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Citations de Colin Dexter (192)


Je trouve que vous devenez de plus en plus séduisante. Ce doit être le vin.
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Une fille part de chez elle et on ne la revoit plus jamais. Et alors? Des centaines de filles font la même chose. La plupart écrivent à leurs parents au bout de quelque temps, dès que leur enthousiasme est retombé et qu'elles n'ont plus un sou. Certaines ne rentrent pas au bercail. D'accord. Certaines ne rentrent jamais. Et ceux qui les attendent, seuls, ont le cœur serré à chaque nouvel an. Non. Quelques-unes ne rentrent jamais à la maison... jamais
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Les pendules ! On raconte a Oxford une bonne histoire sur les pendules qu'il faut retarder d'une heure. L’église de St Benedict possédait une horloge électrique. Pendant de nombreuses années, les complexités du réglage de cette horloge ont mis a l’épreuve la sagesse et l'esprit du clergé aussi bien que des laïcs. Elle ornait la façade nord de la tour et ses grosses aiguilles étaient actionnées autour du cadran carré et bleu au moyen d'un système de levier très élaboré. Celui-ci était situé derrière le cadran et on l'atteignait grâce a un petit escalier en spirale qui menait au toit de la tour. Le problème était le suivant : la personne qui manipulait les aiguilles derrière le cadran ne voyait pas ce qu'elle faisait. Les murs de la tour étaient si épais que, même avec un mégaphone, la personne située dehors ne pouvait communiquer avec le manipulateur. C'est pourquoi, chaque année, le sacristain se chargeait de gravir les marches, de manipuler le levier de façon approximative, de redescendre l'escalier, de sortir de l’église, de lever les yeux vers l'horloge, de regravir les marches, e changer la position des aiguilles et ainsi de suite jusqu’à ce que l'horloge indique enfin bon gré, mal gré l'heure exacte. Ce processus long et fatiguant était en vigueur depuis plusieurs années jusqu’à ce qu'un thuriféraire aux airs doux, dont on disait qu'il était l'un des meilleurs encenseurs de la profession, eut l'insolence de suggérer au ministre d’ôter le fusible du compteur et de le replacer exactement soixante minutes plus tard. Non seulement cela serait efficace, mais, en plus, cela épargnerait a un homme un peu âgé une crise cardiaque. L’idée fit l'objet de longues discussions et finit par être acceptée par le comité de l'église. Elle se révéla très efficace et est aujourd’hui une pratique fermement établie.
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Un éditeur sans discernement, perpétuellement confronté à quelques manuscrits parmi lesquels il doit choisir, ne peut s'empêcher de se sentir comme un âne hésitant entre deux bottes de foin.
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En fait si je vous demande de reprendre l'enquête, c'est justement parce que vous n'êtes pas un bon policier. Vous êtes trop farfelu. Vous êtes trop...Je ne sais pas.
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Baines n'est pas homme a être prisonnier de ses habitudes, ni de ses gouts. Parfois, il boit de la bière blonde, et parfois de la Guinness. Il lui arrive aussi, quand il a un gros poids sur la conscience, de boire du whisky. Parfois, il s'installe au salon, ou dans un pub, parfois a l’hôtel de la gare et parfois au Royal Oxford, car tous deux sont près de chez lui. Il lui arrive aussi de ne pas boire du tout.
Ce soir, il a commandé un whisky soda dans le salon de l’hôtel de la gare. C'est un endroit marqué d'un souvenir très spécial et très important. Le bar est assez petit et l'on peut aisément suivre le fil des conversation des autres. Mais, ce soir, Baines est sourd a ce qui se passe autour de lui. Il a eu une journée inquiétante, enfin pas vraiment, mais énervante, crispante. Il est intelligent, ce Morse !
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Nous aurions dû fouiller le passé à la recherche d'un incident, d'une relation, de quelque chose qui nous donne une idée cohérente de tout le reste. Parce que, ne vous y trompez pas, il y a quelque chose d'enfoui dans le passé, et si nous découvrons quoi, toutes les pièces du puzzle se mettront en place. C'est là que se trouve la clel, Lewis, une clé qui se glisse aisément dans la serrrure et qui tourne doucement, sans effort.
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Au milieu du XIXe siècle, Oxford connut des reformes radicales. A la fin du siècle, une série de commissions, de statuts, de lois ministérielles apportèrent des changements qui allaient bouleverser la vie aussi bien des universitaires que des autres habitants. Les cursus firent élargis de façon à englober les sciences nouvelles et l'histoire contemporaine. Le haut niveau instauré par le Balliol de Benjamin Jowett s’étendit peu à peu aux autres collèges. La création de chaires attira vers Oxford des savants de renom international. La laïcisation des postes d'enseignement commença à affaiblir le cadre traditionnellement religieux de la discipline et de l'administration universitaire. Ainsi, sur ce sol anglican, des jeunes catholiques, juifs et membres d'autres confessions étranges furent admis en première année, et plus seulement pour être gavés bon gré mal gré de Ciceron et de Chrysostome. Mais, par-dessus tout, l'enseignement universitaire ne se trouvait plus entre les seules mains des hommes du clergé, célibataires et cloitrés, dont certains, comme au temps de Gibbon, se rappelaient tes bien qu'ils avaient une tache à accomplir en contrepartie. De nombreux enseignements de fraiche date, et même de plus anciens, refusèrent les attraits d'un logement en chambre individuelle au sein du collège. Ils se marièrent achetèrent une maison pour abriter femme, enfants et domestiques tout près du cœur spirituel de Holywell, High, Broad et St Giles', là oû Woodstock Road et Banbury Road se séparaient dans les champs, au nord d'Oxford, en direction du village de Summertown.
