AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Chrystel Duchamp (919)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


L'île des souvenirs

Ayant apprécié les trois précédents romans de l’autrice, j’étais plus qu’impatiente de découvrir L’île des souvenirs qui prouve la capacité de l’autrice à se renouveler, histoire après histoire. Je dois d’ailleurs dire qu’elle m’a prise de court avec ce titre qui nous propose une enquête policière digne d’une série américaine avec ses profilers, tout en flirtant parfois avec l’essai. Un mélange des genres étonnant et détonnant qui fonctionne à merveille, d’autant que loin d’être une simple fantaisie de la part de l’esprit machiavélique de l’autrice, il sert un objectif précis que je vous laisserai bien sûr le loisir de découvrir par vous-même.



La construction atypique du roman concourt à sa mise en place rapide et glaçante. Delphine, 22 ans, jeune fille ayant reçu une éducation stricte (archaïque diront les mauvaises langues), profite de sa liberté d’étudiante pour multiplier les fêtes et les coups d’un soir derrière le dos de ses parents fortunés qui financent, sans le savoir, ses excès. Des excès qui cachent son mal-être, la jeune femme n’assumant pas son orientation sexuelle, elle qui, pourtant, se moque de l’opinion des autres dans les autres domaines de sa vie. Cette peur de ce qu’elle ressent pour les femmes la poussera à quitter précipitamment sa première petite amie, qui ne l’entendra pas de cette oreille. Menaces, intimidations, texto à un rythme frénétique… La petite amie quittée perd pied.



Mais ce n’est pas le plus gros souci de Delphine qui, après une soirée durant laquelle elle suivra une inconnue, se réveille attachée à un radiateur ! Faim et soif, humiliation, ennui, panique… Elle va vivre un enfer tout juste allégé par l’arrivée d’une autre prisonnière. Je vous préviens d’emblée, certaines scènes en début de roman sont difficiles à vivre, l’autrice ne nous épargnant rien de la violence de la situation sans jamais, heureusement, tomber dans le gore ou le sensationnalisme. À partir de là, on n’a plus qu’une envie, comprendre ! Comprendre qui a tendu ce piège à Delphine et pourquoi. Comprendre qui est cet homme cagoulé qui lui apporte de quoi à peine survivre et sa motivation pour la traiter ainsi. Comprendre les raisons pour lesquelles les deux prisonnières sont traitées différemment…



Notre esprit s’échauffe en même temps que celui du capitaine en charge de l’enquête, Romain Mandier, sur lequel la pression s’abat sans tarder. Les parents de Delphine ont beaucoup d’argent, des relations et un certain pouvoir de nuisance, d’autant que ses collègues d’un autre service n’ont pas brillé pour enquêter sur la disparition de leur fille. Acculé, le capitaine accepte d’intégrer à son équipe un profiler, inventeur d’un logiciel avant-gardiste basé sur un algorithme prédictif, et une psychotraumatologue. Le premier est censé aider la police à faire un portrait fin du coupable afin de l’arrêter ; la seconde à aider l’une des deux victimes à comprendre ses cauchemars et à déverrouiller sa mémoire, cette dernière souffrant d’une amnésie partielle suite au traumatisme généré par son enlèvement. Passant de la première à la seconde victime puis à chacun de ces trois acteurs d’une enquête plus sombre qu’on pourrait le penser, les lecteurs sont alors captivés par les mécanismes déployés avec intelligence par l’autrice.



Le roman est relativement court, ce qui ne permet pas de s’attacher outre mesure aux personnages, mais cela ne m’a pas empêchée d’apprécier le côté décalé d’un légiste bavard mais brillant dans son travail. On le voit peu mais l’autrice nous en dit assez pour que l’on comprenne que c’est un sacré personnage aux goûts musicaux et à l’humour lourd assumés. Au fil de ma lecture, j’ai également ressenti beaucoup de compassion pour Delphine qui a grandi dans l’opulence, mais le plus grand dénuement affectif, comme j’ai développé une certaine admiration pour la deuxième victime et son courage. J’ai, en outre, pris plaisir à suivre le capitaine qui, malgré un problème personnel qui l’affecte avec sa femme, va faire de son mieux pour faire avancer une enquête non dénuée de zones d’ombre. Contrairement à d’autres, il se montre même prêt à s’ouvrir à des techniques dénigrées en France, voire méprisées !



J’ai beaucoup aimé les passages où l’autrice évoque la psychologue humaine, les techniques de profilage, leur émergence aux USA et le retard de la France dans le domaine. Cela apporte une caution scientifique qui donne un aspect très réaliste au récit, mais qui pourra déplaire à certains lecteurs, ces passages tirant parfois vers l’essai. C’est d’ailleurs cet aspect inattendu qui m’a au début un peu interloquée, ayant l’habitude de plus de spontanéité de la part de l’autrice, avant de complètement me séduire. Chrystel Duchamp arrive à tisser le fil d’une histoire policière qui tient la route et au cadre très visuel, tout en l’intégrant dans un contexte psychologique fort et passionnant. À cet égard, et bien que je sois loin d’être une fan de l’œuvre freudienne, j’ai apprécié les citations introduisant chaque chapitre. Consciemment ou non, elles guident notre lecture, nous poussant à tenter de comprendre de quelle manière elles peuvent éclairer une enquête tortueuse où la monstruosité se cache là où elle est difficile à imaginer.



La révélation finale, que j’avais en partie devinée ayant fini par éliminer la solution moyennement tordue, l’autrice faisant plutôt dans les twists infernaux, pose une question que je trouve intéressante, d’autant que les contours des réponses acceptables sont parfois assez flous. Ici, ce n’est pas le cas, on est juste dans l’horreur froide et implacable absolue qui montre les extrémités dans lesquelles certains sont prêts à tomber pour atteindre leur objectif. Tout simplement révoltant et, finalement assez réaliste….



Au-delà d’une fin qui devrait marquer longtemps l’esprit des lecteurs, ce roman se démarque également par la manière dont il soulève des réflexions fortes et passionnantes autour de la mémoire, des (faux) souvenirs et des traumatismes. On découvre alors que se souvenir ne veut pas toujours dire se rappeler, que sa propre vérité n’est pas toujours, voire presque jamais, l’exact reflet de la réalité, et que si le cerveau humain est une machine incroyable, c’est une machine avec ses propres failles et faiblesses sur lesquelles il suffit de savoir appuyer pour la faire s’enrayer. Et c’est peut-être là, du moins pour moi, le plus glaçant de toute cette histoire !



À noter également, comme un fil conducteur à une œuvre qui, roman après roman, se fait une place dans le coeur des lecteurs, la présence de l’art. Il n’est pas, comme dans l’Art du meurtre au premier rang, mais il est bien présent à travers les références finement amenées et un tableau dont la symbolique sera parfaitement exploitée, et pas forcément de la manière dont vous le pensez. Quant au style d’écriture, il est toujours aussi percutant et entraînant et se renouvelle ici par des passages plus proches de l’essai que du roman, durant lesquels on sent l’incroyable de recherche que l’autrice a effectué en amont. Un sens du détail affirmé qui donne l’impression d’assister aussi bien du côté des victimes que des enquêteurs à la résolution d’une enquête dont toutes les cartes ne seront abattues qu’au dernier acte.



