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Critiques de Chrystel Duchamp (924)
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L'île des souvenirs

"L'ile des souvenirs" est le quatrième polar de Chrystel Duchamp qui paraitra le 9 mars 2023. J'ai eu le plaisir de le découvrir en avant-première grâce aux @editionsdelarchipel que je remercie vivement.



L'intrigue est assez simple : En suivant une jolie brune dans sa voiture après une soirée bien arrosée, Delphine, une étudiante lesbienne de 22 ans, se retrouve menottée à un radiateur dans un lieu inconnu.

Une seconde victime, Maelys, qui est aussi une de ses ex, viendra bientôt la rejoindre dans la même pièce qu'elle, escortée par un mystérieux Homme en Noir, leur bourreau.



L'une des deux ne survivra pas à l'horreur : dévisagée, elle succombera à ses blessures.

L'autre gardera des séquelles psychologiques sévères dont une amnésie dissociative qui altère ses souvenirs.

Romain, enquêteur demande l'aide d'Erwann, profiler, et de Jessica, psychotraumatologue pour découvrir la vérité.



La structure narrative de ce roman choral est composée de 6 parties : les deux premières concernent les récits respectifs des deux victimes Delphine et Maelys ; la troisième révèle le point de vue de Romain ; la quatrième, celui d'Erwann ; la cinquième, celui de Jessica et la sixième, celui d'un témoin inattendu...



Le début de l'intrigue est assez lent jusqu'au moment où l'une des victimes quitte enfin son lieu de détention. De nombreuses digressions informatives, dont le lecteur se demande bien à quoi elle servent, ralentissent encore un peu plus le rythme des récits des différents protagonistes. C'est vraiment dommage pour un thriller qui est censé ménager le suspense jusqu'au dénouement. Certes, le twist final est inattendu, mais je n'ai vraiment été transportée par ce polar.



Il y a de trop nombreuses références à Sigmund Freud, ( qui n'est pas allemand, comme le prétend l'autrice, mais autrichien ! ) au détriment de la psychologie des personnages qui n'est pas assez approfondie pour moi. Je ne me suis donc pas attachée à eux... même si j'aime beaucoup les écureuils !

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Le sang des Belasko

Ce roman dormait depuis longtemps dans ma PAL et il avait été quelque peu submergé par les nouvelles additions ... Grosse erreur, parce que c'est un vrai coup de cœur !



Chrystel Duchamp nous livre ici un huis-clos familial, genre Agatha Christie revisité, dans une propriété luxueuse qui semble animée d'une volonté maléfique. Cinq frères et sœurs se déchirent au cours d'une nuit où ils sont enfermés là, sans possibilité de s'échapper ou d'appeler les secours. Les secrets de famille, les rancœurs, les trahisons de tous seront révélés au grand jour. Au bout de la nuit, une partie de la vérité émergera. Avant l'épilogue qui dévoilera totalement le déroulé des faits. Un excellent roman et encore une autrice qu'il me faudra suivre attentivement !
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Le sang des Belasko

À la mort de leur père, les 4 frères et soeurs Belasko se retrouvent dans la villa familiale. Dans une dernière lettre, leur père leur révèle que leur mère a été assassinée...



J'aime particulièrement les huis-clos et celui-ci me tentait beaucoup. Ça a été une très bonne lecture, même si c'était un peu court. Mais en même temps, l'intrigue ne nécessitait pas plus de pages.



Dans cette villa blindée, les tensions familiales s'expriment, les rancoeurs accumulées depuis l'enfance explosent. Nous suivons chacun des 4 frères et soeurs avec des chapitres qui alternent selon leurs points de vue et nous naviguons entre présent et flash-back.



En même temps, un mystère plane sur la maison familiale et petit à petit, l'auteur entraîne le lecteur jusqu'au destin fatale de cette famille. D'ailleurs nous commençons l'histoire en sachant qu'il s'est passé un malheur mais sans savoir quoi.



Bref, une histoire dans laquelle la tension monte jusqu'à arriver au point culminant, plutôt surprenant !
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Le sang des Belasko

DIA-BO-LI-QUE ! mais quel régal !

Philippe, David, Mathieu, Solène et Garance sont frères et soeurs et, à la veille de l'enterrement de leur père, ils se réunissent à "La CASA" la maison de famille des BELASKO.

