Citations de Christophe André (3862)
Extrait du chapitre : J'ai besoin de tout planifier
Je me calme
Lorsque nous avons mille choses à faire, le stress monte vite. (...)
"Planifier est un moyen de faire baisser la pression, explique Laurence Einfalt, psychologue. Le désordre n'est plus dans nos têtes, il est sous nos yeux. Cela libère un peu d'espace psychique." En planifiant, on récupère nos ressources.
"L'inconnu reste source d'inquiétude", poursuit la psychologue.
Nous pouvons craindre de ne pas pouvoir nous y adapter, et le manque de confiance en soi est alors tempéré par le contrôle. Ou par l'illusion du contrôle. Je veux que tout soit parfait.
Christophe : Le travail très spécifique sur le pardon insiste sur le fait que pardonner, ce n'est pas dire : « Ce n'est rien, je te pardonne. » C'est dire : « J'ai souffert, mais je te pardonne. »
Matthieu : Le dépouillement dont je parle ne consiste pas à se mettre dans une situation misérable, mais à se débarrasser des tracas inutiles associés au superflu. Le superflu, c'est comme la crème sur les gâteaux : plus il y en a, moins c'est bon pour la santé.
Leçon 1
Vivre, c'est vivre l'instant présent. On ne peut pas vivre dans le passé ni le futur : on ne peut qu'y réfléchir, spéculer, ressasser ses regrets, ses espoirs, ses craintes. Pendant ce temps, on n'existe pas. Se rendre régulièrement présent à la richesse de nos instants de vie, c'est vivre davantage. Nous le savons, bien sûr, nous l'avons lu et entendu ; nous l'avons même pensé par nous même. Mais tout ça, c'est du bla-bla: il faut maintenant le faire, pour de vrai ! Rien ne remplace l'expérience de l'instant présent.
Méditer, c'est apprendre à désamorcer les bombes qui pleuvent dans notre esprit et laisser s'évaporer les scénarios auxquels nous croyons dur comme fer. Quand le mental nous sert comme sur un plateau le pire du pire, simplement regarder, ne rien faire. M'abstenir de réagir relève parfois d'un courage presque inhumain lorsque la tempête mentale fait rage. Ce qui aide, c'est de constater que l'intempérie qui ébranle mon ego peut être à dix sur l'échelle de Richter émotionnelle sans que j'en meure pour autant. Inlassablement, toujours, il s'agit de laisser passer l'émotion qui, si nous ne l'alimentons pas, s'épuise d'elle-même. Cette longue ascèse, réitérée mille fois par jour, consiste à se laisser flotter parmi les vagues pour voir qu'elles ne durent pas.
Nos esprits perdent leur fécondité à trop se laisser remplir par le vide des tapages extérieurs …
Il n'y a qu'une urgence, c'est de nous engager à fond dans une pratique,
nourrir en soi un ardent désir de progresser,
et réaliser que nous pouvons échapper à la prison de notre mental.
Nos conseils en temps d'épreuve
Avis de tempête
Alexandre
Pratiquer au quotidien : ne pas attendre d'être en pleine mer pour apprendre à nager. Commencer, quand tout va mal, à pratiquer une voie spirituelle, c'est comme vouloir marquer un penalty lors du Mondial de football sans s'entraîner auparavant.
Poser des actes : au cœur de la souffrance, ce qui m'aide, c'est de poser des actes. Il n'y a rien de pire que l'immobilisme. C'est désormais un réflexe : "qu'est ce que je peux mettre en place ici et maintenant pour aller un tout petit peu mieux ?". Et surtout, ne jamais s'enfermer sur soi-même. Sans les autres, sans ma famille, sans mes amis dans le bien, je n'avancerais pas d'un pouce sur le chemin de l'acceptation.
Nos apprentissages reposent pour la plupart sur le principe d'imitation.
Vouloir séduire, c'est prendre des risques, car nous donnons à autrui la possibilité de nous rejeter.
