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Critiques de Dustin Nguyen (101)
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Batman, tome 6 : Le coeur de silence

Tous les fans de l'univers DC Comics vont très certainement apprécier l'arrivée d'un très beau pack qui comprend pas moins de 10 récit complet des comics Batman à tout petit prix. A ce propos, c’est juste dommage le tarif apparaisse dans un gros macaron noir dans le coin supérieur droit de chacun des livres qui compose cette collection.



Même si toutes les séries présentent dans ce pack ne sont pas des chef d'œuvres, il vous permettront de vous plonger dans l'univers de la chauve-souris. Le cœur de silence n'est pas le titre le plus emblématique mais il constitue une très bonne surprise.



Batman va avoir un adversaire assez coriace à savoir Silence qui va s'attaquer à ce qu'il a de plus cher à savoir la belle Selina Kyle. Le titre faisant référence au cœur n'est pas anodin.



A noter que ce titre est en soi une suite qui remet en avant le personnage de Silence qui fut le meilleur ami de Batman. C'est toujours difficile quand on doit combattre quelqu'un qu'on considérait comme un proche et qui s'est éloigné, rongé par la jalousie.



On relève un excellent dessin qui fait dans la classe la plus absolue avec une beauté irréprochable de certaines planches. Par ailleurs, la narration est impeccable également.



Chaque chapitre donne des indices à la manière d'un puzzle qui se rassemble pour le final tout aussi époustouflant.



Mon cœur balance également pour ce titre qui m'a séduit grâce à un scénario brillant. C'est un album essentiel aux ambiances de polar réalisé par un auteur très inspiré.



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Le club des Super-Héros, tome 1 : Justice Aca..

Quand Bruce Wayne arrive au collège Ducard, il se pose des questions sur l'établissement, sur les autres élèves. Heureusement que ce jeune garçon un peu solitaire rencontre Clark Kent et Diane qui l'aident à enquêter sur cet étrange collège.

Le dessin de la couverture de Dustin Nguyen, découvert avec Descender a attiré mon attention. Comme la présence de Clark Kent qui m'a rappellé quelques souvenirs... L'histoire s'adresse principalement à des enfants de 9-10 ans, raconte une enfance des super-héros. Beaucoup de traits d'humour qui joue sur les caractéristiques des super-héros, la discrétion maladroite de Clark Kent, l'intérêt de Bruce pour les grottes (je ne connais pas tellement Wonderwoman). Dommage que l'ensemble soit lourd, il y a beaucoup de répétitions et ça m'a gêné que ça se passe dans l'époque actuelle avec échanges de SMS alors que ça devrait se passer dans les années 80... Ca se lit bien (mélange de BD, textes, SMS, compte-rendus) mais pas convaincu par l'ensemble...
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Descender, tome 1 : Etoiles de métal

C’est la couverture de ce comics et l’auteur que j’ai apprécié avec Sweet tooth que m’ont attiré. Robot garçon, le regard levé sous fond d’une lune dans l’espace. En fait, Jeff Lemire n’est pas dessinateur ici, seulement scénariste et c’est Dustin Nguyen qui a fait les dessins.

Dans un futur lointain, des énormes machines, les Récolteurs, se révoltent contre les humains. Quelques années plus tard, sur une lune désertée, Tim-21 se réveille d’un long sommeil, il se rend compte que tous les humains autour de lui sont morts. J’ai eu du mal à me faire aux dessins particuliers, gris clair comme les parties métallisées de robots, avec parfois des touches de couleurs pour différencier certains éléments. Mais une fois, le décor, hommes et robots identifiés, le scénario est bienprenant et monte en puissance. L’idée d’un petit garçon-robot est assez touchant, par sa façon de réagir et ses différents souvenirs. Le passé du scientifique peut ouvrir sur une suite qui continuera bien ce premier tome d’introduction. A poursuivre…

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Ascender, tome 2 : La mer morte

C'est toujours de l'aquarelle, graphiquement, c'est comme le premier volume.

Pour le scénario, j'ai trouvé que cela traînait un peu en longueur et l'accumulation de nouveaux "monstres" fait trop dériver dans l'heroïc fantasy. On se croirait un peu dans une aventure de D&D, le côté SF a quasiment disparu.

Tout le milieu de la BD est même limite chiante, un concentré d'ésotérisme autour des mères qui sont là mais pas là, tuées ou réincarnées ou désincarnées. J'ai eu du mal à suivre, pire, je m'en fichais.

Déception.
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Descender, tome 1 : Etoiles de métal

Ce premier tome m’a tout de suite attiré avec sa belle couverture qui promet de beaux dessins et de la bonne SF, bonne pioche, l'intérieur de l’album rempli ses promesses avec une histoire digne d’un best-seller, un scénario très travaillé et des personnages assez profonds.



Visuellement c’est joli, à la fois coloré et édulcoré avec un design des personnages/robots/architectures assez classe même si certaines planches mon moins plus que d’autres.



Émotionnellement notre personnage principal Tim-21 est intéressant, c’est un robot humanoïde censé servir de compagnon aux enfants humain, son comportement montre qu’il aimerait en être un d’ailleurs, il m’a beaucoup fait penser au petit garçon humanoïde dans le film A.I. intelligence artificielle de Steven Spielberg (la comparaison s'arrête à ce personnage).



Son compagnon, un petit robot de compagnie au comportement de chien est très agréable à voir et complète bien notre équipe.



Nous croisons également tout un tas de robots et des mercenaires extra-terrestres, les robots sont assez classique comme on les imagine souvent, par contre les mercenaires sont dignes d’un space opéra de haut vol avec leurs gueules cassées et leurs gros flingues en plus d’un design assez poussé.



Nous ne sommes pas loin du coup de cœur, j’ai bien envie de découvrir le tome 2 qui est sorti dernièrement, qui sait peut-être que le cumul des deux tomes me donnera ce fameux coup de cœur !



Voir la chronique sur mon blog :
Lien : http://unbouquinsinonrien.bl..
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Descender, tome 1 : Etoiles de métal

Ce tome est le premier d'une série indépendante de toute autre. Il contient les épisodes 1 à 6, initialement parus en 2015, écrits par Jeff Lemire, dessinés, encrés et mis en couleurs par Dustin Nguyen.



