous sommes en France, oui, l'action débute à La Rochelle, ville qui n'est plus celle que nous connaissons, mais qui a subi de plein fouet le réchauffement climatique, ce fameux réchauffement qui n »existeraient pas, ou que l'on n'aurait pas vu venir. Il est là, et bien là dans ces pages.

Ce que j'ai trouvé le plus troublant dans cette lecture, c'est à quel point tout m'a semblé possible. Les paysages que nous connaissons, dévastés. le rationnement. Les épidémies (ce n'est pas comme si nous étions en train d'en vivre une). L'armée qui prend le contrôle. L'information, muselée, sous prétexte de ne pas démoraliser les français – qui regardent les informations pour se remonter le moral ? Les liens sociaux, dénoués. Les liens familiaux qui résistent tout juste. Et, encore et encore, la peur de l'autre, du migrant ou du voisin, peur de celui qui pourrait s'en prendre à nous, au peu de biens qui nous restent. le partage ? Comme au bon vieux temps, ça dépend, ça dépasse, et pourtant, certains sont encore capables de gestes de générosité.



J'ai pensé, aussi, parfois, à l'Odyssée, quand Janvier reprend la route pour rentrer chez lui, fugitif, furtif, découvrant des lieux moins touchés que La Rochelle, des lieux où l'on vit presque comme avant. Presque. Il va s'attacher un temps, à une femme, une terre, un lieu. Comme si l'amitié, l'entraide étaient encore possibles, souhaitables – et j'ai vu les « visites » des militaires comme autant de moyen non de soutenir mais de contrôler la population. Et je ne me sens pas pessimiste en écrivant ces mots.

En filigrane, aussi, des attentats menés par des activistes écologiques voulant faire bouger les choses. Je dis « en filigrane » parce que l'on en saura peu – mais il n'était pas nécessaire non plus de trop en savoir, ni pour moi, de trop en dire. Cependant, tout sonne tellement juste, tellement possible, que j'ai trouvé cette oeuvre presque effrayante. Et si nous, et surtout ceux qui nous gouvernent, nous ouvrions les yeux avant qu'il ne soit trop tard ?
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Le retour de Janvier

COUP DE COeUR



« La barque glisse sur l'eau régulièrement, un train sur des rails. Depuis qu'il est là, son corps a eu le temps de s'accommoder à l'exercice, « il a fait du muscle », dirait sa mère. du muscle, mais pas seulement : le geste est fluide et assuré. Janvier maîtrise son embarcation, elle file à travers les rues silencieuses, on ne sent plus les coups de rame. »



Janvier est serein. Il aime les grandes marées quand l'eau engloutit « les murs décrépis, les objets qui jonchent le sol, les maisons qui menacent de s'effondrer, les trottoirs détruits. Inondée, la ville rutile, comme neuve. »



Depuis un an et demi, il est conscrit civil à La Rochelle. Il a le plaisir d'enseigner aux enfants. Il s'est installé dans une routine reposante.



Il est dans l'instant présent, fait abstraction de la chaleur infernale, de la Rochelle devenue un taudis, des miséreux qui hantent les rues, les nantis sont partis, seuls sont restés les déshérités et marginaux, rejoints par des migrants et des laissés-pour-compte.



Il a fallu qu'il s'adapte. Janvier a dû renoncer à sa vocation d'agriculteur. Il ne peut s'empêcher de ruminer sa violente dispute avec son grand-frère Félicien qui l'a contraint à quitter la ferme familiale, située à Lachamp, petit village de Lozère.



Il n'ignore pas la situation politique chaotique, entretenue par la désinformation et les rumeurs qui brouillent les pistes, avec en toile de fond, la prise de pouvoir par le parti de la France Éternelle, suite à la démission du gouvernement de coalition écologiste, éclaboussé par un scandale financier, et les attentats terroristes du mouvement écologique MCPP.



Janvier ne sait pas encore qu'un variant du virus Ébola sévit et qu'il va devoir faire marche arrière, fuir.



