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Critiques de Daniel Crozes (81)
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Les bougnats de l'Aubrac

https://aveyron.com/aveyron-paris/les-bougnats-de-laubrac-par-daniel-crozes

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Sacrés bougnats ! On a l’impression de connaître leurs sagas sur le bout des doigts. Las ! la lecture du dernier ouvrage que Daniel Crozes leur consacre permet de mesurer la profondeur de notre ignorance à ce sujet. Avec sa précision d’historien et son regard d’ethnologue soutenu par une plume vive comme l’eau d’une boralde, il dresse une histoire de cette tribu, principalement aveyronnaise, qui a conquis Paris en 150 ans.

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Le rebouteux des montagnes

Daniel Crozes a romancé l'histoire vraie de Pierre Brioude, dit Pierrounet qui fut célèbre à la fin du XIXème siècle et au tout début du XXème, sur le plateau de l'Aubrac et particulièrement à Nasbinals où l'on peut encore voir son buste en bronze érigé en 1909, deux ans après sa mort.



Pierrounet a d'abord travaillé très jeune dans les burons de l'Aubrac, lors de l'estive, et cette première partie du livre de Daniel Crozes est riche en description du plateau, de la transhumance et de la confection des fromages sur place durant l'été.



C'est donc auprès des bêtes que Pierrounet a eu l'occasion de découvrir ses talents de rebouteux, en remettant en place les articulations démises ou en réduisant les fractures. Il est ensuite naturellement passé aux humains, alors qu'il exerçait le métier de cantonnier. Et sa renommée a très vite dépassé les limites de l'Aubrac au point que l'on venait demander son aide bénévole depuis tous les départements voisins.



Après l'étape pastorale de son adolescence, le livre est consacré à sa mise en accusation par des médecins de l'Aveyron qui l'ont pris pour bouc émissaire en réalisant un amalgame injustifié entre ses actions salutaires pour les victimes et celles bien douteuses des charlatans qui parcouraient les campagnes et les villages.



Daniel Crozes montre simplement l'histoire de cet épisode douloureux de la fin de vie de Pierre Brioude, en développant les rivalités humaines, l'exercice certainement difficile de la médecine à cette époque, la tournure politique que certains ont voulu donner aux actes réalisés par le brave Pierrounet.



Quel que soit le résultat de cette procédure judiciaire intentée à son encontre, Pierrounet en sortira meurtri, lui qui était un honnête homme et ne souhaitait rien d'autre que soulager les douleurs causées par les traumatismes fréquents dans le monde agricole de cette époque.



Daniel Crozes sait trouver les mots appropriés pour exprimer toute cette ruralité complexe et mettre en évidence le choix de vie d'un brave homme de l'Aubrac.

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Une promesse d'été

« Quand le temps va et vient ; On ne pense à rien ; Malgré ses blessures ; Car le temps de l'amour ; C'est long et c'est court ; Ça dure toujours ; On s'en souvient »



C'est en 1962 que la célèbre chanson de Françoise Hardy est sortie mais ce n'est qu'à l'été 1971 que Pierre la découvre, grâce à Béatrice venue campée aux Vernhes avec ses parents. Pour ma part, elle a rythmé toute ma lecture. D'ailleurs, je la chantonne encore en écrivant ces mots.



Mais reprenons au début... Ce n'est qu'après avoir fini "Un été d'herbes sèches", en allant zieuter la bibliographie de l'auteur, que je me suis rendu compte qu'il avait écrit une suite. Ni une ni deux, je me rends illico sur 'En voiture Simone' (c'est le nom du réseau de bibliothèques de chez moi) en croisant les doigts pour qu'il y soit. Et là, bingo ! Il y est et disponible en plus, mais pas dans ma bibliothèque. Alors hop, c'est parti pour une petite demande de réservation et de transfert, et après un petit peu d'attente, je reçois le fameux mail me prévenant qu'il est arrivé. À peine récupéré, sitôt ma lecture en cours terminée, je le commence, trop impatiente de retrouver les Vernhes et le bon air de la campagne aveyronnaise.



On y rejoint Pierre (dont on ne connaissait pas encore le prénom) un an après, en 1971, de nouveau partant pour donner un coup de main à sa tante, désormais veuve, pendant ses vacances d'été. Prêt pour son second estivage, il prend plaisir à retrouver les Vernhes, le travail de la ferme, l'air vivifiant et les bruits de la campagne. Mais cet été est bien différent de l'année précédente. D'abord, Kléber n'est plus là, mais son souvenir est partout. Puis cette année, Auguste et sa femme ne viennent pas seuls, et ils en ramènent du monde... Sans compter les travaux de réaménagement afin que Marie puisse avoir enfin l'eau courante, ainsi que les provocations, menaces et insultes des voisins à ne plus prendre à la légère...



