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Critiques de Didier Comès (122)
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La Belette

Gérald, Anne et leur fils Pierre viennent de s’installer à Amercoeur, un petit village des Ardennes. Pour ce couple de citadins, c’est un changement radical et Anne a bien du mal à trouver sa place dans cette vieille maison aux meubles surannés qui l’oppresse. Angoissée, sa nouvelle grossesse la fragilise encore plus et Pierre, enfant autiste qui n’a jamais parlé, devient la pierre angulaire des disputes avec son mari. Le couple bât de l’aile et, tandis que Anne se perd dans la culpabilité dû au manque d’amour vis à vis de son fils, Gérald s’échappe de plus en plus pour étudier les superstitions locales, bien décidé à relancer sa carrière de réalisateur. Mais c’est sans compter les habitants du village autour desquels tous les évènements se cristallisent, entre sauvagerie humaine et rites fantastiques.



Dès le départ de cette histoire, nous sommes projetés dans une ambiance délétère et menaçante qui annonce un certain tragique. Les premiers contacts avec les voisins d’apparence sympathiques cachent des ombres menaçantes que nous découvrirons plus loin. Il y a Mr Renard, le fermier intrusif qui s’approprie le téléphone tandis que son fils dégénéré et obsédé sexuel rôde. Plus tard, c’est le curé Schonbroodt qui vient saluer ses ouailles et tente de les ramener dans le giron de l’église en tentant de les convaincre que la télévision est le suppôt du malin. Enfin, il y a la Belette, une jeune femme un peu étrange qui semble vivre en communion avec les animaux.

Peu à peu, de curieux évènements se multiplient, accentuant la peur et l’angoisse d’Anne. Délaissée par son mari qui coure la campagne, elle se retrouve seule face à des faits inexpliqués : animaux sacrifiés dans la maison, rêves perturbants, pouvoir régénérant de son fils. Réalité ou fantasme ? Quelqu’un cherche-t’il à lui faire peur ? Pouvoir de sorcellerie ? Les réponses et l’apaisement se trouveront auprès d’une sculpture de Démeter, déesse de la fécondité et dans « l’appel de la salamandre » et le pouvoir du feu.



Didier Comès a l’art et la manière de nous emporter dans un récit qui se transforme peu à peu en conte fantastique. On imagine aisément l’histoire narrée au coin du feu dans une pénombre qui laisse croître la peur de ses auditeurs. De fait, l’histoire de La belette met rapidement mal à l’aise et laisse affleurer un parfum d’inquiétude à travers la description de la vie au village. Quant les premiers éléments fantastiques viennent interférer, on ne peut être surpris de cette part qui se dévoile alors tout à coup. C’est en suivant les découvertes et les angoisses d’Anne que nous prenons la mesure de ces forces invisibles, avant d’y voir bientôt son fils associé. Personnages faibles en bute au manque d’amour et à la culpabilité, ils vont pourtant se révéler les grands gagnants de cette histoire, riche en figures égoïstes et détestables. Les habitants, friands d’espionnage et de cancanneries, cachent tous un visage haineux, envieux, intolérants et semblent prêts à tout pour mieux servir leur propre cause. Seuls La Belette et son père échappent à ce triste portrait qui brosse une image de la campagne profonde particulièrement archaïque. Une manière d’introduire à la perfection l’opposition entre une foi intolérante qui frise le fanatisme à un culte païen qui se veut en communion avec la nature et les animaux. Je vous laisse deviner qui en sortira grandi.



Le dessin en noir et blanc typique de Comès se révèle d’une grande force. Les grands aplats de noir accentuent le poids de l’intrigue, les paysages se veulent oniriques tandis que les personnages se parent d’une esthétique androgyne. J’ai, pour ma part, longtemps cru que la Belette était un homme avant que sa nudité ne soit dévoilée. Les visages et les corps sont pour certains très allongés tandis que les habitants corrompus offrent des faces plus tordues et grimaçantes. Bien que réussi, on regrettera dans ce dessin le manque d’expressivité des personnages qui semblent figés et extrêmement froids. Les dialogues paraissent mal énoncés et la façon dont Anne accepte la présence du fantastique dans sa vie est un peu trop rapidement amenée.



