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Critiques de Christopher Buehlman (19)
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Ceux de l'autre rive

Ah, ça, c'est un livre comme je les aime, c'est bien simple, j'ai tout aimé dans ce roman. Déjà, le titre me plaisait, la couverture m'attirait et la quatrième de couverture ne révélait que très peu d'éléments de l'histoire mais cela a suffit a me donner furieusement envie de le lire...et j'ai bien fait car j'ai adoré.

Un homme et sa femme emménagent dans une maison dont ils viennent d'hériter et nos deux héros s'intègrent très vite aux habitants du village même si celui-ci a l'air un peu étrange. En effet, on ressent très rapidement que l'ambiance chaleureuse et bon enfant cache quelque chose mais le malaise est presque imperceptible. Je n'en dirais pas plus car cela gâcherait le plaisir de la découverte. J'ai eu l'impression de retrouver dans ce roman l'ambiance de certains films comme "Le village" ou comme le roman "La vallée des disparus" dans lesquels on ne sait pas trop si on est dans la réalité ou si on dérive doucement vers du fantastique.

Ici, l'histoire tient bien la route, les personnages sont intéressants, on baigne dans le mystère du début à la fin, il y a des réflexions intelligentes sur des sujets profonds, de l'émotion, de la compassion, un soupçon d'angoisse et même un peu de peur par moment et la fin est tout à fait crédible.

Rien à jeter dans ce roman donc, et j'en fais un de mes coups de coeur de l'année.

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Entre ciel et enfer

1348. L'Europe est frappée par une épidémie de peste venue d'Asie et d'une ampleur sans précédent. Cinq ans plus tard, on estime que près de la moitié de la population européenne a disparu, ce qui représente entre 25 et 45 millions de personnes ayant trouvé la mort. La France n'est évidemment pas épargnée, le fléau décimant les villes comme les campagnes et traumatisant la population qui n'a même plus la force de s'occuper de ses morts. C'est ce contexte tragique qu'a choisi Christopher Buehlman comme décor de ce roman résolument sombre et dont je ressors avec un sentiment très mitigé. L'ouvrage met en scène un certain Thomas, chevalier privé de ses terres et devenu brigand par nécessité dont la route va croiser celle d'une très jeune adolescente qui semble vouloir lier son destin au sien. Après l'avoir sauvé du viol fomenté par ses anciens compagnons d'infortune, le guerrier taciturne se décide à prendre la petite Delphine sous son aile et à l'accompagner dans son étrange quête qui les mènera de la Normandie à Avignon, en passant par Paris ou encore Auxerre. Un voyage semé d'embûches dans une France dévastée par la peste et peu à peu investie par une horde de démons tout droit sortis de l'Enfer. Et oui, car tous les bouleversements que connaît l'Europe du XIVe siècle trouvent ici une explication divine : Dieu ne répondant plus depuis des siècles aux appels de ses fidèles, voilà que Bel-phegor, Baal'Zebuth et les autres se mobilisent pour éradiquer définitivement la descendance d'Adam de la Terre. La peste noire n'est d'ailleurs qu'un moyen parmi d'autres pour ces anges déchus qui s'amusent à alimenter le chaos ambiant en prenant l'identité des grandes figures de l'époque afin de les dévoyer.