Pierre passe un été bien différent. Il se rapproche de sa tante. On lui confie un peu plus de responsabilités. Et surtout, il va connaître l'amour...



J'ai retrouvé la même ambiance qui m'avait tant plu : une ferme sans mécanisation, un lieu isolé où l'on peut admirer les animaux, un dur labeur satisfaisant, une existence en toute simplicité.



Et puis les personnages également, tels que je les avais laissés : Pierre le passionné, Marie la douce, Raymond le fidèle. Et quelques nouveaux, dont Béatrice, le premier amour de Pierre.



Bercée par le rythme de vie à la ferme et les chansons de l'époque ("Le temps de l'amour" bien évidemment, mais aussi les Beatles, Johnny, Hugues Aufray, ou encore Ferrat, Brel et Moustaki), j'ai été plongée dans une jolie histoire. Là encore, on n'est pas dans un livre d'action, il s'y passe des choses bien évidemment mais tout se déroule assez lentement, le temps pour nous, lecteurs, d'admirer les paysages, d'observer les personnages dans leurs besognes, de voir leurs relations évoluer. Dans ce roman, on y parle avant tout d'adolescence et de premier amour, mais aussi de relations familiales, du souvenir des êtres chers, de conflits de voisinnage et de rancunes, du changement qui s'opère dans le milieu agricole, de solidarité et de fraternité.



J'ai aimé, le temps d'un été, vivre une vie en toute simplicité auprès de Pierre et de tous les autres. J'ai aimé cette quiétude, cette tranquillité avec en bruit de fond le chant des oiseaux et le meuglement des vaches. J'ai aimé, le temps d'un bal, danser un slow sur "Yesterday" et "Mourir de plaisir". J'ai aimé, le temps d'un amour, revivre les premiers émois adolescents, les picotements dans le ventre, le premier baiser et les promesses qu'on se fait quand arrive la fin de l'été ... une en particulier... Une promesse d'été...

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Un été d'herbes sèches

"Un été d'herbes sèches" fait partie de ces livres devant lesquels je ne me serais sans doute pas arrêtée si on ne me l'avais pas fichu directement sous le nez. Comme je l'ai déjà dit, les livres circulent pas mal dans la famille, chacun ayant son petit "réseau". C'est ainsi qu' "Un été d'herbes sèches" m'est parvenu, sans même savoir à qui il appartient.



Aveyron. 1970. Un adolescent de 15 ans, tout juste diplômé du BEPC, part chez son oncle et sa tante pour ses vacances d'été. Habitué au confort, il se retrouve dans une ferme isolée, dont les propriétaires sont réfractaires à toute forme de progrès et de modernité. Sollicité pour donner un coup de main à son oncle qui n'est pas au plus haut de sa forme, le jeune garçon apprend la vie à la ferme et les travaux des champs. Qui aurait cru que ce séjour lui plairait autant, lui l'amoureux des livres et le passionné d'Histoire ?



S'il ne trouve guère le temps d'avancer dans son roman (Nana de Zola), il peut au moins satisfaire sa curiosité. Son oncle Kléber est un ancien combattant et prisonnier de 39-45, l'adolescent va essayer d'en savoir un maximum sur cette période pour laquelle il se passionne.



"Un été d'herbes sèches" n'est pas un roman d'action, plutôt de contemplation. On y parle de l'ancien temps (avant la mécanisation), des traditions familiales, de relations avec le voisinage (parfois houleuses, surtout s'ils sont d'anciens collabos), de souvenirs et des traumatismes de guerre, du progrès et de la modernité, de la vie à la campagne, du travail de la ferme, de la vie dans toute sa simplicité.



Il ne s'y passe pas grand-chose, mais on respire le bon air de la campagne, on admire les paysages. On observe l'adolescent apprécier son estivage. On écoute les anciens prisonniers de guerre raconter leurs souvenirs. On est touché de la belle relation qui s'installe entre le jeune garçon et son oncle et sa tante, la belle complicité avec son oncle notamment.



On tombe amoureux de ce mode de vie, tout simple, pas encore dépendant des machines et de la technologie. On s'attache à l'ensemble des personnages, dont on aime à découvrir les histoires de famille. La fin tristement belle nous touche en plein cœur.