Dans un futur très lointain, sur la planète Niyrata (5,5 milliards d'habitants), Jin Quon est tiré de son sommeil par un appel du général Nagoki. Il lui demande de le rejoindre immédiatement, car il vient d'apparaître un robot de taille planétaire à proximité de chacune des 9 planètes composant le Concile Galactique Uni (UGC). Alors que Jin Quon a commencé à collecter des données sur ce robot proche de Niyrata, celui-ci ouvre les yeux et déclenche un rayon qui décime la population. Ils sont appelés des Récolteurs (Harvesters).



10 ans plus tard, un robot humanoïde en forme d'enfant d'une dizaine d'années reprend conscience sur la lune de Dirichu-6, ayant abrité une colonie minière. Il s'appelle Tim-21. En explorant la base, il se rend compte que tous les humains sont morts. Il reste un robot chien appelé Bandit qui se rallume à sa proximité, ainsi qu'un robot minier à l'intelligence artificielle limitée, appelé Driller. Plusieurs factions sont en route pour récupérer Tim-21.



La couverture de ce recueil évoque instantanément le film A.I. (Intelligence Artificielle) (2001) de Steven Spielberg, avec un robot en forme d'enfant, à l'intelligence artificielle se développant au fur et à mesure du récit. Comme David, Tim-21 est un robot de compagnie programmé pour servir d'ami à un enfant. Un étrange concours de circonstances fait qu'il se réveille alors que l'enfant en question est vraisemblablement mort depuis 10 ans. Jeff Lemire trouve le ton juste pour faire exister ce personnage, entre logique imparable et une forme d'innocence le faisant s'interroger sur ce qui l'entoure, accompagné par un code moral basique. Le résultat est saisissant de sensibilité, avec un personnage faisant preuve de capacités physiques extraordinaires, tout en ayant des préoccupations et des réactions d'enfants. Tim-21 n'est pas naïf ou idiot, mais il est inquiet quant au devenir d'Andy, l'enfant dont il était le compagnon. Il appréhende chaque situation susceptible de déboucher sur la maltraitance d'un être humain.



Autour de ce personnage singulier, Jeff Lemire introduit celui du scientifique spécialiste en robotique. Dès le départ, il s'agit d'un personnage tragique qui a perdu son rang du fait d'un événement extérieur sur lequel il n'avait pas de prise (l'apparition des Récolteurs), touchant du fait de lien avec Tim-21, pas vraiment un héros du fait de son comportement (et de son manque de capacités physiques à se battre). Le capitaine Telsa se révèle très professionnelle et dénuée d'émotion, prête à mentir pour atteindre son objectif. Les premiers individus à se présenter devant Tim-21 sont des récupérateurs peu scrupuleux. Lemire n'oppose pas la simplicité de l'enfant aux compromis moraux des adultes, mais plus la pureté de ses idéaux et de ses émotions à la complexité des motivations des adultes.



Le scénariste plonge le lecteur dans cet environnement de science-fiction en présentant une intrigue concentrée sur les événements survenus suite à l'apparition des Récolteurs, et sur les personnages de Tim-21 et Jin Quon. Il développe son histoire autour du retour à la conscience de Tim-21, et des différentes factions qui souhaitent le récupérer. Il installe plusieurs mystères tels qu'une séquence de nature quasi onirique pour Tim-21 (alors que les robots ne rêvent pas), le doute sur la provenance des Récolteurs, et même le doute sur le développement de la technologie ayant permis de concevoir et construire des robots comme Tim-21.



En bon scénariste, Lemire ne joue pas sur un unique registre. Il évite de jouer sur la corde de la sensiblerie avec Tim-21, en amalgamant le caractère enfantin de Danny et la logique utilitaire de Tim-21. Il intègre des moments humoristiques, comme le caractère joueur du robot chien Bandit, et sa relation heurtée avec le robot minier Driller. Cet humour discret rehausse les moments de nature horrifique (eux aussi dispensés avec parcimonie), comme la mort d'un être cher lors des ravages perpétrés par les Récolteurs, ou une courte séquence de torture.



Le lecteur suit avec plaisir ce récit de science-fiction aux mystères encore à l'état embryonnaire, aux personnages générant un capital sympathie limité, et à l'enjeu encore assez théorique. Il est tout de suite saisi par l'originalité de sa dimension visuelle. En apparence, Dustin Nguyen réalise des dessins à peine encrés, plus des constructions ou des esquisses au crayon qu'il habille avec des couleurs appliquées à l'aquarelle. Ce choix de mode de représentation confère immédiatement une apparence unique à la narration visuelle de ce récit.



Alors qu'il s'agit bien d'un récit de science-fiction dans un futur lointain, mettant en jeu des robots et des voyages dans l'espace, l'apparence des images est à l'opposé d'une science-fiction rutilante, donnant une apparence idéalisée et scintillante à une technologie d'anticipation. Lorsque Tim-21 reprend connaissance dans le vaisseau spatial du capitaine Telsa, la pièce est toute blanche, avec de vagues traits pour figurer une ou deux jonctions entre des plaques, ou pour esquisser vaguement le meuble sur lequel se trouve le robot. Le lecteur ressent le dénuement blême, et la propreté hygiénique d'une salle blanche, aseptisée, à l'opposé d'une débauche de gadgets métalliques.



Lemire a construit l'épisode 2 comme une alternance de pages, l'une consacrée au temps présent sur la Lune Dirichu-6, la suivante aux souvenirs de Tim-21. L'artiste a choisi une teinte bleutée pour les premières, une teinte sépia pour les secondes, rendant bien compte des 2 ambiances. De manière discrète, il se sert des touches d'aquarelle pour renforcer le relief des formes, ou pour donner l'impression d'éléments visuels (des petites touches de couleurs pour évoquer la myriade de têtes d'une foule assise sur les gradins d'une arène, dans l'épisode 5).