Bon, la religion, ce n'est pas du tout ma tasse de thé, alors vous pouvez sans mal deviner ce qui a pu me poser problème à la lecture de ce roman. Il était bien sûr évident que, compte tenu du sujet, le thème allait être abondamment abordé, mais j'avais espéré un certain recul de la part de l'auteur. Or ce n'est pas véritablement le cas : l'existence de Dieu n'est ainsi jamais remise en question (aïe...), quant aux démons, ils sont dépeints comme le mal à l'état pur et se rendent coupables d'actes plus ignobles les uns que les autres, perpétrés sans autre motif que le plaisir d'exercer leur cruauté. On a ainsi affaire à un récit totalement manichéiste, avec d'un côté les beaux et gentils anges qui viennent sauver tout le monde, et les méchants démons qui, pour bien enfoncer le clou (au cas où vous n'auriez pas bien saisi) s'expriment avec une vulgarité débordante, multipliant les « connasse », « salope » et autres joyeusetés tout en promettant à chacun de nos protagonistes viol, émasculation, lacération, écartèlement et j'en passe. Bref, vous l'aurez compris, l'intrigue ne m'a pas vraiment convaincue, et c'est d'autant plus dommage que les personnages eux, sont traités avec beaucoup plus de nuances. Mathieu, le prêtre défroqué qui se joint rapidement au duo constitué de Thomas et Delphine, est ainsi dépeint comme un homosexuel refoulé ayant un sérieux penchant pour l'alcool (ce qui est déjà un peu plus amusant !). L'auteur ne se prive pas non plus de souligner l'hypocrisie du catholicisme de l'époque, avec des croyants qui se plient toujours à de vieilles superstitions, et un clergé qui ne respecte que très peu les règles édictées par l’Église (notamment en matière de sexualité et de concubinage).



Les autres personnages sont plus classiques et trop « gentils » pour convaincre : Thomas est certes tourmenté, mais derrière ses airs de gros durs se trouve un chevalier qui ne peut s'empêcher de voler au secours de la veuve et de l'orphelin, quelque soit les risques. C'est encore plus flagrant avec Delphine, petite fille espiègle, généreuse et intelligente dont on comprend vite la nature mais qui se révèle trop parfaite et donc trop lisse pour pouvoir s'y identifier. Là où le roman regagne quelques points, c'est au niveau de la reconstitution historique. Christopher Buehlman nous plonge dans un pays ravagé par la maladie et ne nous épargne aucun détails sordides, parfois jusqu'à l'insoutenable. Le roman décrit ainsi avec un luxe de précisions la famine qui sévit depuis plusieurs années déjà, les corps qui s'entassent partout dans les villes, sur les routes et aux portes des maisons, ainsi que les symptômes et l'agonie des miséreux frappés par cette impitoyable maladie (à l'époque la population doit lutter aussi bien contre la peste bubonique que la peste pulmonaire). L'auteur nous éclaire également à plusieurs reprises sur le contexte politique de l'époque, évoquant tour à tour les conséquences pour le royaume de France de la défaite de Crécy (coup d'envoi de la Guerre de Cent Ans), ou bien le déplacement du siège papal à Avignon où trône le pape Clément VI. Si le décor est impeccable, je suis plus mitigée concernant certains choix de vocabulaire, même si j'ignore s'il faut blâmer ici l'auteur ou son traducteur. L'ouvrage est en effet truffé de termes anachroniques qui dénotent avec l'ambiance du récit, parmi lesquels on peut citer, entre autre, « boulot », « péquenot », « mettre la honte », « studio »...



L'auteur revient également sur les répercutions sociales de cette chute démographique sans précédent et, même si le comportement de la population trouve ici une explication surnaturelle, celui-ci reste assez révélateur de l'état d'esprit qui pouvait régner à cette époque. On observe ainsi de plus en plus de manifestations témoignant d'une piété exacerbée, avec notamment l'apparition de groupes de flagellants ou de processus religieuses spontanées, deux phénomènes qui donnent lieu à plusieurs scènes marquantes et dérangeantes (on voit également apparaître à l'époque un nouveau thème artistique, la danse macabre, dont on trouve d'ailleurs une illustration en couverture). L'auteur n'y va donc pas de main morte pour poser le décor, et si on peut saluer le sérieux de ses recherches, on peut aussi critiquer sa fâcheuse tendance à mettre l'accent sur les aspects les plus sordides. Alors certes, l'ambiance n'est pas à la fête, mais cette accumulation de détails écœurants finit par lasser autant par son caractère répétitif que par la manie de l'auteur de toujours chercher la surenchère. Les descriptions de cadavres en décomposition retrouvés dans des postions plus ridicules et humiliantes les unes que les autres finissent notamment par donner la nausée et participent à accroître le malaise du lecteur. On peut également pointer du doigt l'inutile vulgarité des dialogues attribués aux démons qui en deviennent presque ridicules. En dépit des nombreux points négatifs soulignés, la plume de l'auteur ne manque pourtant pas de charme et on peut noter la présence de très belles scènes, plus subtiles et davantage centrées sur l'émotion, qui laissent entrevoir un gros potentiel malheureusement trop peu exploité ici (la toute dernière scène, notamment, est très touchante et permet de refermer le roman sur une note plus positive).



