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La trilogie de la Révolution tome 1 sur 3
EAN : 9782812608889
306 pages
Editions du Rouergue (10/06/2015)
4.08/5   6 notes
Résumé :
1789. Louis XVI vient de convoquer les Etats généraux à Versailles lorsque Charles Magrinet, riche planteur de Saint-Domingue, retrouve son lointain Rouergue. Une misère criante sévit dans les campagnes du Sud-Ouest de la France depuis le soulèvement des Croquants. La révolte gronde. L'arrivée des Magrinet ne passe pas inaperçue. Charles revient avec son épouse, métisse, et ses six enfants dont Delphine, beauté farouche et rebelle, qui ne tarde pas à semer le troubl... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Excellent roman sur la vie des campagnes pendant la Révolution française de 1789 à 1793.

Charles Magrinet, un riche planteur de Saint-Domingue, retrouve son lointain Rouergue après vingt ans passé loin de son pays natal.
Il est accompagné de sa femme métisse et et de ses six enfants.

Il est frappé par la misère criante qui sévit dans les campagnes du Sud-Ouest de la France en 1789.

A travers la vie quotidienne d'une communauté rurale, l'auteur nous décrit la rédaction des cahiers de doléances, les élections des députés aux Etats Généraux (basées sur un scrutin censitaire), et les évènements de la localité (la Grande peur de l'été 1789, les incendies des châteaux), les élections locales aux fonctions nouvelles de Maire et de représentant du District...mais aussi l'arrivée des nouvelles de Paris (un regret, la fuite du roi et son arrestation à Varennes n'est pas abordée !) avec la prise de la Bastille, l'arrivée de Louis XVI aux Tuileries, la Constitution Civile du Clergé, la patrie en danger et la levée des volontaires…

et la révolte des esclaves dans la lointaine ile Saint-Domingue (Haïti)...

Une belle histoire d'amour entre deux jeunes gens qui tout oppose nait dans ses moments où tout change : Delphine, l'ainée de la famille Magrinet et un jeune journalier.

Avec un style descriptif, l'auteur nous immerge totalement dans ces paysages du Sud-Ouest et l'on vit au côté des paysans, des notables et élus locaux au moment de l'espérance de liberté qui étreigne les coeurs en 1789.
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En 1789, Charles Magrinet revient dans son domaine en Rouergue, après vingt ans passés comme planteur à Saint-Domingue. Il arrive avec sa femme, créole, et leurs six enfants, dont l'aînée, Delphine, dix-huit ans, belle jeune fille métisse et rebelle. Et le projet de son père et du seigneur de l'Etang de la marier au fils de ce dernier de lui convient pas du tout...
Le premier tome de cette bonne trilogie historique se déroule entre 1789 et début 1793. L'intrigue est agréable à suivre et les personnages sont attachants. le principe est intéressant : nous faire vivre la Révolution française depuis un village du Sud-Ouest de la France. Si certains sont attachés aux idéaux révolutionnaires et souhaiteraient prendre une part plus active aux événements, la majorité des habitants ne font la plupart du temps que subir les conséquences de ce qu'il se passe à Paris...
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Quand l'historien et le romancier se rencontrent, qu'ils ne font qu'une seule et même personne et qu'il s'agit de Daniel Crozes, on ne peut être que fasciné et comblé. Une histoire basée sur des faits réels sur fond de Révolution française dans les campagnes magnifiquement décrites du Rouergue.
L'écriture est gracieuse et limpide, le vocabulaire riche et juste, adapté à l'époque. Daniel Crozes a su tirer les fils d'une intrigue palpitante pour nous faire traverser cette période ô combien terrible. le tome 2 perd un peu de souffle romanesque au profit de la narration historique mais le tome 3 redresse la barre et ce fut un régal et un coup de coeur.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Lentement, la Révolution accomplissait son œuvre. Isolés dans leurs masures à cent cinquante ou deux cents lieues de Paris où se prenaient les décrets, les paysans du Gourg en étaient-ils conscients ? Peut-être pas. Ils attendaient impatiemment le démembrement des propriétés de l'Eglise, la vente des biens des émigrés, la distribution des terres, l'abolition définitive et sans rachat des droits seigneuriaux et, surtout, des jours meilleurs.
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- Disons au Roi que les campagnes crèvent de faim, que nous sommes fatigués de payer la taille, de supporter la gabelle qui nous empêche de nourrir les bestiaux, de livrer nos garçon aux armées alors que les riches et les nobles échappent au tirage au sort pour la milice. Disons lui aussi que nous n'acceptions plus les agissements des fermiers de l'abbé dans les champs moissonnés, venus réclamer la dixième ou la onzième gerbe. Une année sur deux, le grenier est vide au mois de mai. Le grain coûte cher depuis les mauvaises récoltes de 1788. Nous marchons dans des sabots usés et nos vieilles vestes en toile sont sans cesse rapiécées car nous n'avons pas d'autres vêtements pour nous couvrir. C'est la misère pour tous...
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Apprenez, Monsieur, que l'on ne me livre pas comme une esclave. Les marchés de Saint-Domingue, où l'on vend sans vergogne hommes, femmes et enfants pour les plantations, m'horrifient. Dans le projet de mariage, si savamment échafaudé par votre père, j'éprouve la triste et désagréable sensation de me transformer en monnaie d'échange pour régler les dettes du château.
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Au fil des semaines, s'ébauchèrent les détails de la prise de l'Etang. Pour eux, elle représentait bien plus que celle de la Bastille. Comme leurs ancêtres les Croquants qui s'étaient rebellés un siècle et demi plus tôt contre les impôts du Roi, ils entendaient exécuter la justice du peuple. Ils se considéraient comme les défenseurs des paysans injuriés, maltraités et volés, des filles violées au cours de leur nuit de noces par le chevalier qui les déflorait sans vergogne. Ils avaient hâte d'assouvir leur soif de liberté et d'égalité.
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- Votre faiblesse et votre générosité vous perdront. Vous ne m'avez toujours pas avoué si vous penchiez pour le maintien ou l'abolition.
- J'oscille entre les deux. Je reconnais qu'il serait logique de libérer les Noirs afin qu'ils jouissent du même statut que les autres sujets de Sa Majesté. Mais si nous devons payer leur labeur à son juste prix, nos profits seront moindres et la prospérité du commerce s'en ressentira partout dans le monde.
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Daniel Crozes. A Naucelles, on raconte.
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