Pour autant, La Belette reste une œuvre extrêmement forte dont on garde longtemps en mémoire l’ambiance et les protagonistes. Deuxième album de l’auteur, ce récit aux accents fantastiques a de quoi faire frissonner ses lecteurs. Offrant un monde rural pétri de mysticisme et de paganisme, il nous fait entrer de plein pied dans un affrontement entre les êtres que ruralité et modernité séparent. La perte de repères se fait jour dans la peur, la violence et la mort avant de basculer dans un retour aux sources purificateur. Une manière d’appréhender notre monde qui n’a absolument pas vieillie.

30 ans après sa parution (1983), La Belette continue de séduire et de fasciner.
Lien : http://grenieralivres.fr/201..
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Dix de der

Où le fantastique mêlé à l'humour noir permet d'approcher à travers le destin d'un soldat américain et de divers habitants d'un village belge la réalité dramatique des deux guerres mondiales.
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Éva

Voici un histoire étrange à ne pas mettre entre toutes les mains. L'histoire est simple, sous certains aspects elle évoque un cliché. La voyageuse en rade de bagnole qui entre dans une maison isolée... Les bas, l'erotisme, les formes androgynes... Personnellements, j'ai pensé au Rocky Horror Pictur Show.

On pourrait parler d'une histoire d'amour... Non.

On pourrait parler d'une histoire de cul... Non.

C'est une histoire sensuelle.

Entre les ombres et les lignes noires les corps se dessinent et la perspective d'un inceste. À la limite du réel, il s'agit surtout d'une histoire sur le manque et l'emprisonnement dans la culpabilité.



J'ai découvert cette BD par hasard, je la conseille aux adultes et au adolescents... Enfin, aux gens avertis, ça n'attend pas le nombre des années.
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Dix de der

Je venais de finir le tome 8 de l'ambulance 13 qui se fini dans la dernière offensive sur la Meuse le 9 Novembre 1918, pour arriver directement dans la dernière grande bataille de la seconde guerre Mondiale, pas très loin de la Meuse, puisque c'est la fameuse bataille des Ardennes.

J'aime beaucoup de ce dessin en noir et blanc uniquement. Pas besoin de nuance pour montrer les horreurs de la guerre.

Quand au récit, je ne sais pas quoi en penser, cette histoire de fantômes me laisse un peu dubitative. Cela permet de mettre en relation les soldats de la première guerre mondiale, et ceux de la seconde... et après ?

Alors oui, ces fantômes où ces réincarnations en corbeau ont toutes un discourt assez cynique et grinçant quant aux atrocités qui se déroulent autour d'eux, mais je n'ai pas accroché à l'histoire.

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Dix de der

Je vais être franche, Comès, je ne connaissais pas. Il semble qu’il était un maître dans l’art du noir et blanc en bande dessinée. Et avec Dix de der sous les yeux, c’est une évidence.



Le titre fait autant référence à cette partie de belote que les fantômes jouent qu’au surnom de la Première guerre Mondiale. Comès traite pourtant bien des deux guerres, puisque « Le Bleu », jeune soldat américain fraîchement débarqué et entouré de vétérans pour le guider, se retrouve à faire une guerre de tranchée en plein dans les Ardennes belges. N’aurait-il pas précocement perdu la boule qu’il se met à discuter avec des morts ?



Ici, pas de bons et de méchants, pas de héros et de lâches, juste des hommes face à face. Les Ardennes, c’est une région qui manie aussi bien la langue de Goethe que celle de Voltaire, en fonction des périodes. Alors forcément, sur ces terres, les hommes sont loin du manichéisme classique. Car le dindon de la farce c’est toujours l’homme qui va au casse-pipe, qui perd sa vie stupidement : en soldat ou en simple victime collatérale.



Malgré ce sujet grave, cet album n’est pas sans humour, cynique, et une forme de légèreté dans le propos, peut être afin de mieux rendre l’absurdité de ces guerres qu’on trouve toujours moyen de justifier et qui font prendre les êtres humains pour de simples pions sur un échiquier. Bizarrement, Comès n’appuie pas particulièrement sur le commandement militaire, préférant, par le biais de deux corbeaux, animaux charognards, tirer à boulets rouges sur la religion.

Les scènes, dessinées en noir et blanc donc, sont d’une profondeur inouïe. Certaines sans parole en disent parfois plus que les mots eux-mêmes. C'est tragique et malheureusement terriblement humain.
Lien : http://nourrituresentoutgenr..
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La Belette

Les Ardennes, dans le village d'Amercoeur. Gérald et Anne, des citadins, viennent s'installer dans la maison du Théophile, disparu tragiquement quelques temps plus tôt. Avec eux, il y a Pierre, leur fils, autiste, qui ne parle pas. Gérald travaille pour la télévision qu'il abreuve en documentaires plus ou moins scénarisés ; Anne, elle, ne travaille pas car elle est enceinte d'un enfant qui, cette fois, est voulu.



