Roman de 1970 conforme à la classique construction des chroniques du 87ème de McBain. Deux des inspecteurs s'attellent en tandem à la résolution d'une énigme. Ici ce puzzle réalisé par un truand pour indiquer l'emplacement du butin d'un casse est assez peu crédible ( style l'île au trésor) . Mais le charme réside dans le caractère des policiers (particulièrement ici de Brown aux prises , avec humour, avec les préjugés racistes) très fouillés , les dialogues de qualité et pleins d'humour. Agréable à lire
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Steve Carella et Bert Kling doivent enquêter sur une série de meurtres bien mystérieux puisque les victimes, de jeunes femmes, sont retrouvées pendues à des lampadaires publics. De plus, l’arrivée d’indices par colis leur fait craindre, ainsi qu’à tous leurs collègues du 87e, le retour du Sourd, un personnage malfaisant déjà apparu dans des épisodes précédents et que les policiers n’ont jamais pu appréhender.
En parallèle, deux policières s’occupent d’une autre affaire : un violeur agresse des femmes dans le quartier avec pour particularité de s’attaquer aux mêmes victimes à plusieurs reprises ; Annie Rawles de la brigade des viols et Eileen Burke, qui sert souvent comme appât. Ici, elle va se glisser dans la peau d’une victime pour attraper le criminel. Déjà entamée dans le précédent volume ("Nid de poulets"), cette féminisation reste bien modeste puisqu’elle ne concerne qu’une enquête concernant les femmes, mais correspond sans aucun doute à la lente évolution des mœurs dans la société américaine (et les sociétés occidentales en général), et plus particulièrement à celle de la police de l’époque.
Ces deux affaires avancent conjointement mais il n’y a pas de lien entre elles, sinon qu’elles se passent principalement dans le 87e, ce qui est un peu dommage. De plus le profil des criminels est particulier, peu crédible (ou rare en tous cas) et l’auteur n’est jamais aussi bon que lorsqu’il décrit la violence ordinaire.
Sinon, Ed McBain montre une fois encore son savoir-faire, son sens des dialogues et son humour. Avec des clins d’œil à Evan Hunter (un des autres pseudonymes de l’auteur) et surtout à la série Hill Street Blues, série policière des années 80 qui fut un plagiat éhonté du "87e district", sans même que l’auteur fut cité ou intéressé.
À noter dans le dernier chapitre, une accroche pour le retour du Sourd, déjà craint dans cette histoire, dans le prochain épisode
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Un homme aveugle, en rentrant chez lui guidé par son chien, est égorgé dans la rue à deux blocs de son appartement. Steve Carella et son collègue Meyer Meyer mènent l’enquête. Enquête d’autant plus compliquée que l’épouse de la victime, elle-même aveugle, est assassinée chez elle le soir même. Les inspecteurs ont beau explorer toutes les pistes, ils ont bien du mal à faire avancer leur enquête. Un cinglé aveuglophobe ? Ou le passé de l’homme, un ancien du Vietnam, ou du couple, un couple mixte, pourrait-il être la raison de ce double meurtre ? Suite à un changement d’éditeur, Ed McBain n’est plus limité en termes de pages et donc peut se permettre de développer son histoire à sa guise. Par la suite, il multipliera les intrigues dans un seul roman, ou détaillera plus encore la vie privée des inspecteurs ou le quotidien du commissariat. Las, ici, les pages supplémentaires nous décrivent les nombreux errements d’une enquête qui n’avance pas. De plus, si nous suivons avec plaisir Steve Carella, Meyer Meyer (mon inspecteur préféré) disparait quant à lui toute une partie du livre sans que l’on sache vraiment pourquoi. Entendons-nous bien, "Ça fait une paye" est loin d’être un mauvais polar, l’auteur a du métier et sait y faire. Simplement, il est loin d’être un de ses meilleurs, comme si l’auteur ne s’était pas encore acclimaté à la nouvelle pagination autorisée. Une petite déception qui ne m’empêchera pas de continuer à progresser dans la série du 87e District, suite de romans qui a tant inspiré scénaristes et écrivains et dont l’ensemble décrit l’évolution des États-Unis sur près de 50 ans.
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Plus qu'un simple polar.
Une étude sociologique.
La traductrice (F.M Watkins ) a fait du bon travail.
Rarement déçu quand elle fait la traduction.
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Une vieillerie que j'ai dénichée dans la bibliothèque de ma tante.
Ed McBAin a écrit 66 romans de 1956 à 2005 dont le cadre est le 87ème district, commissariat d'une ville fictive qui ressemble à New-York. Le sonneur est le deuxième de la série, il date de 1956 mais mises à part quelques expressions démodées il n'a pas trop mal vieilli. Le récit est court et bien mené, on le lit un peu comme on regarderait un épisode de NYPD blue. Ceci dit, on n'a pas le temps de s'attacher aux personnages et aucun inspecteur ne sort vraiment du lot.
