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Critiques de Christian Chavassieux (186)
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La vie volée de Martin Sourire

Merci à Babélio et aux éditions Phébus qui m'ont permis de découvrir Christian Chavassieux dans le cadre de cette Masse Critique.



1777-1794



Marie-Antoinette, mariée depuis sept ans au roi Louis XVI se languit d'enfant. Elle en adopte plusieurs qu'elle mignote avec amour. Elle leur donne un nouveau prénom, des vêtements princiers, une éducation de choix et des manières de cour. C'est ce qui arrive à un petit garçon de cinq ans, orphelin, qui devient la coqueluche des proches de la reine tant son visage aux commissures relevées semble constamment sourire. La reine l'appelle Martin Sourire. Adoration de part et d'autre. de courte durée pour Martin car en 1778, la reine devient mère et elle confie Martin à une domestique sans plus trop se soucier de lui. de main en main, le garçonnet finit vacher dans le ravissant hameau rousseauiste que Marie-Antoinette fait construire à deux pas du petit Trianon.



Lorsque la famille royale est emmenée à Paris en 1789, Martin la suit mais dans une autre direction. Il trouve un emploi dans le plus grand restaurant de l'époque, le Beauvilliers, et fait connaissance avec le peuple, brutal, miséreux et grondant, que la prise de la Bastille a conforté dans ses revendications. Plus tard, Martin devient l'homme de confiance de l'architecte Etienne-Louis Boullée. En 1790, empli de l'idéologie révolutionnaire, il entre dans la Garde nationale, puis devient volontaire et participe à la guerre de Vendée. Dans les rangs des colonnes infernales, le sang appelle le sang et l'idéalisme se transforme en assassinats répétés. Son retour au foyer sera compliqué.



Pas d'intrigues, pas de héros, pas d'identification. le personnage principal a été glissé dans cette partie de l'histoire de France pour permettre à l'auteur de s'épancher sur certains épisodes et personnages moins connus de cette époque troublée. L'idée est sympathique et plaide en faveur d'une recherche documentaire approfondie au détriment du roman.



La construction du hameau de la reine et l'ambiance active qui règne dans ce village miniature n'ont plus de secret pour le lecteur. La vie dans les cuisines du Beauvilliers fait immanquablement penser au Ratatouille de Pixar, tandis que l'oeuvre visionnaire et fascinante de l'architecte Boullée se lit passionnément à travers ses projets et dessins soigneusement conservés aujourd'hui à la Bibliothèque nationale. Le chapitre consacré à l'action sanglante des colonnes infernales du général Huché à La Gaubretière, les paragraphes relatifs aux protagonistes de la Terreur ainsi que les pages commentant les supplices librement consentis des convulsionnaires, mettent du piment dans cette lecture agréable qui, faute de consistance dans les caractères des personnages, ne laissera cependant pas de souvenir durable.



Puisque Martin est un enfant volé, il semblerait logique qu'il cherche à retrouver ses origines, ses frères et soeurs mais il se contente d'une consultation chez un tarologue véreux. Dommage.



L'écriture est extrêmement soignée et renforcée par l'utilisation de vocabulaire de l'époque. Mention spéciale pour les annexes fort intéressantes qui témoignent de cet esprit de recherche et d'analyse de l'auteur : une chronologie simple mais efficace, un glossaire des mots anciens, une biographie significative de tous les personnages mis en scène et, surtout, une bibliographie annotée et commentée que, pour ma part, je ne me souviens pas avoir vue chez un autre auteur.



Nul doute que je me donnerai une autre chance de mieux connaître Christian Chavassieux.



2,5/5

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Le Baiser de la Nourrice

Dans un monde étrange, peuplés de barbares qui déferlent en bandes et de chiens sauvages agressifs, un homme va devenir le bourreau le plus zélé par amour. Un roman très intéressant qui pose la question de l'humanité. Qui pose également la question de ce qui peut transformer un homme en criminel assumé.
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Le psychopompe

Nathan Charon est journaliste à Croizan sur Loire, spécialisé dans la rubrique nécrologique. Il rêve de devenir écrivain, mais son premier livre n'a pas obtenu le succès espéré. Jusqu'au jour où on lui demande de rédiger un dictionnaire des célébrités locales disparues. Un bon livre mais auquel il manque le petit quelque chose qui fait du Baiser de la nourrice, le premier roman de l'auteur, un excellent roman.
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Les nefs de Pangée

Je serai brève concernant mon avis sur ce livre : je n'ai pas du tout accroché.

J'ai été attirée par sa magnifique couverture et par les quelques bonnes critiques que j'ai lu. Je n'ai aucun doute sur le fait que ce livre puisse plaire mais je ne fait pas partie du public visé. Je n'y ai vu que de longues descriptions alors que l'action était ailleurs, des personnages auxquels je ne me suis pas attachée, une intrigue qui ne m'a fait ni chaud ni froid et un pénible manque de discours, qui rend l'ensemble monotone. Pourtant, il se passe plein de choses, mais j'ai tout de même eu la sensation que rien n'avançait.

Je terminerais quand même sur une petite note positive pour souligner la belle plume de l'auteur ainsi que son imagination débordante, qui a su créer un univers extrêmement riche et le rendre très visuel.


Lien : https://www.facebook.com/Les..
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Les nefs de Pangée

Pangée. Une terre ceinturée par un insondable océan, l’Unique. Chaque fin de cycle, tous les 25 ans, voit les peuples de Ghiom rassembler leurs efforts dans la construction d’une flotte de nefs immenses afin de donner la chasse à un être mystérieux et redoutable, le roi des mers, l’Odalim. Du résultat de la chasse dépend l’avenir de Pangée : malheur ou félicité. Le récit s’ouvre sur le retour infructueux de la 9ème chasse…

Une construction au service de l’émerveillement



Christian Chavassieux nous gratifie d’un world building très intéressant et profond sur la plupart des aspects. C’est notamment le cas quand il décrit merveilleusement la nature de Pangée ; autant de paysages différents que l’on perçoit à travers les yeux d’un Memphéite ou d’un Basalien par exemple (et pour cause, Basal étant la plus grosse ville du monde, son paysage est essentiellement urbain). Quant à eux, la faune et la flore sont à la fois suffisamment exotiques pour que le dépaysement fasse son œuvre sans que cela soit non plus totalement improbable et par conséquent inimaginable. Le monde de Pangée en ressort à nos yeux d’autant plus vivant et riche que cet environnement apporte sa contrainte dans les choix et les parcours de nombre de protagonistes.



Un autre élément particulièrement bien décrit sont les us et coutumes des peuples habitants Pangée (les différentes nations qui la composent sont unifiées sous l’appellation Ghiom, sans que ceux-ci diffèrent au niveau racial). Chaque peuple se démarque ainsi par ses particularités culturelles (plus ou moins guerrier), son style de vie (nomade ou sédentaire), etc. C’est la somme de toutes les nations qui forme la civilisation Ghiom de Pangée.



