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Citations de Claudie Gallay (1148)


On va se bricoler des solutions, comme on l’a toujours fait, c’est ce qu'elle dit, courber le dos, se faufiler entre les points de la réglementation, et continuer.
Sans regarder derrière.
Derrière, c’est l’angle mort.
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On devient artiste parce qu'on est sensible et parce qu'on est mal dans le monde. Ce n'est pas une question de don mais d'incapacité à vivre avec les autres. Et cette incapacité à vivre crée le don.
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Ne sois pas triste. On s'habitue à ne plus voir les gens. Ce qu'on ne supporte pas, c'est de ne plus pouvoir penser à eux.
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Tout le monde a mal, les doux, les beaux, les riches, les méchants, les rois...même les cons !
La douleur, c'est la seule justice.
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Le bonheur, ça se croise, et à cette pioche, tout le monde a sa chance. Ça se croise mais ce n'est pas donné, et si on n'en prend pas soin, ça s'en va ailleurs et on ne sait pas où, chez d'autres, qui ne l'ont pas encore eu, ou qui le méritent mieux. Après, il faut attendre que ça repasse. Parfois ça repasse. Et parfois pas.
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Il allait ajouter quelque chose quand la porte s'est ouverte. Le battant a cogné. Les chats ont levé la tête. C'était Nan, vêtue de sa grande robe noire et les cheveux dégoulinants d'eau. Cette eau semblait sombre et sale. Sur sa robe, elle portait un gros châle de laine tricoté.
Elle a fait ce mouvement d'entrer et puis elle m'a vue et elle est restée sur le palier, une main en prise sur sa gorge. Les doigts de son autre main étaient repliés sur quelque chose qu'elle gardait serré contre elle.
Etrange prêtresse, femme poisson, elle me semblait être sortie de l'eau ou de quelque autre monde souterrain, et portait sur sa face l'effrayant masque d'une Gorgone.
- Je m'en allais ... j'ai dit.
Elle s'est plaquée contre le mur. En passant près d'elle, j'ai senti sa forte odeur de sueur et de tourbe.
Je n'ai pas vu ce qu'elle tenait caché dans sa main.
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Claudie Gallay
C'est les petits riens sans importance qui font les vies superbes.
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Les problèmes, Suzanne appelle ça une couille dans le potage, elle dit que, même quand tout roule, il peut y en avoir.
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Les désirs, ici, sont mis à vif par les vents. C'est une affaire de peau, la Hague. Une affaire de sens.
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Le manque de toi, je l’ai eu. Je ne l’avais plus. J’aurais voulu l’avoir toujours. C’est ce manque qui me manquait, mais ce manque, ce n’était déjà plus toi.
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Il est très étonné de la façon dont vivent les hommes. Il dit qu'un jour, à cause de l'atome, le monde explosera et que l'homme reviendra au silex.
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J'aurais pu faire un geste, il se serait retourné. Peut-être. Je me suis collée encore plus au mur. Je fais partie de ces gens qu'on ne voit pas. Pas assez belle. Pas assez laide aussi sans doute. Un entre-deux.
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Dans les camps, c'était l'horreur mais ça je le savais. Ce que je ne savais pas, c'est que des hommes qui étaient enfermés là-bas ont été sauvés de la mort parce qu'ils se récitaient des poèmes. Des poémes mais aussi des livres... Ils retrouvaient les mots, les moindres détails. Ils parvenaient à cela. Ils avaient cette force. Et ça les a empêchés de mourir. Ces hommes allaient chercher au fond de leur mémoire des morceaux de poèmes. Ils se mettaient parfois à plusieurs pour le reconstituer, et ils échangeaient des mots contre du pain.
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Pourquoi faut-il que les dates aient tellement d'importance ?
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Il y a deux façons de mourir. La première et puis cette autre qui vient quand plus personne ne parle de vous ... Celle-là est sans doute la plus insupportable.
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Savoir et croire qu'on ne sait pas, c'est le comble du mérite. Ne pas savoir et croire que l'on sait, c'est la maladie des hommes.
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Elle tend la main, elle veut toucher Isabelle, entendre battre son cœur. Elle a toujours cherché cela, à travers la peau des autres, les battements du sang. Déjà dans la cour de l'école on se méfiait d'elle. Les filles l'évitaient, elles allaient se plaindre à leur mère, ça faisait des histoires. Son frère lui expliquait. On ne peut s'approcher que des cœurs des gens que l'on aime très fort.
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“A la Hague, les vieux et les arbres se ressemblent, pareillement torturés et silencieux. Façonnés par les vents. Parfois, une silhouette au loin, et il est impossible de savoir s’il s’agit d’un homme ou d’autre chose.”
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-Vous devriez bénir votre silence. Cette capacité que vous avez à ne rien dire.
-Mais quand je suis avec lui ...
-Vous attendez trop de lui.
Il sort la pipe de sa poche, avec une allumette, il enflamme le tabac.
- Il ne faut pas attendre. Laissez-vous traverser.
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Il y a tout ce que nous comprenons, tout ce que nous sommes capables de transcrire en essayant d’être au plus près. Et puis il y a le reste. Tout le reste. Le monde des apparences, des silences. La vastitude de l’innommable. Ce monde est intranscriptible. Il répond à une autre logique. Parfois même, il n’a aucun logique. Il faut décoder.
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Claudie Gallay

Née à Bourgoin-Jallieu en ...

1941
1951
1961
1971

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