Christopher Buehlman signe un roman contrasté qui séduit surtout par la qualité de la reconstitution historique proposée. Ce voyage dans la France médiévale rongée par la peste n'est toutefois pas de tout repos, et on peut reprocher à l'auteur une trop grande propension à insister sur le sordide et à tomber dans la surenchère, ainsi qu'un trop grand manichéisme qui nuit fortement à l'intrigue. Une lecture intéressante, donc, mais si vous tenez vraiment à lire un roman sur la grande épidémie de peste je vous conseille plutôt « Le grand livre » de Connie Willis : encore plus documenté, et surtout plus émouvant.
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Ceux de l'autre rive

Je viens de terminer ce livre et c'est la première fois depuis pas mal de temps que je ne sais pas quoi dire sur ma lecture.

J'ai décidé de commencer ce livre suite à la lecture de la critique de LePamplemousse qui en disait le plus grand bien, preuve que les goûts et les couleurs ... Ce n'est pas que j'aie passé un mauvais moment à le lire (sinon je l'aurais abandonné, comme je l'ai fait avec "Le Pendule De Foucault" juste avant) mais plutôt parce que je suis mitigé.

Le début de l'histoire est trop lent à mon goût et le style d'écriture m'a empêché d'entrer pleinement dans le récit, j'avais l'impression d'être un spectateur externe alors qu'habituellement je suis totalement (ou presque) immergé dans ce genre de récit. Ceci entrainant cela, il m'a été très difficile de m'attacher/identifier à l'un ou l'autre personnage.

La seconde partie du roman est, quant à elle, beaucoup plus rapide mais un peu trop prévisible à mon goût. Tout ou presque a déjà été vu ou lu dans des films ou d'autres livres (je ne vous dirai pas lesquels sinon je vous dévoilerais une grande partie du mystère, bien que celui-ci puisse être découvert assez rapidement).

En conclusion, j'ai passé un agréable moment de lecture mais sans plus. Ceci ne m'empêchera toutefois pas de me laisser tenter par le second roman de l'auteur "Entre ciel et enfer". Suite au prochain épisode ;-)
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Entre ciel et enfer

Je ferme ce roman avec un sentiment d'inachèvement. Il y a des choses intéressantes. L'action se déroule lors de la peste de 1348 connue aussi comme la Grande Mort. Les évènements ont lieu en France de la Normandie jusqu'à Avignon en passant par Paris. Il y a Delphine, une fillette dont les parents sont morts de la peste. Elle attend le passage d'hommes vaillants pour enterrer son père. Quatre individus se présentent, des voleurs. Leur chef, malfaisant, a d'autres idées en tête et tente de la violer ; mais l'un d'entre eux, qui a encore une moralité, la défend. Il s'agit de Thomas, un ancien chevalier, vaincu à la bataille de Crécy en août 1346, spolié de ses terres et excommunié. Leur rencontre déterminera l'issue du combat entre Dieu, les anges et le diable dont les démons sévissent sur la terre, martyrisant les vivants et les morts. En chemin, un prête et une mule s'associent au duo. Ils vivront des aventures et assisteront à des mystères diaboliques jusqu'à l'affrontement final à Avignon, ville papale de 1309 à 1418. Le sang comme le vin coule à flots.

Le fait d'ancrer les évènements dans l'Histoire de France est une judicieuse idée. L'écriture manque d'originalité. La langue est trop sage. Je ne pense pas qu'en 1348, l'expression soit la même qu' à notre époque. La première de couverture m'a plu. Les trois squelettes dansant m'ont rappelé l'art macabre du Moyen-Âge et plus spécifiquement la Danse macabre. J'ai en tête La Danse macabre de Saint-Saëns que j'affectionne particulièrement. Même Baudelaire en a fait un poème.
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Entre ciel et enfer

Les hommes ont longtemps cru que la maladie était causée par des entités surnaturelles ou une punition divine. Science et médecine nous ont prouvé le contraire, mais supposons un instant que ces superstitions aient un fond de vérité.



