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Critiques de Didier Comès (122)
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Le maître des ténèbres

Si vous n’avez encore jamais lu le moindre album du talentueux Comès, Le Maître des Ténèbres fait partie des rares pas lesquels il faut impérativement ne surtout pas commencer !



Ce deuxième épisode des aventures d’Ergün l'errant, après Le Dieu vivant, m’a encore moins convaincu que le premier, ce que je ne croyais pourtant pas possible.



Ergün va cette fois dériver par-delà les frontières de la mort accompagné par toute l’imagerie possible et imaginable qui va avec, grande faucheuse, têtes de morts, squelettes, corbeaux, boucs et j’en passe. Le tout baigné dans une atmosphère pseudo psychédélique très marquée seventies avec des couleurs baveuses à en donner des nausées à un borgne daltonien.



Ajoutez à cela une accumulation de créatures toutes plus hideuses et repoussantes les unes que les autres, un imbroglio entre satanisme et religion, une apparition furtive mais néanmoins grotesque d’Hitler et la coupe est plus que pleine, elle déborde !



Pour lire un avis bien plus étayé, faites un tour chez Verdorie que je remercie chaleureusement pour ce partage.



Le Maîtres des Ténèbres ? Un Maître à laisser croupir dans les ténèbres de l’œuvre géniale du grand Comès…




Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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La Maison où rêvent les arbres

Dès les premières pages, je retrouve ces feuilles mortes qui volent dans les airs, portées par le vent. Ce vent que j’ai senti souffler entre les pages de « Silence » puis de «La Belette », Comès déjà, Comès encore. Je suis donc en terrain connu. Tout va bien, je peux pénétrer dans ce singulier marais pourtant plutôt angoissant.



Un couple fait du canoë sur ces eaux marécageuses quand il se retrouve nez à nez avec un clown effrayant porteur de ce message « Allez-vous en ! » Mais ce n’est qu’un épouvantail, placé ici pour chasser les visiteurs éventuels, par une vielle femme. Alors que la brume se lève, le couple croit apercevoir une panthère, puis un ptérodactyle et enfin un crocodile, réalité ou hallucinations ? Soudain, ils se volatilisent comme happés, engloutis dans les profondeurs boueuses du marais. C’est alors que nous découvrons la vielle femme qui arrive en barque avec sa petite fille, Cybèle, qui vient s’installer avec elle dans sa vielle maison installée sur les rives d’un lac, en bordure de forêt.



Cybèle, avec sa grand-mère, baigne dans un univers de magie et de sorcellerie et au cours d’un « rêve d’arbre » un oiseau clown vient lui rendre visite, lui parler, la rassurer. Elle se sent tellement seule depuis la disparition de ses parents, elle craint toujours qu’un monstre se cache sous son lit et ce n’est pas sa grand-mère qui la contredira : «Un monstre caché sous le lit ! Mais il y en a un ma chérie !... Il y en a toujours un !... »



C’est de la forêt que les ennuis vont arriver, surtout des esprits de la forêt. Les arbres, trop maltraités par l’homme, sont sur le point de prendre leur revanche. Les arbres parlent, menacent, se déplacent et peuvent même aller jusqu’à tuer parfois… La révolte gronde depuis un certain temps, la vieille le sait, le soulèvement est pour bientôt, la nature veut et va reprendre ses droits…



Esprit de la forêt, homme-vert, homme-feuilles, arbres vengeurs, oiseaux qui parlent, forment un univers plus féerique que bucolique à travers cette parabole écologique pour le moins inattendue.



La maison où rêvent les arbres, tragique, graphique, effrayant, envoutant, Comès évidemment…




Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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Silence

Des dessins somptueux qui, en noir et blanc, mettent la couleur en lumière. Le scénario peut parfois paraître un peu mièvre, très baba, il s'en dégage cependant une puissance rare. Un doigt accusateur appuie là où ça fait mal. Tout en simplicité, comme quoi...
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Silence

Magnifique roman graphique de Comès.

Il y a "quelques" années, on disait encore B.D. en parlant de tels ouvrages. Mais peu importe le nom qu'on lui donne, ce livre, car c'en est un avant tout, est superbe pour tous ceux qui aiment le beau et l'intelligent.

Ici, le dessin artistique se transforme en histoire fantastique. Comès et son Silence nous envoûte. On retourne dans une époque où le temps semble suspendu. La nature est le personnage principal de toutes les histoires de Comès, Silence ne fait pas exception.