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A ce jour, je n'avais jamais lu un seul Ed McBain, pas même sous l'un de ses pseudonymes. Voilà, c'est dit, révélé, avoué, on ne va pas s'appesantir sur ce sacrilège.
Il en aura quand même fallu du temps, me direz-vous car quand même, le Ed, c'est pas n'importe qui. A la force de ses romans, il s'est imposé comme un classique parmi les classiques de la littérature policière. On ne peut pas le louper. Que ce soit dans les librairies, les bibliothèques, vous le trouverez toujours, incontournable, notamment avec les enquêtes de la Brigade du 87e District.
Du Balai ! s'inscrit dans cette série qu'Ed McBain avait envisagé de la manière suivante : " L'idée première c'était de faire d'une brigade d'inspecteurs un héros collectif. Je voulais décrire avec précision la journée de travail des flics d'une grande ville et créer une demi-douzaine de personnages dont la personnalité et les traits de caractères variés formeraient, en se conjuguant, un héros unique. A ma connaissance, cela n'avait jamais été fait. Je pensais que cette idée me permettrait d'incorporer de nouveaux venus quand le besoin s'en ferait sentir, d'ajouter leurs qualités ou leurs défauts particuliers au mélange déjà existant, tout en me débarrassant de ceux qui ne me paraîtraient plus indispensables. Le héros, c'était la brigade du 87e district."
Il ne fallait pas moins que l'intégralité de ces éléments humains et de ces perspectives d'écriture pour m'amener à pousser les portes de ce poste de police. Après celui de la bourgade évoquée par Donald Harstad dans Onze jours, j'allais suivre les pérégrinations, les troubles et les enquêtes au jour le jour de nouveaux inspecteurs, dans un contexte différent cette fois-ci. Par ailleurs, je m'étais également dit qu'il faudrait bien que je découvre l'univers d'Ed McBain par moi-même et non plus par l'idée que l'on se fait, presque malgré soi, d'un classique. Ce n'est pas parce qu'un auteur est archi-connu, qu'on en a entendu parler tant et plus par des sources diverses, que l'image que l'on s'en est faite est juste. Rien ne vaut une immersion personnelle ! C'est d'ailleurs ainsi que j'ai découvert les romans d'Alexandre Dumas et que régulièrement me prennent de grosses envies de retrouver sa prose et son souffle incroyables. Une fois de plus, je m'égare...mais...quand même...le Comte de Monte-Cristo ! Hein ? C'est pas merveilleux ça, comme histoire ? Là, on a tous les ing...
Oui, donc... Du Balai ! aura été une agréable découverte qui appelle à lire les autres ouvrages pour s'approprier la comédie humaine qu'Ed McBain a voulu ériger. Bien qu'il ait été écrit en 1956, le livre fait preuve d'une actualité confondante même si l'on y trouve un léger côté désuet qui n'a pour autant rien de rebutant. A travers une série de meurtres de policiers du 87e district, McBain explore la ville de New-York, ses fléaux, le poids et la perversité de la presse ainsi que les mouvements d'une société en crise, en pleine mutation.
En dehors de ces aspects, on serait en droit de se demander : "Et l'histoire dans tout ça, elle vaut quoi ?". Parce que c'est bien beau d'aborder telle ou telle thématique, si l'histoire ne tient ni en haleine ni ne tient la route, ciao et à jamais...
Mais Ed McBain n'est pas devenu un classique pour rien et je vous invite vraiment à lire ne serait-ce que le premier chapitre de Du balai !. Vous verrez qu'il en faut peu pour avoir envie de connaître le fin mot de l'histoire, un sentiment qui persiste tout le long du bouquin. Une lecture ma foi bien agréable, même si l'on ne crie pas encore au chef-d'oeuvre.
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Jamie Purchase , venait d'appeler son avocat Mattew Hope , car il venait de trouver en rentrant d'une partie de poker sa femme et ses deux filles atrocement assassinées .
Maureen était la deuxième femme de Jamie et il avait eu deux autres enfants d'un premier mariage ,Mickael et Karin .
Mickael fut retrouvé en forêt les vêtements tachés de sang et s'accusa du meurtre de sa belle mère et de ses deux petites soeurs ...
Tout était louche dans cette histoire , Jamie avait menti sur son départ de la partie de poker et avait déjà une maitresse ,et pour Mickael plusieurs choses n'étaient pas claires , pareil pour la soeur Karin ...
Une affaire pas facile à élucider , trop de mensonges de toute part ....