Nous sommes en France en 1348 ; la peste ravage le pays, ne laissant derrière elle que des cadavres et quelques survivants. Cette terrible maladie n’est qu’une nouvelle étape dans le conflit opposant les démons et les anges. La famine et la guerre qui l’ont précédée n’arrange guère la situation du royaume de France. Désormais, c’est la loi du plus fort qui s’applique et la peur est omniprésente.

Nos héros ne paient guère de mine. Thomas était un chevalier mais, après avoir tout perdu, il s’est fait brigand et a renoncé à une bonne partie de ses convictions. Il sauve cependant une jeune fille, Delphine, d’un viol et il accepte de l’accompagner jusqu’à Avignon. Pourquoi veut-elle se rendre dans la cité papale ? Il l’ignore, et Delphine elle-même ne semble pas savoir ce qui la pousse dans cette direction. Pris dans le tourbillon d’un combat qui les dépasse, tous deux devront dépendre l’un de l’autre pour espérer survivre dans cette époque aux allures de fin du monde.



Ames sensibles s’abstenir ! Christopher Buehlman ne fait pas dans la dentelle et n’utilise pas d’euphémismes. L’époque décrite est dure et sa plume est sans pitié. La violence est décrite crûment, sans la moindre compassion pour le lecteur un peu sensible.

Malgré ce point qui peut déplaire à beaucoup, l’histoire est vraiment intéressante. Nous sommes dans un roman d’aventures sur fond de roman historique, agrémenté d’une bonne dose de fantastique ; un tel mélange des genres n’est pas courant et, quand cette alliance est réunie, cela mérite d’être signalé.

Je ne me suis pas ennuyée une seule seconde en lisant ce livre et j’ai presque regretté de devoir le fermer après avoir lu sa dernière page. Décidément, ce roman vaut la peine d’être lu alors laissez-vous tenter.
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Ceux de l'autre rive

Tout commence par l'emménagement de Frank et Eudora dans leur nouvelle maison dans ce petit village de Withbrow. La vie y est paisible, tranquille. On apprend à connaître les différents personnages et leur étrange coutume à envoyer des animaux de l'autre côté de la rivière, là où tout y est mystérieux. L'histoire s'installe doucement sans être trop lente. Petit à petit, on commence à se poser des questions et à vouloir en apprendre plus à chaque chapitre. L'auteur manie à merveille le suspense et a réussi à me procurer pas mal de frissons.

Si vous êtes adepte de suspense et de frayeur, ce roman est fait pour vous. Pour ma part, j'ai été envoûtée.
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Mémoires d'outre-mort

On entre ici dans un monde particulier du vampirisme. Ici on ne tue pas ou alors à de très rares exceptions. Et c'est cette façon d'exister qui va faire tout le socle de ce roman.

On va donc faire la connaissance de Joey, le narrateur, qui va nous présenter ses amis et son monde avec le bouleversement qu'il est en train de vivre.



L'idée est originale et initialement bonne mais au début on se disperse trop souvent dans les souvenirs, parfois inutiles. Une temporalité pas toujours évidente à suivre.

Puis l'action se met en place, le rythme change, le suspense et l'angoisse sont là.

On s'enfonce dans les entrailles du métro et avec eux on se laisse emporter dans un mélange de peur et d'appréhension.



Une écriture assez fluide où par moment on essaye d'anticiper, on s'interroge, on doute, on angoisse.



Un final hors du commun qui fait travailler les méninges.
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Entre ciel et enfer

1348



les hommes pensent qu'ils sont abandonnés de Dieu:d'abord la famine puis la peste qui commet d'énormes ravages dans la population.



