AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Christoph Hein (66)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Paula T. une femme allemande

Comment une femme passionnée, entière qui refuse les compromis en arrive t elle au suicide? dans ce livre plutot sombre d'une femme qui se cherche à travers la peinture, qui fuit l'amour et les sentiments; les mots sonnent vrais et simples.
Commenter  J’apprécie          30
Le noyau blanc

On ne peut s’empêcher d’être attendris par ce personnage d’une autre époque, solitaire, attaché à des valeurs traditionnelles et fidèle à ses principes (on le voit à plusieurs reprises refuser des compromis), et à sa conception de l’enseignement dans un monde dont les valeurs sont en train de basculer.

La bonté, la tolérance et la droiture dont il fait preuve semblent des valeurs surannées dans cette société est-allemande, ouverte depuis peu au capitalisme avec la chute du Mur de Berlin.

L’argent est roi, et avec lui, la facilité, et la corruption. L’enseignement de la culture classique n’est plus de mise, et seules les disciplines économiques ou techniques sont privilégiées.

C’est un roman touchant, intéressant, mais assez monotone. Peu de recherche de style, des dialogues un peu ternes, à l’image de la vie de cet homme.

Commenter  J’apprécie          20
Paula T. une femme allemande

Paula T. est une sacrée têtue, on a beau la prévenir qu'elle devrait s'ouvrir un peu aux autres, elle n'en fait qu'à sa tête et veut tout diriger dans sa vie - peut-être pour ne plus jamais être humiliée et dépendante comme elle l'a été dans son enfance ? Quoi qu'il en soit, à fuir la compagnie des autres, ce sont eux qui pourraient ne pas trouver d'agrément à la côtoyer... Christoph Hein écrit très bien mais il délaie un peu trop à mon goût l'histoire de cette Paula ; il n'y a pas de suspense, les événements n'appellent pas les suivants, le roman ne réserve pas de surprises... les couleurs monochromes des tableaux de Paula et de sa vie déteignent sur celles du roman... et Paula reste inaccessible, autant semble-t-il au lecteur qu'à elle-même, une représentation d'être humain, un tableau, une apparence, mais pas de psychisme, pas de profondeur, que de la surface... Paula reste une sorte de création artificielle... j'ai pensé à Lol V Stein, mais le roman de Duras est plus court, celui de Hein est trop long...
Commenter  J’apprécie          20
Paula T. une femme allemande

L'héroïne du roman, Paula est née en Allemagne de l'Est , dans les années cinquante.

Éprise de liberté et passionnée d'art, elle poursuit toute sa vie, la quête du bonheur.

Hantée par une enfance violente, elle quitte mari et enfant, pour suivre à Berlin, ses études aux Beaux Arts.

Attirée vers une sensualité féminine, elle échoue dans ses relations masculines.

Déçue par l'esprit académique de ses professeurs, Paula tente de vivre de ses toiles., mais, en 1989, un esprit nouveau souffle sur l'Allemagne, et, peu à peu, le doute et l'angoisse s'insinuent en elle.

Un magnifique portrait de femme libre et égoïste, attachante et émouvante.

Un roman fort.
Commenter  J’apprécie          20
Le noyau blanc

Rüdiger Stolzenburg est chargé de cours à l’université de Leipzig. Entre ses histoires ponctuelles avec des jeunes filles et sa « passion secrète » pour le librettiste Weiskern, il tente de vivre au jour le jour. Mais le fisc lui réclame de l’argent et des papiers inédits de Weiskern apparaissent.



Cette histoire pourrait être une comédie de boulevard réunissant maîtresse, police, collègues et faussaires mais c’est une véritable tragédie que la vie de cet homme. Rüdiger pense à ses débuts, ceux d’un professeur flamboyant, orateur aux moments glorieux. Mais le temps a passé. Il reste sur ce succès passé et le présent le rattrape: son âge, ses impôts, sa recherche inaboutie sur un librettiste ayant connu Mozart… Il est donc perdu au coeur d’un monde qui change. Ce roman est un portrait mélancolique d’un homme n’ayant plus prise sur son monde, son pays, cette Allemagne réunifiée. Que ce soit le rapport à la jeunesse, à la féminité, Christoph Hein énumère tous les changements sociaux et comportementaux de ce pays. Son protagoniste semble réaliser au moment de ses 60 ans l’état de cette société qui le repousse. En trame de fond, il y a également la question de passion pour le passé via la figure du librettiste, le passé comme seule bouée de survie. Mais il se retrouve seul et perdu. L’écriture très sèche de l’auteur perd un peu le lecteur. L’énergie du protagoniste (perceptible dans les scènes avec les femmes) se dilue pour faire émerger la mélancolie du destin de cet homme.
Lien : https://tourneurdepages.word..
Commenter  J’apprécie          20
Paula T. une femme allemande