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Un avocat qui essaie de savoir la vérité sur un crime horrible , des mensonges à gogo , font de ce roman , une enquête passionnante et compliquée .
Les hommes de cette affaire n'ont pas le beau rôle , les coucheries étant leur point faible .
L'amour avec un grand A , possible ? Mais la chair est faible ....
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Un mystérieux tueur abat des policiers durant la terrible canicule qui a frappé New-York pendant l'été 1956. Le detective Stephen Louis mène l'enquête avec son binôme, Hank Bush. Seul indice : le meurtrier utilisé un calibre .45, plus connu en France sous le nom de 11.43, une arme dévastatrice. Pour ne rien arranger à l'affaire, un journaliste peu scrupuleux leur tourne dans les pattes. Affaire personnelle ? Vengeance d'un ancien détenu ? Affaire de corruption ? Les deux équipiers nagent en eaux troubles ...
Un très bon polar, de style "procédure" c'est à dire que l'on suit pas à pas les rouages de l'enquête. Il s'agit du premier volet de la série du 87ème District, qui comptera 53 romans. La scène inaugurale est d'une puissance rare, l'effet de surprise donne le ton, le lecteur est captif ! L'atmosphère d'un New York écrasée par ma chaleur est particulièrement réussie.
Petit bémol néanmoins pour les dialogues, un peu clichés. Peut-être est-ce un problème de traduction. La résolution de l'énigme est selon moi assez peu crédible.
De plus, la place des femmes dans ce bouquin est très années 50, réduites à des femmes fatales ou de belles potiches. La fiancée de l'enquêteur principal est carrément sourde muette !
Mis à part cela, un véritable classique du genre à découvrir pour tous les amateurs de polars.
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Aux environs de minuit, Carella et Hawes sont appelés pour découvrir le cadavre d’une vieille dame assassinée de deux balles dans le cœur. Quelques heures plus tard, le cadavre d’une très jeune prostituée est retrouvé dans une poubelle. La particularité de cet épisode est de se passer principalement la nuit (d’où le titre…) et la première victime est une ancienne pianiste célèbre de musique classique (d’où également le titre…).
Si l’on sait dès le départ qui sont les meurtriers de la tapineuse, la première enquête est totalement énigmatique. Car la seconde particularité de ce roman est de constater les conséquences de ces deux meurtres. D’un côté, une nièce malintentionnée, chanteuse de jazz, accompagnée de deux malabars encore plus malintentionnés. De l’autre, des maquereaux et dealers qui essaieront de profiter de la mort de la prostituée pour régler leurs comptes et surtout mettre le meurtre sur le dos des autres. Quant aux étudiants meurtriers, ils jouent dans un jeu qui les dépasse largement. À chaque fois des questions d’argent qui font vite oublier le chagrin du deuil.
Comme à son habitude, Ed McBain, signe ici un polar maitrisé de bout en bout avec son sens du rythme et son humour. Une histoire particulièrement cynique traversée par l’inénarrable (et insupportable) Ollie Weeks, le collègue d’un autre district.
À noter des références amusées aux Oiseaux d’Hitchcock (dont Ed McBain était le scénariste) mais aussi plus contemporaines au roman, à Pulp Fiction et à un film policier où les diamants sont cachés dans le congélateur (si vous le connaissez, merci de m'indiquer de quel film il s'agit) ainsi qu’aux célèbres affaires OJ Simpson et Rodney King. Un très bon cru.
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Tout semble conclure au suicide pour cet homme retrouvé dans son appartement par son épouse au retour d’un voyage d’affaires. L’homme a avalé une boîte de barbituriques. Pourtant un détail gêne l’inspecteur Steve Carella : en pleine canicule, la climatisation est débranchée… Qui penserait arrêter une clim avant de se donner la mort ? Avec ses doutes, Carella décide de poursuivre une enquête qui pourrait déjà être close. Et les découvertes seront instructives.
Mais Ed McBain ne se contente pas de cette seule enquête. En effet, Bert Kling, partenaire de Carella, émet des doutes sur la fidélité de son épouse, la célèbre mannequin Augusta. Kling démarre alors une enquête privée sur son couple, outrepassant d’ailleurs ses droits. Enquête d’autant plus compliqué qu’un homme, arrêté par l’inspecteur quelques années plus tôt et libéré depuis peu, a juré de le tuer. Et puis, Meyer Meyer de son côté, essaie de démanteler un trafic de drogue.
C’est la première fois, dans la série du 87e district que l’auteur entremêle ainsi autant d’affaires (grâce notamment à un changement d’éditeur qui lui permet une pagination plus importante !).