En Normandie, un chevalier vagabond et excommunié essaye de survivre.Il s'allie avec des truands mais malgre tout il garde inconsciemment les habitudes chevaleresques. Il rencontre la jeune Delphine(qui parle aux anges et aux morts) et la sauve d'un viol. La peste est partout et d'après Delphine ce n'est qu'une partie d'un plus grand cataclysme. Bien malgrès lui le chevalier Thomas s'attache à cette jeune fille. Thomas en compagnie d'un pretre dévoyé part vers Paris, sur ordre de Delphine,dans une quete au but inconnu

Après Paris, Delphine veut que Thomas et le pretre partent avec elle jusqu en Avignon pour rencontrer le pape. Là Delphine pourra confondre le démon qui à ravagé la terre. Leur voyage vers Avignon est une lutte sans merci entre le bien et le mal

Que va-t-il se passer à Avignon?



L auteur à bien retranscrit la noirceur de l ambiance au moment de la peste. Il nous montre toutes les horreurs de la maladie et le comportement des gens à cette époque. Il nous fait part aussi des conséquences de la bataille de C recy contre les Anglais



J ai terminé ce roman avec l'impression de passer à coté de quelque chose qui aurait pu m'interresser, mais impossible de s'imaginer comment ces personnages vont s'en sortir: les anges et les démons sont toujours présent,ils se battent sans arret et font mourrir tout le monde autours d'eux. La fin de ce récit est difficileà comprendre car de plus en plus sombre et décevante. Cette lecture ne m'a pas passionnée. Je pense que les fans de fantastique et d'horreur seront rassasies. Cest un roman d'une rare violence



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Ceux de l'autre rive

Le plus souvent, ce sont les conseils, les chroniques des blogueurs ou le bouche à oreille qui me font acheter un livre. Un peu plus rarement, je me fie au résumé du 4ème de couv’ , même s’il est souvent surfait et trompeur.



Un titre séduisant, un résumé plein de mystère, une époque peu souvent mise en avant et une comparaison entre F .Scott Fitzgerald et Dean Koontz s’il vous plait ont eu fini de me convaincre.



Le prologue est une réussite en matière de mise en bouche et suffisamment mystérieux pour donner envie d’en connaître la suite. La période d’après guerre 14/18 est peu souvent utilisée par les auteurs contemporains et cela amène une certaine fraîcheur dans le récit . Oubliez internet et smartphones, pensez gramophones, tractions avants , Bonnie et Clyde…



L’intelligence de l’auteur se situe dans le fait de plonger une histoire fantastique dans un monde où appeler une personne de couleur « nègre » ne choque personne, où les femmes ayant de l’instruction ne sont qu’exception. Une dimension hors du commun pour ce genre de sujet.



Mais ce roman, avant d’être fantastique, est surtout un débat sur la résilience des soldats après la guerre. A quelques encablures de la guerre de Sécession avec tout ce que cela implique de racisme et d’intolérance, le personnage principal, Frank, est encore marqué profondément par la « grande » guerre et la perte de son meilleur ami. Alors que celle de 39/45 arrive à grands pas, c’est un combat local qu’il devra mener.



Malgré tout, je ressors fort mitigée de cette lecture. L’intrigue met un temps infini à se mettre en place. Le rythme est lent, loin des formats habituels de ce genre de récit, ce qui pourrait ne pas déranger outre mesure mais qui, ajouté à ma déception quant à sa construction, à contribué à ne pas m’embarquer dans cette histoire. Les personnages paraissent froids et tout aussi lents que l’histoire elle même, comme si mon époque faite de stress et de vie à 100 à l’heure ne me permettait pas d’apprécier la nonchalance des années 30…



Le prologue alléchant et les premières pages un peu malsaines auguraient une explication originale mais là aussi, j’ai été déçue. J’y aurais préféré une conclusion sortant des sentiers battus.



En un mot comme en cent, voilà un premier roman tout à fait honorable, très bien écrit mais dont le ou les charmes n’ont pas éclipsé les défauts que j’y ai trouvé.
Lien : http://lemarquepagedenath.wo..
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Mémoires d'outre-mort

Je remercie Babélio et les éditions Hugo Roman pour l'envoi de ce roman suite à la dernière masse critique Babélio.