En conclusion, avec L’île des souvenirs, Chrystel Duchamp confirme sa place de premier ordre dans le paysage français du thriller et des enquêtes policières, mais surtout sa capacité à emmener ses lecteurs là où ils ne s’y attendent pas. Un quatrième roman tout aussi puissant que les trois premiers, qui se distingue par sa construction atypique dans laquelle chacun prend naturellement sa place pour jouer sa propre partition, jusqu’à un final explosif qui laisse les lecteurs glacés d’effroi. Virtuose du coup d’éclat, l’autrice signe ici une enquête immersive et passionnante, qui s’appuie avec brio sur les connaissances autour de la mémoire et les techniques de profilage pour le plus grand plaisir de lecteurs ravis de se faire manipuler. Machiavélique et tortueux comme on aime !
Lien : https://lightandsmell.wordpr..
Commenter  J’apprécie          192
Le sang des Belasko

Cinq frères et sœurs se retrouvent dans la maison de leur enfance, pour ouvrir le testament de leur père récemment décédé. Mais les retrouvailles vont rapidement faire ressurgir des rancunes et des tensions qui semblaient bien enfouies et qui vont rapidement diviser la fratrie.



Honnêtement, je suis partagée sur cette chronique que j’ai d’ailleurs énormément de mal à rédiger, tellement ce roman m’inspire des sentiments contradictoires.



A l’heure de faire le bilan sur cette lecture, mon cœur balance. Ce livre a été à double détente pour moi. Sur le coup, j’ai eu l’impression de l’avoir adoré (et c’est un fait, je l’ai dévoré).

J’ai réellement trouvé ce huis-clos passionnant, je l’ai lu d’une traite, le suspens et l’atmosphère étouffante me donnaient vraiment envie de tourner page après page : cinq personnages qui cachent des secrets inavouables sous un vernis de normalité et vont peu à peu dévoiler leur vraie nature… en voilà un vrai pitch passionnant !



Sauf que…



Après avoir terminé ma lecture et au fil des jours en attendant de rédiger ma chronique, j’en vois un peu mieux les défauts et il y un je ne sais quoi qui me fait penser que sur la durée, il ne me restera peut-être pas grand-chose de cette lecture.



Tout d’abord, j’ai trouvé les dialogues parfois insipides et les tournures un peu simplistes (et soyons honnête, cela a contribué à la « facilité » de lecture, qui m’a fait tourner les pages si aisément).

Les personnages, dont les psychologies tordues sont la base du roman, avec un peu de recul, ne me semblent plus qu’être d’insupportables têtes à claques, caricatures sans beaucoup de subtilité ou de crédibilité.



Mais surtout, je suis restée coite devant la fin : tout ça pour ça ? Fin en demi-teinte qui reste à sujette à interprétation et en tout cas un peu « bâtarde » en surfant légèrement sur le fantastique mais sans réellement l’assumer.



Bon, je ne veux pas davantage critiquer ce livre car il m’a tout de même fait passer un excellent moment de lecture et il n’est pas utile de trop intellectualiser a posteriori, une lecture qui a simplement pour vocation de divertir (ce qu’il a fait). Lecture facile et accessible, à conseiller pour une après-midi à la plage par exemple.

Commenter  J’apprécie          191
Délivre-nous du mal

Chrystel Duchamp est une auteure de polars machiavéliques, que j’ai notamment eu la chance de rencontrer en mai dernier, lors d’un prix littéraire organisé à Marseille. Après L’art du meurtre et Le sang des Belasko, qui ont été deux coups de cœur, je me suis lancé les yeux fermés dans Délivre-nous du mal, son dernier roman, paru en début d’année 2022.



Une jeune femme disparaît subitement, sans aucune affaire personnelle, en laissant seulement un mot indiquant qu’elle ne souhaite pas être retrouvée. Rien n’est plus inquiétant pour sa sœur, Anaïs, qui interpelle son ami Thomas, commandant à la PJ de Lyon, pour mener l’enquête. Le temps passe, l’enquête piétine, d’autres femmes disparaissent de la même manière. Jusqu’au jour où un premier corps est retrouvé pendu dans une usine désaffectée, la langue sectionnée… puis un deuxième, quelque temps plus tard. Le compte à rebours est lancé avant que d’autres corps ne soient découverts.



Sans surprise, la tension est à son paroxysme. Ajoutez à cela des chapitres assez courts, qui donnent une rythmique saccadée, qui nous empêche littéralement de lâcher le livre : les fins de chapitres sont écrites de manière à ce que l’on ait envie d’en savoir toujours davantage.



L’enquête est bien ficelée, assez originale, elle mêle intrigue classique de roman policier et thématiques sociétales actuelles. On y parle de divorce, d’anorexie, de féminisme, de violences conjugales, de viol… Autant de sujets dits de « faits divers », qui sont minutieusement intégrés à l’intrigue, sans pour autant enlever les émotions inhérentes à un polar : la peur, l’angoisse, le mystère, la surprise… Le cocktail est détonnant, mais il fonctionne !



Bien que cette lecture fût agréable, ce n’est pas un coup de cœur comme les deux polars précédents de l’auteure. Peut-être avais-je trop d’attentes vis-à-vis de Chrystel Duchamp ? J’ai trouvé ses deux premiers romans plus originaux, avec deux histoires particulières qui restaient dans la mémoire pendant un certain moment après la fin de notre lecture. Ici, l’intrigue est un peu plus classique. Délivre-nous du mal n’en reste pas moins très bien, le talent de l’auteure est sans conteste, vous pouvez le lire les yeux fermés.



Un très bon polar, angoissant, haletant, à l'intrigue complexe mais parfaitement maîtrisée, que je place quand même en-dessous des précédents livres de l'auteure.
Lien : https://analire.wordpress.co..
Commenter  J’apprécie          190
Respirer le noir

4ème recueil de nouvelles noires initié par Yvan Fauth. Et c’est grâce à lui que j’apprécie les nouvelles ! J’en lisais rarement et j’appréciais peu l’exercice avant de gagner les 2 premiers volumes ! Je me suis prise au jeu et depuis j’ai diversifié les genres ! Dès que j’ai vu le titre sur NetGalley, je l’ai immédiatement demandé à Belfond et quel qu’en soit mon avis global, j’achèterai le volume la prochaine fois que j’approche de la librairie !



Comme dans chaque recueil de plusieurs plumes la “qualité” est inégale, pas spécialement pour l’écriture mais plutôt pour nos propres sensibilité et compréhension ! L’exercice est d’autant plus difficile dans ce cas, les auteurs devant se conformer au thème noir sur un des 5 sens !



1 - R. J. Ellory - Le parfum du laurier-rose 4* : Andersen est un ancien policier qui sort de prison après avoir massacré un violeur-tueur d’enfant ! Seuls les souvenirs des odeurs lui donnent encore l’impression d’être vivant : celle de la mort qu'il avait donné ; celle du laurier-rose qui lui rappelle la fillette ! Les odeurs comme souvenir et souffrance ! Dénouement : bis repetita.