Pas un roman d'action mais qui nous prend quand même dans ses filets, qu'on a du mal à lâcher. Un roman simple, plein d'humanité et de belles relations, de douceur, très émouvant. Je ne m'attendais pas à aimer autant.

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La trilogie de la Révolution, tome 1 : Les fe..

Excellent roman sur la vie des campagnes pendant la Révolution française de 1789 à 1793.



Charles Magrinet, un riche planteur de Saint-Domingue, retrouve son lointain Rouergue après vingt ans passé loin de son pays natal.

Il est accompagné de sa femme métisse et et de ses six enfants.



Il est frappé par la misère criante qui sévit dans les campagnes du Sud-Ouest de la France en 1789.



A travers la vie quotidienne d'une communauté rurale, l'auteur nous décrit la rédaction des cahiers de doléances, les élections des députés aux Etats Généraux (basées sur un scrutin censitaire), et les évènements de la localité (la Grande peur de l'été 1789, les incendies des châteaux), les élections locales aux fonctions nouvelles de Maire et de représentant du District...mais aussi l'arrivée des nouvelles de Paris (un regret, la fuite du roi et son arrestation à Varennes n'est pas abordée !) avec la prise de la Bastille, l'arrivée de Louis XVI aux Tuileries, la Constitution Civile du Clergé, la patrie en danger et la levée des volontaires…



et la révolte des esclaves dans la lointaine ile Saint-Domingue (Haïti)...



Une belle histoire d'amour entre deux jeunes gens qui tout oppose nait dans ses moments où tout change : Delphine, l'ainée de la famille Magrinet et un jeune journalier.



Avec un style descriptif, l'auteur nous immerge totalement dans ces paysages du Sud-Ouest et l'on vit au côté des paysans, des notables et élus locaux au moment de l'espérance de liberté qui étreigne les coeurs en 1789.
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Un été d'herbes sèches

Ecrit par Daniel Crozes, auteur, historien, amoureux de son département de naissance : l'Aveyron, ce roman d'un autre temps se lit doucement et paisiblement.



Pendant l'été 1970, un adolescent de 15 ans, qui vient fièrement d'obtenir son BEPC passe toutes ses vacances dans la ferme de son oncle et de sa tante, Kléber et Marie, un vieux couple d'agriculteurs solitaires. Courageux, simples mais très pauvres ils vivent à l'ancienne dans une vieille maison au confort rudimentaire, sans eau courante, dans un hameau isolé. Ils ne ménagent pas leur peine et sont usés par les travaux des champs, qu'ils accomplissent tout au long de l'année, avec un attelage de modestes vaches et des équipements archaïques. Pas de tracteur, ni de mécanisation, uniquement des méthodes traditionnelles. La venue de leur neveu, ce jeune « commis » pour aider aux fenaisons est donc accueillie avec bonheur et soulagement.



Immergé dans ce monde rural, qu'il ne connait pas, le narrateur découvre petit à petit les travaux des champs et prend plaisir à accompagner et seconder son oncle Kléber. Une grande complicité et un lien affectif vont se créer progressivement entre le collégien et son ainé, qui sera aussi heureux de lui confier des souvenirs de guerre et des secrets de famille.



L'adolescent découvre surtout la simplicité, la solidarité et la gentillesse des villageois, le poids très présent de la religion et du qu'en dira-t-on mais également la bêtise, les trahisons, les rancoeurs et conflits ancestraux...

Dans cette région rurale isolée, on sent que le monde est en pleine mutation, presque à l'agonie. Les méthodes de travail, les modes de vie, les aspirations sont en train de changer et l'auteur à travers les souvenirs de ce jeune garçon (les siens vraisemblablement) nous fait partager sa nostalgie d'une époque révolue. Son écriture est fine, précise, facile à lire, toutefois je l'ai trouvée assez plate, sans relief presque scolaire, comme si l'adolescent rédigeait son compte-rendu de vacances. Cela m'a un peu dérangée mais je garde une bonne impression de cette lecture.



#Challenge illimité des départements français en lectures (12 – Aveyron)

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La trilogie de la Révolution, tome 2 : La clo..

Le deuxième tome de cette saga historique "La Trilogie de la Révolution" retrace bien la vie des campagnes de Rouergue en 1793.

On continue de suivre les aventures de Delphine et de sa famille.