Voici un livre aussi complexe que son héroïne. Complexe non dans son écriture mais dans les sentiments ambigus que l'on retire d'une telle lecture. Complexe également dans la diversité des thèmes qu'il aborde. Parmi ces thèmes, on retrouve celui de l'art, de la conception différente que s'en font les gens. Ce roman nous parle également de l'Allemagne de l'est, de la mutation d'un pays à travers plusieurs décennies.



Mais avant tout, ce livre nous offre un portrait remarquable, celui de Paula, une femme hors du commun. Paula est une femme blessée dont l'enfance a été saccagée par la dureté de son père et l’alcoolisme de sa mère. C'est une femme dure, intransigeante, prête à tout pour vivre son rêve. Créatrice dans l'âme, passionnée par la peinture, Paula veut en faire son métier et ne reculera devant rien pour y arriver. Elle tiendra tête à son père et à son mari, puis aux hommes en général. Elle refuse de tomber amoureuse, se méfiant puis se jouant des hommes avec, parfois, une certaine cruauté. Elle qui fut blessée par des hommes, les blesse également. Ses sentiments envers les femmes, qui conserveront une certaine ambiguïté durant longtemps sont plus doux, sans doute plus passionnés aussi. Mais que ce soit d'une femme ou d'un homme, Paula, tout au long de sa vie, refusera l'amour, lui préférant la peinture.



Ses relations avec ses enfants sont tout aussi compliquées, choquantes aussi, notamment avec sa fille aînée. Paula assume et explique ses choix mais celui concernant sa fille est sans doute ce qui m'aura le plus perturbée durant cette lecture. Paula défend sa liberté à tout prix, quitte à la faire passer avant sa propre fille. La liberté et l'indépendance féminine sont en effet des piliers centraux ce cette histoire et de la vie de Paula. Dans une société qui évolue mais où la place de la femme est encore secondaire, elle lutte pour avoir le contrôle de sa vie, pour s'inscrire en tant que femme et artiste et non en tant qu'épouse et mère de famille.



Paula n'est pas particulièrement sympathique et ne cherche pas à l'être. Elle se veut libre et recherche dans la peinture une certaine conception du monde et de la vie. Femme qui attire, femme qui repousse, Paula est un personnage on ne peut plus complexe dont l'auteur nous dresse un très grand portrait. Le portrait d'une femme qui se bat, qui cherche à se définir à travers l'art. Jusqu'à la fin, le lecteur s'interroge sur la personnalité de Paula. Tout comme elle, il ne trouvera pas réponse à toutes ses questions.





Un roman puissant et profondément féministe, où le contexte historique est plus important qu'il ne paraît au premier abord. Un roman quelque peu dérangeant, qui interroge et ne laisse pas indifférent.


Lien : http://tantquilyauradeslivre..
Commenter  J’apprécie          20
Le noyau blanc

Le roman a pour personnage principal Rüdiger Stolzenburg, Professeur à l’Université de Leipzig .Cet homme, près d’atteindre la soixantaine, a de nombreuses conquêtes féminines, parmi lesquelles ses étudiantes, et aussi Patrizia et Henriette , cette dernière semblant provoquer chez cet homme revenu de tout un sentiment amoureux authentique .Dans son travail, cela ne va pas très bien : les crédits ont été sérieusement rabotés, et il n'occupe qu’un poste à mi-temps, justement par suite de ces restrictions budgétaires .Il s’en est ouvert à son supérieur Frieder Schlösser qui n’accède nullement à ses demandes de reconnaissance .La seule voie possible d’être reconnu et de sortir de cette ornière, ce serait pour lui de publier des manuscrits de Weiskern ( le noyau blanc, en allemand), librettiste et topographe . La chance se présente, croit-il, lorsqu’un mystérieux collectionneur cherche un acquéreur pour des manuscrits inédits de ce Weiskern. Stolzenburg s’agite pour trouver l’argent, indispensable pour mettre fin ses difficultés financières chroniques et résoudre un redressement fiscal dont il est l’objet.

