Citations de Douglas Reeman (163)
Il faut bien commencer par un bout montrer à nos gens que nous sommes capables de les mener au combat aussi bien que nous les commandons dans la vie de tous les jours.
Il y a au pouvoir des gens qui considèrent la puissance comme le fondement de la supériorité nationale ; ils pensent que la richesse commerciale conduit à cette puissance.
Et la guerre est le moyen de les obtenir tous les trois.
Un commandant n'inspire pas toujours de l'affection, mais par Dieu ! Il faut qu'il inspire confiance.
En acceptant l'honneur du commandement, on en acceptait aussi les servitudes. La fierté de présider aux destinées d'une belle unité était une chose, mais il fallait aussi supporter la responsabilité d'assurer les revers de fortune et les imprévus.
Un ennemi est toujours un ennemi. Seul le vaincu connaît la paix.
Il s'arrêta près de la lisse et tâta les cicatrices laissées dans le bois, là où les boulets avaient fauché tant de ses hommes.
Une frégate émergeait de la brume sous l'autre amure, les pavillons brillaient sur fond de toile sombre.
- Identifiez-vous, déchiffra Fowler.
- Oui, répondit Bolitho, montrez notre indicatif.
L'hirondelle, corvette de son état, rentrait au pays.
La bonne décision n'est pas toujours la plus agréable, ni la plus facile à accepter.
Bolitho jeta un regard à Maulby. Pour la première fois de sa vie, il comprenait vraiment ce que signifie commander. Peut importait que la décision de Colquhoun fût bonne ou mauvaise, il avait au moins appris une chose : lorsque vous preniez la bonne décision, d'autres que vous en tiraient bénéfice. Mais si vous faisiez le mauvais choix, cela vous retombait inévitablement dessus.
Si nous n'avons pas ce que nous aimons, tâchons d'aimer ce que nous avons.
Je sais endurer l'enfer des combats, mais l'attente est toujours une torture.
On ne peut pas détruire le goût de la liberté, vous ne comprenez pas cela ? La liberté se gagne durement, il est encore plus difficile de la conserver, mais vos hommes, tout ignorants et bêtes qu'ils sont, comprennent fort bien ce que cela signifie.
Il avait appris en faisant la guerre que les hommes de l'art n'existaient pas. On en apprenait tous les jours. Ou l'on se faisait tuer.
La silhouette de son bâtiment se détachait sur l'eau bleue et le ciel clair, il semblait indestructible, éternel. Quelle illusion ! Songea-t-il amèrement... Aucun navire n'était plus résistant que ceux qui servaient à son bord.
Les esprits de vos ancêtres
De chaque vague jailliront ;
Car le pont, tel est leur champ d'honneur,
Et l'océan – voilà leur sépulture.
Campbell.
Là était le vrai courage: craindre de montrer sa peur, plus que la peur elle-même.(p.330)
On ne doit jamais écraser de son autorité ceux qui ne peuvent s'en protéger.
(p.305)
(...) ces matelots ne possédaient rien, mais ils pouvaient tant donner quand on savait les prendre! (p.254)
Bolitho n'avait pu déchiffrer que trois mots: toutes voiles dehors.
Par la suite, il se rappela n'avoir éprouvé à cet instant ni inquiétude, ni surprise, mais au contraire un grand soulagement. Enfin, l'heure était venue. Enfin on avait besoin de lui. (p.225)
Depuis l'âge de douze ans, son esprit et son corps s'était endurci: il avait connu des années de quart par tous les temps, des heures d'inquiétude quand on est réveillé d'urgence pour aller prendre des ris en pleine tempête ou pour repousser l'ennemi qui monte à l'abordage. Telle était la vie qu'il avait menée, la seule qu'il connût. (p.150)
Le Télémaque mesurait presque vingt et un mètres entre perpendiculaires, mais il avait un bau étonnamment large: pas moins de sept mètres trente. Il était solidement construit, avec des échantillonnages généreux. Etrave arrondie, arrière effilé se terminant par une voùte gracieuse. (p.34)