Recentré plus sur les révoltes locales (Vendée et Lozère) et les guerres révolutionnaires, j'ai un peu moins adhéré, mais ce roman reste une œuvre très réussie, en mêlant habilement les personnages réels et personnages fictifs.



La meilleure saga historique se déroulant dans les provinces durant la Révolution française.



Si vous désirez en connaître plus sur cette période, je ne peux que vous conseiller de lire ces ouvrages.
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La gantière

Excellent

Roman à la fois régional et professionnel puisqu'il nous relate le métier de gantière dans la très belle région de Millau.

Au début du siècle dernier, Alice, jeune femme de dix huit ans au caractère bien trempé se fait renvoyer de son travail, elle devient ouvrière dans une usine de fabrication de gants où elle rencontre Octave.

Ils tombent amoureux et décident d'ouvrir leur propre atelier de fabrication.

Vont-il réussir ? je ne voudrais pas spolier alors ........

Une belle découverte que j'ai faites en lisant pour la première fois Daniel Crozes, il a une belle écriture, il décrit avec beaucoup de passion les paysages de la Lozère, la vie rude de l'époque, les années de la première guerre, et le métier de gantier.

Un livre à la fois romantique et réaliste, une très belle histoire que je recommande à tous.
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La trilogie de la Révolution, tome 3 : Les ne..

Les noces de l'an II



Ce troisième et dernier tome de la Trilogie de la Révolution n'est pas mon préféré.



An II. Delphine, jeune femme revenue de Saint-Domingue avec ses parents, a épousé secrètement Jean-Pierre, malgré l'interdiction de ses parents.



Engagé dans les armées révolutionnaires, Jean-Pierre meurt alors que Delphine est enceinte.



Dans ce roman, il est surtout question des histoires d'amour, Delphine avec Floréal, le représentant en mission à Antibes, Adélaïde et le chevalier de l'Etang, et la sage Sophie avec Charles, le fils du notaire.



Trois histoires d'amour différentes et passionnées.



Même si j'ai été navrée par l'absence de descriptions historiques, j'ai apprécié l'écriture toujours fluide de Daniel Crozes et ses descriptions somptueuses de la nature.

J'ai regretté l'absence de descriptions du représentant Floréal dans les armées, dans les prisons, dans les villages…

Tout le roman est centré sur les sentiments et les histoires d'amour, bien sûr, il en faut, mais il aurait fallu plus d'Histoire, qui n'est résumée qu'en filigrane.



Le résumé écrit sur la quatrième de couverture ne reflète pas la teneur du roman : pas de descriptifs de l'exil, de la Guyane Et la Révolution industrielle est très loin d'être entamée…





Une fin un peu abrupte, laisse présager peut-être un quatrième tome, pour mon grand bonheur, car je regrette toujours que les romans historiques sur la Révolution s'arrêtent à Thermidor an II (juillet 1794).



La convention thermidorienne, le Directoire et le Consulat méritent d'être romancés !
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Voyages en Aveyron

Ces voyages de Daniel Crozes, accompagnés par les belles photographies de Pierre Soissons, proposent au lecteur un tour rapide, presque complet de tous les horizons et sites de ce département magnifique, pays rude, aux ciels immenses, aux grands espaces immuables, aux monuments naturels que sont les rochers éternels des gorges et à ceux construits au fil des siècles par l'homme, comme la cathédrale au clocher gothique flamboyant de Rodez ou l'abbatiale de Conques lovée dans un site naturel exceptionnel.



Aubrac, grands causses uniques au monde, vallon de Marcillac et ses rougiers, pays noir de la mine, vallée du Tarn, du nord au sud , une découverte d'un département encore préservé où 500 châteaux éparpillés sur son territoire défient toujours l'ouvrage gigantesque du viaduc de Millau, le "pont".



Peu d'effets de style dans le texte de Daniel Crozes avec quand même quelques belles envolées sur le roi des fromages ou la cardabelle des causses, baromètre des bergers, mais son développement est précis, s'efforçant de passer en revue un patrimoine qui fait la fierté de tous les aveyronnais.



Les photographies de Pierre Soissons, de facture classique, ajoutent à la qualité de ce petit livre qui peut utilement compléter les guides touristiques pour ceux qui veulent partir à la découverte de ce beau département et de sa gastronomie rurale aux saveurs puissantes.
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Un été d'herbes sèches

Eté 1970, en Aveyron. A travers les souvenirs d'un adolescent de 15 ans, Daniel Crozes parle d'une campagne dans laquelle les paysans, même vieillissants, se doivent aux travaux de la terre et aux soins des bêtes, en résistant encore contre la modernisation des outils. C'est aussi l'évocation de la guerre, de ses horreurs et des haines tenaces entre les familles blessées par les conflits.
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La gantière

Un mot : somptueux.