2 - Sophie Loubière - Respirer la mort 4* : L’avenir de Willy a été transformé par un incident survenu dans sa jeunesse. Son frère lui avait maintenu la tête dans une bouse fraîche ! Depuis son odorat s’était hyper développé : bénédiction ou malédiction ?



3 - Franck Bouysse - Je suis un poisson 5* : Une nouvelle cynique sur un symptôme réel et qui fait perdre tout sens des réalités à celui qui en souffre jusqu’à perdre son humanité pour arriver à son but : se faire aimer !



4 - Mo Malø - Cristal qui sent 5* : Une expédition au Groënland pour retrouver le carnet d’expédition d’un climatologue disparu depuis 90 ans. Lors de leur périple il trouve une sorte de cristal qui émet une lueur et diffuse une douce odeur. Cette odeur va leur rendre physiquement perceptible l’odeur de tout ce qui existe, aussi infime soit-elle ! L’enfer !



5 - Dominique Maisons - Deux heures et trente minutes 3* : Attentat à l’Elysée ? Arme chimique ? Que cachait le premier mort pour se laisser circonvenir ?



6 - François-Xavier Dillard - Happy World 5* : Atroce mais excellente : en route vers l’apocalypse !!



7 - Adeline Dieudonné - Glandy 2* : Je suis restée totalement hermétique, je n’ai à priori pas compris le rapprochement avec l’odorat !



8 - Hervé Commère - Le monde d'après 3.5* : Air pur pour tous et cliché bien ancré !



9 - Vincent Hauuy - Miracle 3* : Un comateux, un amnésique et un voyage dans les souvenirs : mensonge ou vérité ?



10 - Jérôme Loubry - Les doux parfums du cimetière 5* : Du noir et de la tristesse pleine de tendresse !



11 - Chrystel Duchamp - L'amour à mort 4* : L'apprenti-sorcier !



12 - Barbara Abel & Karine Giebel - Petit nouveau 5* : Les relations sociales : une certaine vision ! (humour... noir)



Parler des nouvelles n’est pas non plus une chose facile, il faut dire sans dévoiler ! Un recueil que je relirais, comme les précédents, les nouvelles sont rapides à lire et tout autant à oublier.



#Respirerlenoir #NetGalleyFrance



Challenge Mauvais Genre 2022
Commenter  J’apprécie          190
Le sang des Belasko

Aussitôt rentrée du salon à Sens où j’ai fait la connaissance de Chrystel Duchamp, je plonge littéralement dans l’un de ses romans : Le sang des Belasko.

Et quelle plongée !

Dès le prologue, l’originalité de ce thriller me frappe : une Maison me parle… mais pas n’importe quelle Maison, il s’agit de la Casa Belasko… un havre de paix et de sérénité niché au cœur d’un vignoble provençal.

Ainsi que la Casa nous le raconte, la famille Belasko s’y est installée 40 ans plus tôt : le couple avec 5 enfants, Philippe, Mathieu, David (le petit dernier), Garance et Solène. Des années de bonheur et d’insouciance ponctuées par les cris joyeux des poursuites entre frères et sœurs dans une grande demeure baignée de soleil…

Très vite, l’ambiance de ce récit est ternie par le retour au présent : le père vient de décéder des suites d’une « longue maladie » comme le milieu médical se plait à le définir, quelques semaines seulement après le suicide de son épouse, incapable d’imaginer une vie future sans son mari…

Après des années de séparation, les 5 frères et sœurs se retrouvent dans cette demeure familiale la veille des obsèques du « chef de famille » afin d’y orchestrer les préparatifs de la cérémonie et d’y prendre connaissance des dernières volontés du défunt… Et là, tout vole en éclat : une lettre posthume laisse entendre que leur mère a été assassinée contrairement aux premières conclusions de l’enquête… cette déflagration va faire ressurgir toutes les rancoeurs, jalousies et autres atrocités qui ont émaillé ces 40 ans… sous les yeux et aux oreilles de la Casa bien impuissante face à ce déferlement de haine.

Peu à peu, on se laisse embarquer dans cette demeure dont la sérénité n’est que façade… et dont l’ambiance à la nuit tombée devient lourde avec tous ses systèmes de fermeture automatique… de quoi le chef des Belasko avait-il peur pour instaurer de telles précautions autour de son cocon ?

Une écriture fluide et un récit immersif alternant les points de vue des 5 descendants Belasko, jonglant entre passé et présent.

Une belle réussite que ce thriller lu en apnée en quelques heures ! Encore une Louve dont je suivrai les parutions avec joie 😊

Commenter  J’apprécie          189
L'île des souvenirs

Nombreux sont ceux qui connaissent mon amour pour les polars de Chrystel Duchamp. Aussitôt sorti son dernier bébé, aussitôt lu… et une nouvelle fois conquise ! Je suis époustouflée par l’imagination sans limite de l’auteure, sa créativité et sa façon de se renouveler constamment pour faire naître des histoires à suspense toutes plus différentes mais haletantes les unes que les autres.



Dans L’île des souvenirs, Delphine, une jeune étudiante d’une vingtaine d’années, est kidnappée par une femme au sortir d’un pub irlandais. Elle se retrouve enfermée dans une chambre, menottée à un radiateur, avec pour seule présence celle d’un homme cagoulé, qui vient lui apporter de quoi boire et manger chaque jour. Plusieurs jours s’écoulent lorsque Maëlys, son ex petite-amie, fait irruption dans la chambre, libre. Elle jure avoir également été kidnappée et tente de défaire Delphine de ses liens. Mais elle échoue et prend la décision de s’enfuir pour aller chercher de l’aide. Maëlys n’aura pas l’occasion de revenir et Delphine sera retrouvée morte et scarifiée quelques jours plus tard. Le capitaine Romain est mandaté pour mener l’enquête. Il n’exclut aucune piste : Maëlys, l’ex petite-amie délaissée en quête de vengeance ; les parents cathos tradi qui exècrent le comportement volage et débridé de leur fille et son attirance sexuelle pour les femmes ? Noyé dans le flot d’informations et en l’absence de pistes concrètes, Romain fait appelle à un profiler et à une psychotraumatologue pour l’aider à résoudre son enquête.



Comme souvent avec Chrystel Duchamp, il nous est presque impossible de lâcher l’histoire, tant elle est addictive. Les pages puis les chapitres s’enchaînent les uns après les autres, si bien que l’on finit rapidement notre lecture, en ayant envie d’en lire toujours davantage. C’est ce qui s’est une nouvelle fois passé avec L’île des souvenirs. Il faut dire que la construction du polar est atypique : tous les protagonistes qui composent l’histoire (Delphine, Maëlys, l’enquêteur Romain, le profiler Erwann, la psychotraumatologue Jessica) prennent la parole à tour de rôle dans un chapitre qui leur est consacré, pour livrer leur point de vue sur le déroulé de l’histoire. Tant et si bien que le suspense est à son comble, voire grandissant, puisqu’on entre dans l’intimité de chacun, avec l’envie d’en découvrir plus.



