Le sang sur le trottoir

Ed McBain m'a littéralement sonné ! Je sors de ce recueil complétement lessivé après m'être enfilé 15 nouvelles plus noires les unes que les autres. Mise à part peut-être "En Cinquième vitesse "qui est un pastiche de Mickey Spillane et de "Panique à Panama" qui nous fait courir comme des damnés. Mais sinon toutes les autres vous mettent le moral à zéro. le New-York de McBain est pire qu'une jungle. La guerre des gangs , la prostitution, la drogue, le crime, la misère gangrène la cité. La nouvelle éponyme "Le sang sur le trottoir" ne fait pas dans la dentelle, un jeune gars blessé à mort allongé sur le bitume attend la grande faucheuse. Dans "Le grand jour" ou "Son premier coup", c'est plutôt mal parti pour les protagonistes. Avec "Associations d'idées", la folie guette au fil des pages.Dans "les ennemis", on joue sa vie à la roulette russe et "Jusque dans la moelle", c'est la dé-veine la plus complète ! etc...
Avec ce recueil des éditions Néo, Ed McBain plonge New-York dans le noir total. Mais je dois admettre qu'il n'a pas son pareil pour décrire la violence urbaine. A noter que les nouvelles de ce recueil sont parues dans Hitchkock Magazine sous le pseudonyme d'Evan Hunter, Richard Marsten ou Hunt Collins et que neuf d'entre elles ont été censurées en France en 1957.

C'est Noir, très Noir. Il n'y a peut-être que la dernière nouvelle qui se termine bien. Drogués en perdition, malades mentaux, voleurs et assassins en tous genres. Les causes de délinquances abordées dans ce recueil sont aussi nombreuses que les nouvelles. Ed McBain en tire le meilleur parti quasiment à chaque fois.
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