Dans ce village où tout se sait et tout est connu vont graviter autour de ces nouveaux venus trois personnages ou groupes de personnages dont les volontés bien distinctes vont s'entrechoquer. Le curé, tout d'abord, est obsédé par la récupération de ses ouailles. Il doit faire face à des tenants d'une religion animiste, vénérant la mère-nature et sa fécondité. Bien plus terre à terre est monsieur Renard et son fils, Bébert, dont les ambitions se limitent aux richesses d'ici-bas. Entre captation et libération, entre rite initiatique et morbidité ambiante, le parcours d'Anne et de Pierre - véritablement les piliers du récit - est une épreuve de force de plus de 140 pages.



Les thèmes exploités par Comès - la ruralité, la sorcellerie, la survivance des vieilles traditions - sont parfaitement par un dessin à la fois sobre et détaillé, qui rappelle tout aussi bien le minimalisme de Hugo Pratt que la patte de Tardi. Si les paysages sont remarquables et que les scènes de nuit sont magnifiquement rendues par le travail du noir et blanc de Comès, c'est sur les personnages que la magie opère. Le dessin acquière, chez Comès, une véritable autonomie et les détails et les symboles se cachent dans les cases. Ainsi les visages des personnages du village sont patauds et boursouflés tandis que ceux d'Anne, de Gérald et de Pierre sont anguleux, signifiant presque la raideur de leur ancien quotidien. Il y a quelque chose de bestial - on osera : totémique - dans le traitement des personnages qui fait largement écho au thème du mysticisme et de l'animisme développé dans La belette. Avec ce récit, Comès réintroduit la magie dans un monde pourtant contemporain et, il faut bien le dire, dans nos lectures.
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Éva

Attention : une BD à ne pas manquer ! Graphiquement ? Une dessin sobre en noir et blanc, un découpage très cinématographique, des effets d'ombre et de lumière, une science de l'aplat très perfectionnée... et l'intrigue, ambiguë et mortelle, mélange savamment fantasmes et perversité. Une BD pour adultes assurément, dans laquelle j'ai croisé Klaus Nomi, des personnages du film Cabaret, etc.
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Le dieu vivant

Pour découvrir Didier Comès, ce n'est certainement pas une bonne idée de commencer par cet ouvrage !

Scénario conventionnel et plat. Une société imaginée d'une naïveté confondante, à la limite de la niaiserie. Mais de superbes planches. Les couleurs sont agressives et nécessiteraient d'être délavées.

Bref, une BD datée.
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Dix de der

(...)

Petit retour sur la carrière de Didier Comès qu’il entame dans les années 1970 en publiant dans divers magazines de bande dessinée. Son premier album paraît en 1974 et ouvre le diptyque d’Ergun l’Errant qu’il ne refermera que 7 ans plus tard. Entre temps, Comès a jeté les bases de l’œuvre qui le consacrera parmi les auteurs émérites de sa génération : Silence. Cet ouvrage, récompensé par le Fauve d’Or à Angoulême en 1981, le révèle au grand public. Avec lui, Comès opte définitivement pour une empreinte artistique qu’il ne quittera plus par la suite : des univers à forts contrastes via un jeu d’ombre et de lumière excluant totalement l’utilisation de la couleur, des chroniques sociales dépeignant un monde rural et ses carcans sociaux bâtis à grands renforts de peurs, de superstitions et d’hypocrisies. S’en suivent quelques albums dans les années 1980 dont La Belette (récompensé en 1983 par le Prix Saint-Michel), mais Comès a déjà amorcé sa mise en retrait, moins prolifique d’année en année. Seuls deux albums verront le jour dans les années 1990, Iris et La maison où rêvent les arbres, puis Les larmes du tigre en 2000. En 2006, Dix de Der marque donc un retour attendu de l’auteur après 6 ans de silence… 26 ans après Silence.

(...)



Lire l'article complet sur le blog collectif kbd :
Lien : http://blogkbd.wordpress.com..
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Les larmes du tigre

"Celle-qui-n'a-plus-d'ombre" vient demander de l'aide à "Fendu en deux" un chamane pour justement retrouver son ombre. La transe de celui-ci va amener à eux "Pas très grand", un voleur d'ombre... qui se cherche une grande ombre. Ces trois personnages sont en fait liés par la légende du Clan du Peuple Tigre qu'ils vont faire revivre...