Au cours de la soirée, il découvrent une lettre laissée par leur père. Cette lettre pétrie de sous-entendus va révéler les personnalités des uns et des autres, faire renaître les rivalités, les jalousies, les rancunes.

Cette soirée, au lieu d'être un moment de deuil va se révéler être celle des règlements de comptes. Et quels règlements !

En effet, ils se retrouvent enfermés dans cette maison sans pouvoir en sortir. Les ouvertures ont été sabotées..et ce n'est qu'au petit matin que la maison s'ouvre et que nous lecteur, on peut enfin respirer car on est pris dans ce huis clos étouffant.

C'est machiavélique, pervers mais génial ! Quant à la chute, elle se révèle tout aussi cruelle.

Bref, allez-y, croyez moi, si vous aimez le suspense vous allez être servi.

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Délivre-nous du mal

C’est le premier livre que je lis de Chrystel Duchamp, et waouh !



Le récit débute par un prologue énigmatique en 3 parties qui nous révèle 3 événements qui se seraient produits à un an d’intervalle en 2018, 2019 2020. Impossible de deviner à ce stade quel est le lien entre eux



La première partie débute en 2018 le jour du premier événement. Anaïs, une romancière de polars rend visite à son ami Thomas Missot, commandant à la PJ de Lyon pour solliciter son aide car sa sœur Esther a disparu. L’enquête a du mal à démarrer car une disparition peut aussi être volontaire et qu’il revient au commissariat du 3e arrondissement de traiter l’affaire. Thomas, au titre de son amitié pour Anais sollicite son ancienne collègue Louise en poste dans le 3eme.



La suite nous révèle que Thomas ne va pas complètement lâcher l’affaire quand certains recoupements dans la vie d’Esther lui confirment que les inquiétudes d’Anaïs sont peut être bien fondées.



C’est une véritable enquête policière à laquelle nous convie l’auteure. On mesure le travail de fourmi accompli, favorisé par la complicité professionnelle qui unit Louise, Thomas et leurs équipes. On sent Thomas sous pression car il subit aussi quelques déboires dans sa vie perso. Entre les recherches internes, les enquêtes de terrain, les interrogatoires et la lourdeur administrative, ils sont tous sur les charbons ardents. Et malgré ça, l’enquête s’enlise.



Jusqu’à ce qu’un corps de femme pendu dans une usine désaffectée soit retrouvé…. puis un second…. et puis qu’une autre affaire d’envergure leur soit confiée.



Avec une intrigue parfaitement maîtrisée et des rebondissements inattendus, l’auteure nous tient en haleine du début à la fin. Moi qui aime les polars au rythme soutenu, j’ai été servie. Allez hop, je m’en vais chercher ses autres romans .
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Délivre-nous du mal

Thomas Missot a l'habitude d'aider son amie Anaïs écrivaine pour la conseiller sur son domaine mais cette fois ce n'est pas pour son prochain roman qu'elle vient le voir mais parce qu'elle s'inquiète pour sa sœur Esther qui a disparu. L'enquête s'enlise et Thomas est surtout préoccupé par sa fille qui a radicalement changé ses derniers temps. Pour autant, il va faire ce qu'il faut pour aider son amie.... En parallèle des femmes pendues vont être retrouvées dans des lieux désaffectés, quel est le lien entre ses femmes? Une autre affaire va aussi éclater faisant penser à un vieux fait-divers mais les choses sont bien plus complexes qu'il n'y parait! 



Voici un thriller bien mené, qui en plus aborde un sujet de société, les violences faites aux femmes, le manque de considération faites à celles-ci mais aussi le développement de la misandrie. Depuis #Meetoo, les langues se sont déliées, malheureusement encore trop de femmes sont victimes de violence, de mysoginie mais certaines ont "pris les armes" et développent un sentiment de haine envers les hommes, la misandrie. Je vous avoue être contre tout sentiment d'inégalité et je ne veux mettre les hommes dans le même panier, légalité passe par l'éducation j'en suis certaine tout comme Thomas Missot. La plume est fluide, actuelle, le changement de narration à la fin en passant sur des confessions m'a par contre surprise. J'aurais aussi aimé que certains passages soient un peu plus approfondis pour donner encore plus d'ampleur à l'histoire. 