C'est ce type de livres qui me passionnent car tant de sujets humains y sont abordés alliés à de nouvelles connaissances.



L'univers de la ganterie m'était totalement étranger et j'ai beaucoup apprécié tous les détails et l'évolution de l'apprentissage et de la perfection atteinte par l'héroïne.



Il faut dire que nous avons affaire à une sacré personnalité qui à force de courage, de pugnacité va passer d'une situation sociale misérable à l'extrémité inverse.



Alors bien sûr sa force de caractère l'aidera à surmonter les guerres, les deuils, les problèmes familiaux mais c'est son courage et sa foi en elle qui la feront traverser des mers et autres contrées afin de devenir la meilleure gantière.
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L'Aveyron

Remarquable est le premier mot et qualificatif qui me vient à l'esprit si je dois définir ce beau département qu'est l'Aveyron. Rural, authentique, aux somptueux paysages qui peuvent être austères en hiver, ce département est fort en caractères tout comme son ambassadeur le plus célèbre, un fromage dénommé Roquefort ...



Ce superbe livre permet ainsi de découvrir l'Aveyron sous toutes ses facettes (par la diversité de ses paysages, sa culture, son patrimoine dont les nombreux sites Templiers ou encore sa gastronomie) au travers de photos superbes et d'explications. Une bonne entrée en matière pour se décider à l'arpenter ou le visiter en vrai.
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Le rebouteux des montagnes

J'ai adoré cette chronique de la vie de "Pierrounet" simple personnage qui est victime des médecins de l'Aveyron, avides de pouvoir et d'argent, parce qu'ils avaient des diplômes et qui se sont fait ridiculiser par un "rebouteux des montagnes" soutenus par une population avec laquelle il était en harmonie.

Bravo et merci à Daniel Crozes pour ce merveilleux témoignage.
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Messagère de l'ombre

J'aime bien les romans du terroir et je ne connaissais pas Crozes

J'ai lu ce livre dans le cadre d'un challenge

Ce livre n'est pas du tout un roman de terroir.

Ce livre nous raconte la vie d'une jeune veuve qui fait partie du réseau de la résistance.Un livre de plus mais il est très interessant et bien documenté sur la presse le monde du journalisme .

Il est aussi question des oeuvres du Louvres qui ont été évacuées en province pour être protégées et donc cachées.
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Le pain blanc

Ce roman pourtant a des années lumières des romans qui me vont vibrer un max est pourtant celui que j'ai le plus relu, re-relu, re-re-relu...

Pourquoi, comment ? Mystère

c'est sans doute cela que l'on appelle un coup de cœur ?



Ce roman, c'est la description

de la misère des ouvriers espagnols exploités dans les mines,

d'une petite fille qui quitte sa famille pour aller travailler et va découvrir l'amour auprès d'un paysan, amour impossible car la demoiselle est typée et étrangère mais l'amour triomphe toujours dans les romans

d'une vie de famille dure mais réussie

d'une réussite professionnelle, d'un acharnement pour s'en sortir,



bref ce roman qui pourtant décrit fort bien la misère de l'époque et les conditions de vie difficile est rempli de positivité, d'envie d'aller de l'avant.
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Un été d'herbes sèches

Un adolescent de quinze ans, l'été 1970, passe l'été à la campagne chez son oncle Kléber et Marie.



Marie, sa tante a cinquante et un ans, elle en fait vingt de plus, usée par l'attente durant la guerre. Elle a épousé Kléber en 1939, elle avait vingt ans. Cinq semaines plus tard, Kléber sera mobilisé. Elle le retrouvera seulement en juin 1945. Enceinte lors de son départ, elle fera une fausse couche et fera le deuil de la maternité.



Kléber et Marie sont pauvres. Nous sommes dans la France rurale. Ici pas de chauffage, pas d'eau courante, aucun confort dans cette petite exploitation agricole. Notre ado aide son oncle pour les travaux de fenaison, à l'ancienne avec une faucheuse antique de 1914 tirée par deux boeufs. Pas de tracteur. Il prendra pourtant plaisir à vivre cette expérience à la dure à la campagne.



Il se rapprochera énormément de Kléber, ils deviendront complices. Il aimera aussi récolter les confidences de Kléber sur la guerre, comprendre cette période dont on refuse de parler chez lui.