Une très belle histoire dont j'adore la fin (surtout la dernière image !!!).
Lien : http://toutzazimuth.eklablog..
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Dix de der

Avec l'élégance de son encre noire et de ses respirations blanches, Comès nous propose un album simple, ironique et curieux. L'histoire se passe dans les Ardennes belges en décembre 1944, dans un no men's land creusé par les bombardements allemands. On suit "Le Bleu", jeune américain sans expérience du combat. Il n'est pas effrayé pour autant, il ne se prend pas pour un héros. Il est juste là comme il serait ailleurs. Il suit sa troupe sans broncher. Son sergent l'installe dans une planque, un trou d'obus dans un cimetière, pour faire le guet. Une fois abandonné là, le Bleu se rend compte qu'il n'est pas seul dans cette tranchée de fortune. Joseph, un crâne borgne, Manfred, un uniforme prussien, et Amédée, crucifié fièrement sur une croix, sont trois fantômes de la guerre de 14. Ils passent leur mort là, à jouer à la belote et à boire du schnaps. Le Bleu ne s'inquiète pas de leur paranormale présence. Il profite simplement de leur présence amie. Après une première attaque allemande, notre jeune soldat doit avancer avec sa troupe et se frotter aux ennemis, prévenu des dangers par deux corbeaux-revenants, anciennement curé et sacristain. Les deux charognards philosophent sur leur condition et enterrent leur religion à coup de sarcasmes et de flatulences. "La chair à canon est devenue chair à corbeaux", mais lorsqu'elle est trop fraîche, elle n'est visiblement pas digeste. Et les chars grondent et avancent encore...



Comès offre ici un récit légèrement cynique et absurde, un petit moment de plaisir, quelques sourires et un sentiment d'impuissance face à la destinée. Non sans cette poésie qui caractérise l'auteur, cette bd surprend par son originalité, dans ce contexte historique surexploité. A lire, non pas la fleur au fusil, mais la malice à l'esprit.
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L'arbre-coeur

J'ai hésité sur le conseil d'achat, mais je préfère me retenir. C'est principalement parce que je ne considère pas la BD comme particulièrement réussi de la part de l'auteur, et que si je vous en conseillais une je préconiserais plutôt du côté de Silence ou de La Belette.

Le dessin de Comes est toujours aussi bon, avec ces noirs et blancs très ombré. Il dépeint très bien ces campagnes profondes, à l'image de la personnalité torturée de l'héroïne.



Cela dit le scénario manque un peu de corps. On a des personnages un peu creux et loin de la qualité de ceux que Comès a déjà crée. Les explications de la fin sont trop longues et bien évidentes pour le lecteur, de même que certains passages sont peu intéressant. J'ai l'impression de retrouver les thèmes de l'auteur dans une BD moins efficace. Et c'est dommage.



Mais ne soyons pas trop critique non plus : c'est une BD qui a de très bonnes qualités, mais moins que les autres productions de l'auteur. Ce n'est pas mauvais mais pas excellent non plus. Une petite gourmandise pour fan, tout au plus.
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La Belette

Oh le bel ouvrage ....



La lecture du second "immanquable" de Comès m'apporte la confirmation sur son talent.

Les villages ardennais, les vieilles croyances, les sorciers et les curés, les gens de la ville, l'apparition du progrès ... Les thèmes déjà vus dans Silence sont ici encore présents, mais dans une forme assez différente, se concentrant non plus sur un seul personnage mais sur plusieurs.



Le dessin est toujours aussi bon, dans un sublime noir et blanc, où les gens apparaissent, peut-on dire, tels qu'ils sont intérieurement ? Ce qui expliquerait le taux de laideur. Mais que dire des paysages !



A ceci se rajoute le scénario, prenant jusqu'au bout, haletant, très bien mené. L'histoire se dévoile petit à petit, sans grosse révélation brutale. Ici tout se passe doucement, en finesse. A l'image de ce village où la vie est lente, le scénario se déroule petit à petit, pour notre plus grand plaisir.



Et Didier Comès ne se prive pas de rajouter en sus de superbes critiques, dans un peu tous les sens, sans pour autant altérer la qualité du récit. Un beau plus.



Et puis surtout, la justification de ma note, le plus qui permet d'ajouter le 4/5, c'est bel et bien l'atmosphère de ce récit. L'ambiance rustique (très bien retranscrite, si vous avez déjà vécu dans un village c'est assez semblable), le caractère des gens, les dialogues, le cadre naturel, l'ambiance de ces vieux cultes et de ces sorciers. Une réussite totale.