Il songe, comble du déshonneur, à se laisser acheter par un de ses étudiants, Hollert, pour l’octroi de son diplôme .

Ce roman est un portrait de la vie des Allemands de l’Est après la réunification, dont beaucoup, on le sait maintenant, ont déchanté et se sont retrouvés les perdants de ce nouvel ordre, caractérisé par la mise en concurrence, la loi du court terme, celle de l’argent, aux dépens des bienfaits de la culture et du savoir.

Roman intéressant, mais qui aurait gagné à être raccourci sensiblement, vu la faible progression dramatique au fil des pages de l’intrigue. Il restitue assez bien l’amertume, la déception de ces Allemands confrontés aux frustrations de la réunification de leur pays.

Commenter  J’apprécie          20
Willenbrock

Dans une Allemagne réunifiée mais en perte de repères, Willenbrock, ancien ingénieur au chômage en Allemagne de l'Est, s'est reconverti dans le commerce de voitures d'occasion : son entreprise est florissante, alors que sa femme peine à faire fructifier sa boutique de vêtements. Lorsqu'ils sont agressés en pleine nuit dans leur maison de campagne par des cambrioleurs étrangers, slaves, leur vie bascule dans l'intranquillité et une peur incontrôlable et obsessionnelle. De nature pacifique, Willenbrock se sent aspiré dans une spirale de violence, à l'image de cette nouvelle société qu'il est en train de découvrir.
Commenter  J’apprécie          20
Paula T. une femme allemande

Plusieurs lectures sont possibles pour ce dense ouvrage de plus de quatre cents pages. Une peinture en grisâtre de la société que fut la république démocratique allemande, son conformisme moral et culturel mais aussi les décalages avec les sociétés de l’autre coté du rideau de fer. C’est aussi un livre sur la création, la peinture, les peintres, en l’occurrence Paula, sa construction avec et contre les autres, en tant que peintre et aussi comme femme.



C’est aussi, du moins dans ma lecture, un plaidoyer contre ces relations asymétriques entre hommes et femmes, un réquisitoire sur les constructions mythiques qui font de la famille, du couple hétérosexuel, de la maternité, un soit disant nécessaire avenir…



Mais c’est avant tout un espace d’écriture, mêlant personnages, à la fois quotidiens et hors de l’ordinaire, réflexions sur l’art, la peinture, chroniques de vies, miroir tendu, au delà des différences, à notre quotidien, si rempli de démissions ou de mesquinerie. Mais aussi nos refus, nos révoltes, face à la grisaille et à la banalité.



Un magnifique portrait de femme, Paula T.
Commenter  J’apprécie          20
Dès le tout début

Dans un récit en grande partie autobiographique, l'auteur narre ses années d'adolescence, entre révolte, questionnement et éveil à la sexualité. En somme, l'image d'une adolescence qui ressemble à des milliers d'autres, à ceci près qu'elle se déroule en RDA où les autorités peuvent l'empêcher de poursuivre sa scolarité à cause de l'attitude de sa famille, anti-communiste. Plus qu'un roman, ce texte est le témoignage littéraire d'un des grands intellectuels allemands contemporains.
Commenter  J’apprécie          10
L’ombre d’un père

Echappe-t-on réellement jamais à son héritage familial, et à son influence, bonne ou néfaste ? Konstantin a beau renier de tout son être ce père, criminel nazi, qu'il n'a jamais connu, l'ombre de ce dernier ne cessera jamais de s'étendre sur sa vie, dans une société où il est habituel de faire aussi porter le poids de la responsabilité aux proches du coupable. On revisite dans ce roman un demi-siècle d'histoire allemande, non pas celle, factuelle, de nos manuels, mais une histoire incarnée par des personnages touchants. Dans les heures où la frontière entre les deux Allemagne va se fermer définitivement, Konstantin, passé à l'ouest, revient à l'est où est restée sa mère. Devenu adulte, Konstantin devra-t-il transmettre le fardeau à ses enfants ? Malgré quelques hasards romanesques très peu probables, ce roman m'a beaucoup plu, il nous amène dans un style extrêmement retenu à repenser l'idée de culpabilité, ressentie ou imposée.
Commenter  J’apprécie          10
L’ombre d’un père

Ou comment abandonner ses idéaux de jeunesse.

