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Citations de Edogawa Ranpo (84)


Certes, j'ai fait du récit du crime mon métier, mais cela n'implique pas que j'éprouve une attirance particulière pour le mal. Ce sont les déductions de l'enquêteur qui m'intéressent [...]
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Elle avait l'impression que son embonpoint la trahissait et que le vieil homme n'était pas insensible à l'odeur de ses formes rebondies.(La chenille, p11)
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Il y avait quelque chose de troublant à vous donner le frisson que de voir un homme ne disposant que du toucher admirer la statue nue de la femme qu’il aime. Ses cinq doigts, menaçants comme les pattes d’une araignée, rampaient à la surface du marbre poli. Les yeux… le nez… la bouche… L’homme s’attarda longtemps sur les lèvres semblables à des pétales de fleur. Puis les paumes caressèrent le reste du corps, la poitrine… Le ventre… les cuisses…
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Aussi incroyable que cela nous puisse paraitre , ce mélange d'apparente vertu et de vice secret dans le cœur d'un même homme n'est pas tellement exceptionnel . Ne dit-on pas d'ailleurs que c'est souvent chez l'homme de bien que le démon s'introduit le plus facilement
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"Ainsi, les doigts et la peau de Ranko devenaient progressivement semblables aux antennes des insectes. La moindre vibration de l'air, la plus infime substance n'échappaient pas à son oeil sensuel. Ils avaient une forme informe, une couleur incolore, et rendaient un son insonore."
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A cet instant précis, une gigantesque corolle dorée troua nettement le velours noir du ciel, et le jardin fleuri, la source chaude, les deux corps enchevêtrés furent noyés sous une cascade de poussière d'or.
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Souvent, dès que naît l’ombre d’un soupçon, elle s’étend à une vitesse vertigineuse, tels les nuages à la tombée du jour; les moindres gestes de la personne, les détails les plus insignifiants, forment un épais nuage de doute qui s’amoncelle et remplit le cœur. (Un amour inhumain, p. 12)
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C'était un amour inhumain, un amour qui n'appartenait pas à ce monde. Ceux qui en font l'expérience voient, d'un côté, leur âme exaltée par d'étranges plaisirs dignes d'un cauchemar ou d'un conte, mais de l'autre côté, rongés par le remords de leur crime, ils tentent de se débattre pour échapper à cet enfer.
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– Il y a un roman de Conan Doyle qui s'intitule La vallée de la peur, n'est-ce pas ? commença-t-il soudainement. Il y est question d'un ravin profond formé par des montagnes quelque part, mais les gorges naturelles ne sont pas les seules qui font peur. Même dans le quartier de Marunouchi, en plein coeur de Tôkyô, il existe des abîmes terrifiants.
« Les rues étroites coincées entre deux grands immeubles, par exemple. Ces endroits sont bien plus dangereux et sinistres que les ravins naturels. Ce sont les gorges créées par la civilisation. Les vallées créées par la science. Lorsqu'on regarde, depuis ces rues au creux de la vallée, les constructions austères en béton de sept ou huit étages, situées de part et d'autre, on constate qu'elles n'ont ni les feuilles vertes, ni les fleurs de saison, ni les irrégularités intéressantes des falaises naturelles, et ne sont que de gigantesques blocs gris coupés littéralement à la hache. Lorsqu'on lève les yeux, le ciel est aussi étroit qu'une ceinture obi. le soleil comme la lune ne brillent vraiment que quelques minutes par jour. Depuis ces profondeurs, même en journée, on distingue les étoiles. Un étrange vent glacial souffle constamment.
« Avant que ne survienne le grand séisme de 1923, je vivais dans l'un de ces ravins. La façade du bâtiment donnait sur l'avenue S. à Marunouchi. Elle était lumineuse et imposante. Mais à l'arrière le bâtiment s'adossait à un autre immeuble : ainsi, deux falaises pourvues de fenêtre, aussi austères l'une que l'autre, le béton à nu, se faisaient face, séparées par un passage d'à peine trois mètres cinquante. C'est cette partie que j'appelle une « gorge urbaine ».