Ce récit est une véritable perle. Pleine de qualités (même si on peut lui reconnaitre des défauts, mais quelle BD en est exempte ?), pleine de charme, prenante, cette BD a tout pour plaire, et m'a conquise. La sorcellerie marche encore, même à travers du papier et de l'encre.



Un 4/5 à la fois pour la BD, mais aussi pour son auteur et mon coup de cœur du moment
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Éva

Eva a perdu l'usage de ses jambes dans un accident de voiture et c'est son frère Yves qui s'occupe d'elle dans leur maison isolée. Neige tombe en panne et est hébergée chez eux, chacun la mettant en garde du comportement bizarre de l'autre.

J'ai été tres surprise par cette BD, comment peut on juste à travers d'images créer une telle atmosphère anxiogène, un tel suspense, faire passer tant de choses dans le regard ... Un genre que je ne connais pas trop mais je vais continuer mon exploration chez cet auteur.
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Iris

Dans l'imaginaire de mon enfance, j'ai toujours associé Comès et Henoumont, Pourquoi? Ce côté légende ardennaise contée un flambeau à la main. Le style graphique sert parfaitement le récit, le clair obscur appuie l'étrangeté des personnages, la lugubrité du grotte, l'hypocrisie de l'homme. Laissez-vous embarquer dans le terroir, les rouages sont malheureusement carrés mais cela reste pardonnable.
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Silence

Je me souviens avoir lu cette bd quand j'étais petit, et je me souviens avoir beaucoup aimé. Bien des années plus tard, me voici en train de la relire, verdict ? C'est une très bonne bd. Le thème de base n'est certes pas très original, il s'agit d'une histoire d'amour ayant quelques rebondissements et tromperies, mais le tout est enrobé d'une atmosphère et d'une ambiance qui font qu'on rentre très vite dans l'histoire et ses différents protagonistes. L'époque post seconde guerre mondiale dans un petit village de campagne, loin de tout, et dominé par une personne détestable, avec comme personnage principal Silence, une personne muette, entièrement bonne et pourtant maltraité sans qu'il ne le réalise ni qu'il éprouve un quelconque ressenti, nous donne envie d'en savoir plus sur ce qu'il va devenir. Le tout est soupoudré qui plus est de sorcellerie et de magie, on en arrive à un résultat loin des bd gentillettes habituelles, mais ô combien plus proche d'une possible réalité, mélange de vie quotidienne, mais aussi de haine, de vengeances et de tromperies.

On pourra certes regretter les dessins qui ne sont pas forcément très fins ni très détaillés, mais cette touche rend très bien par rapport aux thèmes abordés.
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L'ombre du corbeau

Dans un décor bien de chez moi, mais pas à mon époque, la guerre fait rage. La mort rôde après chaque tronc d’arbre et entre chaque colline.



Notre digne héros se croit devenir fou en entendant de la flûte, en voyant des chouettes discuter et en voyant 2 corbeaux jouer une partie d’échec. Mais tout ceci a une signification bien plus poétique.



Sans être fan de Comès, il m’intrigue. Il plait à mes parents et je tente de comprendre pourquoi en m’essayant à ce mythique auteur de romans graphiques.
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Silence

L’histoire se déroule au sein d’un petit village isolé qui dissimule un lourd secret. L’auteur a pourvu ce petit village de tous les personnages (légèrement stéréotypés) nécessaires pour renforcer cette impression de clan et d’isolement : le curé, l’idiot du village, le maire, le docteur, la vieille folle. L’ambiance campagnarde, propice au thème de sorcellerie, ne fait que renforcer cette impression.



L’originalité du récit ne réside donc pas dans ces thèmes qu’un auteur tel que Chabouté adore également exploiter (« La bête« , « Zoé« ). La véritable force de ce récit réside dans Silence, ce garçon muet et simple d’esprit auquel le lecteur s’attache très vite. Un personnage qui ne connaît pas la haine et qui transforme cette ‘banale’ histoire de vengeance en un conte magnifique, empli d’humanité.
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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L'arbre-coeur

J'ai dévoré les albums de Comès lorsque j'étais étudiante, happée par la puissance du dessin en noir et blanc mais aussi par les thématiques récurrentes de la différence, la marginalité, l'exclusion, la violence... de l'humanité.

Un auteur incontournable pour moi.
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Silence

Une des plus belles BD que j'ai lues...
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