Si ces éléments démontrent un gros travail de la part de l’auteur (avec une belle carte et un conséquent glossaire en fin de volume, d’ailleurs) pour immerger au mieux le lecteur et stimuler son imaginaire, il n’en demeure pas moins que, paradoxalement, d’autres aspects de la construction de l’univers m’ont paru beaucoup moins développés. On pourra regretter que certains épisodes soient totalement négligés, comme le pèlerinage mystique, par exemple, que j’aurais personnellement estimé intéressant de développer afin de comprendre le parachèvement de la formation de commandant suprême de la flotte, mais pour lequel on ne sait finalement… rien. On tourne la page et c’est expédié (littéralement). Ou encore, bien qu’ayant quelques éléments de description permettant d’imaginer la forme générale des immenses nefs (et encore, chaque nation semble orienter la construction de ses nefs selon son expérience de la chasse) la méthode de fabrication a proprement parlé reste survolée, pour l’essentiel. Toutefois, il s’agit le plus souvent d’épisodes peu importants au regard de l’intrigue et on ne peut reprocher à l’auteur d’être passé un peu vite sur certains aspects (le livre faisant tout de même déjà près de 600 pages)

Un style soigné



Autre gros point positif : le style de l’auteur. J’ai été très agréablement surpris par son style poétique, enlevé et tout à la fois fluide. Certains passages sont de toute beauté, réellement. Je ne suis pourtant pas un fan absolu du style lyrique en général, j’apprécie plutôt un style rythmé, direct, sans chichi, mais là, force est de constater que le dosage est parfait. On est transporté dans l’histoire de bout en bout (même si l’entrée en matière demande un peu d’effort)



En effet, le récit démarre donc sur la piteuse arrivée de la 9ème chasse. Et il faut le dire tout de suite : le lecteur doit s’accrocher sur les 130 premières pages. Non pas que la qualité ne soit pas au rendez-vous, bien au contraire, mais plutôt car il s’agit de la phase où l’auteur prend le temps d’introduire son propos, d’annoncer les personnages (il y en a beaucoup) et de décrire le monde dans lequel va s’articuler l’action. Il faut un temps pour que tout cela prenne forme sous nos yeux. Et en fin de compte, on s’aperçoit que Les nefs de Pangée fait partie de ces romans que l’on ne regrette pas d’avoir tenus sur les 100 premières pages 🙂



La première partie du livre se déroule sur 25 ans et relate, en gros, les préparatifs et le départ de la 10ème chasse. Après cela, le rythme s’accélère, les pièces du puzzle s’imbriquent et on est véritablement happé par le cœur du récit : la chasse à l’Odalim !



Je ne veux pas trop spoiler, c’est pourquoi je ne décrirai pas la suite du récit, mais sachez que vous en aurez pour votre argent avec pêle-mêle : Une chasse et des combats épiques, du sang et des larmes, un nouveau point de vue, un changement politique (comment ne pas y voir une critique du modèle capitaliste ?)…



Le seul point qui m’a semblé un peu en deçà dans le récit et le traitement apporté aux personnages. On a du mal à pleinement se sentir concerné par leur sort, on ne s’attache pas assez à eux (le nombre de protagoniste n’aide pas). Exception faite sur un seul (je vous laisse découvrir lequel)

En conclusion



Les nefs de Pangée nous transporte dans un monde empreint d’une beauté sans équivalent. La plume de l’auteur sert parfaitement le récit qu’il soit dur, par moment, ou le plus souvent source d’émerveillement. On pourra regretter toutefois le manque de profondeur accordé aux personnages d’une manière générale. Il en résulte néanmoins un très bon moment de lecture que je vous recommande.
Lien : https://espaceduntemps.fr/
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Les nefs de Pangée

Quelle que soit "l'animal" qui a réussi à se dresser sur ses deux pattes et à se servir d'appendices opposables, l'évolution, du moment que l'échange et le volontarisme altruiste fait place au commerce, donc au profit ....c'est le début de la dégringolade...Heureusement les êtres ouverts , de bonne volonté et créatifs savent tisser des ponts.

L'écriture, qu'elle serve à rapporter les faits, se faire souvenir du passé, pour ne rien en oublier ou à faire rêver, le travail de journaliste ou de conteuse, le travail d'écriture pour témoigner. Le respect à tout prix de sa sauvegarde et de sa liberté, de la part de toutes les parties en faction est la garantie d'un avenir commun et de la paix.



Outre le cheminement d'Hammassi désignée dés son enfance pour être la conteuse de la dixième chasse, celle qui réunira derrière elles toutes les nations, aube d'une ère nouvelle....Le récit de cette chasse sur l'océan, l'Unique, d'un méga monstre marin et au passage de ses protecteurs, sous race de flottants.....réjouira les amateurs de combats maritimes, et fera sourire d'une idée féministe, plus qu"eugéniste, de la manière de sélectionner les meilleures gamètes pour engendrer les meilleurs Gehm ou Gélich ....Tout un monde créé ici que l'ont découvre, comme une survivance d'un monde connu, peut être en mieux, que l'on suit les yeux grands ouverts pour pas en perdre une miette.
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Les nefs de Pangée

Pangée est une grande terre, partagée harmonieusement entre différents peuples, elle est entourée de l'Unique, l'océan sur lequel repose le continent. C'est dans cette étendue d'eau hostile que vit l'Odalim, une créature légendaire.

Tout les 25 ans, une grande chasse est organisée afin d'abattre le monstre marin.



C'est au retour de la neuvième chasse que débute le roman. Tout ne s'est pas passé comme prévu. Les pertes sont lourdes. Pas le temps de pleurer les disparus, il faut dés à présent penser à la prochaine traque, la dixième.

Elle sera incomparable, sans commune mesure. On parle de 300 nefs sur le départ ...



Christian Chavassieux signe un roman unique, avec un aura singulier. On suit tranquillement les préparatifs pour la prochaine chasse, puis le départ tant attendu. La voyage n'est pas de tout repos, on surveille avidement les moindres faits et gestes de nos marins. L'Odalim est puissant, un adversaire de taille, redoutable, malin.

C'est beau, immense, effrayant parfois.

Puis, lorsque l'on pense avoir pris nos marques, que l'on vogue paisiblement sur l'Unique, un évènement imprévisible survient et modifie complètement notre vision du récit.



Alors oui, l'auteur prend le temps de poser le décor, Il y a tout un vocabulaire à assimiler. Bien amené, on comprend aisément le sens des mots.

Il y a également l' aspect politique à prendre en compte. Pendant que nos marins sont partis chasser, Pangée continue de tourner.

On peut trouver le récit lent parfois mais il est toujours intéressant d'autant plus que l'univers crée par Christian Chavassieux resplendit et c'est un vrai plaisir de le parcourir.



Ce roman demande un investissement en temps et en concentration mais il apporte aussi un dépaysement total. Une belle réussite.
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Les nefs de Pangée

Ce roman ne raconte pas seulement une épopée grandiose et mystique.

Cela va bien plus loin que cela. Et c'est ce qui rend ce roman particulier.

On pourrait presque parler de deux histoires qui se suivent sur la ligne du temps, tellement la première partie et la seconde traitent de sujets différents.

Et pourtant, tout se passe sur cette planète que nous découvrons au fil des pages.