Nous faisons la connaissance de Joey Peacock, un vampire vivant à Manhattan, qui nous raconte comment il est devenu une créature de la nuit et comment se passe ses nuits et ses journées dans la station de métro désaffectée où il loge avec d'autres de son espèce.

Mais bientôt, des enfants débarquent et sèment la pagaille. Ils ne se contentent pas de se nourrir, mais ils tuent tous ceux qu'ils approchent et semblent être bien différents des classiques vampires du coin. Joey et sa bande essaient d'en savoir plus, mais vont devoir agir rapidement s'ils veulent sauver leur communauté de l'ombre.



Nous sommes prévenue dès les premières pages, ici, il n'est pas question de romance vampirique, ni de gentils vampire se nourrissant de poche de sang emprunté à l'hôpital. Non, nous avons face à nous de vrai vampire prenant plaisir à se servir directement à la jugulaire.

J'ai bien aimé l'idée que le narrateur s'adresse directement au lecteur, pour l'inclure dans son monde et qu'il prenne le temps de nous présenter les vampires qui lui sont proches.

Cela dit, je trouve que l'histoire peine à se mettre en place. J'ai l'impression qu'elle se disperse entre les souvenirs, le passé et l'histoire actuelle avec les enfants. Je recherchais dans ce roman le frisson, le glauque, mais je n'ai pas été entièrement satisfaite de ce côté-là.

Ce n'est vraiment que dans la quatrième partie que l'action est au rendez-vous et que les enfants deviennent vraiment flippant. Je ne me suis malheureusement attaché à aucun des personnages.



L'idée globale du roman est bonne et à un fort potentiel, mais le manque de charisme de Joey, le manque d'action une bonne partie du roman et le côté brouillon de la narration plombe un peu tout. Quant à la fin, je ne l'ai tout simplement pas comprise. Ce roman me laisse sur ma fin avec des questions sans réponses et c'est dommage car le début m'avais vraiment mis l'eau à la bouche.

12/20

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Mémoires d'outre-mort

Mémoires d'Outre-mort, comme son titre l'indique, est le récit de Joey, vampire occupant les tunnels désaffectés du métro avec quelques uns des siens, vivant assez discrètement. Puis un jour, des vampires beaucoup moins discrets se font remarquer sur leur territoire...



Je suis assez mitigée concernant ce livre. L'histoire m'a emportée, mais le début est trop long, trop fouillis pour moi, et la fin... bizarre.

En effet, cela commence comme un récit qui nous est adressé, mais comme dans une conversation, on parle d'une chose, on en aborde une autre, parfois on explique de suite, parfois on le laisse pour plus tard... Le fil n'est pas forcément aisé à suivre, on se demande parfois même quel intérêt? Poser les bases de l'histoire, certes, mais c'est plutôt maladroit à mon sens. Les cents premières pages nous sommes baladés d'un souvenir à un autre, j'ai eu du mal.



Une fois ce début passé, aucune remarque négative, l'écriture est fluide, les actions s'enchaînent, on s'attache aux personnages, on essaye d'anticiper ce qui va se passer... bref, on fait partie de ce groupe de vampires !



Puis la fin... les fins?! Je ne sais pas qu'en dire, qu'en penser... Le même sentiment qu'au début, un fouillis dont l'intérêt est minime, en dehors de perdre le lecteur.
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Ceux de l'autre rive

Lu grâce à mon bocal à bouquin, il attendait sagement depuis plus d'un an que je le découvre.



On suit un couple, Frank et Eudora, qui se rend dans une petite ville du Sud à l'époque de la Dépression, où appeler une personne de couleur « nègre » ne choque personne, où les femmes avec de l’instruction sont une exception.



Frank hérite d'une maison et espère écrire un best-seller sur l'histoire violente de la plantation de son arrière-grand-père.



Après leur arrivée, la ville est terrorisée par ... Ceux de l'autre rive !



Un titre accrocheur, un résumé plein de mystère et une comparaison entre F .Scott Fitzgerald et Dean Koontz m'ont convaincue.