Ou comment l'héritage du passé de criminel de guerre d'un père nazi vous fait renoncer à la vie dans un pays libre, à l'horizon qu'ouvrait en grand une fugue à Marseille à l'âge de 14 ans seulement, alors que vous êtes né en Allemagne de l'est en 1945. Voilà un livre qu'il ne faut pas donner à lire ou conseiller à un jeune lecteur, car c'est le livre du renoncement et du lourd fardeau du déterminisme. Interdit aux moins de…..enfin…interdit à tous ceux qui ont foi en l'avenir, quelque soit leur âge. Dans ce livre il fait froid, il fait sombre, la mort frappe scandaleusement, l'horizon géographique et social est bouché. Et grises sont les eaux du fleuve qui ont guidé le souhait professionnel du héros pour une mutation dans un lycée comme simple professeur à condition que ce fut dans une ville traversée par un cours d'eau, puisque sa filiation ne pouvait pas lui faire espérer mieux. On peut penser que la motivation de ce choix eut été d'avoir toujours la possibilité de se jeter dans ces eaux s'il ne pouvait plus composer avec le syndrôme de sa culpabilité de fils de nazi.

C'est beau mais c'est noir.



Commenter  J’apprécie          10
La Fin de Horn

La fin de Horn est un roman choral qui donne la parole à cinq personnages, cinq habitants d’une commune de RDA : le maire, le médecin, l’épicière, un adolescent et une jeune femme ayant un handicap intellectuel. À travers leurs témoignages et leurs souvenirs subjectifs et parfois contradictoires, ils racontent les événements qui ont marqué leurs vies, surtout pendant cet été où Horn, un homme muté dans leur village par mesure disciplinaire du parti, a été retrouvé pendu à un arbre.



Un roman très intéressant pour qui s’intéresse à l’histoire allemande du XXe siècle, mais dont ma lecture a été assez ardue. J’ai mis une dizaine de jours à le lire malgré ses 250 pages. Sans être compliqué, le style est particulièrement dense et le récit très noir, avec en toile de fond les stigmates du nazisme et du communisme.
Commenter  J’apprécie          10
L’ombre d’un père

Un jeune allemand de l'est va vivre toute sa vie sous les contraintes et les interdictions liées au passé criminel nazi de son père qu'il n'a pas connu et dont il va découvrir

la sordide réalité au fur et à mesure de ses rencontres.
Commenter  J’apprécie          10
Le noyau blanc

Totalement inadapté au monde moderne, Stolzenburg a tout du anti-héros. Dans une société ultracapitaliste, ce fils de l'Allemagne de l'Est, enseignant la littérature dans un monde qui ne voit plus que fort peu l'utilité de celle-ci, n'est pas armé pour le succès.

Et à vrai dire, je l'ai trouvé tellement antipathique que je ne lui aurais pas souhaité: un professeur grisonnant qui se tape ses étudiantes, c'est définitivement un individu à qui je ne souhaite qu'échec sur échec. Résultat, les soucis qui s'accumulent sur sa tête ici m'ont plus donné une impression de justice qu'autre chose!

Honnêtement, ce n'est pas du tout le premier roman que je recommanderais en matière de littérature allemande moderne.
Commenter  J’apprécie          10
Dès le tout début

Le petit Christoph grandit. Des anecdotes avec papi, mami, tati, tonton, papa, maman, cousins, cousines. Rien de bien fabuleux à mon sens.
Commenter  J’apprécie          10
Le noyau blanc

Un roman intéressant. Le héros, Rudiger Stolzenburg, est chargé de cours mi-temps à l’Université de Leipzig. Il a 59 ans. Sa vie est toute en demi-teinte. Il a une relation avec une coiffeuse dont il n’est pas amoureux. Il donne des cours sans doute trop intelligents pour ses étudiants. Le fisc le poursuit injustement. Il ne trouve pas d’éditeur pour sa grande œuvre consacrée à un librettiste oublié de Mozart, Weiskern. Il est confronté à la violence d’un groupe d’adolescentes. Il est victime d’une tentative d’escroquerie visant à lui faire acquérir des lettres prétendument originales de son librettiste. Il s’efforce de nouer une relation amoureuse avec une femme qui sans y être fermée se méfie de lui. La question qui se pose est pour lui de savoir s’il doit succomber aux offres de corruption qui lui sont faites. Une étudiante prête à se donner à lui s’il écrit son travail de fin d’étude et surtout un étudiant peu méritant, fils d’industriels, qui s’il le fait réussir résoudra à jamais ses problèmes d’argent, permettra la publication de sa grande œuvre et lui donnera accès à des documents vraiment originaux de son librettiste. Belle réflexion désabusée sur une Allemagne à deux vitesses qui fait de l’Est, la laissée pour compte. Belle réflexion aussi sur le choix qu’un homme doit faire entre son intégrité qui implique désarroi, gêne matérielle et grisaille de vie et ces petites concessions qui lui donneraient accès à une vie plus conforme à ses attentes et à ce qu’il mérite intrinsèquement. Malheureusement, à force de décrire le terne de la vie du héros, l’auteur est contaminé par le gris et finit par livrer un roman grisé. A force de plonger dans l’insignifiance et l’impuissance de son héros, l’auteur délivre une narration qui sans provoquer l’ennui n’échappe pas à une certaine vacuité
Commenter  J’apprécie          10
Paula T. une femme allemande