Un page-turner comme je les aime, vraiment addictif. L'intrigue machiavélique prend forme petit-à-petit et elle prend toute sa dimension à la fin, nous voilà jusqu'au bout tenus en haleine pour une révélation fracassante!  Je découvre l'autrice avec ce roman, son précédent qui m'attend encore, j'ai donc hâte de le découvrir! 
Lien : https://leslecturesdemamanna..
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Le sang des Belasko

Un thriller diaboliquement addictif. La famille, ses secrets, ses haines….

Chrystel Duchamp nous emmène dans un huis clos étouffant en 5 actes. Une fratrie de 5 adultes se retrouve dans la maison familiale après le décès des parents. En prologue la maison, la Casa, se présente et nous parle de la gentille famille qui l’a habitée très longtemps. Puis dans chacun des actes, à tour de rôle, les enfants prennent la parole et les dissensions ne vont qu’en croissant. Bien évidemment les points de vues divergent.

Chrystel Duchamp réussit de manière magistrale à nous faire adhérer à ce huis clos à la Agatha Christie. Lentement la tension monte entre les frères et sœurs. La famille idyllique se métamorphose en une fratrie minée par la jalousie et les rancœurs. Enfermés par une main anonyme dans la maison, ils laissent éclater leur haine et leur violence dans ce huis clos forcé. Qui les manipulent, pourquoi?

Sur les conflits fratricides et « famille je vous hais » tout semblait avoir été dit et pourtant Chrystel Duchamp remet avec brio ces thèmes au gout du jour. C’est très bien construit. J’avais l’impression d’être spectatrice d’une pièce de théâtre ou d’un escape game particulièrement angoissant. Impossible d’arrêter cette lecture avant la conclusion laissée à la Casa. Et quelle fin!

J’ai bien sûr beaucoup aimé les clins d’œil à Frank Lloyd Wright, au style Prairie House.

Je n’ai pas lu le précédent roman de Chrystel Duchamp mais je vais y remédier au plus vite.

#LesangdesBelasko #NetGalleyFrance
Lien : https://ffloladilettante.wor..
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L'art du meurtre

un titre accrocheur, une intrigue avec du rythme , un monde de l'art bien décrit ( même si honnêtement , je n'ai aucune compétence) ;tout cela contribue à faire qu'on ne s'ennuie pas à la lecture de ce livre et c'est bien agréable! J'ai été moins emballé par l'écriture , assez simpliste et par le personnage centrale de l'enquête qui accumule bien des clichés....et puis , l'intrigue final est insuffisamment développée pour être vraiment crédible.
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L'île des souvenirs

Le nouveau roman de @chrystel.duchamp !

Impossible de résister et de nouveau, je l’ai adoré !



L’intrigue peut sembler ordinaire.

Une jeune étudiante est kidnappée ; elle se réveille ds une pièce attachée à un radiateur… quelques jours plus tard, une nouvelle prisonnière débarque. Elles se connaissent… une des 2 mourra.

Et l’enquête commence.

Résumé ainsi, cela semble classique et pourtant !

L’auteure propose une construction originale avec la succession des différents protagonistes ; elle plante le décor, puis fait entrer chaque personnages les uns auprès les autres. Il est difficile de faire le lien au fur et à mesure que la toile se tisse… jusqu’au dénouement final !

Si vous avez la psychologie, foncez ! J’ai adoré le thème abordé, la manière dont l’auteur a pensé son roman ! Beau travail de recherche et mise en place top !



Vous l’aurez compris : je fais partie de la team J’adore Chrystel Duchamp.

Ses romans ne se ressemblent pas, on est tjs surpris ! Quel plaisir !

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Le sang des Belasko

J'avoue, je l'ai lu rapidement. Mais encore faut-il se demander pourquoi.

Je décrypte ainsi ma vitesse de lecture :

- Art de de faire naitre le suspense : 20%

- Facilité de lecture : 30%

- Envie de passer à autre chose de mieux : 80%

Je dépasse le 100% ? Pas grave. Ce roman dépasse aussi un peu...

Là nous sommes clairement dans l'absence totale de nuances. C'est comme si vous preniez une kalachnikov pour dégommer des moustiques.

Je suis clairement déçue de cette lecture qui a pourtant des critiques plutôt positives. Je savourais d'avance un huis-clos croustillant, où la tension créée par les vieilles rancoeurs de fratrie aurait affleuré délicatement lors de cette dernière nuit dans la maison.