J'étais fin prête pour kiffer ce grand moment livresque ! Eh bien ce fut un flop total ! L'intrigue ne décolle pas, le rythme est lent alors qu'on est sensé lire du fantastique et de l'horreur. Je n'ai pas accroché, les personnages ne m'ont pas touché, froids et trop lisses. C'est comme si je regardais un film au ralenti !



Le résumé et les premières lignes promettaient de l'étrange et une intrigue à se faire pipi dessus (ouais c'est degueu mais c'est l'image !) de peur.



Un premier roman avec des critiques élogieuses à travers la blogo, tout y est, ce livre semblait avoir un grand potentiel .... malheureusement j'ai dû louper un truc ...
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Ceux de l'autre rive



1935, Frank a hérité de la maison de sa tante dans la petite ville de Withbrow, Géorgie, il s'installe avec Eudora, sa compagne illégitime.

Malgré un passé familial des plus morbides, son grand-père avait pour passe-temps la torture de ses esclaves, ils sont accueillis à bras ouverts par la communauté, lui le futur écrivain, et elle la novelle institutrice qui charme autant les hommes que les femmes avec son regard vairon.

C'est d'ailleurs elle qui réussira à les convaincre de cesser le rituel païen consistant à envoyer deux cochons par mois en "offrande" dans la foret, de l'autre coté de la rive, pourtant Matuin, taxidermiste alcoolique les met en garde, il est dangereux de rompre certains accords ...

Certes, mais accords et offrandes à qui ? Personne ne vient jamais de l'autre rive, en ces temps difficile, autant ne rien gaspiller !

Pourtant, l'avenir leur fera prendre conscience qu'il aurait mieux valu écouter un vieil homme puant qu'une jolie jeune femme.



Premier roman de Christopher Buehlman, très bon mélange de genre, qui flirte très fortement avec le fantastique voire l'horreur, d'une construction très intelligente, on assiste impuissant à la lente descente vers l'horreur de toute une petite ville vivotant, écrasée par la chaleur du soleil d'été, l'auteur prend le temps de nous poser au sein de cette ville, de nous faire connaitre les habitants, que l'on s'y attache, et ce pour mieux prendre de plein fouet la claque qu'il leur réserve !!!

La quatrième de couverture ne dévoile rien de ce qui nous attend, et c'est assez rare pour que je le souligne.
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Entre ciel et enfer

Merci une fois de plus à l'Opération Masse Critique pour l'envoi de ce livre (et de ce principe!). On fait parfois de belles découvertes. Mais parfois...Et là, je ne sais pas si on peut dire que c'est une "belle" découverte.

On rencontre une chevalier désavoué, plus brigand qu'autre chose. On y rencontre presque au même moment une jeune fille, frêle mais avec un petit quelque chose de mystérieux qui fait sa force. Et on rencontrera ensuite un moine, quelque peu assoiffé de vin et d'hommes. Ce trio traversera une France rongée par la peste, la famine et la mort, pour arrêter le Diable qui a déferlé tout ces fléaux.

La quatrième de couverture m'a plus que tenté mais dès quelques pages commencés, je me suis aperçu que l'histoire prenait une tournure bien différente de ce que je pensais.

L'histoire est violente, malsaine, et dérangeante. On y découvre à la pelle des cadavres en décomposition, des soldats violents, des filles violés, égorgés et plus encore.

C'en était même trop. J'ai eu tendance à passer à coté de l'histoire, qui est à la base la bataille entre le Ciel et l'Enfer. Les héros sont brutaux et attachants à la fois. Plusieurs fois au cours de ma lecture, je me suis sentis dérangé par toutes ces descriptions vulgaires. L'auteur m'a perdu plus d'une fois. On peut dire que trop, c'est trop. Et la fin est une vraie apothéose funèbre.

Pour conclure, ce livre était bien, pas sensationnelle mais beaucoup trop violent pour moi. A réserver aux lecteurs courageux.
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Entre ciel et enfer

Tout d'abord, merci à Fleuve édition de m'avoir envoyé ce livre !

Le résumé est bien fait, déjà, je savais dans quoi je rentrais sans trop en savoir (qualité bien rare...).