La richesse de ce roman vient sans aucun doute de sa densité. Les personnages sont complexes, en tous cas la plupart. Mais il est un autre facteur important dans ce livre dont il faut tenir compte. D'emblée, l'auteur nous positionne parmi une population de cette planète. Avec ses coutumes, ses règles, sa hiérarchie. Nous découvrons aussi les ennemis séculaires, leurs dieux et leurs démons. Et inconsciemment, le lecteur fait sien cette façon de vivre. Inconsciemment les ennemis des protagonistes deviennent les "méchants". Et pendant toute la première partie, ce sentiment se renforce. Mais finalement, qui sont les "méchants", et surtout le sont ils vraiment? La notion de "gentils" et de "méchants" est largement malmenée dans ce roman qui traite également de sujets aussi importants que le devoir de mémoire ou le génocide.

En bref, un roman qui nécessite un peu d'investissement mais qui ne laisse pas indifférent. Je me suis plongé dans l'Unique et j'en suis ressorti ému.
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Les nefs de Pangée

De la fantasy opera. Un monde gigantesque, pensé, travaillé, cohérent, original. Une plume lyrique qui sait se faire rude par moments. On reconnaîtra quelques hommages aux auteurs classiques, dont G. Flaubert avec cette phrase glissée page 126 (éditions Mnémos, 2015) "C'était à Mehassa, faubourg de Basal, dans le jardin des nautiles." Un hommage que C. Chavassieux peut largement se permettre de faire, et sans rougir.



Les Nefs de Pangée, c'est un voyage qu'on entreprend en croyant connaître sa fin. On se trompe. Et on se trompe avec délice. C. Chavassieux nous surprend, place ses éléments au compte-goutte, révèle ses secrets avec une habileté et une finesse désarmantes, parfois même au détour d'une phrase anodine. L'univers qu'il nous propose est foisonnant et pourtant si accessible, déroulé comme une poésie en prose, sonnant aux rimes de la fatalité.



Un véritable coup de cœur. Ma meilleure découverte depuis Gagner la guerre de Jean-Philippe Jaworski.
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Les nefs de Pangée

A Pangée, la tradition veut qu'à la fin de chaque cycle toutes les nations s'unissent et envoient des représentants participer à la fameuse chasse à l'Odalim, ce gigantesque monstre marin dont la mort augure le retour de la paix et de la prospérité sur le continent. Menée par le jeune Bhaca, la dixième chasse est sans aucun doute la plus imposante et la mieux équipée de toutes. Pourtant rien ne va se dérouler comme prévu pour le peuple des Ghiom qui va devoir remettre en question toutes ses croyances pour ne pas disparaître. Je ressors très mitigée de la lecture de ce roman qui dispose d'atouts indéniables mais qui, par bien des aspects, ne m'a pas particulièrement convaincu. Commençons d'abord par les points positifs au nombre desquels il faut citer la qualité du style de Christian Chavassieux qui nous livre ici des passages d'une grande beauté et particulièrement évocateurs. On peut également saluer la qualité et la subtilité de ses réflexions sur des thèmes tels que la guerre et le génocide, ou encore l'importance des mythes et de la mémoire collective. Malgré un début un peu laborieux, la première partie du roman se lit avec beaucoup de plaisir et de curiosité et nous narre tour à tour les événements ayant lieu sur terre (à Pangée même) et sur mer (avec l'avancée de la dixième chasse). Ce sont d'ailleurs ces passages au cours desquels on assiste à la traque de l'odalim qui sont à mon sens les plus réussis, ce qui explique pourquoi j'ai été aussi peu emballée par la seconde partie qui se contente de nous dépeindre un affrontement plus classique entre deux civilisations pourtant guère éloignées l'une de l'autre.



Parmi les autres qualités que compte l'ouvrage, il convient aussi de mentionner le soin tout particulier apporté par l'auteur à la construction de son univers qui se révèle d'une richesse et d'une originalité peu communes. Il suffit pour s'en convaincre de jeter un coup d'œil à l'imposant glossaire qui accompagne le roman et qui nous détaille minutieusement les particularités de chaque espèce et de chaque peuple tout en apportant des précisions concernant la faune et la flore locale, l'architecture, les traditions... Pour plaisante qu'elle soit, cette abondance d'informations finit toutefois par se retourner contre l'auteur. C'est notamment le cas au début du roman avec lequel le lecteur, assailli par une quantité impressionnante de termes techniques ou de concepts inédits, pourra rencontrer quelques difficultés jusqu'à ce qu'il se familiarise petit à petit avec les réalités propres à l'univers de Pangée. Des réalités qui ne sont malheureusement trop souvent que survolées si bien que, malgré sa richesse, le monde de Christian Chavassieux m'a laissé quelque peu indifférente. Un problème auquel j'ai également été confrontée en ce qui concerne les personnages qui sont eux aussi très nombreux mais qui, pour la plupart, ne semblent être là que pour meubler l'espace autour des protagonistes. Quant à ceux qui parviennent malgré tout à se rendre attachants, l'auteur finit soit par les laisser complètement de côté, soit par régler leur sort en quelques lignes, de manière presque anecdotique. Les personnages principaux sont pour leur part plus développés et plus profonds, même si on pourrait regretter le côté un peu trop caricatural du « méchant » de l'histoire.



C'est très mitigée que j'ai finalement refermé le roman de Chrsitian Chavassieux dont l'univers se révèle certes original mais surtout trop technique et trop confus pour qu'on parvienne à véritablement s'y immerger. Dommage, car les chapitres consacrés à ce que je pensais être le cœur du récit, à savoir la chasse à l'odalim, sont, eux, une vraie réussite.
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Les nefs de Pangée

Les + : la couverture, les chapitres courts, la magnifique plume et l’imagination de l’auteur, suivre plusieurs groupes, les combats épiques, les trahisons…

Les - : de nombreuses descriptions, un peu long à démarrer.





J’ai reçu de la part de Babélio cet ouvrage publié chez Mnémos le 20 Août 2015. Le roman me faisait de l’œil depuis que je le voyais sur différents salons. La magnifique couverture est issue d’une peinture de John Martin réalisée en 1840. Le titre, les nefs de Pangée, m’a immédiatement invité au voyage. Vous savez probablement que depuis que j’ai découvert la saga des aventuriers de la mer, de Robin Hobb, je prends un immense plaisir à lire de la fantasy en lien avec le monde de la mer – note à moi-même : il serait peut-être temps de lire 20 000 lieues sous les mers de Jules Vernes…. J’étais donc impatiente d’avoir l’occasion de le lire, et je remercie Babélio pour leur confiance.



Outre la belle couverture, le livre fait son poids ! Les 500 pages qui le composent semblent denses à première vue.



J’ai été étonnée par la taille du glossaire en fin de roman : Environ 50 pages qui reprennent les personnages, la faune et la flore, les différentes chasses (je reviens dessus plus bas) ou encore les différentes us et coutumes. J’ai été sidérée par le pouvoir d’imagination de l’auteur. J’admire les personnes qui arrivent à créer un tel univers, créer une langue, des mythes et faire vivre une panoplie de personnages. Car l’une des nombreuses choses que l’on peut retenir de ce livre, ce sont les multiples personnages que l’on rencontre. Je craignais de me perdre, comme cela m’arrive souvent, mais finalement, comme l’auteur prend le temps de poser son cadre, on retient facilement chaque protagoniste et son rôle dans l’histoire. J’ai eu une faiblesse pour Logan, le Bâclé, à qui il va arriver de nombreuses péripéties.