Et cela lui permet d’arriver plus encore à son projet d’origine : faire le portrait d’une ville et d’une époque, ayant ici le loisir de développer un détail (la vie de couple des policiers par exemple), multipliant à plaisir personnages, dialogues et situations. Sans que cela ne casse le rythme de l’enquête initiale.
Une très bonne réussite pour ce 35e ( !) livre du 87e district.
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Un livre agréable, à lire sur la plage ou dans le train...
Ne casse pas 3 pattes à un canard...
Se lit vite, on passe un bon moment et on l'oublie bien vite.
Je n'ai rien d'autre à ajouter, dur-dur d'arriver à 250 caractères... Cette fois je devrais y être.
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Je me suis crue dans un épisode des Soprano : un brin déjanté, mais fascinant. Quelques scènes extraordinaires : la conférence sur le viol, la confession du Président des Yankees rebels.
Voilà 2 fois que je lis des livres écrits avant que je sois née ou que je sache lire 😁 (celui ci et celui de Ross MacDonald et j’avoue que cela n’a pas vraiment pris une ride en terme d’écriture. Je suis séduite.
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Steve Carella et Cotton Hawes, inspecteurs du 87e district, sont appelés au bas d’un immeuble où gît une femme tuée d’un coup de poignard. Mais très vite, ils apprennent qu’il y a un deuxième cadavre en prime dans l’immeuble même. Celui-ci a eu droit à 19 coups de poignard. Les deux inspecteurs se doutent que la victime du bas de l’immeuble n’était qu’une victime annexe, pas là au bon moment, au bon endroit, témoin malgré elle du crime. Car l’homme assassiné était un écrivain célèbre, grâce au succès d’un livre sur les fantômes. En outre sa compagne est medium. Steve Carella est troublé par la jeune femme, non pour ses talents surnaturels (en tout cas au départ), mais à cause de la ressemblance avec sa propre femme, Teddy ! Quant à Cotton Hawes, il lui préfère sa sœur jumelle ! Malgré ces complications, les deux inspecteurs mènent une enquête sérieuse, d’autant plus que Noël approche et qu’ils n’ont pas envie de le passer au poste (cette année-là, Meyer Meyer a été désigné pour faire la garde, ce qui ne le gênerait pas si Hanoukka ne tombait pas le même jour !). Bref, les policiers d’Isola abordent les années 80 en pleine forme avec quelques caractéristiques de cette époque. Notamment un homosexuel revendiquant ses droits et se sentant ségrégué par la police (c’est le début de la lutte de cette minorité de façon ouverte et publique). Mais ce qui caractérise surtout cet épisode du 87e, c’est l’apparition (unique dans la série) d’une sérieuse dose de surnaturel. Et si l’enquête trouve sa résolution, des questions restent posées sur cet événement. Un bon épisode à savourer au coin du feu.
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Un chanteur de calypso est froidement abattu dans la rue, en pleine nuit, en rentrant de son concert, son manager survivant miraculeusement à l’attaque. Quelques heures plus tard, une prostituée subit le même sort mais dans un autre district, donc avec un enquêteur différent. Mais Ed McBain nous fait suivre Steve Carella et Meyer Meyer, au sein du 87e district, qui enquêtent sur le premier homicide. Si le chanteur King Georges n’est pas spécialement regretté, ni par son épouse stripteaseuse, ni par ses anciens compagnons de musique, rien pourtant ne justifie un tel meurtre. Les policiers rament donc un peu et en fouillant le passé du bonhomme, constatent que le frère de Georges a disparu corps et âme 7 ans auparavant. Contrairement à beaucoup d’autres de ses romans, l’identité du coupable est très vite révélée et le principal intérêt du livre vient de savoir comment les policiers arriveront à l’identifier. Sans oublier les descriptions sociales correspondantes à l’époque du livre (on y voit dans cet épisode les premières réactions épidermiques d’afro-américains face au travail des policiers, blancs pour la plupart) et surtout l’humour de l’auteur, notamment dans les dialogues (l’interrogatoire du propriétaire du Caribou Corner s’, au chapitre 10, est à ce titre une petite merveille). Sans révolutionner la série du 87e district, "Calypso" est néanmoins un polar honnête qui se lit agréablement.
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Un peu moins accroché que le précédent, principalement parce que la tension était moindre, les personnages moins prenant…
Pourtant, l’histoire des chats en fond, c’était pas mal du tout.
L’histoire de Jeannie est un peu lente à se dessiner mais le final tient la route – même si on le voit arriver un peu plus tôt.
Quant à l’histoire de Clifford, elle pourrait être bien, elle est prometteuse, mais elle tourne un peu en rond et le final tient un poil du coup de bol.
Sympa mais comme si l’auteur meublait un peu par facilité…
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