La combinaison de ces traits de crayon et des ces couleurs aquarelle forment une ambiance unique, tout en décrivant un monde assez détaillé. Lorsque le scénario le requière, Nguyen augmente la densité d'informations visuelles : scène de foule, détail de la carrosserie du robot minier, morphologie de races extraterrestres ou des Récolteurs. Contre toute attente, ce mode graphique permet aussi de faire ressortir les éléments technologiques. Lorsque Tim-21 retrouve son chien robot, des parties de son anatomie se séparent pour laisser apparaître des éléments mécaniques sous la peau. L'effet est saisissant et les pièces métalliques ressortent de manière claire.



Dustin Nguyen maîtrise l'utilisation de l'aquarelle, et il s'en sert pour modeler les visages, aboutissant à une représentation de la peau plus vivante que par une mise en couleur traditionnelle. Les irrégularités dans la teinte font apparaître des nuances aux contours flous qui rendent bien compte de l'imprécision du regard, et des légères fluctuations incessantes de ce qui nous entoure, en fonction des infimes variations de lumière de chaque instant. Derrière cette apparence singulière des dessins, le lecteur se rend compte que l'artiste dispose d'un bon niveau de compétence narrative. Le langage corporel des personnages est adapté à chaque situation, sans être forcé. La construction des pages montre l'action de manière claire, et s'adapte à chaque séquence. Ainsi lors des souvenirs de Tim-21 dans l'épisode 2, Dustin Nguyen opte pour des compositions sans bordure de case, à l'échelle de la page, assez complexe dans leur structure, tout en restant d'une lisibilité aisée.



Ce premier tome invite le lecteur dans une expérience de lecture originale, sans donner l'impression d'être expérimentale. Sous les apparences singulières du dessin, la narration graphique est maîtrisé et claire. L'aquarelle permet d'insuffler une vie à chaque personnage, en atténuant ce que le récit peut avoir de violent, mais sans neutraliser les quelques éléments de nature horrifique. Jeff Lemire a conçu ce premier tome comme une introduction à une intrigue de plus grande ampleur. Il apporte de nombreuses informations sans jamais noyer le lecteur, tout en ouvrant des pistes fortes intrigantes. Pris comme un récit complet, ce premier tome ne serait pas satisfaisant, faute de résolution pour de nombreux fils narratifs. 4 étoiles. Pris comme un prologue, il devient une porte d'entrée captivante pour un récit qui promet beaucoup.
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Descender, tome 5

Ce nouveau tome de la série Descender est déjà le cinquième tome d'une saga intergalactique qui a débuté en janvier 2016, lors de la publication de son premier tome en France. L'équipe créative reste inchangée depuis le démarrage de cette série, et nous pouvons encore une fois profiter des magnifiques dessins et couleurs de Dustin Nguyen (bien connu pour son travail sur Superman Unchained et Autohority) qui nous régale cette fois avec des superbes cases toutes peintes à l'aquarelle. Les doubles pages sont encore une fois nombreuses dans cet album et nous permettent de prendre la pleine mesure du talent de ce dessinateur.



Jeff Lemire, quand à lui, met un point d'honneur à faire monter la tension et le suspense dans ce cinquième tome qui se dévore d'une traitre et donnera envie aux lecteurs et lectrices de pouvoir faire un bond dans le temps rien que pour pouvoir lire plus rapidement le tome suivant. Ce scénariste, déjà bien connu pour son travail sur des séries telles que Black Hammer, Royal City ou même Moon Knight nous livre ici, un récit bien plus orienté science-fiction qui ravira tous les fans de voyages interstellaires et de planètes aux géographies et races multiples.



En effet, après les mystérieuses attaques des moissonneurs, race robotique mystérieuse et inconnue, ayant beaucoup ébranler l'ordre préalablement établi dans l'univers, nous suivions plusieurs groupes de personnages dispersés aux quatre coins de l'univers. Il s'est avéré au fil des tomes, que tous ces personnages étaient liés les uns aux autres dans une trame scénaristique complexe dont l'auteur semble être très friand. Dans ce tome 5 de Descender tous ces protagonistes finissent enfin par parvenir à se regrouper et cela donne un sentiment d'aboutissement très grisant.



On se rend compte que dès le départ, Jeff Lemire savait où il allait et que chaque personnage que l'on rencontrait depuis le premier tome n'était pas là par hasard. L'auteur a tissé sa toile depuis le tout début, et cela rend le récit vraiment très cohérent. On se retrouve ici avec un Space-Opera digne de Star Wars ou Battlestar Galactica. Il est donc clair que beaucoup de changements surviendront après ce rapprochement tant attendu car les enjeux sont vraiment très importants pour tous les personnages. Gageons que le tome 6 nous apportera son lot de révélations et lancera sans doute de nouvelles intrigues pour la suite de ce comics, qui pourrait bien devenir une référence du genre !
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Batman, tome 6 : Le coeur de silence

Bruce Wayne, de plus en plus proche de Selina Kyle,alias Catwoman, doit faire face à un adversaire de taille en la personne de Silence, nul autre que son meilleur ami de jeunesse.

Un sujet fort évoqué dans ce volume où l'on y retrouve une multitude de personnages de DC pour notre plus grand plaisir !!!
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American Vampire Legacy, tome 2 : Le réveil d..

Rien de tel que de revenir aux origines des vampires pour rendre un deuxième tome attractif.



Nous sommes en 1954 et les nazis vampires ne sont plus une menace depuis longtemps. N’espérez pas vous la couler douce, une menace encore plus grande arrive à grands pas.



Nous quittons provisoirement les États-Unis pour aller prendre l’air à Londres et à Paris.



Pas de virée shopping, faut juste cavaler, se prendre des coups, saigner et tenter de faire en sorte que le premier des carpatiques reste dans son sarcophage et ne monte pas sur son trône d’où il pourrait contrôler tous les vampires…



Changement de dessinateur, on passe dans des cases qui ressembles à des aquarelles délavées. Les tons délavés ou lumineux collaient bien aux ambiances et si le changement de dessins m’a un peu déstabilisée au départ, je m’y suis habituée assez vite.



Les créateurs de la série American Vampire avaient eu la bonne idée de revisiter le mythe du vampire, notamment en dotant la souche américaine de pouvoirs que la souche carpatique ne possédait pas et en scindant les vampires en races. On a plus de choix.