L’histoire raconte que tous les 25 ans, les peuples de Pangée se réunissent et partent à la chasse à l’Odalim, un terrible monstre des mers. Si les guerriers de Pangée reviennent victorieux, ils vivront 25 ans de pérennité, jusqu’à la prochaine chasse. Or, la 9e chasse fut un total échec. Le royaume a perdu de nombreuses nefs et leurs occupants. La malédiction prévoit donc 25 ans de malheur. C’est à ce moment-là que l’auteur nous introduit dans son univers. La première partie explique l’échec de la guerre et ce qui devrait être mis en place pour amorcer la 10e, à savoir réunir TOUS les peuples de Pangée, et faire partir environ 500 nefs pour combattre l’Odalim. Et là, j’ai été déçue car durant la formation des guerriers, à aucun moment le lecteur ne ressent une crise économique, ou des conflits entre les différentes nations. Tout semble bien se dérouler en dépit de la malédiction et j’ai donc trouvé que cela perdait en cohérence pour cette tradition.



Une fois l’unité formée, on entame la seconde partie et là, les choses s’accélèrent un peu. On suit plusieurs groupes, sur des chapitres très courts de quelques pages, ce qui donne un rythme efficace au récit. Nous suivons d’une part les aventures des unités parties en mer, de l’autre ceux qui restent sur le continent, et nous vivons en même temps qu’eux de multiples changements menés par une personne à la forte ambition.



La dernière partie est très rythmée, on ne s’ennuie pas et on est en plein bouleversement. Les combats s’enchaînent, les trahisons se font transparentes et ces guerres fictives font encore une fois un triste écho avec la réalité dans le monde. Christian Chavassieux n’hésite pas à utiliser des descriptions et ses combats sont épiques et sans pitié.



En tant qu’adepte de la fantasy, je ne conseillerais cependant pas ce titre aux personnes qui n’en sont pas amatrices, car l’auteur décrit énormément de choses et je sais que dans ce genre, c’est un élément qui rebute de nombreux lecteurs. Cependant, si vous désirez découvrir les chroniques d’un peuple, avec un univers complet et bien construit, et une plume travaillée et très belle, vous pouvez vous diriger sans hésitation sur ce titre.

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Les nefs de Pangée

En Résumé : J’ai passé un excellent moment de lecture avec ce récit de Fantasy qui nous propose de découvrir une chasse épique, héroïque, nerveuse face à un être titanesque sournois et intelligent. Mais voilà l’auteur ne s’arrête pas à cette simple réécriture de Moby Dick, il nous offre aussi un travail profond et dense sur les bouleversements que vont rencontrer ce peuple, proposant ainsi de nombreuses réflexions, qui ne sont pas sans rappeler notre société, mais aussi de nombreux rebondissements et de surprises. Une intrigue passionnante et qui a réussi à me happer rapidement et facilement. L’univers développé tout du long se révèle être un des points forts du récit, s’avérant passionnant à découvrir dans sa complexité et la découverte de ces régions et de peuple qui nous ressemble et qui est pourtant différent et unique, le tout porté par des descriptions magnifiques. Les personnages ne manquent pas non plus d’intérêt, à la fois travaillés, loin de tout manichéisme et dont on s’intéresse assez rapidement à leurs évolutions et leurs aventures, je regretterai juste par moment un certain manque d’émotion, mais rien de bien gênant. Mon seul regret vient du fait que, pour moi, le roman est très court tant certaines ellipses temporelles frustre et la fin ‘a paru trop rapide, rien de bien gênant et je me doute qu’il est jamais facile de trouver le juste milieu sans ennuyer le lecteur. La plume de l’auteur se révèle riche, poétique et entrainante offrant ainsi un récit qui m’a fasciné. Je lirai sans soucis d’autres écrits de l’auteur.





Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Les nefs de Pangée

Pour commencer, merci à Babelio et à Mnémos pour ce SP.



Hélas, je n’ai absolument pas accroché à ce livre.



Et quand je dis que je n’ai pas accroché, c’est que je ne suis pas allée jusqu’au bout, ce qui n’est pas dans mes habitudes. En effet, j’essaie toujours de terminer un livre quand je l’ai en SP. Mais là, je m’ennuie trop (pour rester polie) pour faire cet effort.



Je ne suis jamais vraiment parvenu à entrer dans l’ouvrage et arriver à la moitié, j’ai abandonné. J’ai bien trop de choses à lire pour m’attarder sur un ouvrage comme ça.

Mais outre que je suis toujours resté très extérieur, je crois que ce qui a été le plus pénible dans cette lecture, c’est la froideur de l’ensemble. Je ne sais pas si c’est le récit en lui-même ou le style de l’auteur, mais à aucun moment je n’ai ressenti d’émotions. C’est froid… je ne sais pas comment le décrire autrement.



L’univers que présente ce livre est riche et aurait pu être plus sympathique si j’y avais accroché. On sent que l’auteur a travaillé son monde.

Mais hélas, le manque d’élément « de comparaison », de chose à quoi se rattacher, ne donne aucune saveur. L’ensemble est en plus souvent alourdi par des superlatifs et je parlerai presque de folies des grandeurs. Bon, OK, Basal, c’est gigantesque, son arsenal et ses portes sont monumentaux… mais c’est tellement grand qu’il y a un moment où l’on y croit plus.



Les personnages aussi sont froids. Hormis peut-être l’oracle Yma, avec son parler très reconnaissable, tous les protagonistes – et même les autres – n’ont pas de personnalités propres. Ils sont presque tous interchangeables. Impossible de s’attacher outre mesure à eux.



Tout parait simple dans le livre. On parle de voyages longs et compliqués, mais on n’a jamais vraiment l’impression que c’est su pénible que ça. J’avais plus l’impression de longues randonnées…

La grosse déception vient aussi que la quatrième de couverture nous promet de l’épique : j’avoue qu’arriver à la moitié de l’ouvrage, l’épique, je l’attends encore. La chasse à l’Odalim, que j’imaginais grandiose – surtout vu le nombre de nefs en marche – est un pétard mouillé… merde, il est où mon combat ? Elle est où la déferlante de puissance ? Moi qui voyais déjà « Achab » et « Moby Dick » se livrer un duel à mort dans des conditions dantesques… bien rien… Quelques malheureuses « altercations » puis… la bête est morte… Bref, froid, plat et sans aucune envolée fantastique…



L’un des thèmes de l’ouvrage est le changement de « société », de civilisation. Un sujet que j’aime beaucoup. Hélas, je trouve que la chose bien étrange ici… si l’auteur, très rapidement, fait sentir que certaines personnes ne sont pas aussi enthousiasme ou aussi « croyantes » sur les tenants et les aboutissants de la chasse à l’Odalim, je trouve que le changement qui s’opère est trop important, trop différent, pour être crédible.