Je savourais les piques bien pensées que les frères et soeurs se seraient envoyées, les petites vengeances mesquines, les traitrises d'enfant pardonnées, les vieux souvenirs partagés.

Eh bien non. le scénario s'annonçait plein de rebondissements, mais il est en effet si rebondissant qu'il perd toute crédibilité. Trop abracadabrant pour se laisser convaincre.

Quant au sentiment d'appartenance, à l'amour familial, nous sommes passés du côté obscur de la Petite maison dans la prairie.

Je regrette également que le personnage de la maison n'ait pas été plus développé, car l'idée était bonne.

Alors faut-il le lire ? Je dirais non. Mais au cas où vous seriez tenté, j'ai pris le soin de ne rien dévoiler de l'histoire. On en sait jamais. S'il ne vous restait que ça à lire un jour de disette littéraire...

De mon côté, comme je n'aime pas rester sur un échec, je tenterai un autre roman de cet auteure.
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L'île des souvenirs

Aujourd’hui je vous présente le nouveau roman de Chrystel Duchamp qui paraît dans deux jours, jeudi, aux éditions Archipel



Il s’agit du quatrième roman de l’autrice, et sa plume gagne définitivement en assurance



Elle nous offre ici un roman court et rythmé, qui se lit extrêmement bien.

Tout au long de ma lecture, je me suis demandée où l’autrice voulait nous emmener. Personnage par personnage, l’histoire se déroule, implacable.



Le mystère s’épaissit, le lecteur se questionne. Mais rien ne le prépare au final brillant que lui réserve Chrystel.



Je resterai volontairement vague pour ne pas vous spoiler, mais elle aborde ici des thèmes qui m’ont complètement passionnée. Deux d’entre eux en particulier.

Et la fin a été un uppercut. Vraiment.



J’adore ce genre de fin qui prend au dépourvu, qui nous fait revenir sur certains passages pour être sûrs d’avoir saisi toutes les subtilités.



Une lecture prenante, diablement efficace, portée par une plume fluide et entraînante.



Chrystel Duchamp est définitivement une autrice à suivre dans le monde du polar français, et elle prouve, comme ses compagnes Les Louves du polar que les femmes ont leur mot à dire dans ce domaine.



Et cette semaine, n’est-ce pas la meilleure pour en parler?



D’ailleurs, cette semaine paraîtra en poche « Délivre-nous du mal » que je vous recommande absolument!
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Le sang des Belasko

Livre terriblement dévoré tant il est addictif !

Un huit-clos qui ne laisse pas de temps de pause, bien écrit et pas trop long.

Une histoire difficile entre cinq enfants dont l'heure de l'héritage est arrivée.

On les imagine, on les voit évoluer dans cette Casa, et on tourne les pages vite vite vite pour connaître le dénouement, juste magistral.

Je recommande sans conteste.

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L'île des souvenirs

Lyon, deux étudiantes, Maelys et Delphine, la vingtaine, entament une relation à laquelle Delphine met fin brutalement. Maelys, effondrée, la voit dans les bras d'une autre. Peu après, les deux jeunes filles sont enlevées, séquestrées dans un manoir à l'abandon; l'une des deux arrive à s'échapper alors que l'autre meurt assassinée.

Romain, capitaine à la Brigade Criminelle, n'avance pas dans son enquête; il fait appel à un profiler et à une psychotraumatologue; en unissant leurs efforts, le criminel sera démasqué mais est-ce là la vérité?

Ce thriller addictif fait la part belle au subconscient, à la psychanalyse, aux souvenirs enfouis suite à un traumatisme et nous manipule, avec brio, du début à la fin, nous laissant abasourdis devant un dénouement bluffant, totalement inattendu, où toutes les pièces du puzzle se mettent en place d'un coup.

Il donne également une grande place à des digressions fournissant des explications scientifiques et historiques sur le profilage aux États-Unis, l'amnésie dissociative... au détriment du rythme et du suspense qui retombe à ce moment-là. J'ai relevé au passage une erreur pour laquelle Freud doit se retourner dans sa tombe !!! Il n'était pas allemand, comme l'affirme l'auteure, mais autrichien ce qui était particulièrement significatif à l'époque où il a vécu.

Après avoir lu "Le sang des Belasko" et "L'île des souvenirs", Chrystel Duchamp fait, sans conteste partie, de mes auteures de thrillers françaises de prédilection. D'ailleurs, ses deux autres romans m'attendent dans ma PAL.