Toujours de l’action, du sang, de la violence, des combats et une course-poursuite pour éviter que le roi des carpatiques (pas besoin de vous donner son nom, vous le connaissez) ne se réveille plus qu’il ne l’est déjà.



Si l’histoire ne révolutionne pas le genre, elle est tout de même un cran au-dessus du premier tome mais n’apporte pas les surprises de la série mère (American Vampire). On est dans du classique, même si la mise en scène est bien faite et qu’on ne s’embête pas une seule seconde.



Conventionnel mais bien foutu. Classique mais efficace. Ou quand le mythe rejoint les nouveautés pour donner quelque chose de punchy qui fait passer un excellent moment, même si des pages de plus auraient permis de ne pas finir se conclure si rapidement.


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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The Authority Révolution, tome 2

Ce tome fait suite à The Authority Révolution, tome 1 (épisodes 1 à 6), la première moitié de cette saison qui forme une histoire complète. Il contient les épisodes 7 à 12, initialement parus en 2005, écrits par Ed Brubaker, dessinés par Dustin Nguyen, encrés par Richard Friend, avec une mise en couleurs réalisée par Wendy Broome (épisodes 7 à 9), Randy Mayor (épisode 8) et le studio Wildstorm FX (épisodes 11 & 12).



3 ans ont donc passé depuis que les membres de The Authority ont décidé de rendre les rênes du pouvoir au peuple des États-Unis, dans le cadre d'une démocratie. Ce matin, Jenny Quantum a rendez-vous pour son bilan médical annuel. Elle éprouve toutes les difficultés du monde à tolérer la condescendance du médecin car il s'adresse à elle comme à petite fille, ce qui correspond à l'âge de son corps physique. À un moment, elle détecte la présence d'un individu chauve en train d'observer la scène, restant invisible au médecin et à Apollo. Elle n'en dit rien. Apollo la ramène à leur appartement à San Francisco. Jenny se met à dessiner dans sa chambre. Elle est contactée par le Docteur, depuis le Jardin de la Mémoire Ancestrale, celui qui a précédé Jeroen Thorndike. Il s'inquiète de la disparition de ce dernier et de l'absence de Docteur dans le monde. Avant de la ramener du Jardin à San Francisco, il lui répond qu'il n'y a rien qu'elle ne puisse faire. Alors qu'elle boude sur son lit faute de pouvoir aider son ami disparu, Jenny Sparks lui apparaît et l'emmène en lui faisant traverser le miroir sur lequel elle est apparue.



De son côté, Apollo rend compte à Jack Hawksmoor et à Angela Spica (Engineer) de l'évolution de Jenny Quantum, de ses disparations inopinées de sa chambre, et de son voyage vers le Jardin de la Mémoire Ancestrale. Il indique qu'il serait peut-être bon de s'inquiéter de manière plus active de l'absence de Docteur. Pendant ce temps-là, Jenny Quantum effectue son voyage spirituel avec Jenny Sparks, en discutant de la nature de ce qu'elles voient, et surtout de la nature de cette manifestation de Jenny Sparks. Elles finissent par arriver à la Cité Infinie qui repose sur une tortue géante, volant dans un ciel bleu parcouru de petits nuages. Elles atterrissent sur la place principale de la ville, et sont accueillies par Jenny Crusade et Jenny Steam. La première s'exprime dans un anglais très formel et assez emprunté, la second parle beaucoup plus directement et se moque ouvertement des phrases de la première. Jenny Crusade explique à Jenny Quantum que Jenny Steam veut absolument qu'elle soit plus moderne. Jenny Quantum exprime clairement sa joie de découvrir une telle ville, dans son langage peu châtié, ce qui réjouit Jenny Steam qui pense que cette jeune demoiselle est des plus prometteuses.



Après la première moitié de saison, le lecteur se dit qu'il s'est fait une bonne idée de la suite du récit. Ainsi descendus de leur piédestal, les membres de The Authority vont devoir trouver ce qui a pu provoquer leur chute, et ils finiront bien par identifier et trouver le coupable et lui en mettre plein la face. Néanmoins, il reste à découvrir comment ils vont le faire, et quel est l'objectif de l'ennemi, une simple vengeance, ou quelque chose de plus ambitieux dont la vengeance n'est qu'un élément. Ed Brubaker maîtrise bien les caractéristiques des personnages de The Authority et en donne pour son argent au lecteur. L'une des difficultés auxquelles il est confronté est que Warren Ellis avait inventé des nouveaux superhéros pour les débuts de l'équipe, et ne les avait développés que le temps de 12 épisodes, pouvant ainsi se contenter de rester sur des concepts peu approfondis, comme il sait en créer, sans avoir à les creuser. Le scénariste reprend la relation entre Apollo et Midnighter, en respectant leur amour, ainsi que leur volonté de ne pas devenir un obstacle dans la vie de l'autre. Il met en scène le côté solaire d'Apollo, ainsi que la fibre plus sombre de Midnighter, en incluant l'explication du fonctionnement de ses pouvoirs, le fait qu'il ait déjà passé en revue des milliers d'actions potentielles de son adversaire.



Ed Brubaker met également en avant le rôle du Docteur, ou plutôt les conséquences de son absence et le mystère qu'elle constitue. Le lecteur a le plaisir de retourner 2 fois dans le Jardin de la Mémoire Ancestrale. Il sent bien que le scénariste n'arrive à l'envisager que comme une sorte d'endroit mystique où les âmes des Docteurs perdurent, sans le développer plus que le défrichage effectué par Warren Ellis. Dustin Nguyen se montre même moins descriptif que Bryan Hitch, laissant le plus gros travail de la représentation au metteur en couleurs pour des teintes vives et pop. Ce Jardin est réduit à une sorte de Limbes où la lignée des Docteurs se retrouve et profite d'un repos bien mérité. Du coup, le lecteur manque d'enthousiasme en découvrant que Brubaker lui fait le même coup avec la Cité de l'Infini où se retrouve toute la lignée des Jenny. Heureusement, l'artiste se montre plus inventif dans sa représentation : la toute volante irrésistible dans son ampleur, accolant des bâtiments évoquant chacun l'époque d'origine d'une Jenny différente. Le scénario ménage un deuxième séjour dans cette Cité de l'Infini, tout aussi visuellement sympathique que le premier. L'intrigue contient au moins un moment par personnage pour mettre en valeur ses caractéristiques et ses pouvoirs. Dustin Nuguyen sait représenter l'attitude insolente et pleine de d'assurance de Jenny avec sa clope à la main, les postures radieuses d'Apollo, la froideur calculatrice tout en efficacité de Midnighter, les capacités technologiques d'Engineer, la connexion spirituelle d'Hawksmoor avec la ville, la grâce de Swift dans ses évolutions aériennes. Seul le Docteur reste un peu retrait en termes visuels.