On voit presque apparaitre au jour au lendemain des « hordes » d’adorateurs de Remet. Mais ils sortent d’où ? Certes, j’ai bien compris que le Prophète prépare son coup depuis un moment, cependant ces adorateurs tombent un peu comme un cheveu sur la soupe (probablement dû aux soucis de l’écoulement du temps dans ce livre, j’en parle plus bas).

De plus, les changements sont brutaux et immédiats. La monnaie est adoptée de manière presque spontanée bien qu’inconnue jusqu’alors et bien que cela semble emmerder les commençants…

Il aurait peut-être fallu que j’en lise plus pour saisir de possible subtilité, mais mon côté archéologue a du mal avec ce changement très (trop) brutal…



L’ouvrage se passe sur une très longue période, mais j’avoue qu’on passe souvent à côté de cet aspect. D’un chapitre à l’autre, il peut y avoir des mois, des années qui se sont écoulées sans que l’on le ressente vraiment, surtout chez les personnages. Par exemple, Logal prend plus de 20 ans dans le récit, mais on n’a pas l’impression que c’est juste « une année » alors quand l’Univers laisse entendre que c’est long…



J’essaie toujours de trouver de bonnes choses dans les ouvrages que je lis, mais là j’ai beaucoup de mal tant je suis restée externe. Comme vaguement dit, on sent que l’auteur a bossé son univers, mais comme je n’ai pas particulièrement accroché.

Ha si, la couverture est belle...



Un ouvrage bien décevant surtout que j’en avais entendu grand bien par nombres de mes camarades blogueurs (camarades biens plus doués que moi dans le domaine) et que la quatrième de couverture me laissait entrevoir un grand récit mythologique avec un souffle épique…

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Les nefs de Pangée

J'ai acheté ce roman parce que cela faisait un moment que je n'avais pas lu de fantasy, et parce que la couverture m'a tout simplement éblouie. ça m'arrive de plus en plus souvent, d'acheter des livres d'abord pour leur couverture, ça va finir par me jouer des tours...

Pas cette fois, cependant, parce que j'ai adoré les Nefs de Pangée. Je partais avec un peu de crainte à cause de quelques mauvaises critiques que j'avais lues, et j'ai été un peu effrayée au début parce qu'on est vraiment propulsé dans cet univers sans préambule, mais au final j'ai été happée complètement, au point que c'est avec regret que j'ai tourné la dernière page du livre et quitté les personnages.



L'histoire pourrait se découper en deux parties. Dans la première, on suit parallèlement les aventures de plusieurs personnages : d'abord, il y a les navigateurs lancés sur les mers pour chasser l'Odalim, un monstre marin gigantesque et terrifiant. Ils sont emmenés par le jeune commandant de la flotte, Bahca, accompagné de la conteuse du voyage, Hammassi.

Pendant ce temps, sur la terre ferme, de drôles d’évènements ont lieu : Plairil, le fils de l'une des familles les plus influentes de la capitale, s'est érigé en idole d'une secte étrange, qui se propage de plus en plus vite à travers tout Pangée.

Forcé de fuir son tyran de frère, Logal s'est lancé sur les routes à travers le continent unique, accompagné du sympathique oracle Yma.

Mais un bouleversement plus grand encore se profile, propre à changer toutes les perspectives et à rendre bien futiles les ambitions de chacun, en comparaison. Et c'est au milieu du roman qu'intervient ce revirement inattendu, lorsqu'un adversaire dont personne n'avait prédit la venue se joint à la bataille. Des vérités anciennes sont alors révélées sur ce monde et ceux qui le peuplent.



Toutes ces intrigues entremêlées sont assez passionnantes à suivre. Il y a un grand nombre de personnages, et beaucoup suscitent notre intérêt, pas seulement les principaux. J'ai beaucoup aimé Mâad, par exemple, ce poète qui se révèle aussi un grand stratège lorsqu'il s'agit de protéger ses terres et son peuple.

Au début, j'ai trouvé qu'ils arrivaient un peu tous en même temps, ces personnages, et trop abruptement, rendant difficile de savoir qui était qui. Mais une fois qu'on a repéré les personnages principaux, qu'on s'est fait une bonne idée du caractère de chacun et qu'on a mis un visage sur toutes ces têtes, si je puis dire, c'est un vrai délice de les suivre.



Les Nefs de Pangée, c'est un vrai récit épique, à l'ampleur mythologique. On pourrait le qualifier de bien des manières, tant le roman est dense et complexe : récit d'aventure, histoire de quêtes et de conquêtes, récit de peuples qui se déchirent et se disputent la suprématie sur ce monde qui recèle bien des secrets.



L'auteur retourne habilement la situation de manière à ce qu'on ne sache plus de quel côté se positionner. Ce peuple que l'on nous présentait en maitre incontesté du continent se révèle arrogant, et pourrait bien tomber par pêché d'orgueil. Car qui est-il pour s'accorder le droit de massacrer, chaque année et sans véritable raison, une créature aussi majestueuse que l'Odalim, maitre des océans ancestral ? Et pourquoi s'acharne-t-il à perpétuer le génocide de ce peuple mystérieux appelé les Flottants ? On finit par s’apercevoir que rien n'est ce qu'il parait, l'auteur nous mène en bateau (sans mauvais jeu de mots) avec une habileté sans pareille et, au fil des pages, on ne peut que se passionner de plus en plus pour cette épopée.



Le style de l'auteur est très élaboré et je l'ai trouvé vraiment plaisant à lire. Alors bien sûr, il est loin d'être simple, on pourrait le trouver lourd, mais j'aime bien ces longues phrases, rythmées, qui donnent envie de lire à voix haute tellement c'est mélodique. Et puis, leur grandiloquence est à l'image de la magnificence de la ville de Basal et du gigantisme des fameuses nefs.

Je suis impressionnée par l'imagination qu'il a fallu solliciter pour développer un tel univers, de bout en bout : le glossaire à la fin du livre montre que l'auteur a vraiment créé un monde à part entière, qui s'étend au delà de l'histoire qu'il nous raconte.

J'ai pensé plusieurs fois aux Travailleurs de la mer, de Victor Hugo, à raison apparemment, puisque l'auteur le cite dans ses références à la fin du livre. Il évoque aussi Homère, et c'est vrai qu'il y a un peu de l'Odyssée dans ce roman.



En bref, si vous aimez la fantasy et les récits épiques, que vous n'avez pas peur des longues descriptions et des grandes phrases (ni des gros monstres marins), alors je vous recommande fortement de tenter le coup !
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Les nefs de Pangée

L'un des livres que nous avons choisi au club a été un coup de foudre pour moi, il s'agit de Les nefs de Pangée de Christian Chavassieux, publié au éditions Mnémos. Déjà sa couverture m'avait bien accroché - une peinture de John Martin intitulée Destruction of Tyre et que je trouve juste sublime - , mais en plus les critiques étaient très bonnes.