Un jeune garçon muet, un village plein de non-dits, une sorcière qui sait tout mais ne dit rien... Silence ! Le mystère est à l'oeuvre, la magie opère et le monde onirique de Comès nous enveloppe, alors laissons parler notre âme d'enfant...


Lien : http://www.babelio.com/liste..
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Le dieu vivant

Lors de ma première visite à la nouvelle médiathèque de ma ville, deuxième trouvaille, un album de Comès. Cool ! Trop content, je me saisis de ce Dieu vivant pour ne plus le lâcher. Un Comès que je n’ai pas encore lu, il en reste quelques-uns, je ne pouvais pas le laisser passer.



"Dans une galaxie lointaine, un étrange véhicule fend les noirs abîmes des mondes interdits !..."



Après un tel incipit, je dois bien reconnaitre que je me trouvais un peu partagé. La part en moi qui adore Comès se disait que c’était poétique tandis que la part un peu plus lucide se disait ça commence mal…



Ayant voulu se révolter contre ses chefs, un homme a été exilé, condamné à vagabonder sans fin dans la galaxie, il est devenu Ergün l’errant. Son vaisseau atterrit en catastrophe sur Shé, la planète fleurie, peuplée de femmes-fleurs et d’hommes-papillons. Les femmes-fleurs habitent la canopé, dans un village situé au-dessus d’une forêt dense et étouffante où même le soleil a du mal à pénétrer. Les hommes-papillons, quant à eux, occupent d’étonnants cocons accrochés à des arbres gigantesques. Tous vivaient en harmonie jusqu’à l’arrivée des dieux qui "descendirent du ciel sur un grand char de flammes", un seul subsiste encore, le Dieu vivant…



Un soupçon de Star Trek et une grosse louche de La Planète des singes n’auront pas suffi à faire de cette histoire une réussite. Beaucoup d’idées amusantes et bien trouvées à défaut d’être réellement originales mais qui souffrent d’un traitement un peu simpliste. Des dialogues souvent trop explicatifs, un peu d’ellipses n’aurait pas fait de mal, des personnages et un univers bien trop manichéens qui s’avèrent au final plus souvent risibles que crédibles. Des trouvailles à l’aspect féérique qui tombent en définitive totalement à plat, occultées par le côté ultra kitchissime de l’ambiance et du graphisme. Mention spéciale aux chevelures des femmes-fleurs qui tiennent davantage du bonnet de bain à fleurs en plastiques des années cinquante que de la crinière luxuriante voulue, une véritable horreur à la limite du grotesque. Je terminerai par les couleurs, un patchwork nauséeux de rougeasse, orangeasse, jaunasse, maronnasse, lavasse (.??!!..) à vous faire regretter de ne pas être daltonien !!



Une chose a cependant attirée mon attention, le bonnet à grelots sur la tête de Pustule, le fou diabolique, Silence en porte un semblable dans la bande-dessinée éponyme. Un petit bonheur dans toute cette fadeur !



Le Dieu vivant, un album daté et globalement décevant…


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Silence

Silence est un jeune homme muet, vivant dans un village ardennais appelé Beausonge. Innocent et naïf, il ne connaît ni le mal ni la haine. Le fermier chez qui il vit est un homme mauvais, qui le fait travailler durement et le punit de ses maladresses avec grande cruauté. Un noir secret plane sur le village, lié aux origines de Silence, et que la "sorcière", une femme aveugle et bizarre, va bientôt faire éclater au grand jour, en enseignant au jeune muet son passé, la magie et surtout, la vengeance.



Cette bande dessinée de Comès est une belle découverte. Les illustrations en noir et blanc, au trait fin et original, et les dialogues bien menés, nous faisant parfaitement percevoir les caractères particuliers de chacun et les situations en quelques bulles, nous font tourner les pages avidement, dans l'attente de la suite et du dénouement. Comment tout cela va-t-il se terminer ? Est-ce que l'innocence saura vaincre la cruauté pouilleuse de cette campagne si familière ? La tension monte au fil des planches, de nouveaux personnages dans les chapitres finaux retendent l'intrigue, et la fin, logique et bien menée, soulage le lecteur et le libère.



Un moment fort sympathique que cette lecture, qui nous confronte à un autre style de BD, moins commun que d'autres, à la narration et au dessin moins convenus. Merci à Ellane pour cette découverte agréable !
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La Belette

Longtemps après "Silence" de Comès dont je garde encore un vif souvenir, c'est un bonheur de se replonger dans cet univers avec "La belette".