Dustin Nguyen conçoit ses dessins comme un croisement entre les représentations descriptives simplifiées propres aux comics de superhéros (y compris avec une économie dans la représentation des décors, et leur absence régulière avec des arrière-plans vides), et une forme d'épure fortement inspirée de Mike Mignola. Il ne cherche pas à reproduire l'esprit des dessins de ce dernier, mais utilise des blocs d'aplats de noir aux contours anguleux pour donner du poids aux silhouettes, pour les tirer vers une représentation plus mythologique, intemporelle. Le résultat n'a pas l'évidence (trompeuse) des cases de Mignola, mais l'impression de présences et de forces dépassant l'individu se fait ressentir. L'artiste sait trouver un bon point d'équilibre entre ses aplats de noir irréguliers, les éléments représentés, et les surfaces laissées vierge. Le lecteur peut constater cet équilibre par exemple lors des séquences se déroulant à bord du Porteur (Carrier). Nguyen délimite avec quelques traits le sol et les montants supportant les baies vitrées, et le metteur en couleur applique les effets spéciaux rouge + motifs géométriques, transcrivant la sensation du milieu The Bleed, à l'identique des tomes précédents.



La narration visuelle donne une impression un peu facile, en reprenant les conventions visuelles des comics de superhéros, avec des aplats de noir un peu plus massifs, un niveau de description suffisant tout en étant un peu superficiel. Le lecteur se laisse donc emporter par l'intrigue, tout en constatant régulièrement que dans les faits Dustin Nguyen réalise régulièrement des images saisissantes ; la tortue volante certes, mais aussi les particularités des différentes Jenny en fonction de leur siècle, des ambiances immersives (l'intérieur du Porteur ou les rues de Hong Kong), des séquences d'action saisissantes (la défaite d'Hawksmoor dans le désert, les attaques vicieuses de Midnighter contre les autres membres de l'équipe), et des images inoubliables (un fougueux baiser avec la langue et mélange de salive). De son côté, Ed Brubaker a su donner une motivation double à l'ennemi, à la fois la vengeance, mais aussi une vision politique différente de celle de The Authority, tout en étant aussi valable. Le lecteur a l'impression que le scénariste va se contenter d'un combat final pour mettre à bas l'ennemi. Mais en fait, ce dernier évoque les choix politiques de The Authority pour établir leur gouvernement, et la manière dont lui a procédé, influençant l'évolution de l'ordre du monde en toute discrétion. Le lecteur retrouve ainsi le thème initial de la saison, abordé sous un angle différent. Bien sûr l'ennemi est dépeint comme un individu dangereux et méprisable parce que sa stratégie comprend la mise à mort des membres de The Authority, mais dans le fond sa manière de procéder apparaît plus acceptable que celle de The Authority. Présenté ainsi, il reste au lecteur à se faire sa propre opinion, entre 2 façons de prendre en main les affaires du monde, chacune des 2 reposant sur un ou des individus convaincus de la pertinence de leur vision, indépendamment de l'avis du peuple.



Dans un premier temps, le lecteur se dit que cette deuxième moitié de saison ne va guère le surprendre, entre les dessins fonctionnels aux caractéristiques esthétiques déjà établies dans la première moitié, et une intrigue qui progresse vers une confrontation finale jouée à l'avance. À la lecture, il apparaît que Dustin Nguyen fait plus que le minimum, créant des visuels mémorables, dans une narration simple et fluide, et qu'Ed Brubaker réserve plusieurs surprises à ses lecteurs, sans oublier de reprendre le fil thématique de la gouvernance.
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Descender, tome 2 : Lune mécanique

La lecture du premier tome de Descender, "Etoiles de métal", m'a fait l'effet d'une grosse claque. Cette lecture m'a d'autant plus marquée qu'elle s'inscrit dans une veine SF que j'ai peu l'habitude d'explorer aussi bien dans les romans que dans la bande dessinée. Pourtant, c'est bel et bien une claque, à la fois visuelle et émotionnelle, que j'ai reçue. J'attendais donc BEAUCOUP de ce second volume. Même si l'émerveillement et l'émotion n'ont pas été aussi intenses que lors de la découverte du premier volume, cette suite intitulée "Lune mécanique" est loin de m'avoir laissée de marbre !



Pour commencer, je dirais que Dustin Nguyen nous offre une nouvelle fois une belle couverture. J'avais déjà flashé sur celle du premier tome, présentant un robot à l'apparence de jeune garçon dont le profil se dessinait sur une pleine lune. Cette couverture laissait entrevoir avec brio les thèmes centraux de la BD (robotique et IA) ainsi que son intensité dramatique. La couverture de "Lune mécanique" suit la même logique et illustre le paradoxe robot/émotion à travers Tim-21, ce robot au corps de métal mais cœur d'enfant... Comme pour la couverture du premier tome, je trouve qu'il s'en dégage une certaine poésie, une douceur.



Je me souviens avoir été déconcertée lors de la découverte des dessins de Dustin Nguyen. J'ai rarement lu/vu des comics possédant une telle identité graphique. C'est avec grand plaisir que j'ai retrouvé ses aquarelles si déstabilisantes et captivantes à la fois. Elles retransmettent avec beaucoup de justesse les émotions des personnages et donnent vie à l'univers foisonnant de "Descender". La composition des pages est toujours aussi subtilement travaillée. Le dessinateur propose une mise en page à la fois déstructurée et structurée. On a beau se sentir un peu égaré au départ, on finit toujours par s'y retrouver et même apprécier ce choix de présentation.