Les nefs de Pangée, c'est l'histoire d'une civilisation qui va se dérouler sur plusieurs décennies. Les Ghioms vivent paisiblement en Pangée, un continent vaste où cohabitent de nombreux peuples qu'unissent la tradition de la Chasse à l'Odalim - le maître des eaux - créature marine gigantesque très difficile à abattre. Sa mort apporte cohésion et prospérité à tout le continent, alors lorsque la Neuvième Chasse revient bredouille, sa flotte décimée par l'Odalim, c'est tout l'avenir de Pangée qui est menacé. Les Vénérables de chaque peuple décident d'amasser une flotte trois fois plus grosse pour la Dixième Chasse, le dernier échec ayant déjà ébranlé la fragile union des différents ghioms de Pangée une nouvelle débâcle annoncerait des années de guerre et de misère...



Logal, dit "le baclé", second fils de la Vénérable Mère de la grande cité de Basal, part avec les Oracles trouver celui qui deviendra le commandant de la nouvelle Chasse à l'Odalim, pendant que son frère - favoris de leur mère - tente de changer à jamais les traditions de la civilisation ghiom afin de la débarrasser de ses superstitions ancestrales et de la faire évoluer.









Ça, à première vue, c'est ce qu'on appelle de la Fantasy, de la vraie ! Mais Les nefs de Pangée, c'est bien plus que ça. Déjà, c'est une écriture dont je suis tombe amoureuse : une écriture déliée, poétique et enveloppante. Christian Chavassieux est un conteur, et il nous raconte ces années de l'existence de Pangée avec brio. On pourrait largement se perdre dans cette civilisation inconnue qui utilise des termes nouveaux pour définir sa société, les ghioms, l'Odalim et autres particularités propres au roman peuvent dérouter. Mais justement, le style de Chavassieux, avec effectivement de nombreuses descriptions de son univers, nous guide aisément dans ce dédale de références. Le premier tiers du roman est assez contemplatif, il se déroule sur plusieurs années et ne comporte que très peu de scènes d'action. L'auteur pose les bases de son récit, et nous permet justement de mieux comprendre les enjeux de toutes les traditions de la civilisation ghiom. Pangée est composé de peuples avec un folklore très riche et une Histoire nébuleuse que chaque population vient étayer de ses superstitions et ses ouï-dires. A travers les pérégrination de Logan, c'est le continent entier qui se dévoile, et l'étendue de la culture de ses habitants.



Le roman prend de l'ampleur lors du lancement de la nouvelle chasse, le récit se fait plus tendu, les personnages sont enfin face à leur destin et celui-ci repose sur une guerre sans merci avec l'Odalim. Le lecteur comprend mieux à quoi les ghioms font référence lorsqu'ils parlent de ce vénérable monstre marin, qui n'a finalement pas grand chose d'une baleine ! Mais surtout, le lecteur va enfin voir le roman s'engager dans une histoire moins contemplative, et se laisser entraîner dans une succession d'actions qui auront un véritable impact sur le récit d'origine et sur ce qu'il pensait avoir acquit de connaissances sur l'univers de Pangée.



Et c'est là que le roman se différencie largement des autres ouvrages de fantasy, car Chavassieux commence à jouer avec différents genres.



L'oeuvre prend une nouvelle dimension, gonflée par un souffle épique incroyable, et s'achemine tranquillement vers la perfection. Alors certes, il faut dépasser au moins 150 pages pour enfin accéder à cet incroyable retournement de situation, et pour ceux qui n'accrochent ni au style ni à l'univers, c'est chose impossible. Mais pour ceux qui ont la patience d'aller jusque là, ils seront récompensés au-delà de leurs espérances !

Les nefs de Pangée est une oeuvre dense, profonde et lyrique. Sa lecture restera encrée en moi grâce son originalité, elle arrive à se démarquer de ses pairs comme l'a fait avant elle La horde du contrevent ou Gagner la guerre : grâce à une langue émouvante, une trame novatrice et un ensemble harmonieux.



J'ai maintenant envie de lire ses autres oeuvres publiées chez Ménmos, Chavassieux a en effet écrit des romans qui explorent différents genres romanesques : science-fiction pure, roman historique, récit horrifique et j'en passe, il a plus d'une corde à son arc et semble savoir passer d'une forme à l'autre assez habilement.


Lien : http://www.lalibrairiefantas..
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Les nefs de Pangée

C'est un récit extrêmement dense que nous propose Christian Chavassieux. L'histoire se déroule sur près de trente ans, et les tenants et aboutissants sont tellement nombreux et complexes qu'il me sera difficile de parler de tous. L'univers où se déroule l'intrigue est très riche et extrêmement développé. Je ne peux que saluer l'imagination très fertile de l'auteur ! Mais, paradoxalement, cela dessert l'histoire à plusieurs moments. Il y en a juste trop ! Dès le début, je me suis retrouvée noyée sous la somme colossale d'éléments qui composent l'univers, la société de ce monde. Dès les premières pages, j'ai été confronté à un vocabulaire qui m'a complètement perdue. On y parle de g’litch et de ghem, quoi que cela puisse vouloir dire. Puis on comprend que les g'litch sont les femmes - ou du moins spécimens féminins de ce peuple, que j'ai imaginé comme des humains. Mais le sont-ils vraiment ? Pas moyen de savoir, au début en tout cas. Et puis d'autres choses sont ajoutées. On évoque leur système de reproduction, il y a différents types de mâle, une fois encore, quoique cela puisse vouloir dire. Ça n'était pas forcément vital pour le récit et a contribué à me perdre complètement, me faisant certainement passer à côté d'un pan de l'histoire. Les quelques explications distillées au cours du récit étaient trop légères, trop survolées pour être vraiment efficaces.

J'ai quand même, malgré cela, beaucoup aimé le monde ou tout cela se déroule. Ce continent immense abritant des cultures différentes toutes unies pour un même but, malgré les tensions et les différences, cet océan gigantesque... Pourtant cette richesse et cette originalité ne prennent tout leur sens qu'à la fin de l'histoire, passée la grande révélation qui donne une dimension toute autre à l'histoire. D’ailleurs le nom de ce monde, Pangée (un super continent qui aurait composé notre monde avant qu’il ne se sépare), a une vraie signification, qui ne devient claire qu’à la fin…

Comme je l'ai dit, le récit se déroule sur une très longue durée. L'un des problèmes que cela engendre est que j'ai trouvé l'histoire très longue à démarrer, le début étant aussi trop dense, tout de suite. Les grandes ellipses entre certains chapitres n'ont pas facilité ma compréhension du récit. Tout cela était tellement vaste qu'il m'était difficile de vraiment me rendre compte, et certaines ellipses étaient vraiment trop brutales. D'ailleurs, le changement de civilisation qui s'opère sur Pangée pendant que la flotte de chasse est en mer a été beaucoup trop abrupt pour moi. J'ai trouvé cela presque "trop" facile pour un tel changement sur une civilisation.

