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EAN : 9782203334854
62 pages
Casterman (26/09/2000)
3.76/5   23 notes
Résumé :
De longues traînées blanches viennent zébrer la surface noire. C'est un paysage de neige et de solitude. Le martèlement d'un tambour se fait soudain entendre. Une étrange cérémonie initiatique se dessine sous nos yeux. La légende du peuple tigre va bientôt prendre corps... Ainsi débuteLes Larmes du tigre, qui marque le retour de Didier Comès à la bande dessinée après une absence de cinq ans. Nous sommes dans le grand Nord canadien. Une jeune indienne, répondant au c... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Petite-Pisse-Partout, nom difficile à porter s'il en est, semble être un brin désordonnée. V'là-t'y pas qu'elle vient de perdre son ombre, d'où cette nouvelle appellation, frappée au coin du bon sens, de Celle Qui n'a Plus d'Ombre.
C'est fort marri qu'elle s'en vient trouver le chaman du coin, Parle Avec le Feu, sur qui repose désormais tous ses espoirs.

On va pas se mentir, si tu es cartésien ascendant rationnel, à moins de faire ici preuve d'une saine et louable curiosité, pas grand chose à attendre de ces larmes du tigre en terme de logique.
Au menu de ce Comès, rêves, légendes et onirisme se taillent la part du lion, enfin du tigre, fort logiquement.
Des planches bicolores d'une beauté indéniable.
Un récit original à défaut d'être franchement enthousiasmant.
Je trouve qu'en terme d'émotion, l'on est bien loin d'un Silence, d'Eva, de la Belette ou bien encore de l'Ombre du Corbeau.
Mais rien que pour le plaisir des yeux et celui de s'évader un brin, pourquoi pas...
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Le Bison commence par se servir un verre de bourbon (bon ok, deux verres). Il lui fallait bien un peu d'eau-de-feu pour débuter cette histoire et ne pas être effrayé par les esprits qui rodent dans ces grandes plaines. Il y a rajouté une bière sombre, comme le dessin.

Comès commence par un paysage, presque désolé. du vent, et de la neige qui tombe. de plus en plus fortement. Et puis je vois des ossements, des cranes, un chaman qui hurle dans la nuit tel le coyote assoiffé de sang. Des bruits de tambour, puis de cymbales autour du feu. Cérémonie ancestrale de ce clan indien. Très sombre la bière.

Et je croise cette indienne, Belle et seule. Rejetée par les siens. La rencontre d'un chaman, une cicatrice sur le visage comme fendu en deux. Rejeté aussi par les siens. Les mauvaises prédictions ne pardonnent pas (comme la mauvaise bière).

Mais qui est donc ce peuple indien ? Et ces esprits qui s'envolent comme la dernière volute du feu de camp. Les tambours cognent dans mes tympans. Je danse, je chante, je tourne autour du feu. Danse. Transe. Tom Tom Tom Hou Hou Tom Ha Ha. Va te faire scalper me disait Jim Loney sur un bout de comptoir, dans un bar miteux proche de la civilisation. Avant de mourir. Oui, va te faire scalper toi-même ! Je reste dans ce paysage mortifère. Funeste présage. La neige, la nuit, le loup. Et ces os qui jonchent le sol. Crânes de cervidés, crânes humains. le chaman déchu, la belle indienne. Je suis dans mon élément. Je crache du feu (c'est du 50° ce bourbon ?!)

« les Larmes du Tigre » ou l'art de boire son eau-de-feu plus vite que son ombre.
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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Tout commence dans la neige, une neige immaculée. Puis arrivent les flocons, portés par le vent. Une bande-dessinée de Comès, le vent déjà, je suis chez moi, d'autant que les feuilles mortes soulevées et transportées par le vent ne sont pas loin… Des crânes de cervidés, des crânes humains, des crânes multiples, fouettés par la neige dans des décors qui pourraient sembler post-apocalyptiques, l'histoire peut commencer.

"Petite pisse partout" a été rejetée par sa tribu parce qu'elle n'a plus d'ombre. Devenue "Celle qui n'a plus d'ombre", elle vient à la rencontre d'un chaman, "Parle avec le feu" renommé "Fendu en deux" peut-être à cause de l'horrible cicatrice qui lui barre le visage. C'est pleine d'espoir qu'elle s'adresse à lui pour l'aider à retrouver son ombre, la tâche s'annonce ardue, "rechercher une ombre perdue peut s'avérer dangereux, surtout si elle a été volée !"

Purification et évocation des esprits ne seront pas de trop pour les guider vers une tentative de résolution de l'énigme. Leurs pas vont croiser ceux du nain "Pas très grand" qui va redonner le feu au chaman quand il va le perdre. Mais quelles sont les véritables intentions du nain qui aimerait tant "avoir une ombre "grande" comme tout le monde" ? de quels secrets est-il porteur ? Et quel est cet étrange tatouage sur son ventre ? "Petite pisse partout" retrouvera-t-elle son ombre ?

Le noir et blanc cher à Comès, ombres et lumières, des noirs très présents et très forts, les feuilles évocatrices du souffle du vent, des personnages en quête d'identité, en quête de soi, peu de dialogues, la communication passe parfois par le regard et par la force des esprits. Il m'a cependant manqué un "je ne sais quoi" pour être séduit totalement mais malgré tout un album à découvrir absolument.

Les Larmes du tigre de Comès… Ne vous retournez pas, vous êtes suivis par votre ombre…ou pas !

Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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Silence et bouches closes.
Les lèvres ne s'écartent que pour laisser passer la vie : celle qui s'enfuit par un flux de sang pour celui qui est blessé à mort, par un oiseau de feu pour les initiés (symbole de la préciosité de la parole ?)
Quand il y a parole, très peu de mots : l'essentiel, mais qui ne manque pas de sel.
Les dix premières pages sont muettes. Intriguée, un peu surprise, j'ai compté 206 fenêtres muettes sur les quelques 330 que compte l'ouvrage.
Il n'y a pas à dire, M. Comes est un grand taiseux.

C'était, il y a très longtemps, dans un Canada qui n'en avait pas le nom, du temps où le peuple qui l'habitait étaient des indiens.
Une jeune fille n'ayant plus d'ombre, a été rejetée par son clan, et demande l'aide d'un jeune chamade, lui aussi exclu. Et ce sera leur périple au travers d'un pays couvert de neige immaculée avec les grottes sombres pour abri, et la lumière du jour et l'éclat des flammes, même la toute miniscule flamme d'une bougie. Il y le rythme de la marche, celles de la fuite et du combat ; on voit le vent qui balaie les feuilles et les flocons, mais on n'entend pas le pas du tigre qui veille.
Bien sûr, ils reprendront leurs vies en main et leurs lendemains auront l'éclat de la neige et la force sereine du tigre.

Qu'importe les noms triviaux des personnages "Fendu en deux", "Petite Pisse Partout" et "Petite Merde", l'élégance et fa finesse sont partout. Partis à la recherche de l'ombre, à travers leurs échanges c'est une humanité drôle et sans chichis, capable de vaincre toutes les épreuves.

Quel chemin depuis ses premièrs BD aux couleurs ternes. Il épure, épure encore. L'influence d'Hugo Pratt est patente, mais Didier Comès sublime son trait, et construit une de ses plus belles BD.

Très riches BD qui aborde les grand thèmes de Didier Comès. Mais malgré la violence des hommes, la nature y apparaît plus calme, plus indifférente aux hommes et totalement sublimée.
La part d'ombre de chacun est indispensable à son humanité et, parfois apporte des surprises, comme la dernière fenêtre qui met un terme malicieux à ce merveilleux récit.

Un merveilleux apaisé.
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« Dans la région nord-ouest du Canada, au 2e siècle de notre ère, un chaman solitaire reçoit la visite d'une jeune indienne, “Petite-Pisse-Partout”. Chassée de sa tribu pour avoir perdu son ombre, elle est venue demander l'aide de “Parle avec le Feu”. Grâce à sa médecine, ce dernier pourra donner des explications à “Celle qui a perdu son Ombre”. Puis il l'entraînera dans un voyage initiatique, au cours duquel ils rencontreront le nain voleur d'ombres qui sera innocenté et les mettra sur la voie de la vérité » (synopsis éditeur).



Les premières pages nous allèchent. Pire encore, elles ferrent le lecteur. Nous voilà pris dans les mailles du filet et une fois encore, prêts à explorer cet univers où surnaturel, déraison et logique cohabitent. Toujours ce contraste saisissant provoqué par le yin yang graphique de Didier Comès. Dans ses albums, l'ambiance qui se dégage est le résultat d'un juste équilibre entre l'ombre et la lumière, la peur et la quiétude, l'homme et la nature, ce qui doit être dit et tous ce qui est tu…

Didier Comès fascine son lecteur et invente notamment, dans cet album, la légende du « Peuple tigre » qui raconte qu'il y a très longtemps, une squaw aurait enfanté d'un tigreau. Depuis, cette tribu indienne vit en autarcie, sans jamais se mêler aux autres tribus indiennes. Comme souvent dans les albums de Comès, le scénario développe un huis-clos ; ici, il est cantonné à un trio de personnages qui se lancent dans une quête absurde : celle de retrouver l'ombre d'une jeune fille. le récit est saccadé et est avare entre transitions et en explications. Il se déplie de manière un peu mécanique sans permettre réellement au lecteur d'investir l'univers. On reste spectateur, on observe les us et coutumes de ces trois protagonistes sans rien maîtriser. Il y a là beaucoup d'irrationnel mais, ce qui est étonnant, c'est que l'on ne cherche pas à remettre en question le bien fondé des bases (croyance, coutumes…) de cet univers. L'auteur ne s'attarde pas sur les détails et entour ses personnages de mystères.

Côté graphique en revanche, le trait est ciselé, un peu lourd, parfois grossier lorsqu'il s'agit de rendre compte d'une expression (peur, colère). La découpe des planches est assez basique : jamais d'illustrations en pleine page, une structure redondante de trois bandes par pages (chaque bande étant divisée en deux cases) et quelques variantes à certains moments du récit.

Tout tient au charisme des personnages et au côté un peu suranné de l'intrigue. le rythme fait défaut, le texte est avare en explication. On est fasciné par un univers très codé et l'existence d'une sorcellerie qui nous est totalement étrangère. C'est loin d'être le meilleur album de Didier Comès.
Lien : https://chezmo.wordpress.com..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
- Rechercher une ombre perdue peut s'avérer très dangereux, surtout si elle a été volée
- Volée !... Mais qui peut faire une chose pareille ? Et...pourquoi ?
- La réflexion de son image est une partie essentielle de l'être humain, on peut chercher à se l'approprier pour nuire à son propriétaire ou pour se nourrir de sa force vitale !
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- Tu es fou ! Je ne veux pas aller la-haut. Ces endroits sont tabous ! ... Interdits !

- Petite Merde, tu nous accompagnes ! Sinon, je técrase. J'ignore pourquoi ou comment, mais tu as un rapport avec tout cela ! Nous allons nous préparer...Ce qui nous attend risque d'être dangereux !

- Et voila ! Dans la vie, les petits n'ont jamais rien à dire !
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