Nous allons le suivre dans son périple de la Rochelle à Lachamp, d'abord à pied, puis à vélo, puis à nouveau à pied. Ni la peur, ni la faim, ni le désespoir ne nous seront pas épargnés, mais nous vivrons une belle aventure palpitante, parsemée de rencontres et d'imprévus, avec des frayeurs mais aussi quelques moments d'intense bonheur.



Nous allons prendre notre temps, et même faire une halte de plusieurs mois dans une ferme, dans le Cantal. Notre lecture, ponctuée par des phrases courtes sans fioritures, va nous permettre d'avancer au rythme du souffle de Janvier. Les mots vont s'écouler doucement comme des pas ou la lente dérive d'une barque sur l'eau.



Le retour de Janvier, ou l'Odyssée, non pas d'Ulysse, mais de Janus, le Dieu aux deux visages, l'un tourné vers le passé, l'autre vers l'avenir, nous fait osciller dans un rêve éveillé, entre plusieurs temporalités.



Les francs sont encore en usage. Il n'est pas possible de retirer plus de 2000 francs en liquide avec une carte bleue. Avec le nouveau gouvernement, ils vont augmenter la solde des militaires : « Ça va aller jusqu'à 30 000 francs pour les non-gradés. »



Ce variant d'Ébola a une familiarité troublante avec le Covid.



Les tickets de rationnement nous rappellent la seconde guerre mondiale.



Nous n'en sommes pas encore au point de dormir avec un fusil à portée de main, mais prenons garde car cette situation chaotique, de dérèglement climatique et marasme politique conjugués, nous menace fortement.



Dans tout ce désastre, le retour de Janvier est une ode à la nature, au retour aux sources, un éloge du labeur des champs.



Je viens de vivre une expérience inédite, je viens de m'incarner en Janvier – osmose absolue -.



Je tiens à remercier chaleureusement Charlotte Dordor de m'avoir offert ce merveilleux voyage intérieur. J'invite tous les babéliotes, si ce n'est déjà fait, à profiter de cette prodigieuse escapade. J'aimerais bien avoir vos retours !



Finissons sur une note d'espoir poétique avec la citation placée en exergue au début du roman. Faisons comme Janvier mettons-nous en route et au travail !



« le soleil n'est jamais si beau qu'un jour où l'on se met en route. »

Jean Giono, Les Grands Chemins

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Le retour de Janvier

Une étrange odyssée dans une France submergée. Des paysage de Charente et de Vendée bien décrits et sans aucun doute fidèles à ce que les experts du GIEC prédisent. Mais en dehors de ça je n'ai pas été transporté par une histoire post-apocalyptique languissante, dans laquelle les personnages ne se révèlent pas à la hauteur de nos attentes. C'est dommage car c'est plutôt bien écrit mais ça manque cruellement d'incarnation.
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Le retour de Janvier

Une dystopie qui retrace le parcours de Janvier, jeune homme originaire de Lozère, de La Rochelle en passant par le Cantal... Nous le suivons dans une France à la fois proche et lointaine, inondée, contaminée au début par un mystérieux mal, régentée par l'armée. Un peu comme dans un roman initiatique, nous cheminons avec lui et observons son évolution, de jeune conscrit à exploitant agricole, chef de clan. Nous découvrons ses certitudes, ses croyances, son profond bon sens agricole qui le guide dans un monde déclinant.

J'ai adoré ce personnage complexe et contemporain: sa vision de l'homme et de la nature, ses peurs, tout a fait écho en moi! Le roman abonde aussi de magnifiques descriptions de la nature, même abîmée, de l'Auvergne et de sa beauté brute. Il permet enfin une véritable réflexion sur notre société et les défis qui l'attendent dans un futur très (trop?) proche.

C'est un premier roman et j'ai hâte de découvrir les textes suivants de cette auteure!
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Le retour de Janvier

J'ai reçu ce livre en service de presse, en décembre, et j'ai pu le lire lors des vacances d'hiver trop tôt terminées comme ce livre. En effet, j'aimerais une suite car l'aventure de Janvier ne saurait se terminer par ce retour factuel parmi les siens. J'attendrai.

