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Citations de Didier Van Cauwelaert (1681)


Mais ce n'était pas une crise cardiaque ou un simple malaise va gal. Elle avait fait ce qu'on appellerait plus tard une NDE. Elle incarnait si fort son personnage, elle était tellement cette amoureuse qui se tue pour rejoindre son amant qu'elle était morte avec elle. Du moins quelques instants, elle était revenue en racontant qu'elle avait surplombé son corps, ses partenaires, l'orchestre ...
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"C'est bon de compter pour quelqu'un, même si c'est par défaut."
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S'il appelle "certitudes" une somme de doutes contradictoires qui s'annulent, je veux bien.
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L'instinct de survie chez l'homme, n'est plus souvent qu'une pulsion individuelle. Le monde végétal, lui, a développé l'instinct de survie de l'autre. Pour assurer la pérennité de chacun.
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- J'ai...chopé le fantôme...d'Albert Einstein !
- Non, il faut relativiser. C'est l'émanation de sa conscience, c'est tout, sa forme-pensée. Il ne produit jamais d'apparitions spirites, il est très correct. Et puis, si vous n'y croyez pas, vous ne risquez rien.
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Le secret de l’Incarnation était là : c’est le doute qui fait l’homme, pas la foi. C’est l’inquiétude, et non la croyance.

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- Vous venez sérieusement inscrire au répertoire de la Sacem une oeuvre sans partition ni texte intitulée La Minute de silence ?
- Oui. Avez-vous songé au nombre de fois où quelqu'un annonce devant un public : "Maintenant, nous allons observer une minute de silence" ? Et qui touche, dessus? Personne. L'auteur est lésé.
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Moi, je n'avais plus d'utilité précise. Je ne servais qu'à produire de petites poires immangeables qu'on se contentait de tondre quand elles tombaient dans l'herbe. Fini le temps de l'alambic, les bouilleurs de cru qui venaient s'installer dans le jardin, avant guerre, pour faire de mes fruits ce délicieux alcool grâce auquel je voyageais dans l'ivresse des gens du village - désormais c'était compote pour mulots, voilà tout.
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Lorsqu’on épluche les annales du sanctuaire, une constante saute aux yeux. Il existe un seul point commun aux guérisons les plus variées (et les plus spectaculaires) de Lourdes, c’est la faim. Les miraculés, au moment précis où ils recouvrent en public la santé, la vue ou l’usage de leurs membres, sont quasiment tous saisis d’une fringale irrépressible.
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Faut-il accepter de perdre une femme pour comprendre pourquoi et à quel point on l'aime ? Est-ce en lui donnant raison de me quitter que je lui laisse une possibilité de revenir ?
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Cette maison m'appelle au secours, périodiquement. Je la sens lasse de mon absence. La famille n'y vient plus, ma mère lui en veut ; les murs ont sans doute besoin de sang frais, de nouveaux rêves, de vie à plein temps...
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Ça sert à quoi de connaitre l'avenir ? A se gâcher le présent.
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Didier Van Cauwelaert
Tout a un sens, pour peu qu'on ait un but.
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J’ai commencé dans la vie comme enfant trouvé par erreur. Volé avec la voiture, en fait. J’étais garé sur les clous et, pendant les années qui ont suivi, Mamita, quand je ne finissais pas mon assiette, disait que la fourrière allait venir me chercher. Alors je mangeais trop vite et après je rendais tout, mais dans un sens c'était mieux ; ça m’évitait de prendre du poids. J’étais l’adopté, je restais à ma place.
Chez les Tsiganes, l'enfant c'est sacré. Il doit être le plus gras possible, pour le prestige ; c'est un roi de 0 à 4 ans - après il se débrouille. Moi je me suis débrouillé sans avoir été roi : je tombais de moins haut, je rasais les murs, je ne disais rien, j'étais le plus maigre. À force de se faire oublier, on y arrive.
Souvent, la nuit, le camion-grue de la fourrière venait enlever la voiture mal garée pour la conduire à la casse, et j'étais broyée sous la tôle. Heureusement, dans la roulotte de Mamita, il y avait toujours un des rois qui braillait, ça arrêtait le rêve au moment où j'étais encore vivant, et je pouvais me rendormir. Je savais que j'étais en sécurité, bien au chaud parmi ces gros enfants couverts de chaînes et de médailles qui tintaient dans le noir.
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Mais tant qu'on a connu qu'un amour sur terre, on ne sait pas ce que c'est que le bonheur : on se contente de ce qu'on mange. Quitte à crever d'inanition quand on vous nourrit plus.
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je sais par expérience qu'il faut se méfier des coups de foudre, mais je suis devenu brutalement amnésique en la découvrant au milieu de la foule. Hauts talons canari, minishort rouge et top turquoise, elle ne risquait pas de se faire écraser par temps de brume.N'eût été le labrador qui la guidait au bout d'un harnais, ses grandes lunettes noires seraient passées pour un accessoire de star soucieuse que son incognito se remarque. Les cheveux blond-roux maintenus par un chignon en broussaille, les seins libres sous la soie quasi transparente , un sourire de rendez-vous amoureux allongeant les bavures de son rouge à lèvres, c'était une aveugle particulièrement voyante qui faisait bien davantage envie que pitié.
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- Chez les thynnidées, seul le mâle intéresse l'orchidée, parce qu'il a gardé ses ailes. Alors, pour l'attirer, elle a mis au point un stratagème génial : elle lui fabrique l'odeur de sa femelle, avant même que celle-ci ne sorte du sol. Ses phéromones sexuelles, imitées à la perfection, imbibent la colonne de pollen ; le mâle fonce en piqué pour copuler, s'agite en vain, et repart bredouille quand il a découvert la supercherie. Bredouille mais tout imprégné du pollen qu'il va transporter vers d'autres fleurs : le tour est joué.
- Quelle salope, cette orchidée.
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Entre un champignon ou une fourmi avec qui je communique sans problèmes et un humain qui se raconte des histoires, mon choix est clair. J'ai toujours privilégié la fiction à l'information pure. Question d'urgence : végétaux et animaux ne perdent jamais ce qui est gravé dans leurs gènes, tandis que les humains ont tendance à devenir des machines qui pensent mais n'imaginent plus. Les quelques individus qui ont su me faire rêver durant ma vie, je leur dois ma longévité. Parce que l'intelligence, la poésie, l'humour sont des nutriments aussi nécessaires pour moi que les protéines du sol. Vos mauvaises ondes m'affaiblissent, vos bonnes vibrations me renforcent. Un arbre ne cherche pas que la lumière. Du moins, il la cherche partout.
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C'est si rare un homme qui écoute; presque aussi rare qu'un homme qui retient.
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J'adore qu'elle essaie les fauteuils roulants comme on essaierait des chaussures. J'adore qu'elle m'explique la liberté chez Proust en refixant ses jarretelles. J'adore qu'elle cherche le désir dans mes yeux comme une institutrice vérifie qu'un élève difficile suit son cours.
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