Ce qui vient une nouvelle fois confirmer le talent de l’auteure, outre la qualité narrative de son histoire, c’est le dénouement, particulièrement exceptionnel. Personne, pas même un lecteur assidu de polars, n’aurait pu deviner la fin de cette histoire. On est estomaqués, on tombe des nus, on ne peut que saluer une fois encore la créativité, l’imagination, le talent de Chrystel Duchamp, qui arrive à nous maintenir en haleine jusqu’à l’explosion finale, une chute aussi inattendue que tordue. Soyez assurés que vous refermerez ce livre en ayant le sentiment d’avoir été manipulés… mais que vous allez adorer ça !



Un excellent polar, original, glaçant, qui nous tient en haleine jusqu'à la fin... et bien plus encore ! Une parfaite réussite !
Lien : https://analire.wordpress.co..
Commenter  J’apprécie          180
Délivre-nous du mal

Troisième thriller de l’autrice chez L’Archipel, « Délivre-nous du mal » est une histoire coup de poing, un vrai tour de force qui ne laissera pas les amateurs d’enquête à la « Thilliez » ou à la « Giebel » indifférents, car c’est ça, Chrystel Duchamp fait partie des grands du thriller français, et ce avec un style tranchant, intelligent et surprenant. Au fil des sorties de ses livres, c’est toujours un cran au dessus. Ici pour moi c’est un coup de cœur comme pour « L’art du meurtre » ou « Le sang des Belasko » mais en plus fort encore !





Les personnages sont très très bien construits, les enquêteurs sont intéressants, les autres protagonistes restent en tête et nous surprennent.





Quelques mots clés de thèmes abordés de près ou de loin ? Meurtres, enquête, suicide, disparitions, folie, hystérie, féminisme et bien d’autres…





Les lieux sont effrayants à souhait dans une ambiance « urbex » (exploration urbaine de structures abandonnées), qui donne cette sensation de beau et de glauque à la fois, une sorte d’émerveillement comme devant une scène post-apocalyptique (il n’en est rien, mais c’est un ressenti très fort que je connais, et qui me fascine depuis bien des années et donc c’est juste parfait).





La construction et le rythme sont très bien calculés et rendent le lecteur accro.





Puis il y a de grosses surprises, je me tais à ce sujet mais c’est énorme, de la pure folie, atroce, complètement ahurissant.

Mais c’est pas tout, le final lui est très original, je suis resté sans voix (dans ma tête 😅) en lisant cette fin et ce livre tout simplement.





En toute objectivité : À lire de toute urgence ! ❤
Lien : https://unbouquinsinonrien.f..
Commenter  J’apprécie          180
Le sang des Belasko

Les maisons ont une âme, elles voient tout et souffrent du comportement des humains. La Casa Belasko, une grande demeure isolée, en Provence, se souvient des rires d’enfants, des joies, avant les déchirements. Avant la tragédie…





Son propriétaire vient de mourir, six mois après son épouse. Dans ses dernières volontés, il a indiqué qu’il souhaitait que ses cinq enfants se réunissent dans la propriété familiale, avant l’ouverture du testament. Alors que l’on pourrait imaginer que sa progéniture endeuillée va se remémorer les jours heureux, les larmes aux yeux, cette nuit est celle des règlements de comptes. André Belasko a laissé une lettre, contenant des révélations explosives sur le décès de leur mère. La réunion prend une tournure dramatique lorsque chacun exprime ses rancœurs, ses jalousies, sa haine…





L’intrigue est séparée en cinq actes qui sont, eux-mêmes, divisés en plusieurs chapitres, concernant un membre différent de la fratrie. Dans chacune des parties, nous découvrons des secrets peu reluisants sur chacun et pensons comprendre les raisons des haines. Deux frères se détestent au point de ne plus assister aux réunions familiales, en même temps. Deux sœurs se jalousent, jugeant le mode de vie de l’autre. Le dernier se retrouve mêlé malgré lui à ces conflits…





Au fil des heures, la violence monte et personne ne peut s’échapper. André avait ultra-sécurisé sa maison et le système ne fonctionne plus. Ses enfants sont voués à attendre ensemble que le matin arrive. Que s’est-il passé entre les murs de la Casa Belasko ? Un témoin, hospitalisé, tente de décrire l’indicible à un inspecteur. Nous ne découvrons qu’à la fin, son identité.





Que de haines dans le clan Belasko ! J’ai eu la sensation d’être dans cette maison loin de tout, au bord de la forêt, de me sentir oppressée par les murs. J’ai cru comprendre les fondements des rancunes des premiers qui ont parlé… puis je me suis aperçue que mon jugement était faussé. Tous ont des raisons de détester ses frères et sœurs, mais personne ne pouvait prévoir l’issue de cette nuit effroyable. Sauf… Manipulation, luxure, mensonges, violence, cupidité, jalousie, malédiction, ténèbres, vengeance, etc. Quel élément a été l’étincelle qui a enflammé les relations déjà très tendues de cette famille ? Cette réponse, qui n’est donnée que dans les dernières pages, m’a assommée. Le dénouement est une claque : il est inattendu et machiavélique.





Le sang des Belasko est un huis clos explosif. Oserez-vous le dégoupiller ?





Je remercie sincèrement Mylène des Éditions de l’Archipel pour ce service presse, accompagné d’une carte très sympathique de l’auteure.❤️






Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
Commenter  J’apprécie          183
Le sang des Belasko

L’année dernière, j’avais été enchantée de lire L’art du meurtre, le premier polar de Chrystel Duchamp, brillant mélange de fiction contemporaine et de culture artistique. Avec Le sang des Belasko, l’auteure revient sur le devant de la scène et confirme ses somptueux talents de narratrice.



Après la mort de leurs défunts parents, cinq frères et soeurs se retrouvent dans la villa familiale, nommée Belasko, pour prendre connaissance du testament et répartir les biens matériels et financiers. En ouvrant la lettre laissée par leur père, ils découvrent un aveu surprenant : leur mère ne s’est pas suicidée, mais a été assassinée. D’abord perplexes, les esprits s’échauffent, la colère gronde, les rancunes refont surface.



À tour de rôle, les cinq frères et soeurs deviennent narrateur de l’histoire, de façon à ce que l’on puisse se forger un avis personnel sur le caractère de chacun des personnages. Philippe, le frère aîné, s’est acoquiné de la femme de Matthieu, qui depuis, le hait. Solène et Garance, les deux soeurs, se détestent également, jalouses mutuellement. Seul David semble lucide et pragmatique, rescapé de la fratrie, c’est sur lui que repose tous nos espoirs d’apaisement. Autant vous dire que ces cinq frères et soeurs sont très différents, tant dans leur tempérament que dans leur manière de vivre et d’affronter les péripéties quotidiennes. Des histoires familiales somme toutes banales, qui tournent rapidement à l’extrême chez les Belasko.



C’est un huis-clos oppressant que nous décrit l’auteure : enfermés dans la casa Belasko, sans aucune issue possible, nous assistons à des scènes de violences horrifiantes, dont nul ne semble pouvoir échapper. C’est une maison maudite, spectatrice silencieuse depuis plusieurs décennies de querelles familiales, elle renferme bien des secrets qu’il aurait été préférable de taire à jamais. Petite mention spécifique pour l’ingéniosité de Chrystel Duchamp, qui consacre son premier chapitre à la casa Belasko, narratrice incongrue, qui pose les bases d’une intrigue inquiétante, bien éloignée des règles de bienséance. L’atmosphère qui règne à l’intérieur de la maison offre tous les ingrédients indispensables à un bon thriller psychologique : beaucoup de suspense, une bonne dose de mystères et une tension croissante. C’est un polar explosif, qui monte crescendo en puissance pour finir en apothéose : une explosion détonnante et totalement inattendue, qui clôt avec brio ce huis-clos spectaculaire.