Pour ce qui est de l'intrigue, je suis toujours aussi emballée ! J'ai lu que certains lecteurs reprochaient à "Descender" de ne pas suffisamment s'affranchir d'autres références SF. N'étant pas familière du genre SF, je n'ai pas ressenti cette impression de déjà-vu. Certes, Descender ne va pas révolutionner le genre SF mais elle en exploite les thématiques avec originalité et intelligence, ce qui n'est pas toujours le cas...
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Descender, tome 1 : Etoiles de métal

Je suis en train de lire le deuxième tome de Descender et je me rends compte que je n'avais pas critiqué le premlier tome de cette série de Dustin Nguyen et Jeff Lemire. Je ne connaissais pas le premier mais j'apprécie beaucoup Jeff lemire, qui présente la particularité d'être aussi à l'aise dans les graphic novels intimistes que les récits de super-héros. En tant qu'auteur complet, on lui doit entre autres les très beaux Essex County ou Trillium.

C'est donc sur son nom que j'ai acheté ce tome 1.

L'intrigue ne brille pas par son originalité. Traumatisée par l'attaque-éclair de robots gigantesques, disparus aussi soudainement qu'ils sont apparus, la galaxie a développé une haîne farouche pour les robots.

Dix ans se sont écoulés depuis l'attaque. C'est alors qu'un droïde se réveille sur une ancienne colonie minière désertée. Tim-21 est un robot-humanoïde conçu pour servir de compagnon à un enfant. Son code-source semble contenir des informations relatives aux "récolteurs", reponsable de l'attaque qui a presque anéanti la civilisation. Pluisieurs groupes tentent de s'en emparer, alors que lui ne veut que retrouver Andy, l'enfant à qui il appartenait.

Guère de surprises, ni d'originalité. On sent aussi les emprunts au panthéon de la SF, à commencer par un Tim qui fait terriblement penser à Astro. Seulement, Lemire et Nguyen ont réussi à rendre cette histoire somme toute banale très prenante. parce qu'il y a un vrai savoir-faire, des personnages bien campés et un dessin très séduisant. Descender se présente comme une série mainstream qui ne cherche pas à révolutionner le genre mais qui va à l'essentiel: une bonne histoire, des personnages auxquels on s'attache et suffisamment de rythme et de révélations pour q'on ait envie de tourner la page sans que cela ne devienne excessif.

C'est tout ce qu'il faut pour passer un excellent moment.
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Descender, tome 1 : Etoiles de métal

Descender tome 1 est la nouvelle série de Jeff LEMIRE (auteur de Sweet Tooth, American Vampire t6 ou encore Justice League) et de Dustin NGUYEN (dessinateur pour certains Batman). Publiée chez Urban Comics le 29 janvier 2016, c’est une série S-F que je recommande de suivre !



Mon avis



La couverture de Descender m’a tout de suite fasciné et quand j’ai vu le nom du scénariste, je me suis lancée dans l’aventure. Pas besoin de plus pour se douter que ce serait de la science-fiction originale. J’avais découvert les talents de Jeff LEMIRE dans son comics de S-F Trillium, pépite du genre au dessin si particulier et à l’univers sublime.



Descender est donc dans la continuité de Trillium car Dustin Nguyen reste avec un dessin à l’aquarelle. Cela confère à l’histoire de la douceur (dans un monde en guerre avec plein de robots c’est un luxe). C’est d’ailleurs ça qui est touchant, la différence frappante entre l’histoire et ce que nous voyons.



Bien loin des colorations flashy et des dessins lissés, ici les contours sont marqués et les couleurs sont douces.



Côté histoire là encore c’est du lourd. Le monde est dans un sale état depuis que des robots ultra-perfectionnés se sont rebellés contre les humains. Il faut tout reconstruire mais surtout, il faut tenter de comprendre ce qu’il s’est réellement passé. Tim-21, robot destiné à aidé les familles et a épaulé les enfants humains semble être la clefs. Il est quasi humain avec ses sentiments et ses désirs de famille … Mais il est aussi très robot avec son codex machine quasi similaire à celui des attaquants : les récolteurs. Et si le robot-enfant cachait un secret dans ses circuits ?



Voilà une histoire qui tente d’imaginer un monde où les robots seraient poussés à leur extrême et réussiraient à prendre le contrôle sur leurs créateurs. Sujet récurrent dans la littérature, Jeff LEMIRE réussit à nous captivé avec ce sujet déjà bien utilisé. La douceur de l’enfance qui se ressent avec Tim-21 est en complète opposition avec ce que le fardeau que l’on veut lui faire porter : la guerre . Entre douceur, mécanique et guerre, ce comics use de tout ce qui fait la vie pour nous parler d’un monde robotisé plus que de raison. Amateurs de S-F, vous vous régalerez avec ce début de série !



Petit + : dans la galerie des couvertures potentielles, nous pouvons voir une proposition de Sean Murphy et c’est un régale pour les yeux (comme tout ce que ce Monsieur fait).
Lien : http://chickon.fr/2016/02/27..
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The Authority Révolution, tome 1

Ce tome fait suite à The Authority, Tome 5 : de Robbie Morrison & Dwayne Turner. Il comprend les épisodes 1 à 6, initialement parus en 2005, écrits par Ed Brubaker, dessinés par Dustin Nguyen et encrés par Richard Friend, avec une mise en couleurs réalisée par Randy Mayor (épisodes 1 à 5, avec l'aide de Darlene Royer pour l'épisode 5), et Wendy Broome pour l'épisode 6. Il s'agit d'une histoire en 12 épisodes qui se termine dans le tome 2.



Dans l'espace, à bord du Porteur (Carrier), un individu encapuchonné contemple l'espace, puis sort du pont en demandant au capitaine Samson de le réveiller quand ils auront atteint la Plaie (The Bleed). Au temps présent, Midnighter se tient devant 3 représentants de l'ex-gouvernement des États-Unis en supportant l'énoncé de leurs doléances, tout en s'imaginant en train de leur fracasser le crâne d'un coup de botte dans les dents. Un des représentants en costard finit par perdre son calme, se lever et tempêter contre Midnighter parce que le Docteur (Jeroen Thondike) a créé sa propre religion. Midnighter quitte la salle, passe par une porte ouverte par le Porteur et se retrouve dans le bureau de Jack Hawksmoor, le dirigeant de l'équipe Authority et des États-Unis. L'Ingénieure (Angela Spica) entre dans la pièce et indique qu'elle préférerait que The Authority se soit autoproclamée comme des dictateurs, plutôt que de devoir convaincre des individus aussi obtus. Midnighter rentre à bord du Porteur, où l'intelligence artificielle lui apprend qu'Apollo est parti promener Jenny Quantum (5 ans). Midnighter va s'entraîner dans la salle de sport pour se défouler.