Ne comptez pas sur moi pour ajouter à la narration. les commentaires de l'éditeur suffisent à la situer.

Question plaisir de lecture, c'est là ou je voudrais m'arrêter. La phrase est joliment construite, bien tournée, les mots sont choisis, et le lexique est très ample. L'ellipse est présente -paradoxe- pour éviter de sombrer dans la science fiction réaliste: l'effondrement sociétal origine de toute la quête est une toile de fonds qui laisse s'épanouir le marcheur dans ses périples intérieurs comme dans son retour chez lui. Rien de manichéen dans sa découverte de l'autre, ou dans les désillusions de ses contemporains.

Un peu de Barjavel au féminin dans son approche romanesque? On ne saurait s'en plaindre.
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Le retour de Janvier

J’ai dévoré ce livre en quelques jours…

Je me suis laissé embarquer dans cette dystopie pourtant si réelle!!

Entre les pannes d’électricité, la pénurie d’essence, la pandémie…

On pourrait y croire…



Nous suivons avec plaisir le voyage de Janvier depuis la Rochelle et le cœur du Cantal..



Janvier m’a manqué quand j’ai fini le livre…

Un livre à lire de toute urgence!!!
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Le retour de Janvier

Pas vraiment emballée par ce livre, j'ai peiné à suivre le parcours de Janvier, me suis perdue en essayant vainement de suivre ses péripéties. J'ai eu du mal à le finir. Dommage l'histoire était intéressante mais j'ai butée que se passe-t-il vraiment
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Le retour de Janvier

Dystopie, récit de fiction qui décrit un monde utopique sombre. Je n’aime pas ce mot là et ce qu’il représente. Mais il faut bien pointer les dysfonctionnements humains quitte à donner dans les caricatures afin que les prises de conscience se mettent en branle et que des solutions émergent, ou pas selon les côtés optimistes ou pessimistes des pointeurs.



Donc, réchauffement climatique aidant, des terres et villes côtières sont immergées, les orages virent cyclones et détruisent les terres intérieures, les gouvernements écologistes dépassés par leurs extrémistes qui prônent un retour au moyen âge en faisant sauter ce que le coeur vous en dira, ces gouvernements ont dû passer la main à un régime fascisant mais les militaires qui se déploient à qui mieux mieux peinent à maintenir l’ordre.

Cartes de rationnement, électricité réduite à quelques piles, manque de nourriture, pénurie d’essence, danger à chaque coin de rue, autodéfense lorsque c’est possible, bref, Janvier broie du noir.



Découpons le retour de Janvier en trois parties.



Un.

Janvier et la Rochelle immergée jusqu’au premier étage. Janvier, pas militaire mais volontaire humanitaire ou quelque chose comme cela remplit diverses missions. Ramassage des noyés, aides aux isolés et ainsi de suite.

Cette première partie posent les problèmes, brosse un portrait de l’ambiance de fin du monde, s’attache à quelques personnages plus ou moins attachants et s’achève avec une épidémie équivalent peste noire, retour au moyen âge et après.



Deux.

Janvier s’en va retourner chez lui, campagne alpine ardéchoise ou savoyarde mais s’arrête en cours de route dans une ferme et rencontre Adèle. Ajoutons quelques albanais de passage, des bons et des franchement pas bons.

Puis Adèle lui ayant fait faux bond, Janvier reprend son baluchon pour un retour en début d’année c’est à dire aux pénates chez maman.



Le retour de Janvier.



Bien écrit.



Dystopie à se flinguer par avance.



Première et moitié de deuxième partie, longuettes laborieuses déprimantes mais bonne peinture apocalyptique.



Puis l’allure s’envole, Janvier est plus dans le partage et devient plus attachant et j’ai un doute sur comment cela va se finir.



Le doute s’envole à son tour, le travail c’est la santé.