Fait surprenant, qui rend l’histoire d’autant plus singulière et très originale : elle se construit comme une tragédie classique, en respectant les trois règles d’unité (lieu, temps et action). Le récit prend place dans un lieu unique – la casa Belasko -, dans une temporalité réduite – moins de 24h -, avec un seul fil conducteur. On retrouve dans Le sang des Belasko des thématiques très souvent développées dans les plus grandes tragédies classiques : l’honneur, la vengeance, l’amour, ou encore la fatalité. Enfin, le dénouement des tragédies est connu pour être très souvent malheureux… et l’histoire de David et de ses frères et soeurs n’échappe pas à la règle.



Un deuxième polar qui se place dans la lignée du premier : original, addictif, rythmé, écrit d'une main de maître. Chrystel Duchamp nous dépeint une machination familiale morbide, digne d'un tragédie classique !
Lien : https://analire.wordpress.co..
Commenter  J’apprécie          180
Le sang des Belasko

Je ne suis pas passé par le premier roman de l’auteure, le remarqué L’art du meurtre… mais après la lecture du Sang des Belasko, je me dis qu’il faudra remédier à cela. Je remercie les Editions de l’Archipel ainsi que NetGalley pour cette découverte!



Je souhaite tout d’abord vous parler du prologue, dans lequel l’auteure donne la parole à la maison dans laquelle se déroule la vie de la famille Belasko. A la lecture de ce premier chapitre m’est venue à l’esprit la chanson de Bénabar « Quatre murs et un toit« , j’ai ressenti un peu le même genre d’émotion, de nostalgie mélancolique. Erigée, au milieu des vignes du Sud de la France, la vaste propriété est le témoin particulier des jours heureux de la famille, de la complicité entre la fratrie d’autrefois. C’est dans une maison qu’une famille se construit, que les membres d’un clan se soudent pour la vie (dans le meilleur des mondes, bien sûr…); c’est pour beaucoup un lieu sacré, qui personnifié, offre un point de vue original sur les hauts et les bas des êtres qui l’occupent. Après cette ouverture inédite et touchante, qui laisse tout de même présager le pire, me voilà ferrée, attendant impatiemment la suite…



Cinq frères et sœurs se réunissent dans la Casa Belasko, la maison de leur enfance, car leur père vigneron vient de mourir. Il leur a laissé une lettre qui dévoile de nombreux secrets. Notamment, une révélation sur leur propre mère : celle-ci ne serait pas suicidée six mois plus tôt mais aurait été assassinée… Le choc de cette terrible révélation sème le doute et échauffe les esprits, ravivant colères, rancunes et jalousies…



L’auteure plante donc son décor : elle en impose la Casa Belasko, nichée au cœur des vignes, architecture moderne, équipée d’une technologie de pointe en matière de domotique (André Belasko était plutôt du genre paranoïaque), elle se présente comme une maison chaleureuse, emplie de souvenirs heureux d’une riche famille ayant réussi dans le domaine viticole… Or, sous le vernis ou devrais-je dire les peintures murales, la maison dissimule de sombres secrets… Il y est question d’une mystérieuse pièce secrète… Chrystel Duchamp dépeint avec grand soin ses personnages, leur situations actuelles, leurs différentes trajectoires et ce qui finalement les oppose les uns aux autres. On comprend rapidement que la complicité qu’ils connaissaient enfant s’est rapidement étiolée à l’âge adulte et que ces retrouvailles forcées ont de quoi alarmer tout lecteur averti. Il s’agira d’une nuit en huis-clos où le noyau familial éclate dans une fureur trop longtemps réprimée…



Dans ce thriller qui se dévore, Chrystel Duchamp dresse un tableau impitoyable de la noirceur humaine dans l’intimité du cercle familial.
Lien : https://loeilnoir.wordpress...
Commenter  J’apprécie          180
L'art du meurtre

L'auteure nous plonge dans une histoire hors norme, avec des personnages atypiques.



Audrey , lieutenante , est une femme cabossée, trainant un passé houleux, , l'alcool , la drogue sont devenus ses meilleurs amis, elle est détruite psychologiquement, pourra t-elle, exercer son métier, en mettant de coté ses démons.



La découverte du corps, de Franck Tardy, célèbre avocat ,affreusement mutilé, qui a subi des tortures inimaginables, . De nombreux tableaux de maitres sont retrouvés au domicile, sa mort est mise en scène, telle une œuvre d'art. Pat , accompagnée Audrey se voit confier cette affaire. D'autres victimes seront retrouvées, des meurtres indéfinissables, de plus en plus glaçante les unes des autres. Toujours la même découverte celui de tableau, et toujours une mise en scène, à croire que le tueur voulait représenter des tableaux maléfiques



Entre club sadomaso et des adeptes de l'art contemporain , l'auteure nous signe un roman magistrale.



Elle dissèque la psychologie des personnages, avec minutie, principalement celle d'Audrey.



Je me suis laissée transportée , dans cette histoire à multiples rebondissements , un rythme et un suspens haletant, une intrigue insoutenable.



Un roman richement documenté dans l'univers des œuvres artistiques, nous ressentons les recherches effectués ,au fil de l'histoire.



Un roman totalement bluffant, amateur de sensations fortes, ce roman est fait pour vous. L'auteure ne ménage pas ses lecteurs, certaines scènes, certaines, descriptions , m'ont mis mal malaise, dérangeant, avec un coté sanguinolant qui pimente le déroulement du récit.



La plume de l'auteure est percutante, visuelle, la lecture est addictive.



Une fin bouffante, qui m'a scotchée. une fois commencé, il est impossible de lâcher ce roman.



Un thriller comme , je les aime, mais qui est conseillé pour un public averti, âmes sensibles s'abstenir.



C'est le premier livre que je lis de l'auteure est surement pas le dernier.
Commenter  J’apprécie          171
Délivre-nous du mal

J’avais adoré le premier polar de l’auteure se déroulant dans le monde de l’art ; le second était tout aussi excellent et original. Alors j’ai été étonnée que ce troisième soit de facture plus classique.

Une enquête de police suite à une disparition inquiétante de la soeur d’une écrivain qui se confie au commandant de la PJ Thomas Missot. Lui-même est inquiet dans sa vie personnelle car sa fille adolescente va mal.

J’ai aimé suivre cette enquête à part suivie d’autres sur des jeunes femmes disparues puis retrouvées quelques années après mortes de façon terribles.

J’ai adoré quand la folie a touchée un village entier de l’Ain.

J’ai aimé découvrir le fin mot de ces histoires de disparitions et de folies villageoises.

J’ai aimé le message derrière tous ces meurtres, un peu extrême sans doute, mais ce que subissent ces femmes n’est-il pas extrême lui aussi.