Le dessin en noir et blanc, classe et porteur de mystère (une source d'inspiration pour Larcenet?) sert à merveille un scénario nourri de sorcellerie et de puissances occultes dans leur versant lumineux, opposées à toutes les noirceurs de l'âme humaine dans un décor somptueux de campagne ardennaise.

Belle histoire de vengeance et de libération par l'élan vital qui donne envie d'être une sorcière aussi fascinante que la belette et voler avec elle dans le corps d'une chouette.
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Dix de der

Décembre 1944. Les américains prennent place sur le front des Ardennes Belges. Avec eux il y a de jeunes recrues comme "le bleu" qui vivent leur première guerre. On lui donne l'ordre de se planquer dans un trou d'obus au pied d'une croix et d'attendre les ordres. Quel n'est pas sa surprise en découvrant que ce trou est en fait déjà occupé par... trois fantômes jouant à la belote!



Un ouvrage un peu onirique avec la compagnie de ses fantômes que seul le bleu peut voir. Il y a Amédée l'ancien instituteur du village détruit par erreur par l'aviation américaine, lui il se prend pour Jésus sur sa croix. Il y a Manfred allemand et Joseph tous deux morts pendant la guerre de 14. Pour passer le temps ils jouent à la belote. Ils ont pris le gamin en affection et même s'ils aimeraient un quatrième mort pour jouer à la belote avec eux, ils vont l'aider dans l'offensive qui s'annonce.

J'ai trouvé l'ambiance bien rendue, il faut dire que Comès sait vraiment bien rendre le noir et blanc. Les contrastes et lumières sont saisissantes. Le trait plutot fin, très simple dans les visages, laisse toute sa place au contraste entre le noir et le blanc.

Après l'histoire ne m'a pas plus transcendé que ça. c'est sympa à lire, un peu fantastique, un peu onirique. Mais il manque un peu de matière pour en faire quelque de plus dense au niveau du scénario.

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Silence

Génial ! Histoire du simplet gentil du village que l’on nomme Silence parce que muet. Ce dernier, journalier dans une ferme et exploité par son patron, ne comprend pas pourquoi il lui interdit d’aller dans la grange. Le jour où il va y pénétrer sa vie changera…

Une intrigue bien ficelée aux dialogues succulents et aux dessins travaillés en noir et blanc. Les sorcières et gitanes sont belles et fascinantes.

Une BD qu’il ne faut, en aucun cas, passer sous silence…

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Silence, tome 1 : L'Initiation

Tandis que je vantais 'Tout seul' de Chabouté à des quasi-inconnus, évoquant un tout petit peu de quoi il était question, on m'avait conseillé 'Silence' de Comès - un chef-d'oeuvre ! Oui mais 'on' ne savait pas que c'était pas mon truc, les histoires de règlements de compte à coup de sorcellerie dans des patelins où les croquantes et les croquants rient de l'idiot du village et l'exploitent.



L'intrigue se déploie sur 120 pages bien chargées d'une BD dont j'ai trouvé le trait peu engageant, les couleurs pâlichonnes et la graphie trop dense.



Je n'ai aimé ni le fond, ni la forme, j'ai parcouru d'un oeil dégoûté les dix dernières pages du premier opus, la vue du crapaud et des dizaines d'araignées devenant vraiment insupportable - pour le bestiau pustuleux, j'étais pourtant avertie dès la couverture.

Je n'ai même pas feuilleté le second volet pour connaître la fin de l'histoire.
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Silence

Quelle différence par rapport à la BD que j'ai précédemment lue ! Envolées les couleurs dures qui encombraient la beauté du trait. Seuls restent le noir et blanc ! Le trait est sinueux, tracé d'un seul élan et suffit à portraitiser jusqu'à l'âme les héros de cette histoire.

Un rien sarcastique, pour implanter son récit au 20ème siècle, dans un village à la frontière, englué de neige, appesanti des malversations et lâchetés de ceux qui règnent par la haine et croient manipuler les autres avec mépris. C'est une histoire intemporelle, où la magie noire est l'outil qui câche la noirceur des appétits, des désirs les plus bas.

Silence, si bien nommé, est une brute de travail d'une douceur et tendresse d'ange. Sa force physique est dissimulée sous un aspect fluet, son attention aux autres et l'amour qu'il leur porte, sous les traits d'un visage émacié au regard de serpent !