#Lîledessouvenirs #NetGalleyFrance
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Le sang des Belasko

Vous recherchez un thriller hautement addictif, original, intelligemment construit, qui vous passionnera de la première à la dernière ligne et dont la fin est inattendue?

Le sang des Belasko est dans aucun doute celui qu'il vous faut.

Il y a d'abord une maison, la "Casa Belasko", superbe demeure d'architecte qui se dresse en Provence au sommet d'une colline au milieu d'un domaine viticole, et cette maison est témoin de bien des choses.

C'est la qu'on vécu les membres de la famille Belasko : les parents et leurs cinq enfants. Ces derniers ont quitté la maison depuis longtemps et mènent leur vie chacun de leur côté mais se retrouve à l'occasion du décès de leurs parents. Des retrouvailles qui vont être explosives.

Philippe, Mathieu, Garance, Solène, David, prennent la parole à tour de rôle dans de courts chapitres qu'on dévore littéralement. Ils vont se retrouver tous les cinq au coeur d' un huis-clos dans lequel leurs secrets vont être mis à jour ce qui entrainera de terribles conséquences.

Attention, si vous ouvrez ce livre vous ne pourrez plus le lâcher avant de savoir pourquoi tous en sont arrivés là.

Le dénouement est diaboliquement surprenant et attention, les apparences se révèlent bien souvent trompeuses.

Bravo à Chrystel Duchamp pour ce livre qui me donne très envie de découvrir sans tarder ses deux autres romans.
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Délivre-nous du mal

Après l'excellent « Le sang des Belasko », Chrystel Duchamp a su me transporter et me happer dans "Délivre-nous du mal" (un titre excellent au regard du contenu). L'entrée en matière est originale avec non pas un mais des prologues très énigmatiques qui, bien sûr, révéleront tous leurs secrets en toute fin de ce roman. De même, les chapitres très courts permettent une lecture fluide et addictive. Un point sur l'histoire : Nous sommes en février 2018, Anaïs, persuadée que sa soeur a été enlevée demande à son ami Thomas Missot, commandant à la PJ de Lyon d'enquêter. Mais le temps passe, il y a d'autres disparitions mais peu voire aucun lien ne les relie. Jusqu'à ce qu'un corps soit retrouvé, pendu dans une usine désaffectée, le crâne rasé, la langue sectionnée. Puis un deuxième... Y aurait-il un tueur en série dans la région ? Pas si simple. A une centaine de pages de la fin, tout s’accélère et l'intrigue prend une toute autre direction. J'ai vraiment été happée et surprise par la tournure des évènements. De même, j'ai trouvé que l'auteure savait surfer sur les problématiques contemporaines. Bien évidemment, je ne peux vous révéler lesquelles sinon la surprise serait moindre et ce serait vraiment dommage car ce roman policier mérite que vous vous laissiez prendre par le suspens. Tout cela pour dire que c'est un véritable coup de coeur aussi bien du point de vue de la profondeur psychologique des personnages que pour le dénouement. Je ne peux que le recommander. #DÉLIVRENOUSDUMAL #NetGalleyFrance
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Délivre-nous du mal

Le roman s’ouvre non pas sur un prologue (trop classique) mais sur trois. Si on perçoit un éventuel lien entre les deux premiers (mais gare à ne pas tirer de conclusions trop hâtives), le troisième vous laissera très certainement perplexe… pas d’inquiétude, tout vient à point à qui sait attendre.



La première partie du roman vous invite à suivre une enquête plus ou moins formelle autour d’une disparition supposée inquiétante (celle d’Esther Malori). Un jeu de pistes relativement classique dans sa construction, si ce n’est que l’enquête piétine, chacune des pistes suivies se heurte à sur une impasse.



La seconde partie apporte une dimension nouvelle à l’intrigue puisque l’enquête va s’orienter sur la piste du tueur en série… Un tueur insaisissable qui mutile ses victimes et laisse derrière lui de macabres mises en scènes. Là encore on reste dans une trame relativement classique de la littérature policière.



Vu comme ça vous pourriez être amené à penser que Chrystel Duchamp se contente du minimum syndical ; monumentale erreur comme dirait l’autre ! La troisième partie du roman redistribue complètement les cartes et offre à l’intrigue une perspective radicalement différente. Le lecteur va progressivement découvrir les dessous d’un projet de grande envergure aussi insensé que machiavélique.