L’image que je retiendrai :

L’ergot de seigle n’a pas fini de faire des dégâts.
Lien : https://alexmotamots.fr/deli..
Commenter  J’apprécie          170
Délivre-nous du mal

Après l’excellent L’art du meurtre et le sanglant Le sang des Belasko, j’étais impatiente de découvrir le nouveau roman de Chrystel Duchamp, une autrice dont j’apprécie le travail et la plume. De nouveau, sa plume s’est révélée aussi addictive que redoutable, l’autrice réussissant toujours à tisser autour des lecteurs une sorte de toile grisante dont les fils se resserrent jusqu’à craquer pour dévoiler l’indicible vérité.



Après un prologue mystérieux présentant différents personnages dont on ne peut s’empêcher de chercher le lien pouvant les unir, l’autrice nous présente une tragique, mais en apparence banale, histoire de disparition. Esther, la sœur d’une auteure de thriller, a disparu en laissant chez elle ses papiers et son téléphone portable ! Devant l’inertie de la police qui lui rappelle que tout adulte a le droit de disparaître, Anaïs se tourne vers Thomas Missot, ami et commandant à la PJ de Lyon… Celui-ci sollicite alors l’aide d’une ancienne collègue l’impliquant dans une affaire qui va dépasser l’entendement.



Car loin de rester cantonner à une seule disparition, l’autrice les multiplie… Commence alors une enquête sur les pistes d’un tueur en série dont les motivations restent à déterminer. Y a-t-il un message derrière les langues coupées des femmes mortes retrouvées ? Comment et pourquoi choisit-il ses victimes ? D’ailleurs, les victimes le sont-elles toutes ou certaines jouent-elles un rôle dans cette farce macabre à l’instar d’Esther sur laquelle le commandant commence à avoir des doutes ?



Je me suis tout de suite sentie investie dans l’enquête, mais j’ai surtout apprécié de suivre le fil des pensées de Thomas, découvrir ses doutes et ses incertitudes, d’autant que plus les mois défilent, plus la situation semble inextricable. Je n’entrerai pas dans les détails pour vous laisser le plaisir de la découverte, mais l’autrice va opérer un surprenant et audacieux changement dans le fil de son intrigue. Avec un sens de la mise en scène indéniable et une très bonne gestion du suspense, l’enquête sur ces disparitions et meurtres de femmes va glisser vers quelque chose de bien plus macabre, effroyable et fascinant.



L’autrice va ainsi s’inspirer de faits réels pour aller plus loin dans l’horreur et imaginer un scénario diabolique dans lequel l’art de la vengeance prend une portée inédite. La police semble d’ailleurs désemparée, mais Thomas fera de son mieux pour lier des événements en apparence indépendants et lever le voile sur le visage du mal. Je dois dire que je n’avais pas anticipé la révélation finale et que si elle a quelque chose de grandiose, elle n’en demeure pas moins réaliste. Pour moi, c’est le parfait exemple de la manière dont certains instrumentalisent le désespoir des autres pour arriver à leurs fins et commettre des atrocités. Si je n’ai évidemment pu approuver les décisions extrêmes de certaines personnes, j’ai néanmoins compris leur logique… Quand la justice défaille, que reste-t-il si ce ne sont des représailles ?



En plus de nous offrir une intrigue menée tambour battant, rythmée par des chapitres courts presque nerveux, Christel Duchamp évoque dans ce roman des thématiques difficiles et sensibles comme les violences faites aux femmes. Le viol est ainsi régulièrement mentionné même si aucune scène n’est explicitement détaillée. Difficile de ne pas être touché par les victimes, de ne pas être ulcéré devant la manière dont leur parole est remise en question, notamment par les personnes censées les protéger, et devant l’impunité de certains qui se victimisent quand ils sont bourreaux…



L’autrice aborde également, bien que brièvement, le mal-être de toute une profession dont le travail n’en demeure pas moins indispensable. Un travail que le commandant Thomas, formé à l’ancienne, prend très à cœur au point d’avoir sacrifié sa propre vie de famille. J’ai apprécié sa personnalité loin du stéréotype du policier cynique et désabusé porté sur la bouteille. Humain et très impliqué dans son travail, peut-être trop, il fait de son mieux avec son équipe, tout en jonglant avec sa fille qui semble se ternir et maigrir dangereusement de jour en jour…



J’ai été touchée par la détresse de ce père qui arrive à faire parler des suspects, mais pas sa fille qui se claquemure dans le silence et une forteresse intérieure aux murs infranchissables… À travers ce commandant, l’autrice apporte une dimension humaine et personnelle qui joue incontestablement dans l’envie que l’on ressent à tourner les pages, d’autant qu’une fois la fin amorcée, on réalise que rien n’a été laissé au hasard ! Comme à son habitude, l’autrice, en quelques mots, termine son roman en insufflant à ses lecteurs un sentiment glaçant d’effroi. C’est un peu sa marque de fabrique et cela rend ses romans toujours très marquants.



En conclusion, Christel Duchamp signe ici un nouveau thriller particulièrement bien ficelé qui, sous couvert d’une enquête classique sur des disparitions et meurtres, met en place un plan machiavélique de grande envergure. Porté par un policier très humain qui va devoir jongler entre son travail et des problèmes familiaux, Délivre-nous du mal nous offre une lecture divertissante, addictive et effroyable de par son réalisme, tout en évoquant des thématiques difficiles comme les violences faites aux femmes… Rythmé, prenant et diabolique, un roman qui porte à merveille son nom, le mal pouvant s’écrire de différentes façons et revêtir bien des apparences, l’une n’excluant pas l’autre.
Lien : https://lightandsmell.wordpr..
Commenter  J’apprécie          170
Le sang des Belasko

5 frères et soeurs réunis après la mort du dernier parent de la Casa Belasko. La succession va promettre de lourds moments de règlements de comptes entre ces membres de la même fratrie.

Tout y est, entre l'envie, l'orgueil, la cupidité, les mensonges et la jalousie, on ne peut être mieux servis dans cette intrigue.

Reste donc à savoir qui est honnête dans cette famille, qui a fait quoi et connaîtra t on la vérité à la fin sans qu'il y ait du sang qui coule...

Les Belasko c'est une histoire familiale sanglante c'est le moins qu'on puisse dire.

Chrystel Duchamp nous fait passer un bon moment à nous poser des questions quant au dénouement final de son intrigue.

Un petit polar à suspense à huis-clos bien tenu.

Commenter  J’apprécie          170
Le sang des Belasko

Est-il encore possible en 2021 d’écrire un thriller en huis clos, basé sur un genre de construction immortalisé depuis des décennies (on pense à Agatha Christie et ses Dix Petits Nègres, par exemple) ? Est-il vraiment pensable de proposer une telle intrigue sans tomber irrémédiablement dans le pastiche ou la copie ?



Pour ma part, je n’aurais pas misé une fortune sur ce pari-là, sans doute encore moins quand il s’agit d’un second roman. Tans pis pour moi (ou tant mieux pour le lecteur que je suis), non seulement le challenge est relevé haut la main, et Chrystel Duchamp réussit même à proposer un roman enthousiasmant de bout en bout !



Après un très bon premier thriller, L’art du meurtre, l’auteure aurait pu se reposer sur ses jeunes lauriers et ne prendre aucun risque. Ça ne semble pas être le genre de la maison Duchamp.