C'est une histoire d'amour et de vengeance, de bassesse et de tendresse.

Très belle BD.

Merci aux Babeliophiles qui, par leur critiques et avis, m'ont fait découvrir ce merveilleux artiste qu'est Monsieur Didier Comès.
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L'arbre-coeur

Ambre est photographe de guerre mais une grave blessure en Afghanistan va l'obliger à rentrer en France. Elle a perdu un œil, mais dans son village natal des Ardennes elle retrouve les brides de son enfance. Son équilibre mental vacille.



Une ambiance très particulière que cette BD en noir et blanc datant de 1988. L'histoire est centrée sur un personnage féminin à la fois fort et fragile. On comprend assez vite qu'elle est atteinte d'une schizophrénie, que sa blessure en a réouverte d'autres plus anciennes. J'aime assez le fait qu'on soit dans sa peau, qu'on vive avec elle ses hallucinations et qu'on perçoive sa façon de voir le monde. Autour d'elle, les hommes de son village n'accepte pas cette différence et l'hostilité grandit.

L'ambiance est à la fois poétique et à la fois très noir et violent.



le dessin est du noir et blanc. Le trait est fin, tout en ombre très marquée. J'ai aimé le rendu assez incroyable de la nature en particulier de la forêt sous la neige.
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Silence

Un Comès envoûtant...



Mais cela sonne comme un pléonasme. J'ai toujours été envoûté par les oeuvres de Comès. J'y retrouve mes racines. Une Belgique, une Wallonie de tradition, mais surtout un terroir, un peu inquiétant, une dimension où on cloue encore des corbeaux sur les portes. Où il y a à l'orée du bois tout proche un original, un peu rebouteux, un peu sorcier, un peu fou...



Silence, c'est une tragédie. Un destin, une plongée dans le regard des autres portés sur la différence, celle qui gêne. Car croiser des gens différents, cela nous empêche de profiter de nos plaisirs égoïstes, ceux que nous nous octroyons en nous masquant la réalité.



Silence... oui, faisons silence, Comès nous parle. Il nous enchante, nous lance un sort. Fermons les yeux, laissons-nous aller.
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Silence

Mort à l’âge de 70 ans le 6 mars dernier, Didier Comès laisse un grand vide dans le monde de la bande dessinée. Un noir et un blanc profonds au service d’un trait simple et poétique sont la marque de cet artiste dont Silence est l’album phare. Car Silence est un vrai choc pour celui qui le découvre. Dès lors, on ne peut en effet oublier ce personnage de simplet lumineux et muet au destin tragique, odieusement exploité par un paysan minable embourbé dans une sombre campagne ardennaise où bêtise, misère et sorcellerie cohabitent. Que vous dire à part que cette bande dessinée est belle, envoûtante, fascinante, d’une noirceur toute fantastique qui imprègne la rétine tout au long de ces 150 pages de pure poésie. Les mots me manquent (un comble !) tant le talent de l’auteur de Silence est grand. Ce qui est sûr c’est que cet album vous marquera immanquablement, comme il a marqué le monde de la bande dessinée. Silence a été couronné en 1981 par le prix du meilleur album au Festival d’Angoulême.
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Éva

Fastueuse et sulfureuse BD qui entre en résonance avec nos phantasmes, nos références.



Le thème n'est pas original : une ravissante et blonde jeune femme tombe en panne à l'orée de la nuit et va chercher une aide dans un sombre manoir, dont la porte n'est pas fermée. Un étrange couple, entouré de plus étranges personnages l'hébergera. Mais la jeune femme est prête à toutes les expèriences.



A l'inverse des précédentes BD (du moins celles que j'ai lues) la nature est quasiment absente. Tout se passe en huis clos, sous un éclairage théatrale, anxiogène.

Les trois héros, comme les pantins ont des masques figés, muets. Ambiguîté : les lèvres ne bougent pas et seul la bouche d'un pantin s'articule.

Alice au pays des merveilles et de tous les risques, à prendre, à assumer pour y découvrir des plaisirs qui mènent à la folie.



Les références au cinéma sont nombreuses ; bien sûr le cinéma amèricain, mais aussi celui des années 80 (M. Robbe-Grille) et le cinéma allemand de l'entre-deux guerres. Ce Berlin si sulfureux des années 30 et ses chimères.