L’auteure maîtrise son intrigue de bout en bout et mène ainsi le lecteur par le bout du nez. Les chapitres courts et un style direct (pas de fioritures inutiles ou de tournures alambiquées) plongent le lecteur au cœur de l’action.



Une intrigue qui est aussi pour Chrystel Duchamp l’occasion de donner un grand coup de projecteur sur les violences faites aux femmes et surtout la façon dont certains dossiers sont traités par la justice (police et tribunal). J’aimerai croire que ça reste des situations exceptionnelles, mais le simple fait que ça puisse exister me fout la haine.



L’auteure apporte beaucoup de soins au traitement de ses personnages, cela s’applique aussi bien à leur personnalité qu’à ce qui fait d’eux des êtres humains à part entière (les soucis personnels et ou professionnels).



Ainsi, si Thomas Missot est totalement investi dans son enquête, en père divorcé, il ne peut s’empêcher de s’inquiéter et de culpabiliser au sujet de sa fille… même si celle-ci affirme haut et fort qu’elle va bien. Si son métier a pris le dessus sur son rôle de mari, il n’a pas encore totalement éclipsé celui de père.



Peut-être vous posez vous des questions quant au choix du titre, l’explication viendra en temps et en heure… si je devais vous donner un indice, je vous inviterais, une fois de plus, à ne pas vous fiez aux apparences.
Lien : https://amnezik666.wordpress..
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Délivre-nous du mal

Chrystel Duchamp m’avait séduite l’année dernière avec « Le sang des Belasko » par l’originalité de sa construction narrative, une maison comme personnage central, et la dextérité avec laquelle elle avait su développer ce huis clos. Cette année, la voilà de retour avec un roman très différent, mais toujours soucieuse d’offrir une certaine originalité. « Délivre-nous du mal » c’est l’histoire d’Anaïs dont la sœur s’est évaporée après une conversation un peu animée sur un sujet sensible. Persuadée qu’Esther a été kidnappée, elle fait appel à Thomas, commandant de police judiciaire pour la retrouver. C’est aussi l’histoire de Mathéo, photographe Urbex qui cherche à « capturer l’âme du vide ». C’est encore l’histoire de Pierre, 65 ans, devenu veuf récemment qui voit le fantôme de sa femme. Sauf que… Anaïs, Mathéo et Pierre ne vivent pas dans le même espace-temps. Chacun de ces personnages dont l’histoire est racontée dans la partie « prologues » respire à une année d’écart.



« Délivre-nous du mal » est construit en trois parties, mais ces trois parties ne déroulent pas celles du prologue. Vous me suivez ? Cela veut dire que dans la partie 2 par exemple, l’auteur ne va pas développer l’histoire de Mathéo. Pourtant, c’est ce à quoi je m’attendais… Chrystel a fait un autre choix de narration. J’avoue avoir été un peu inquiète de savoir comment elle allait s’y prendre pour que le récit continue sans que le lecteur ait l’impression qu’il soit haché, ou que l’auteur se contente d’utiliser la mention « un an plus tard ». Certes, l’enquête se déroule sur plusieurs mois, mais son évolution ne se sent pas passer… Elle est naturelle, presque invisible. Les protagonistes rencontrés dans le prologue sont insérés dans le récit comme si les retrouver coulait de source, sans qu’ils prennent toute la place.



« Délivre-nous du mal » aborde donc le thème de la disparition, volontaire ou forcée. Partant du postulat que l’on ne connaît jamais réellement les gens qui nous entourent, l’auteur aborde cette volonté de disparaître née au Japon (les évaporés). « Leur but : tout abandonner, tout recommencer ». Cela n’est pourtant pas si simple… Il y a ceux qui disparaissent par choix, et ceux qui disparaissent par nécessité. D’autant qu’ici, les disparitions ne concernent que des femmes, comme par hasard. Alors, si tous les éléments d’un bon polar sont réunis, disparitions, découverte de corps, enquête de police, qu’est-ce que ce roman a précisément de différent ?