Non seulement ce second roman est très différent du premier ; histoire, ton, écriture ; mais il arrive à rendre l’intrigue moderne tout en restant volontairement classique. Hommage et ambition ne sont pas inconciliables.



Dès le premier chapitre, l’écrivaine m’avait dans sa poche. Original, bien vu et surtout magnifiquement bien écrit, une entrée de haute volée dans l’univers de la famille Belasko.



Dans cette main du jeu des sept familles, vous avez le père, qui vient de mourir et dont les enfants doivent découvrir son testament dans la Casa Belasko, étonnante bâtisse perdue au fin fond du sud de la France. La mère, suicidée quelques années plus tôt. Et la fratrie qui vient se partager le gâteau : trois frères et deux sœurs.



Problème : ils se détestent et ont tous des choses à reprocher à l’autre, de frère à frère, de sœur à sœur. Et puis, il y a la maison, qui joue un rôle important, et dans laquelle ils se retrouvent enfermés.



Je vais vous avouer deux choses : les histoires de famille commencent à me lasser, tournant souvent en rond. Chrystel Duchamp a pourtant réussi l’exploit de me passionner de bout en bout, phrase après phrase. C’est ça le talent !



Avec sa construction bien domptée, alternant les points de vue de la fratrie. Avec ses surprises qui sentent bon et jamais le réchauffé. Avec cette ambiance pesante et crédible, vraiment immersive. Avec une fin épatante, digne de clôturer un tel livre. Et surtout, par la grâce d’une belle plume.



Écrit différemment de son premier roman, on sent que l’auteure a soigné son écriture, travaillée et changeante selon le personnage qui raconte ou l’action qui se déroule. Je l’ai trouvée remarquable.



L’écrivaine est amatrice de littérature de genres, ça se sent dans sa manière d’écrire et de penser son histoire tout comme ses personnages. Un vrai bonheur de sentir certaines références, et la manière de les avoir parfaitement digérées pour créer son propre terrain de jeu.



Les thèmes abordés sont universels, rancunes, colères, jalousies, pour une intrigue surprenante et des protagonistes vraiment bien dessinés, loin de tout manichéisme.



Le sang des Belasko coule le long des interstices de la Casa familiale. Chrystel Duchamp se sert de ce pigment pour dessiner une intrigue formidablement maîtrisée et des personnages complexes et déroutants. Un excellent huis clos qui assoit Chrystel Duchamp à la place des auteurs à suivre de près.
Lien : https://gruznamur.com/2021/0..
Commenter  J’apprécie          170
Le sang des Belasko

Le sang des Belasko est un huis clos addictif. On y suit une fratrie qui se réunit à la suite du décès de leur père. Une révélation fracassante va les pousser à bout et le jeu de massacre va commencer.

Difficile de s'attacher aux membres de cette famille, tant leurs intérêts autocentrés agacent. Pourtant, il est réjouissant de les suivre dans la maison où quelqu'un les a enfermés. L'histoire se suit avec beaucoup d'intérêt pour comprendre ce qui s'est vraiment passé.

Une originalité, l'autrice écrit un prologue du point de vue de la maison, se réjouissant de la réunion familiale. La maison, témoin silencieux de la soirée.

Bref, un roman addictif, à l'intrigue rondement mené avec une révélation finale est une vrai surprise.

Merci à Mylène des éditions de l'Archipel pour cette lecture.

Commenter  J’apprécie          170
L'art du meurtre

Tout d’abord un grand merci à Mylène de L’Archipel pour ce super polar coup de coeur. Je suis toujours gâtée par cette maison d’édition qui publie des polars vraiment top.



Une voisine a appelé la police car une odeur détestable flotte dans son immeuble en pleine canicule et les agents découvrent le corps de Frank Tardy, un notaire retraité. Son appartement est plein d’oeuvres d’art et son meurtre suit une mise en scène particulièrement macabre, sans compter qu’il est mort après avoir été torturé longtemps. Quelques jours plus tard un dentiste retraité, cette fois vidé de son sang est retrouvé mort dans son salon. La police est sur les dents, l’enquête est confiée à Patricia et son équipe. Audrey est le personnage principal du roman. Elle est en pleine déprime depuis que son conjoint est parti avec la voisine, elle boit, fume du cannabis et couche avec n’importe qui après une soirée bien arrosée, ce qui lui fait risquer le viol. Sa chef Patricia la protège et essaie de l’aider au maximum, mais Audrey ne lui facilite pas la tâche. Elle est aussi en conflit permanent avec sa mère très possessive. Elle a commencé des études d’art avant de devenir policière et reste passionnée par le sujet. Elle pense que les meurtres ont un lien avec l’art, mais sa chef en doute. De plus cette série de crimes se déroule durant la biennale d’art contemporain de Paris, ce qui contribue à la persuader que son intuition est la bonne. Audrey creuse cette piste, pas toujours en accord avec sa chef.



Ce polar est original et passionnant, le suspense ne se relâche jamais, l’enquête tourne autour de l’art et du trafic d’enfants. L’art, principalement contemporain mais pas que, est le des sujet central. Je ne connais pas du tout cet aspect de l’art et j’ai appris beaucoup de choses intéressantes. C’est un livre très documenté, mais ce n’est jamais lourd ou pédant, c’est toujours amené naturellement dans la progression de l’enquête. Patricia et Audrey sont deux personnages très intéressants et très élaborés. Cette capitaine qui ne se croit pas obliger de jouer au mec est très attachante. Sa relation avec Audrey est à la fois autoritaire et protectrice, c’est aussi une mère qui s’inquiète pour son fils cadet qui fait les quatre cents coups. Audrey est la version féminine du flic de roman noir avec ses addictions et sa volonté de s’en sortir, c’est un personnage à la fois typique et différent parce que femme. Cette équipe policière est intéressante. Les deux femmes sont assez différentes des héros de polars, elles semblent très réalistes avec leur force et leur fragilité. Le dénouement de l’histoire est tout à fait inattendu et on ne s’ennuie pas une minute dans ce roman qu’on ne saurait lâcher.



Pour moi c’est un gros coup de coeur que je recommande chaleureusement.

#LARTDUMEURTRE #NetGalleyFrance
Lien : https://patpolar48361071.wor..
Commenter  J’apprécie          170
L'art du meurtre

Un thriller complètement addictif, lu en 24h !!!



Le corps de Franck Tardy, avocat, est retrouvé atrocement mutilé et dans une mise en scène plutôt étrange. Un duo d’inspectrices est envoyé sur place, Patricia, commandant et Audrey, lieutenant. C’est cette dernière qui sera la narratrice du récit. Flic un peu perdue, qui boit et fume du cannabis pour soigner son état dépressif et qui multiplie les relations d’un soir. Elle détonne dans le milieu mais cela n’entache en rien son efficacité. Rapidement, elle découvre ainsi que l’homme de loi assassiné fréquente les clubs sadomasochistes. Elle se rue donc sur cette piste. C’est alors qu’un deuxième homicide est découvert, un homme, riche, collectionneur d’œuvres d’art lui aussi. Puis un troisième crime est commis, même profil et dans les mêmes conditions peu banales…

Où cela va-t-il s’arrêter ? Qui peut bien organiser pareil dispositif macabre ?