C'est une très bonne histoire, mais j'étais quand même contente d'en arriver au bout. J'avais envie de savoir ce qui allait se passer - et j'ai eu raison d'insister, sinon j'aurais loupé ce fameux plot twist qui donne toute sa dimension au récit - mais les longueurs et le nombre élevé d'éléments trop "exotiques" m'ont empêché de vraiment m'immerger dans le récit. Pourtant, celui-ci aborde des thèmes passionnants, comme le génocide, l'importance de l’Histoire pour un peuple, la cohabitation des espèces et des peuples… La réflexion sur le mythe, son évolution et son rôle pour un peuple était vraiment intéressante. Au final, on ne sait pas vraiment pourquoi ils chassent l'Odalim.

D'ailleurs, pour y revenir, vers les deux tiers du récit, l'auteur a ajouté un élément, une révélation à laquelle je ne m'attendais vraiment pas. Pour le coup, ça m'a vraiment bluffé ! Les éléments donnés ici, couplés à d'autres distillés dans la dernière partie ont donné une dimension tout autre au récit, lui donnant un second souffle. Ceci et les nombreux points de vue différents ont contribué à donner une vraie profondeur à l'histoire mais aussi à l'univers.

Les personnages sont nombreux et variés, et le fait de suivre certaines parties de l'histoire du point de vue de l'un ou de l'autre donnait un coté très neutre, pas du tout manichéen. Ceci dit, les personnages m'ont assez déçu. J'ai bien aimé Logal, toujours droit et Hammassi, la jeune conteuse à l'esprit ouvert, mais à part quelques trait principaux j'ai trouvé que beaucoup de protagonistes n'avaient pas de vraie personnalité. Il y avait une certaine froideur dans leurs descriptions et leurs manières d'agir et peu d'émotions s'en dégageaient, les déshumanisant.



C'est un très beau roman que nous livre Christian Chavassieux, mené avec un style magistral qui correspondait bien à l'immensité de l'univers né de sa plume. J'ai tout de même déploré un manque d'éléments épique comme on m'en a vendu sur la quatrième de couverture et un monde tellement dense que l'on s'y perd, au détriment de l'histoire.



Chronique complète à lire sur mon blog !
Lien : http://goo.gl/juLomc
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Les nefs de Pangée

Énorme coup de coeur pour ce prix Planète SF des Blogueurs 2016 (ou prix Planète SF).



Vendredi je suis allée à la bibliothèque rapporter des livres et juste à côté du comptoir de prêt il y avait toute une sélection de livres de fantasy. Celui-ci m'a fait de l'oeil et je l'ai ramené à la maison.



Hier j'étais en congé et j'ai lu toute la journée : impossible de m'en défaire.



L'histoire est celle du peuple de Pangée dont la vie est rythmée par les Chasses à l'Odalim, le Maître des Eaux (un monstre de mer qui pourrait faire pâlir le fameux Kraken). Nous suivons le destin de quatre personnages principaux (à mon avis) : Logal dit le Bâclé, son frère Plairil (très vite catalogué comme un sale type), Bhaca le commandant en chef de la Dixième chasse et surtout Hammassi la conteuse de ladite chasse.



C'est tout un univers qui se met en place et c'est très bien raconté. Quand l'auteur introduit un mot inventé (faune, flore ou autre) avec la phrase qui l'enrobe, sans se poser de question on sait de quoi il s'agit.



Ils ont des moeurs un peu singulières : les enfants ont une mère et 9 pères, des élections style Hunger Games (le peuple choisi les candidats et ensuite ils doivent s'entretuer pour qu'il n'en reste qu'un), etc.



Les scènes d'affrontement en mer sont époustouflantes - tout comme les scènes de mort violente - et puis soudain… WHAT ???



!!! ATTENTION SPOILERS !!!





Un très bon moment de lecture que je vous recommande vivement.



Challenge pavés 2016-2017





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Les nefs de Pangée

Ce roman est la preuve que la SFFF française a beaucoup de choses à apporter aux littératures de l'imaginaire. J'ai été convaincue par l'originalité des idées et des rebondissements.



Pangée est le seul continent qui existe. le reste est recouvert par l'Unique (l'océan). Tous les vingt-cinq ans, la tradition exige qu'une flotte composée des meilleurs éléments parte tuer un Odalim – un animal aquatique si démesuré qu'il peut saisir une nef dans ses mâchoires et la broyer. La mission est redoutable et dangereuse : y participer est un terrible honneur.

La neuvième chasse ayant échoué, les oracles prédisent un cycle de malheur, de guerres et de maladies pour tout Pangée. Pour éviter l'hécatombe, un seul moyen : la prochaine chasse doit être si disproportionnée que les pays seront trop accaparés par les préparatifs pour se battre. Elle ne pourra que réussir…

Mais au milieu des préparatifs, des alliances se nouent et de sombres complots voient le jour.



Tout au long du récit, nous suivrons plusieurs personnages.

Logal a beau être le fils de la plus puissante famille de la plus puissante cité (Basal, la Porte des terres, le coeur du commerce de tout Pangée, le lieu d'où partent toutes les chasses, la Ville des villes), il n'en reste pas moins impuissant face aux événements : l'échec de la neuvième, la montée au pouvoir de Plairil (le fils Préféré de sa mère), les intrigues qui se nouent, l'irrespect dont il est la cible… Intelligent et de bonne nature, il est pourtant surnommé En'nodet : le Bâclé ; car il est dit que sa mère consacra très peu de temps à sa conception.

Et puis progressivement, c'est Bhaca qui deviendra le point de vue principal. Normal : en tant que commandant de la dixième chasse, il est au coeur de l'action. Bhaca est jeune et pétri d'idéaux. Né et formé pour diriger la dixième flotte, il n'en est pas moins quelqu'un de sensible qui n'arrive à confier ses craintes qu'à sa plus ancienne amie : Hammassi. Sa presque soeur, son amante, celle avec qui il a grandi. Pourquoi la chasse ? Pourquoi la guerre ? D'où viennent les Odélim ? Pourquoi est-ce de plus en plus dur de les tuer ? Que fera-t-on une fois qu'ils seront tous morts ? Pourquoi consacrer autant d'énergie à la destruction au lieu de poursuivre la construction de la plus grande route du continent – ce qui permettrait d'améliorer les échanges entre nations ? Questions très actuelles…

Et enfin, c'est Hammassi elle-même qui prendra le relai. Elle, dont la mission est de consigner tous les événements qui jalonnent la dixième chasse, dont le but est de permettre à son peuple de tirer les leçons du passé. Elle qui est si sensible à la beauté des choses et au caractère extraordinaire des événements. Un regard neutre, patient, presque enfantin pour conclure cette saga. Un regard nécessaire pour retranscrire les innombrables retournements de situation qui nous attendent.

Les trois protagonistes se complètent à merveille. Ils sont intéressants, riches, nuancés, et imparfaits – donc très humains.



L'univers, quant à lui, regorge d'idées novatrices.

Les femmes ne peuvent mettre au monde des enfants viables qu'en ayant collecté la semence de suffisamment de mâles pour pouvoir concevoir. Les orgies sont donc des événements normaux, organisés pour les grandes occasions – puisque ça permet de renouveler facilement l'espèce. Et donc le sexe n'est absolument pas tabou. Il est tout à fait normal de discuter avec un ami, quêter l'approbation d'une g'lich (une femme) entre deux mots et entamer un acte sexuel en continuant à converser.