D’abord, Chrystel Duchamp a une manière singulière d’utiliser l’espace-temps qu’elle s’approprie totalement pour en faire vraiment ce qu’elle veut. Le lecteur a l’impression que le récit est linéaire alors qu’il ne l’est pas du tout. Pour annoncer le temps qui passe, pas de grosses ficelles, pas de gros sabots. Douceur et virtuosité. Ensuite, j’ai trouvé qu’elle avait vraiment travaillé ses transitions (cela va de pair avec son utilisation de l’espace-temps) pour annoncer des actions ou des twists insérés dans le récit de manière naturelle, presque désinvolte, sans allumer de grosses lanternes rouges censées interpeller son lecteur « c’est maintenant, c’est là que tu dois te concentrer ! ». Enfin, et c’est peut-être la grande nouveauté par rapport à ces romans précédents, elle a inséré dans le roman des problématiques de société. Je crois qu’elle touche là un point essentiel pour sortir de la case « polar grand public » en se rapprochant petit à petit du roman noir. Il faut bien comprendre que lorsque l’on est un grand lecteur de littérature noire, les enquêtes de police finissent par lasser, même si cela reste agréable à lire. Une lecture de détente dont on se souvient à peine quelques semaines plus tard. Lorsque l’on touche au roman noir en abordant des thématiques sociétales, on joue dans une autre cour. Je pense que Chrystel Duchamp l’a compris. Sous le couvert de disparitions, « Délivre-nous du mal » aborde surtout des évènements qui se déroulent derrière des portes closes et qui ont des conséquences graves sur le psychisme de celles qui le subissent. Il suffit alors de croiser sur sa route la personne qui va vous permettre de livrer une bataille. L’auteur développe alors son propos dans une dernière partie qui flirte avec le fantastique, presque le conte. Jusqu’où peut-on aller pour défendre une cause ?



Encore une fois, j’ai pris beaucoup de plaisir à découvrir ce troisième roman, fort réussi. J’ai particulièrement aimé sa construction, la surprise engendrée par le placement tout sauf simpliste des pions sur l’échiquier, la volonté de se renouveler et de ne pas se reposer sur ses lauriers. Si l’on écrit pour être lu, il ne faut pas négliger la pression qui pèse sur les épaules d’un auteur sur les ventes. Or, pour vendre, on se trahit parfois… J’espère de tout cœur que tel ne sera pas le cas.
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Le sang des Belasko

Si vous aimez les huis-clos et les affaires de famille, vous aimerez ce livre. Si vous aimez les romans policiers (et je ne me couperai pas les cheveux en cadre pour le faire rentrer dans une case plus précise), ce livre pourrait vous plaire aussi.

Si je devais désigner un personnage principal, ce serait la maison. Elle connait tous les secrets de la famille Belasko, tous. Elle sait quelle tragédie ses murs ont abritée. Et se qui se passera cette nuit, elle ne l’oubliera pas aussi longtemps qu’elle sera debout.

Trois frères, deux soeurs, qui ne sont jamais parvenus à dépasser leur rivalité, à surmonter les conflits qui les ont opposés. Chacun est bloqué sur un épisode en particulier, qui a redéfini le lien qui l’unissait à son frère, à sa soeur. Le dialogue ? Impossible très longtemps sans qu’il ne se ferme voire qu’il ne dégénère, chacun restant dans son monde, ses rancoeurs, ses non-dits, et son incapacité à se remettre en cause, à se questionner sur sa part de responsabilité.

Et celle de leurs parents.

Les cinq enfants Belasko ne semblent pas avoir su s’épanouir, ni s’affranchir de cette famille étouffante. Oui, l’on étouffe dans cette famille déchirée, l’on étouffe, et l’on veut savoir jusqu’où chacun des membres de cette fratrie ira pour connaître la vérité sur la mort de leur mère, ou pour assouvir ses rancoeurs passées et présente.

Le sang des Belasko est un roman qu’il est très difficile de lâcher, comme L’art du meurtre, précédent roman de Chrystel Duchamp, un roman surprenant et dévastateur, un roman qui m’a laissé un souvenir très fort, par les passions évoquées et par les secrets dévoilés.
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L'art du meurtre

Quand l'art et le crime ne font plus qu'un, grâce à l'excellente plume de Chrystel Duchamp, c'est un polar on ne peut plus enrichissant qui prend vie sous nos yeux de lecteurs.



Vous l'aurez compris, j'ai vraiment aimé cette lecture tant elle était riche, intelligente et recherchée. Une enquête de police haletante avec laquelle je ne me suis pas ennuyée une seconde.