Ayant fait des études d’histoire de l’Art avant d’intégrer le 36, Audrey pressent que les mises en scène des assassinats sur lesquels elle enquête sont liées à un souci esthétique. Et pourtant, il n’y a rien de beau dans l’exposition de cadavres : « L'odeur de la mort est effroyable. Certes, la vue d'un cadavre est choquante, mais les jours passent et la vision s'estompe. L'odeur elle, reste à tout jamais. Elle vous colle à la peau, elle imprègne vos cheveux et vos vêtements. Vous avez beau vous laver deux fois, dix fois, mille fois, elle persiste. Les souvenirs olfactifs sont les pires. Ils ne vous quittent jamais. » Qui est donc ce meurtrier aux pratiques originales ?



Chrystel Duchamp nous fait soupçonner divers protagonistes au fur et à mesure du récit, sans que jamais, le lecteur ne parvienne à trouver l’identité du meurtrier (Ahhh ! Ce dernier chapitre !!!!). Elle nous balade avec intelligence dans le milieu de l’Art contemporain. J’avoue avoir fait des recherches sur Internet tant les artistes cités m’ont étonnée par leurs pratiques !!!

J’ai l’impression de ressortir de ce thriller avec des connaissances culturelles supplémentaires tout en ayant passé un excellent moment de lecture ! L’auteure m’a menée par le bout du nez du début à la fin de son récit et j’ai adoré cela !!!



Auteure à suivre !

Commenter  J’apprécie          170
L'art du meurtre

Le corps d’un homme est découvert, dans son appartement. Il est attablé, nu, à une table dressée pour dix personnes, une corbeille de fruits pourris sur la table, etc. Le tueur semble avoir créé un tableau du meurtre. Le lieutenant, Audrey, enquête avec sa chef, Patricia. Les deux femmes, qui sont également amies, découvrent que la victime fréquentait les milieux SM et était connue pour sa violence. Collectionneur d’art, il n’avait plus de liquidités.





Un autre corps est retrouvé chez un autre passionné d’art. La mise en scène est, là aussi, parfaite. La passion et la formation initiale d’Audrey sont l’art. Elle comprend qu’un tueur en série sévit et que des courants artistiques sont reproduits. Cependant, Patricia, sa supérieure ne veut pas suivre cette piste.





Je ne suis absolument pas amatrice d’art. Je suis comme les enfants à qui Audrey fait visiter des musées, en plus de son travail de policière. Pour moi, un point noir sur une toile n’est qu’un point noir. Pourtant, j’ai été emportée par la passion de l’auteure pour les différents courants et très intéressée par les explications qu’elle en donne. J’ai été glacée par certaines « performances » que des artistes réalisent au nom de l’art. Chrystel Duchamp décrit très bien les dérives qui peuvent exister et elle a réussi à capter mon attention.





Audrey a un mode de vie sur le fil, suite à une grande déception amoureuse. Elle cumule les conduites à risques, mais elle est surtout très tenace. Elle enquête jusqu’à l’épuisement. Comme nous sommes dans ses pensées, cela crée un lien avec elle. J’ai eu plusieurs fois envie de lui dire d’être plus prudente.





Dans L’art du meurtre, il y a des clichés et cela donne un charme particulier. Cela peut paraître surprenant ce que j’écris, mais c’est parce que j’ai ressenti que c’est une volonté de l’auteure, comme le montre cette citation : « S’il devait participer aux Jeux olympiques du cliché, cet homme remporterait la médaille d’or haut la main. »(p.81) Et de ce fait, certains passages m’ont fait sourire.





Au sujet de l’intrigue, la résolution de l’enquête m’a mise K.O. Je ne l’ai pas venue venir. Les réponses se trouvent dans le passé des victimes (les deux que j’ai évoquées et les suivantes), qui paraît nébuleux et sombre, même si rien ne paraît de relier les décès entre eux. Jusqu’au bout, je n’avais pas deviné les motivations du tueur.





Conclusion





J’ai dévoré L’art du meurtre. Les chapitres se sont enchaînés sans que jamais, je ne réussisse à présager de l’issue. Le mobile est très original, les mises en scène des meurtres sont terribles et le coupable a prévu la suite des événements. Est-ce au nom de l’art ou l’art, appuie-t-il la folie ?





Je remercie sincèrement Mylène des Éditions de l’Archipel pour ce service presse.
Lien : https://valmyvoyoulit.com/
Commenter  J’apprécie          170
L'art du meurtre

Audrey, inspectrice de police quelque peu borderline, est dépêchée avec son équipe dans une luxueuse villa. Tardy, avocat renommé, a été assassiné et son corps est retrouvé dans une mise en scène macabre qui n’est pas sans rappeler certaines références artistiques. Audrey, qui semble s’y connaître en matière de peinture, ne tarde pas à faire des rapprochements pour le moins terrifiants. Il faut agir vite avant que d’autres victimes ne fassent leur apparition.



Ce roman policier m’a tout simplement maintenue en alerte tout au long de ma lecture. Quelle belle découverte. Le schéma est parfaitement construit et le suspense est distillé par petites doses et totalement maîtrisé. Voilà bien longtemps que je n’avais pas dévoré de la sorte un roman, ayant constamment envie de savoir où tout cela me mènerait.



Chrystel réussit à nous dépeindre un personnage féminin qui est toujours à la limite, mais pourtant si attachante. On sait qu’Audrey a énormément souffert, qu’une grosse désillusion dans sa vie sentimentale l’empêche de se donner totalement et de se laisser aller à pouvoir retomber amoureuse. Elle boit, elle fume, elle est réellement borderline. Je l’ai trouvée extrêmement bien brossée, avec un caractère fort malgré tout et une volonté de réussir, notamment dans son travail.



L’intrigue est vraiment des plus réussies. Le suspense se maintient jusqu’au bout. Par contre, malgré tout, je dois avouer avoir ressenti une petite pointe de déception concernant la fin. J’ai trouvé qu’elle ne correspondait pas forcément à la qualité de l’intrigue que nous avait proposé Chrystel. Je suis un peu restée sur ma faim, même si je dois lui reconnaître une grande originalité. Disons que cette fin est en deux parties. La première m’a un peu déçue, mais le dernier chapitre qui explique vraiment tout a su me convaincre. Ce n’est réellement qu’un détail puisque je ne juge pas un roman à sa seule fin.



La plume est très dynamique et fluide. Les petits chapitres vont contribuer à rythmer l’histoire et il est très difficile de lâcher ce thriller une fois dedans. Le style est addictif. Cela fait de ce roman un véritable page-turner.



Un thriller qui marie suspense, art, mystères, enquêtes. C’est très réussi, ce roman se dévore, et le personnage principal, Audrey, est très attachante. Une excellente découverte que je ne peux que vous conseiller.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
Commenter  J’apprécie          170




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Chrystel Duchamp (1628)Voir plus

Quiz Voir plus

Le chant d'Achille

Comment se nomme le narrateur?

Ulysse
Achille
Hector
Patrocle

11 questions
98 lecteurs ont répondu
Thème : Le Chant d'Achille de Madeline MillerCréer un quiz sur cet auteur

{* *}