La phrase de la fin comme j’aime bien à les citer.



Et pour se donner du courage, Janvier se met au travail sans attendre.



Commentaire. La femme et le travail sont l’avenir moyenâgeux de l’homme.
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Le retour de Janvier

Résumé

Cette dystopie nous transporte dans un quotidien où les rues sont inondées, forçant les quelques citadins qui n’ont pas encore évacué à vivre aux étages supérieurs de leurs habitations et à se déplacer en barque. L’armée est partout, d’ailleurs, elle évacue et met en quarantaine tous ceux qui ont des symptômes inquiétants. On meurt, frappé par les vomissements et les spasmes, d’une forme d’Ebola, tout autour de Janvier qui a été placé en quarantaine après le décès d’un voisin. Fugitif, il se déplace alors de ville en ville pour retrouver sa Lozère natale. Mais le chemin est compliqué : il y a les coupures de courant, qui ont mis les télévisions et les portables H-S, le rationnement, le manque de nourriture et d'essence et aussi la difficulté d’accès aux banques et aux hôpitaux. Janvier trouve refuge chez Adèle, jeune femme enceinte livrée à elle-même, et ensemble, ils trouvent une certaine stabilité. Ils seront bientôt rejoints par des albanais de la région. Janvier laboure la terre, fait naître des agneaux et parvient à faire survivre la maisonnée où il restera plusieurs mois. C’est finalement Adèle qui part, pour rejoindre d’anciennes connaissances dans la résistance, poussant Janvier à rejoindre sa destination initiale : le foyer familial où l’on a également dû adapter son quotidien pour survivre.



Commentaire

La cadre de cette dystopie est intéressant : à la fois original (une ville inondée où il faut se déplacer en barque, se rationner…) et plausible (manque d’essence, rationnement, crises écologiques, montée des eaux…). L’univers inventé aurait pu être un cadre propice à une superbe trilogie dystopique (la fin du roman, dans laquelle Janvier arrive tout juste à son foyer, laisse à penser qu’une suite est tout à fait possible). Néanmoins, si on suit Janvier dans son cheminement certe réaliste et cohérent, cela manque d’une intrigue plus forte. On a affaire à un voyage où l’on rencontre différents personnages, en ayant l’impression qu’aucun n’est essentiel à l’intrigue. Seul le personnage d’Adèle s’impose : Janvier la protège, il s’occupe de son bébé, l’aide à accoucher et prend la place ou presque du père et mari. Mais les sentiments ne sont jamais abordés, il y a peu de scènes profondes où l’on se livre un temps soit peu. Janvier est taiseux. Lors du départ d’Adèle, pas d’adieux déchirants. Le cadre est au point, mais l’intrigue qu’on y a placée est plate et ne suscite pas l’intérêt du lecteur.



Structure du récit : 2/5 : Chronologique et cohérent. Mais on a l’impression de lire un carnet de voyage, et non d’avoir un début et une fin bien distincts, rythmés par une motivation autre que de se déplacer d’une ville à l’autre, où l’on pourrait observer une vraie progression.



Personnages : 2/5 : Les personnages d’Adèle et de Janvier ne sont pas mauvais, mais leur caractère très taiseux et le côté expéditif de la ponctuation de certaines phrases donnent à penser qu’ils manquent de sentiments. J’ai trouvé les autres personnages anecdotiques et dispensables.



Style : 3/5 : Le style n’est pas mauvais, mais un peu rustre en termes de sensibilité et d’émotions.



Intérêt de l’histoire : 1/5 : Pour le cadre qui n’est pas mal, et qui aurait pu voir naître une belle histoire.

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Le retour de Janvier

Je viens de refermer "le retour de janvier" et je suis emballée! J'ai été captivée par l'odyssée de cet homme ordinaire immergé dans une situation extraordinaire… (qui pourrait bien nous arriver!!!)