Je viens de finir ce livre et il m'est difficile de donner un avis.



Tout du long du roman, je me suis sentie bizarre, dérangée par les choix que Paula a fait au début du roman. Je n'ai pas réussi à comprendre comment elle peut abandonner sa fille, la laisser derrière elle alors qu'elle a vécu 3 ans avec elle. C'est pour moi inconcevable, sans doute parce que je suis une maman moi-même. "Renoncer" à sa fille pour se libérer de son mari, et pour pouvoir vivre la vie qu'elle s'est choisit me paraît tellement égoïste... Et en même temps, j'ai envie de la comprendre, de comprendre cette souffrance qui l'a poussée à commettre ce qui pour moi est impensable.



C'est en effet une lecture schizophrène pour moi.... J'ai à la fois beaucoup aimé suivre Paula T, cette femme libre dans le carcan de l'Allemagne de l'Est, qui veut vivre sa vie comme elle l'entend en faisant fi des conventions; mais dans le même temps, j'ai eu beaucoup de mal avec les choix qu'elle a fait tout au long de sa vie. Certains les trouveront courageux, je les ai pour ma part trouvés dérangeants. Oui, elle a payé très cher sa liberté, elle a été au bout de ses convictions, mais je me demande si ça valait vraiment la peine...



Concernant la forme du roman, j'ai trouvé la plume de l'auteur assez fluide et agréable, et j'ai beaucoup aimé le rythme donné au récit par des chapitres courts, dont certains sont des retours sur le passé de Paula, qui peuvent aider à nous éclairer sur sa vie. J'ai cependant trouvée dérangeante l'idée de ce texte "héritage" à sa fille, où elle décrit en détail sa vie, y compris sexuelle. Ça me parait inapproprié de la part d'un parent.



Donc, vous l'aurez compris, j'ai trouvé dérangeants l'idée comme l'histoire, même si j'ai apprécié la forme et la plume. C'est le genre de livre qui nécessitera un temps de repos avant de rendre un avis définitif. J'avais cependant envie d'en parler à chaud pour mettre au clair mes impressions.
Commenter  J’apprécie          10
Prise de territoire

Difficile de noter un livre que je n'ai pas terminé. Pourtant le sujet est intéressant, c'est la raison pour laquelle je l'ai emprunté. Mais la forme et le style m'ont découragée...
Commenter  J’apprécie          10
Paula T. une femme allemande

Christoph Hein brosse ici le portrait d'une femme très complexe qui fera naître plusieurs sentiments contradictoires chez le lecteur. La narratrice explique chaque choix qu'elle fait, donc même si on ne l'approuve pas, on n'a aucun doute sur ce qui la pousse à agir de telle ou telle manière. Inspirant à la fois admiration, répugnance, curiosité, cette femme ne laissera pas indifférent.



Sa relation avec ses enfants est sûrement ce qui perturbera le plus certains lecteurs. Pour ma part, je l'ai comprise, mais je pense que certains seront horrifiés, notamment de ce qui arrive avec sa fille. La comprendre ne veut pas dire que je l'ai totalement approuvée.

[...]

Lire la suite sur:
Lien : http://www.lalivrophile.net/..
Commenter  J’apprécie          10




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Christoph Hein (206)Voir plus

Quiz Voir plus

Quand les aliments portent des noms insolites ou pas...

Les cheveux d'ange se mangent-ils ?

Oui
Non

10 questions
214 lecteurs ont répondu
Thèmes : nourriture , fruits et légumes , fromages , manger , bizarreCréer un quiz sur cet auteur

{* *}