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On peut prendre la décision du bonheur. Sans garantie de succès immédiat, certes.... Il ne s'agit évidemment pas de dire "aujourd'hui je vais être heureux", mais plutôt "je vais consacrer du temps et de l'énergie à réfléchir et à agir pour augmenter mes chances de ressentir du bonheur aussi souvent que possible. Non pas être heureux, maintenant, tout de suite, convoquer le bonheur comme on sifflerait un chien. Mais me préparer à l'être, ouvrir mes yeux et mon esprit, comme, lors d'une promenade en forêt, je me rends présent à ma marche, au lieu de m'absorber dans mes soucis d'hier et de demain".Nous ne pouvons être toujours prêts à cet effort et à cette démarche. Certains jours cela s'avère même impossible. Alors le discours sur le bonheur nous insupporte : nous n'y sommes pas réceptifs. Pourtant, la décision du bonheur concerne aussi ces jours sombres : à ces moments, je ne m'enfonce pas plus que nécessaire, je ne remets pas tout en question sous le prétexte de ma tristesse, même justifiée.
On ne peut pas être toujours heureux.
Mais il est possible, aussi souvent que possible, de penser à laisser la voie libre au retour du bonheur.
" La conscience ? Elle n'empêche jamais de commettre un péché . Elle empêche seulement d'en jouir en paix. Bon, c'est toujours ça..."
Theodore Dreiser.
Le principal problème de la phobie sociale, c'est de passer inaperçue, un peu à l'image des enfants trop sages et discrets, dont on finit par réaliser qu'ils ne sont pas sages mais déprimés, qu'ils ne sont pas discrets mais inhibés.
MEMOIRE SELECTIVE
Lao-Tseu, le sage, a dit :
"Apprends à écrire tes blessures dans le sable
et à graver tes joies dans la pierre".
Vous savez quoi ? A mes yeux, le mot le plus important de ce conseil est : "Apprends". Nous pouvons l'apprendre, et nous y entraîner
Christophe André :
Nous vivons dans une société extrêmement toxique et d'une malignité absolue, puisqu'elle nous incite à acheter, à posséder, à accumuler, et puis au bout d'un moment elle nous pousse à jeter, non pas pour notre bien mais pour faire de la place afin d'acheter autre chose, parce que ce qui précédait n'est plus à la mode ou que c'est obsolète. C'est diabolique, parce que cette société de consommation a repéré que le besoin de s'alléger, ne serait-ce que mécaniquement, était indispensable, mais qu'elle en profite pour le transformer en un besoin de renouveler ce qu'on possède.
Il y a de nombreux états d'âme liés au bonheur : allégresse, légèreté, confiance, force, harmonie, plénitude, paix intérieure, sérénité ; sentiments d'appartenance, de fraternité, et tous les états d'âme liés aux liens sociaux. Le bonheur ressemble ainsi à un tableau impressionniste : tous ces états d'âme positifs en composent les touches minuscules ; mais il y a aussi, nous le verrons, des touches plus sombres d'états d'âme négatifs, qui font que le résultat final n'est pas rose bonbon. Il n'est même jamais rose bonbon, du moins dans la vraie vie. Les poètes romantiques sont là pour nous le rappeler, comme Chateaubriand : "Les danses s'établissent sur la poussière des morts, et les tombeaux poussent sous les pas de la joie." Toujours la proximité du bonheur et du tragique : il ne peut y avoir, durablement, de bonheur inconscient ou insouciant. Et toujours de l'ombre, un peu d'ombre, venant avec toute lumière.
Cultiver ses émotions de gratitude, ce n'est pas niaiseux et ne fait pas de vous un ravi de la crèche ! C'est comprendre que presque tout ce qui nous fait du bien nous vient, au moins en partie, d'autrui. On en prend conscience, on le reconnaît et on s'en réjouit.
La dépression fait de nous de grands experts en découragement, démotivation, pessimisme et négativisme. On finit par ne plus s'en apercevoir parce qu'on oublie que c'est la dépression qui parle à notre place, voit le monde à notre place, avec ses yeux. On s'est effacé, on a disparu. Réaffirmons-nous !
Mon meilleur conseil : restez à l'écart des personnes négatives, elles ont un problème pour chaque solution.
La vie est belle, mais elle n'est pas bienveillante ; pas toujours...