(Les crimes étranges du docteur Mera)
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Shundei Oe lui-même l'avait dit dans un de ses livres : quand les indices sont trop nombreux, l'enquêteur doit redoubler de vigilance.
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De la même façon que le musicien s'exprime avec des sons, le peintre sur la toile avec des couleurs, le poète avec des mots, il rêvait d'inventer un art nouveau reposant sur la contemplation de la nature dans son immense variété : montagnes, rivières, forêts ou herbes, et dans laquelle il prendrait une pierre, un arbre, une fleur, un oiseau ou un animal sauvage, ou même un insecte, tout ce qui est vivant sur la terre et qui se transforme constamment. Il voulait modifier cette nature oeuvre de Dieu, qu'il trouvait imparfaite, l'embellir à son idée, pour exprimer à travers elle un idéal artistique extravagant. En d'autres termes, son ambition était de recréer la nature à la place de Dieu.
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Il faut dire que Hitomi Hirosuke ne croyait pas que le travail puisse servir à gagner sa vie. En fait, il en avait déjà assez de ce monde avant même de le connaître.
Cela tenait sans doute à sa constitution maladive, ou alors peut-être à la neurasthénie dont il souffrait depuis l'adolescence. Il avait envie de ne rien faire. Il lui suffisait de vivre en imagination. Rien n'était véritablement《important》. Il se contentait de rêvasser à longueur d'année, vautré dans la chambre d'une pension sordide. Bref, c'était un rêveur solitaire.
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Étant condamnée à vivre en recluse avec lui dans ce coin perdu de campagne, elle avait appris que le dégoût qu'il lui inspirait rendrait leur vie insupportable et que seule une passion démoniaque lui permettrait de le surmonter. Puisqu'ils étaient comme deux bêtes enfermées dans une cage, le choix quelle avait fait de laisser libre cours à ses pulsions bestiales était au fond naturel. C'est ainsi que, progressivement, elle en était venue à le considérer comme un jouet grandeur nature dont elle pouvait user et abuser. Gagnée par la force animale avec laquelle il exprimait sans honte ses instincts, elle ne lui cédait en rien et était elle-même devenue insatiable.

"La chenille"
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Le lieutenant Sunaga n'était plus qu'une énorme chenille jaune. Les quatre petites poches bourrelées de ses moignons se repliaient sur elles-mêmes en une cavité de peaux froissées. Il se servait de ces quatre ailerons de chair pour ramper sur les tatamis ; en jouant de la tête et des épaules, il réussissait parfois à se soulever sur ses fesses pour tourner tout autour de la pièce comme une toupie.
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Je me mis en maillot de corps et me glissait à l’intérieur. Comment vous dire, Madame, l’émotion qui me saisit en me retrouvant recroquevillé dans le noir... terré ou plutôt enseveli dans mon fauteuil comme dans une tombe ! À peine avais-je pénétré dans ce tombeau de cuir que l’obscurité m’avait englouti et dérobé au monde des vivants...
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Les mots estropiés ou invalide n'exprimaient pas la réalité de l'état de son mari : on lui avait rendu une masse de chair difforme qui n'avait plus rien d'humain. Elle sentait également que les plaisirs honteux qu'elle irait du monstre étaient liés à une sensualité débordante qui travaillait son corps de femme de trente ans.(La chenille)
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Je me souviens de la tendresse du bout des doigts de Shizuko.
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"C'était une chose flasque, ronde et de couleur pâle, d'environ deux pieds de haut. Au premier coup d'oeil, cela semblait absolument extraordinaire et mystérieux, mais quand on y regardait de plus près, on comprenait que c'était le tronc d'un mort, dont on avait découpé la tête, les bras et les jambes."
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Ainsi vint enfin le paradis sur Terre. La folie de ce carnaval exceptionnel gagnait l'île entière.
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Elle riait en continuant de se déhabiller.
Devant cette femme entièrement nue, aux courbes magnifiques, qui prenait des poses audacieuses, notre jeune homme ne put s'empêcher de rougir et de se sentir mal à l'aise. Dès qu'il croisait le regard de la jeune femme, il devenait encore plus rouge.
" Tu as l'air mal en point. Cela t'arrive donc si rarement de voir une femme nue ? "
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