Il y a toute la culture de ce continent si étrange. Quel que soit le pays, toutes les grandes dynasties ont la même organisation familiale : une Vénérable (une femme qui a mis au monde plusieurs enfants), un Préféré (un enfant dont la conception était particulièrement soignée), les pères qui fournissent régulièrement leur semence, une maison du jour et une maison de la nuit (la première servant à la vie courante et à recevoir les invités, la seconde conservant la bibliothèque et les connaissances de la famille et servant aussi de cachette pour concevoir en paix).

Il y a la chasse, évidemment, et toutes les croyances et traditions qui en découlent. Les récits historiques que doit étudier Hammassi au début du récit, les légendes, la rumeur du Maître des eaux – le plus vieux, le plus grand et le plus puissant des Odélim. On dit qu'il aurait fait naître Pangée, qu'il serait plus grand qu'une ville, qu'il serait le véritable maître des océans.

Il y a cette langue ancienne dont découlent beaucoup de mots en ghiom et dont le pluriel se marque en accentuant une voyelle médium : g'lich/gé'lich ; Odalim/Odélim, er'gonte/erégonte. J'ai beaucoup aimé l'idée.

Et il y a les Flottants. Une race étrange qui vit sur des îles artificielles à la dérive. On les décrit comme étant des créatures laides et stupides, au bord de l'extinction pour cause de génocide. Les Ghioms s'appliquent à détruire chaque îlot qui passe à portée de navire. Une disparition qui n'attriste personne, d'autant plus qu'on les soupçonne d'aider les Odélim à contrer les chasses.

Pour aller plus loin, l'auteur nous propose même un glossaire en fin d'ouvrage. La faune, la flore, les personnages, les traditions ghiom, tout est abordé. J'ai été éblouie par la richesse de cette oeuvre, que je conserverai religieusement dans la bibliothèque.



Évidemment, tandis que je lisais, je n'ai pas pu m'empêcher de penser à Moby Dick. Cette quête sans fin d'un animal surnaturel a comme un goût de Melville. Comment lutter contre un monstre de la taille d'un village ? Comment le retrouver dans un océan si immense ? Or, c'est comme si c'était le destin : toujours, les oiseaux-messagers retrouvent l'Odalim...







Et puis l'écriture. Savoureuse. Parfois un peu trop lente, mais c'est parce que les descriptions sont soignées. Un cynisme, un sens de la fatalité et du mystère qui m'ont saisie à la gorge.

J'ai tout aimé dans ce roman.
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Les nefs de Pangée

Proposer une analyse des « Nefs de Pangée » de Christian Chavassieux, c'est forcément amputer l'oeuvre, tant elle déborde tous les cadres attendus. Le roman propose sans le moindre complexe des dizaines de thématiques entrecroisées (une philosophie du temps à l'échelle des planètes, une méditation sur les origines et les chutes des civilisations, une réflexion sur les pouvoirs politiques et religieux, la relativité des certitudes, la force et la fausseté partielles des mythes...), et des fils narratifs aussi variés que prenants : une chasse XXL, mais aussi un récit d'initiation, une révolution des mentalités, une guerre aux mutiples rebondissements, des récits d'exploration.... Avec, aux deux tiers, un renversement stimulant (même quand on est prévenu), où les cartes sont rebattues et les règles du jeu revues de bout en bout. Le tout dans un monde à la faune et à la flore exotiques, à la géographie vaste et variée (amateurs de cartes, il y a de quoi se régaler, en cours de lecture ET après la lecture complète), aux mœurs résolument inédites (faire un enfant devient toute une histoire à épisodes...), avec plusieurs dizaines de personnages – chacun jouant sa propre partition – et des dimensions systématiquement hallucinantes, qu'il s'agisse d'un arbre-fer, d'un navire de chasse ou d'un arsenal. A côté de Pangée, les épopées célèbres paraissent presque mesquines, les cycles de fantasy petits joueurs, les space opera raplapla.

Le revers de la médaille logique d'une telle profusion concentrée en moins de six cents pages, ce serait une densité excessive ou une tendance à l'hermétisme. Il n'en est rien. Habilement, l'auteur structure l'oeuvre en courts chapitres et anime ses créatures d'une écriture précise, évocatrice, d'une haute tenue, mais jamais pesante ou poseuse. La fluidité et le naturel reviennent chaque fois que le lecteur risquerait de se perdre dans des considérations techniques ou mystiques un peu poussées. Les personnages, très nombreux, demandent un minimum d'attention pour être suivis, et il est certain que ceux qui aiment s'attacher aux pas d'un héros principal qui porte à peu près toute l'histoire sur ses seules épaules ne seront guère convaincus. Mais si, comme moi, on est sensible aux seconds rôles aussi discrets que cocasses, exaltants ou touchants, on sera comblé par les apparitions d'un Erv, un Mâad, une Taum ou un Yma (de loin mon préféré, drôle et émouvant).

Ajoutons à cela que la tonalité d'ensemble, qui pourrait sembler solennelle et premier degré, est en réalité régulièrement infléchie par des notations humoristiques (par exemple sur les animaux de transport avec lesquels il faut sans cesse négocier, sans parler du « calouca rouge », dans le glossaire en fin d'ouvrage! Ou les réactions un peu décalées ou très modernes de certains personnages). C'est surtout la tristesse, la lassitude qui reviennent au cœur de scènes énergiques ; en cela, « Les Nefs de Pangée » renouent avec le véritable esprit épique, cet accablement qui s'empare de l'âme des guerriers, dans « L'Iliade » ou plus encore « Salammbô ». Et au milieu du fracas des vagues et des armes, des mini-tragédies marqueront la mémoire, comme la disparition prématurée de Tyla, qui avait tout d'une héroïne majeure et est engloutie à peine son aventure lancée, avec l'amertume des destins inaccomplis. Une manière de prévenir le lecteur que le récit sera grandiose, mais qu'il faudra accepter d'être parfois dérouté, détourné de nos repères en matière d'imaginaire. Pour notre plus grand plaisir.
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Les nefs de Pangée

Les Nefs de Pangée, ouvrage sorti en Août 2015 chez Mnémos, Prix planète SF des blogueurs 2016, signé d’un auteur français: Christian Chavassieux.



Un ouvrage qui bien sûr a quelques imperfections, mais qui personnellement représente le genre de fantasy que je cherche à lire, à savoir une fantasy mature, adulte, et munie d’une solide écriture.



C’est justement tout ce que propose Christian Chavassieux: une écriture dense, poétique, sachant manier le verbe; un world-building passionnant pour un « One-shot »: dépaysant, imaginatif, mythique, fouillé; une dimension impressionnante que ce soit dans le temps, le cadre, ou la géographie; des réflexions sur l’humanité.



L’auteur propose un contre-pied inattendu aux deux tiers du roman, qu’il convient de ne pas révéler ici, donnant une autre dimension à l'intrigue.



Ce genre d’ouvrage donne ses lettres de noblesse à la Fantasy française, et saura probablement aussi convaincre les amateurs de littérature blanche.



Un 5 étoiles pour moi bien mérité.
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