Citations de Didier Van Cauwelaert (1681)
Si on se laisse aller au désespoir, on finit mangé par les rêves qu'on a vécus de travers.
Le doute, c’est le point de départ de l’intelligence !
Et je lui souris. Pas le sourire standard de l'hypermarché ; le sourire que son fils m'a rendu, ce sourire qui chasse les peurs, les remords et les drames, qui réenchante le monde et détourne le malheur vers les méchants et les tristes. Mon sourire de fée.
La petite fille était maigre et voûtée, toute refermée sur elle-même comme un bourgeon qui a connu le gel.
Nous avons peur de ce qui nous dépasse.
Je veux bien faire l’Agneau, mais je suis pas un mouton.
Sur BNS, dimanche, au nom des messianistes, le pasteur Hunley a appelé l’ensemble des brebis à s’unir derrière lui pour rejoindre le grand troupeau du Seigneur. Comme toutes les Eglises disent la même chose, on n’est pas sorti de l’étable. Je suis bien content de ne croire en rien : au moins je ne m’engueule avec personne.
Tant qu’il n’a pas reçu l’homologation du Vatican, votre Christ, il ne vaut pas un clou.
Seuls les vrais solitaires, quand ils se rencontrent, peuvent s'aimer sans s'abîmer parce qu'ils n'ont pas besoin de se fuir, d'exercer un pouvoir sur l'autre ou de considérer la durée comme une fin en soi.
Quand les pisciniers se mettent à connaître l’Evangile mieux que les évêques, l’Eglise a du souci à se faire.
Je crois en ce garçon. Humour, punch, obstination, hypocrisie et dignité : le Vatican va adorer.
Et le problème avec les rêves, c'est que parfois ils se réalisent.
L'homme ne peut pas vivre sans les plantes. Les plantes, si - elles l'ont prouvé durant des millions d'années avant qu'il n'apparaisse sur Terre.
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J’ai eu le cœur serré en pensant à la chanson de Brel - laisse-moi devenir l’ombre de ta main, l’ombre de ton chien… - Moi qui passais mon temps à fermer les yeux sur ce que les gens sérieux appellent la « vraie vie », j’aurais tant voulu soudain servir de regard à une femme comme elle.
Je sais pas ce qu’ils vont me demander, mais c’est sûrement d’aller jouer les ambassadeurs dans les pays pétroliers. Genre : « Je suis l’Agneau de Dieu qui enlève les péchés du monde ; je vous donne la paix, laissez-nous le sous-sol. »
Au fil des jours, la plante insultée se flétrissait à vue d'œil, tandis que sa congénère adulée décuplait sa croissance et sa belle santé. Moralité : le harcèlement moral en milieu scolaire ( deux élèves sur cinq aux Émirats arabes unis, plus de sept cent mille en France) exerce les mêmes ravages dans l'organisme des enfants que dans celui des végétaux. "Because plants have the same senses as human beings", soulignait la grande pancarte au-dessus des deux cobayes verts.
Les vidéos de ces expériences baptisées " Bully Plant" ont fait le tour du Net…
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Un arbre n'a d'autres sentiments que ceux qu'on lui confie. D'autres émotions que celles qu'il perçoit. D'autre angoisse que la prémonition des tempêtes, des incendies, de la sécheresse et des bûcherons. Mais cette angoisse-là, commune avec les animaux, n'a pas la même origine que la vôtre. Ce n'est pas la perte de nous-mêmes qui nous obsède, c'est la rupture d'une harmonie. L'arrêt des échanges avec les oiseaux, les insectes, les champignons, les jardiniers, les poètes; la fin des interactions qui nous lient au soleil, à la lune, au vent, à la pluie, aux lois qui gouvernent la formation d'un paysage-ce que vous avez appelé successivement la nature, l'environnement, l'écosystème.
Il ne sait même pas ce que c'est, une fée ! Il croit que c'est une grosse gourdasse à baguette qui transforme les citrouilles en carrosses dans les vieux contes ringards ! Mais elles sont partout les fées ! Elles sont dans la vie, autour de nous, seulement on ne les voit pas, alors on décide qu'elles sont bidon.
Quant à la gestuelle des textos, elle crée dans les rues, les transports, les bureaux, une chorégraphie digitale de clones que je suis la seule à trouver grotesque. La ville est peuplée d’autistes qui parlent tout seuls sans se regarder.
L'avantage des rencontres sans lendemain, c'est qu'elles ne laissent que de jolis regrets.