Les Fritz Lang , le Cabinet du Docteur Caligari...

Découverte pour moi du cinéaste belge Raoul Servais dont une image du film "Harpya" est intégrée à l'histoire.



Inoubliable et enrichissant parcours auprès d'un maître, dont les titres des chapitres écrivent un étrange poème :

"Une fenêtre dans la nuit

A chacun ses fantasmes

Comme un élixir vénéneux

L'ombre jalouse du corps

La nuit des automates

La mort et encore plus

Yva"





Merci ManU17 pour cette critique qui m'a entraînée vers Yva !
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Silence

Une des plus belles histoires en bandes dessinée jamais parue.

Je l' ai lue, relue et j'ai toujours ce poids d' émotions et de tristesse infinie dans le coeur.

Silence m'accompagnera encore longtemps et, à la toute fin, peut-être me prendra-t-il la main...

Oh, un immense merci, monsieur Comès.
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La Belette

De Beausonge en Amercoeur, c'est encore un voyage au coeur de la campagne ardennaise. Ce village-ci est aussi agité de passions, de rancoeurs, de lutte de pouvoir ; pour l'argent, pour la réussite professionnel, pour le salut des âmes...

Tout est tremblement, envol, mystère et les masques peuvent être effrayants ou oniriques. La campagne et la nature sont belles et ce sont les hommes qui sèment la violence autant par l'indifférence que l'action sauvage.

Quand un plouc de citadin promène son regard qui ne voie rien, n'entend rien, n'écoute rien. Face à lui sa femme pétrie d'angoisse et de culpabilité qui vaincra ses peurs, aiguisera son esprit et saura elle, s'adapter.

Et un adolescent, silencieux si près, tout près de la nature et de ses déesses.



Beaucoup de point communs avec "Silence", même si cinq ans séparent ces deux ouvrages. Le trait est toujours aussi beau, la scénographie parfaite et la magie nous imprègne, nous lecteur, pour notre plus grand plaisir.
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Silence

maginez que vous soyez muet, que vous n’avez plus de famille, que vous n’avez jamais reçu d’éducation, que vous êtes sous la coupe d’un exploitant agricole abject qui vous exploite, vous insulte en permanence, loue vos services à d’autres agriculteurs tout aussi fourbes. Pour ne rien arranger, vous habitez Beausonge, un coin perdu des Ardennes où superstitions, sorcellerie et vengeance font bon ménage.



Vous êtes naïf, des sentiments comme la colère ou la vengeance vous sont complètement inconnus et finalement, c’est ce qui vous permet d’accepter ce quotidien loin d’être rose. Mais vous avez votre monde, un monde dans lequel vous ressentez une forme d’empathie pour ce qui n’est pas humain, une sorte de don qui vous permet de communiquer avec la nature.





Cependant vous allez découvrir votre passé en visitant la grange interdite et en rencontrant la sorcière… et les terribles secrets de ce petit village vont subitement ressurgir…



Vous êtes Silence !
Lien : http://k.bd.over-blog.com/ar..
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Silence

"Silence" est une magistrale bd que je viens juste de découvrir dans sa version noire et blanc! Lire cet album a été un réel plaisir ! Il se dégage de cette histoire beaucoup de pudeur et de sensibilité. Aucune fausse note et un ton juste font de ce récit un petit bijou d'originalité.



Cela va plus loin que le Sorcières de Chabouté par rapport au même thème traité. le scénario est plutôt bien élaboré. L'auteur prend son temps pour mettre en place tous les éléments de ce récit dramatique.

Les attitudes et les expressions des personnages sont parfaitement rendues. Et ce dessin qui rajoute une certaine dimension au ravissement de la lecture!



On ne ressort pas indemne d'une telle histoire! Convaincu et conquis. On frise le chef d'oeuvre ! Il est dommage que l'auteur n'a pas fais mieux. C'était le summum de sa carrière.
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Silence

C'est toujours le même choc, la même claque à chaque lecture de cette bande dessinée en noir et blanc...

Silence est un jeune homme simple d'esprit, exploité par "le maître" qui le fait trimer dans son exploitation agricole.

Le village cache un lourd secret lié à la naissance Silence et le héros, en rencontrant celle que tous nomment "la Sorcière" va en apprendre un peu plus sur son origine.

Silence est pour moi le symbole de toutes les personnes différentes, naïves et "gentilles" qui se font persécuter et harceler sans comprendre pourquoi.
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