En faisait mes recherches parallèlement à ma lecture, j'ai par ailleurs découvert une facette de l'art contemporain que je ne soupçonnais même pas, extrême, sanglante, qui m'a donnée des hauts-le- cœur et où c'est le corps qui devient la toile. Il est bien loin le temps du Caravaggio...enfin bref, c'est un autre débat...Mais sachez que vous allez vous cultiver, vous étonner, vous délecter.



Pour conclure, je m'attendais effectivement à cette fin mais à mes yeux, les mises en scènes impressionnantes,le rythme vif, l'intrigue bien ficelée,les personnages écorchés vifs, font de ce premier roman une réussite. Une auteure à suivre.
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L'art du meurtre

Si un jour j'écris mon autobiographie, je l'intitulerai Comment saborder une relation amoureuse en dix leçons.



La citation pourrait sembler presque légère, si ce n'est qu'elle montre bien le désarroi dans lequel vit Audrey. Elle a 34 ans, et sa relation de dix ans avec un homme qui l'a trahi l'a amené à sombrer. Son métier, et surtout sa chef Patricia, presque une mère pour elle, la font tenir. Ou faire semblant de tenir, parce qu'elle cumule les excès, qui peuvent avoir des conséquences sur sa vie, tout court. En plus, il fait chaud, très chaud, nous sommes en pleine canicule et c'est épuisant. Cela a aussi une influence que certains criminels avaient peut-être prévu : les odeurs d'un corps en décomposition se perçoivent plus vite. C'est ainsi que le corps de Franck Tardy est découvert. Il a eu une vie très bien remplie : trois femmes, six enfants, un métier qui l'a rendu riche et lui a permis de multiplier résidences secondaires et de se livrer à ses deux passions. L'une est avouable : l'art. L'autre l'est moins : le SM. Il est la première victime, il ne sera pas la seule.

J'ai beaucoup aimé ce roman très prenant. J'ai marqué peu de pauses dans ma lecture, je n'ai pas eu envie, comme cela m'arrive très souvent, d'alterner avec un autre livre. Il faut dire que j'ai vraiment eu envie d'accompagner Audrey dans ses recherches, dans sa découverte de la vérité. Policière au parcours atypique (elle a étudié à l'école du Louvres avant d'entrer dans la police), elle perçoit des correspondances entre les meurtres, ou plutôt leur mise en scène, et des oeuvres d'art, des courants artistiques, des performances aussi. J'ai apprécié cette manière de présenter le plus de facettes possibles de l'art contemporain - et elles sont nombreuses. Il est question du marché de l'art - rares sont ceux qui peuvent se permettre d'acquérir les oeuvres qu'ils convoitent, rares aussi sont ceux qui parviennent à vivre en vendant et en achetant ses oeuvres. Joël, qu'Audrey rencontre au cours de son enquête, crée ainsi le lien entre les deux mondes, et lui permet de mettre en forme ses théories : il n'est pas forcément facile de faire entendre qu'un meurtre a été commis dans le cadre d'une démarche artistique, ce n'est pas le mobile le plus courant.

Il est question aussi de créations artistiques. Sans pédanterie, la démarche de certains artistes (Warhol) ou de certains performeurs est intégrée dans le récit. Le fait que ces explications soient le fait d'Audrey y est pour beaucoup, elle qui a gardé un pied dans le monde de l'art, malgré tout, elle qui doit faire aussi avec son immense solitude, que masque mal le fait qu'elle soit constamment entourée.

Il est question aussi de la place de l'art dans notre société, notamment de l'art figuratif. Oui, cet art que l'on ne veut plus vraiment voir depuis que la photographie existe, cet art qui est trop proche de la réalité, trop proche du passé (paradoxe, non ?). Ceux qui continuent à s'exprimer ainsi sont condamnés à se taire, tant ils sont invisibilisés. Le verdict artistique n'est plus celui du public, mais celui du marché. Enfin, quand je dis "celui du public", il existe si peu de public pour l'art que je ne sais pas vraiment comment un art qui s'écarte de ce qui est admis et vendeur actuellement pourrait trouver à s'exprimer. De même, j'espère que ce livre trouvera son public : l'art et le polar ont beau rimé, ils sont rarement mélangés. C'est dommage, surtout quand l'union est aussi réussi que dans ce livre.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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