Aujourd'hui, le visiteur qui marche vers le nord depuis St Giles' est saisi par les imposantes demeures, datant principalement de la seconde moitié du siècle dernier, qui bordent Banbury Road et Woodstock Road, ainsi que les rues transversales.
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 On ne peut pas arrêter quelqu’un pour des mensonges.
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Mais il restait tout de même le français. Au moins, cela ressemblait à quelque chose, bien qu'il se fût toujours dit qu'une langue où l'on prononce indifféremment les mots "donne, donnes et donnent" ne pouvait être prise au sérieux.
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Morse, assis dans le bureau du gérant en compagnie du Times et
d’un liquide qui ressemblait beaucoup à du whisky.
— Ah! c’est vous, Lewis! fit-il en poussant le journal vers lui. Regardez donc le 14 vertical. Tout à fait de circonstance, non?
Lewis regarda le 14 vertical : «Plus net, cher à Juliette.» Il lut ce que Morse avait écrit dans la grille terminée : BALCONNET. Qu’était ll censé dire? C’était la première fois qu’il travaillait avec Morse.
— Bonne définition, vous ne trouvez pas?
Lewis se tirait parfois des mots croisés de la pause-café du Daily Mirror mais, là, il perdait pied.
— Je crains de ne pas être doué pour les mots croisés, monsieur.
— Juliette fait ses adieux à Roméo du haut de son «BALCON» ; plus «NET», cela fait : BALCONNET.
Le visage de Lewis exprimait la perplexité à l’état pur.
— Vous n’avez pas étudié Shakespeare, Lewis?
— Non, monsieur.
— Vous pensez que je vous fais perdre votre temps, Lewis?
Lewis n’était pas un imbécile mais un homme honnête et intègre.
— Oui, monsieur.
Un sourire, engageant étira les lèvres de Morse. Il pensait qu’ils s’entendraient bien tous les deux.
— Lewis, je veux que vous travailliez avec moi sur cette affaire.
Le sergent regarda Morse droit dans les yeux, des yeux gris et
durs.
Il s’entendit répondre qu’il en serait enchanté.
— Il faut fêter cela, dit Morse. Patron!
Westbrook qui rôdait aux alentours apparut prestement.
— Un double whisky, dit Morse en poussant son verre.
— Voudriez-vous un verre, monsieur? demanda le gérant d’une voix hésitante en s’adressant à Lewis.
— Le sergent Lewis est en service, Mr Westbrook.
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Pendant tout le mois d'octobre, la santé de la livre sterling suscita un intérêt universel teinté de mélancolie. Sa dévaluation par rapport au dollar et aux autres devises européennes fut solennellement annoncée (à deux décimales près) dans tous les bulletins d'information à la radio et à la télévision. La livre avait passé une mauvaise matinée, disait-on, mais se remit un peu par la suite. La livre avait passé une meilleure matinée mais était encore faible par rapport à ses concurrentes. Apparemment, la livre s'asseyait de temps à autre sur son lit de malade pour prouver au monde que la nouvelle de sa mort imminente était quelque peu exagérée. Mais, presque à chaque fois, l'effort se révélait trop pénible, presque au bord de la rupture, jusqu'à ce qu'elle se redresse une nouvelle fois sur le coude, battant pudiquement des paupières en direction des financiers étrangers, puis remonte d'un point ou deux sur le marché international.
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Il n’y a qu’une seule façon de trouver la réponse. Laissez-la tomber, oubliez-la, pensez à autre chose, à Brigitte Bardot quand elle était jeune, je ne sais pas, puis remettez-vous au travail. Et là… Eurêka ! C’est comme essayer de se rappeler un nom : plus on réfléchit, plus il vous échappe. Mais quand vous l’oubliez, quand vous vous y mettez pour la deuxième fois, l’esprit frais…
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« - Vous venez de vous heurtez à la triste figure de notre surveillante, qui se voue à un idéal d’efficacité dénué de tout humour : une sorte de calviniste à la Thatcher.
– Et ce qu’elle dit… ?
Morse de hocher la tête :
– Elle dirige les opérations, mon cher Lewis, ainsi que vous l’avez probablement deviné.
– Cela ne l’oblige pas à être aussi sèche, non ?
– N’y pensez plus, Lewis ! C’est probablement une refoulée ou quelque chose de ce genre. Pas étonnant avec un visage…
– Comment s’appelle-t-elle ?
– On l’appelle « Nessie ».
– Est-elle née près du loch Ness ?
– Dedans, Lewis. »
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On peut tout de même apprécier une femme pour ce qu’elle est, en plus de son apparence.
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"I see" said Lewis, unseeing.
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Morse suddenly felt very moved; very lost, very helpless, very upset.
Morse se sentit soudain très affecté, tout à fait perdu, impuissant et bouleversé. (Traduction Polars urbains)
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dévorait les rapports ; à une vitesse stupéfiante, à la manière d’un lecteur survolant un roman fastidieux
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À minuit un quart, Morse entra dans la salle de restaurant où tout le monde était rassemblé. Le regard de Gaye croisa et soutint
quelques secondes le sien lorsqu’il passa près d’elle. Elle le trouva irrésistible. Non parce qu’il parut la déshabiller du regard, comme la plupart des hommes de sa connaissance, mais parce qu’il semblait l’avoir déjà fait.
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Il était plutôt solitaire de tempérament, car s'il n'était jamais vraiment heureux tout seul, il était souvent encore plus malheureux accompagné.
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