Les stigmates de la guerre sont toujours présents à Verhnes. De lointains cousins occupent le Verhnes du milieu et celui d'en haut. Malgré les années, des tensions sont toujours vives. Ils étaient collabos ou partisans du régime de Vichy durant la guerre.



Nostalgie et souvenirs, l'été 70 c'est aussi le tour de France, Merckx, le début du camping à la ferme, la recherche des traditions du passé mais aussi la solidarité du monde rural lorsque la santé de Kléber fera défaut.



J'ai pris beaucoup de plaisir dans cette lecture. Une écriture agréable, poétique. Daniel Crozes est un amoureux de la terre et des traditions, cela se sent. Un roman du terroir qui se penche sur le souvenir et les rancoeurs de la seconde guerre.



Ma note : 7.5/10




Lien : http://nathavh49.blogspot.be..
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Les maîtres sans dieu

C'est un problème courant en littérature. Mais l'histoire ne casse pas des briques. Ca aurait mérité de de démarrer par quelque chose de plus catchy, comme une discussion par exemple. Ok ça se passe quand même en 1953 !! Auteur du fin fond de la campagne Française, l'écrivain s'adresse au 3ème âge! Oh my !! 120 pages et Zéro dialogue. C'est pire que ça, aucun discours direct de tout le livre!=/
Lien : https://linktr.ee/phoenixtcg
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L'homme qui chaussait du 62

Avant tout je remercie encore une fois Babelio pour cette masse critique de septembre intitulée "Les bonnes feuilles se ramassent à la pelle" et également les éditions du Rouergue pour l'envoi de ce bel ouvrage.

Je n'avais sélectionné que celui-ci car j'ai déjà lu et apprécié de nombreux livres de cet auteur que j'aimais faire découvrir à ma grand-mère, avec qui nous ne manquions pas de partager sur l'histoire et sur ce qu'elle en avait vécu.

Collectionneuse de cartes postales, celle choisie pour la couverture ne m'était pas inconnue mais ne fait malheureusement pas partie de ma collection.

Daniel Crozes s'est inspiré de la vie de Henri Cot, connu sous le nom du Géant Cot et ayant vécu de 1883 à 1912, pour écrire son roman.

On suit donc la vie d'Ulysse, qui va passer de la vie de cordonnier à celle de musicien conscrit le plus grand de France avec son 2,20 mètres, ses 170 Kg et sa pointure taille 62.

Daniel Crozes, qui est également historien nous refait plonger et voyager dans cette époque entre le monde rural de l'Aveyron, la capitale ambiance plus folle de Paris et la démesure à l'Américaine. Il nous détaille les coutumes, les repas de famille, le travail à la ferme, à la cordonnerie ainsi que dans les foires et les cirques.

La vie hors du commun d'un homme hors normes.

Je vous invite à découvrir le plume de Daniel Crozes avec ce très beau roman.
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Un été d'herbes sèches



Beaucoup de nostalgie, un brin de fraîcheur,une ombre de tristesse, l'omniprésence de la nature , voici en résumé le contenu du livre de Daniel Crozes. Bien sûr, ce n'est pas la littérature prisée en ce 21ème siècle, puisqu'elle parle de paysans, de labeur, de vie rude, de renoncements, et surtout, surtout, d'amour de la terre nourricière.

J'ai trouvé dans ce livre une authenticité rare : le narrateur (qui, sans doute, doit beaucoup à l'auteur) nous fait part de son intrusion dans un monde paysan que l'on croirait oublié.

Aux fins fonds de l'Aveyron, un couple sans enfant accueille pour l'été un neveu ravi de pouvoir aider aux travaux des champs. Kléber, l'oncle, ancien prisonnier de la guerre de 39/45, et Marie , sa femme, voient arriver cet enfant qu'ils n'ont jamais pu avoir avec toute la bienveillance qu'on imagine. Les travaux qu'on lui confie sont rudes, mais plus rude encore est la vie de Kléber, dont la santé se dégrade.

J'ai trouvé dans ce livre de Daniel Crozes des accents de naturalisme, et je remercie cet historien qu'il est de nous intéresser, nous lecteurs avides de sensationnel, à ce petit coin de France, où quelques paysans, qualifiés d ' "arriérés", tentaient de préserver une certaine vérité de l'agriculture paysanne, sans outils, ou si peu, mais avec ce savoir-faire, cette observation quotidienne de la nature, et cette abnégation qui doivent nous interpeller.
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