L'écriture est très belle, et pourtant, avec les thèmes abordés, il serait facile de tomber dans le grotesque et/ou prétentieux.

En effet, c'est un livre d'une rare (et extrême) violence, vous pourrez un découvrir le viol, le meurtre, la décomposition de corps dans un fleuves et plein d'autres douceurs du même genre.

C'est un roman avec pas mal d'action. Je ne suis pas trop action, mais ça passe, ça reste très typique moyen-âge et bien écrit.

Plus que la violence, ce roman aborde aussi le surnaturel. Il est présent un peu partout, mais de façon très subtile, il est très facile de passer à côté la plupart du roman.

L'intrigue est très spéciale. Car elle suit le "pèlerinage" d'un chevalier, d'une jeune fille et d'un prêtre. Ce n'est donc pas sur une période de temps défini, ou jusqu'à résolution de l'intrigue.

L'intrigue est pourtant résolue (je pense), mais il me reste comme un goût de pas fini à l'esprit... Qui est vraiment caractéristique de l'épilogue, en effet je trouvais que les intrigues était toute résolue avant cela... Peut-être l'auteur se réserve-t-il une suite, qui sait.

Les personnages ne sont pas forcément aimables ou attendrissant, même si j'ai apprécié les suivre dans leurs aventures, je n'ai pas eu de mal à les voir souffrir.

Pour résumé mon impression du livre, j'ai apprécié, mais quelque chose m'empêche de l'aimer réellement. Un mais se cache dans mes pensées. A voir, peut-être l'aimerai-je mieux, ou le détesterais-je lors d'une relecture.
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Ceux de l'autre rive

Georgie 1935 Frank et Eudora s'installent à Whitbrow.

Malgré une communauté accueillante, quelque chose cloche avec la forêt de l'autre côté de la rivière. Frank va vite regretter d'avoir voulu savoir.

Christopher Buehlman mêle très habilement histoire et fantastique, la Grande Dépression et l'horreur.

à conseiller pour ceux qui ont aimé Peur bleue de Stephen King et la trilogie des Loups de Fenryder d'Alec Covin
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The Blacktongue Thief

Ce roman a de nombreuses qualités : des personnages hauts en couleur, un ton affirmé et singulier, un cadre suffisamment original pour se distinguer d'autres livres du genre. Malgré tout, j'ai fini par en abandonner la lecture un peu avant la moitié, ce qui ne m'arrive pas si fréquemment. Pourquoi ? Parce que l'intrigue n'avance pratiquement pas du tout. L'intrigue proprement dite ne démarre pas avant le dixième chapitre, et le protagoniste-narrateur noie tellement son récit dans des digressions en tous genres qu'y retrouver le fil principal de l'histoire revient à chercher une aiguille dans une botte de foin. Malgré les qualités du livre, je m'ennuyais trop pour m'entêter, mais d'autres pourront apprécier davantage que moi les singularités du récit.
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Mémoires d'outre-mort

Nous faisons le connaissance de Joey, un vampire vivant dans les sous sols avec ses congénères. Ce sont des êtres assez discrets qui passent leur temps a se divertir et a se nourrir. Jusqu'au jour où des créatures inconnus menacent leur équilibre.

Je n'ai pas été plus emballé que ça par ce livre. J'ai aimé l'histoire, le style de narration et la sincérité de Joey mais j'ai trouvé que l'histoire prenant beaucoup de temps a se mettre en place, que les événements étaient parfois brouillons et pas toujours facilement compréhensible. Les explications ne sont pas toujours claires, on passe un peu du coq à l'âne, on part, on revient sur des éléments. Bref, pas toujours facile de s'y retrouver dans tout ça, surtout que parmi les choses qui nous sont expliqués, certaines sont inutiles.

Cependant, l'écriture de l'auteur est fluide et agréable. Passer ces détails, on se laisse facilement porter par l'histoire. On s'interroge, on essaie de comprendre et on arrive à la fin du livre.
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Ceux de l'autre rive

Un excellent livre. Une vision différente d'un mythe de la littérature.
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