L'émotion affleure à chaque page et l'auteure nous entraine avec poésie sur des "chemins noirs" proches de ceux de Sylvain Tesson. J'y ai senti une sensibilité sincère pour la nature sauvage. Ce n'est pas qu'un roman contemplatif: il y a aussi des rencontres surprenantes parfois déroutantes.

Je sens que Janvier va me poursuivre longtemps!

Ne pose-t-il pas la question de savoir ce qu'on ferait à sa place?
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Le retour de Janvier

Encore un roman dont je n’ai pas entendu parler à sa sortie mais que j’ai eu la très bonne idée de choisir.

Fable postapocalyptique si on veut, l’histoire débute à La Rochelle après que la fonte des glaces et les ouragans dus au réchauffement climatique aient vraiment pris de l’ampleur. La Rochelle est pratiquement submergée dans sa totalité. Seuls des militaires et des « conscrits » l’arpentent encore, dans des barques, voguant sur des eaux croupies qui montent et qui descendent au gré de la marée. Janvier est un de ces conscrits. Il n’est pas Rochelais, il vient de loin, de Lozère, où son frère et sa mère vivent encore.

Cette première partie est certainement la plus « démonstrative » dans le sens où l’auteure n’économise pas les mots pour décrire la pestilence, la maladie, la mort.

Très orienté politiquement, le texte est glaçant.

Au moment de l’évacuation de La Rochelle, Janvier décide de tenter de retourner chez lui, en Lozère, alors qu’il se sait recherché pour activisme écologique, mouvement fortement réprimé en raison des méthodes employées par le parti.

Dans une deuxième partie de l’histoire, Janvier va vivre en « communauté », revoir certaines de ses opinions sans toutefois les renier, se faire voleur, se faire agresser, protéger et défendre une femme, se perdre un peu…

Accusant clairement les discours médiatiques, les forces de l’ordre, civiles ou militaires, ce texte très engagé pourrait passer pour frisant le complotisme si le monde dans lequel nous vivons était différent.

Cela reste de la science-fiction, une large extrapolation de ce qui pourrait arriver dans une moindre mesure espérons-le.

En attendant, ce roman est intéressant et prenant.


Lien : http://www.evadez-moi.com/ar..
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Le retour de Janvier

L’incipit plante le décor. On se croirait à Venise au temps de l’Acqua Alta, une Venise déchue. Sauf qu’on est à La Rochelle. Dans le monde de Janvier, les marées inondant les villes côtières sont la règle, les ouragans détruisent les villages, l’électricité n’est pas garantie, les vivres sont rationnés, les militaires omniprésents, la violence et la méfiance règnent… Ce monde, assez peu différent du nôtre, pourrait être celui de demain. Charlotte Dordor matérialise la menace qui plane au-dessus de nos têtes, met en garde contre l’imminence du danger lié au dérèglement climatique mais aussi à la force d’inertie du déni. Elle met en scène un personnage qui fuit une ville rasée par les éléments et la maladie pour retourner auprès des siens. Mais le chemin du retour est long. On finit par s’y perdre un peu d’ailleurs. La lecture est agréable du début à la fin du roman mais on ne sait plus trop où on va pendant un temps. Janvier se cherche, ne sait pas trop où aller ou pas, ni que faire de sa vie. Il vit au jour le jour et reste là où il se sent utile. On le sent changer, aigrir à mesure qu’il prend connaissance de l’ampleur des dégâts. Il est trop tard, revenir au point de départ n’y changera rien ; il n’y a pas de retour possible dans le fond.



Une lecture intéressante en ce qu’elle nous donne à voir à quoi la vie pourrait ressembler dans un futur proche si on n’agit pas davantage pour l’environnement. Merci aux éditions Julliard de m’avoir fait parvenir ce livre dans le cadre de l’opération Masse Critique.

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Le retour de Janvier

Nous sommes le 3 janvier 2023, ce livre sort en librairie le 5 janvier 2023 et je constate que 9 personnes l'ont notés et 8 personnes ont rédigés une critique.

C'est formidable !

Combien de romans après une dizaine d'années d'existence n'ont encore aucune critique ...
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