À Philadelphie, il apparaît soudainement un groupe d'individus dotés de superpouvoirs : Paul Revere, Maiden America, Fallout, Johnny Rocketman et Dyno-Mite. Ils se font appeler les Fils de la Liberté. Paul Revere harangue la foule et les convainc de se révolter contre The Authority qui a pris le pouvoir de force, à l'occasion d'un coup d'état. Ils s'en prennent aux forces de l'ordre tuant les policiers, et causant d'importants dégâts matériels. Les tanks de l'armée arrivent sur place pour remettre bon ordre. Un officiel finit par apporter la nouvelle à Jack Hawksmoor qui se dit qu'il peut bien laisser ça à la police. Quand l'officiel lui dit qu'il y a des individus dotés de superpouvoirs, il sait qu'il doit intervenir. Il demande à l'Ingénieur de convoquer Swift (Shen Li-Men) et le Docteur. Ce dernier ne répond pas. Angela Spica indique à Hawksmoor que c'est parce qu'il se trouve à l'audience de son divorce. Authority se lance dans la bataille. De manière fort inattendue, Swift se fait neutraliser par Johnny Rocketman, se retrouvant même grièvement blessée. L'Ingénieur va chercher le Docteur à son divorce. Midnighter apprend que Swift est dans le coma et il demande au Porteur de le transporter où se trouve Hawksmoor. Il aboutit à un endroit très différent qu'il ne connaît pas.



The Authority est un groupe créé par Warren Ellis & Bryan Hitch en 1999. Après 12 épisodes, la série a été reprise par Mark Millar & Frank Quitely pour des épisodes polémiques. Robbie Morrison & Dwayne Turner ont réalisé une série en 15 épisodes, de zéro à 14, avec un crossover au cours duquel The Authority réalise un coup d'état pour s'emparer du pouvoir aux États-Unis, et réussit son coup. Le lecteur retrouve donc l'équipe au pouvoir, fermement décidé à guider le peuple vers une utopie, sans tergiverser sur les décisions à prendre, mais en conservant des représentants du peuple, pour ne pas tomber dans une dictature pure et simple. Ed Brubaker s'amuse alors avec le nom de l'équipe puisque, suite à l'intervention des Fils de la Liberté, le peuple se révolte contre l'Autorité (jeu de mot avec le nom de l'équipe). La question de fond pour cette première moitié de saison est de savoir si Authority peut gouverner comme une forme de dictateur bienveillant : ils savent ce qu'il faut faire pour rétablir une forme de justice sociale, pour éviter la mainmise du capitalisme sur les biens de la planète, pour respecter l'environnement. Pourtant, Paul Revere et son équipe n'éprouvent aucune difficulté pour convaincre le peuple de se rebeller, et les élus maintenus en place luttent de toute force pour ne rien se laisser imposer. Au sein même de l'équipe, des voix discordantes se font entendre : tous ne cautionnent pas les moyens à mettre en œuvre pour que la populace bénéficie de leur savoir et de leurs bienfaits.



Ed Brubaker ne limite pas son scénario à une interrogation politique. Effectivement, la question d'une dictature bienveillante est au cœur du récit, traitée avec intelligence. Il ne s'agit pas d'une problématique nouvelle, Mark Gruenwald l'ayant déjà mise en scène en 1985 dans Squadron Supreme avec Paul Ryan et Bob Hall. Ici, le scénariste se focalise moins sur les moyens, et plus sur les questions éthiques. Il entremêle ces questionnements avec une intrigue plus complexe : des superhéros qui semblent venir tout droit du passé pour rameuter les foules contre les dictateurs qu'est The Authority, ainsi qu'un avertissement en provenance du futur sur les conséquences des actes de The Authority à destination d'un de ses membres. Brubaker s'arrange en plus pour semer le doute dans l'esprit du lecteur quant à l'identité de la silhouette encapuchonnée qui apparaît dans la première page et qui tire les ficelles en coulisse, sans qu'on sache trop de qui. Le lecteur ne peut faire autrement que d'essayer d'anticiper la révélation de son identité, en repérant les indices et en déduisant le cours probable du reste du récit, sans forcément beaucoup de succès.



Visuellement, Randy Mayor effectue un travail soigné de mise en couleurs, sachant habiller les formes détourées, avec des couleurs parfois un peu froides pour rendre compte de l'approche des membres de The Authority, plus basée sur l'efficacité plus que sur l'empathie. Il utilise les dégradés sans en abuser pour remplir certains fonds de case, en particulier le ciel diurne ou nocturne. À d'autres moments, le dessinateur opte franchement pour des fonds noirs afin de donner plus de poids à ses dessins, en particulier à bord du Porteur. Le metteur en couleurs utilise à bon escient le potentiel des effets spéciaux de l'infographie pour rehausser les décharges d'énergie des superpouvoirs et les explosions destructives. Dustin Nguyen réalise des dessins dans un registre descriptif et réaliste, avec un degré de simplification significatif, couplé à des aplats de noir aux contours déchiquetés. Cela peut demander un petit temps d'adaptation au lecteur du fait de certains traits de contour très fins et un peu cassants qui jouxtent des aplats de noir irréguliers. L'artiste adapte la densité d'informations aux séquences, pouvant passer de décors détaillés, à une simple ligne de couleur comme arrière-plan. Pour autant, les personnages restent immédiatement reconnaissables, à la fois du fait de leur costume, mais aussi par leur morphologie et leur visage. De même, le lecteur sait où se déroule chaque scène, même si lors des combats urbains, il peut avoir l'impression que les bâtiments reculent pour laisser la place aux individus dotés de superpouvoirs de s'envoyer valser à plusieurs dizaines de mètres. À certains moments, le lecteur éprouve l'impression que Nguyen succomberait bien à la tentation de s'inspirer fortement de Mike Mignola en donnant des formes conceptuelles à ses aplats de noir.



Dustin Nguyen a donc opté pour un rendu différent de la méticulosité de Bryan Hitch & Paul Neary, ou de la préciosité de Frank Quitely. Cependant, il a conservé l'intention du grand spectacle, en utilisant régulièrement des cases de la largeur de la page, soit pour une vue panoramique, soit pour rendre compte de l'ampleur des mouvements. Ainsi, le lecteur apprécie la vue de l'espace étoilé en page 1, la course-poursuite aérienne entre Johnny Rocket Man et Swift, l'ambiance enténébrée des réunions de The Authority à bord du Porteur, les déplacements surnaturels de Jack Hawksmoor en milieu urbain, ou encore les décombres fumants de villes après le passage des Fils de la Liberté. Une autre des caractéristiques marquées de la série étaient son degré de violence, allant jusqu'au gore. En page 3, le lecteur découvre le fantasme de Midnighter qui défonce le visage d'un politicien d'un coup de semelle dans la bouche, provoquant déchaussement de dents et giclée de sang. Lorsque Midnighter s'en prend à des agresseurs dans une ruelle sombre, la cervelle gicle et un œil vole hors de son orbite. Par la suite, Dustin Nguyen se contente de taches de sang aux formes déchiquetées, ne semblant pas prendre plaisir à représenter les conséquences d'une violence sadique sur des chairs fragiles.



En fonction de sa première prise de contact avec The Authority, il est possible que le lecteur soit resté bloqué sur cette version qu'il considère comme définitive : les interventions musclées et intelligentes à grand spectacle d'Ellis & Hitch, ou la violence sadique et narquoise de Millar & Quitely. Il doit accepter qu'il s'agisse d'une nouvelle équipe créatrice et donc d'une version différant par quelques points. Il trouve un vision politique adulte : personne ne peut imposer une utopie par la force, au mépris du libre arbitre des citoyens. Il trouve une intrigue entretenant le mystère. Les dessins n'ont pas la précision d'Hitch ou de Quitely mais la narration conserve la fibre grand spectacle avec une fluidité sans faute, et une personnalité assez affirmée pour ne pas revenir aux dessins du premier comics industriel venu. Le lecteur se rend compte qu'il lui tarde de connaître l'issue de cette saison.
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Batman : Little Gotham

J'ai eu un peu de mal à entrer dans ce Little Gotham mais après 2-3 petites histoires la sauce a prise et j'ai adoré redécouvrir cet univers en mode chibi !

Le chibi colle parfaitement à l'univers sombre de Batman et lui apporte une touche d'humour.

En espérant un autre tome !
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Descender, tome 1 : Etoiles de métal

Quelquefois, il arrive que le scénario est assez élaboré donc intéressant mais que le graphisme ne suit pas. Le dessin est presque sous forme d'esquisses avec un côté assez brouillon. C'est vrai que cela gâche le plaisir de la lecture.



Pour autant et comme dit, ce récit de science-fiction est assez intelligent avec cette attaque de mystérieux robots géants et ses références aux auteurs Philip K. Dick et Isaac Asimov.



Cependant, les fondamentaux pour la bande dessinée ne sont absolument pas maîtrisés et le nier serait un gros mensonge. Un jour, cela fera peut-être l'objet d'un film et le support sera alors de meilleure qualité.
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Descender, tome 1 : Etoiles de métal

Très bonne surprise que ce premier tome !

Une attaque mystérieuse - des robots géants venus de nulle part attaquent les neuf planètes et font des millions de victimes - un mouvement anti-robot, un petit garçon robot qui se réveille seul sur un planétoïde minier et un inventeur que l'on vient tirer de sa misère, voilà le pitch.

Dès le début et l'attaque aux dimensions planétaires, je n'ai pu m'empêcher de penser à la célèbre série Battlestar Galactica. De fait, on retrouve aussi cette haine envers les robots ainsi que des androïdes, mais la ressemblance s'arrête là, puisquen dépit de cette thématique commune, Descender possède son propre cheminement. De la même façon, Tim, le petit garçon conçu pour tenir compagnie à un autre, bien humain cette fois, m'a rappelée AI (le film), mais là aussi, la ressemblance s'arrête là.

Descender offre un très bon récit de science-fiction autour du rapport de l'homme et du robot, des états d'âme de ces derniers, tout en mettant en avant un mystère (d'où venaient ces robots géants ?) et en déployant un univers cohérent, avec des personnages qui n'ont rien de manichéens et qui n'ont pas encore livré tous leurs secrets. Le dessin, aquarellé, fait tout le charme aussi de ce comics dont j'attends avec impatience la suite.

Pour résumer, Descender s'inscrit dans des thèmes biens connus de la science-fiction mais son traitement, que ce soit au niveau du récit ou du dessin, le porte à un très bon niveau de qualité et lui donne son originalité, je pourrai même dire son âme. Vivement le tome 2 !

(attention aux âmes sensibles, scène de torture sanglante sur 2 pages)
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Descender, tome 1 : Etoiles de métal

Outre un héros bluffant d’humanité, Jeff Lemire livre également une aventure riche en rebondissements.
Lien : http://www.bdgest.com/chroni..
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Descender, tome 1 : Etoiles de métal

Graphiquement Nguyen livre des planches de toute beauté, une aquarelle qui ajoute une ambiance incroyable à l'ensemble. De l'excellent boulot d'un bout à l'autre !
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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Descender, tome 6 : La fin d'un monde ancien

Le pitch

Nous suivons Tim-21 dans ses aventures cosmiques où humains, peuples extraterrestres et robots, intelligences artificielles se livrent des guerres intergalactiques.

Un soupçon de magie ponctue cette saga SF pour introduire une nouvelle série plus ancrée dans la fantasy.

Mon avis

Une conclusion excellente pour cet opus qui donne grandement envie de découvrir la nouvelle saga. De l'action, de l'émotion et un graphisme whaou ! Une série chouchou que j'aime à partager.
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