AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Edogawa Ranpo (84)


Souvent, dès que naît l’ombre d’un soupçon, elle s’étend à une vitesse vertigineuse, tels les nuages à la tombée du jour; les moindres gestes de la personne, les détails les plus insignifiants, forment un épais nuage de doute qui s’amoncelle et remplit le cœur. (Un amour inhumain, p. 12)
Commenter  J’apprécie          30
Qu'il pressât sa main, posâts sa joue sur la sienne ou l'étraignît dans ses bras, elle ne pouvait désormais plus exploser d'un rire moqueur comme l'autre soir, ni le repousser. Un vrai miracle ! La déesse de son enfance, Kinoshita Fumiko, l'objet de ses fantasmes les plus fous durant ces six derniers mois, était désormais en sa totale possession.
Commenter  J’apprécie          00
Cette partie du mur était recouverte de protubérances semblables à des bols inversés, et alors qu'elle avait appuyé sur l'une d'elles, celle-ci avait tremblée comme de la gelée et la partie où elle s'était appuyée venait de s'enfoncer. De plus, elle était tiède et donnait exactement la même sensation que la peau humaine vivante.
Commenter  J’apprécie          10
J’ai entrepris de créer plusieurs mondes différents sur cette petit île. Est-ce que tu sais ce qu’est un « panorama » […] Les spectateurs doivent d’abord passer par un couloir étroit et sombre. Quand ils en sortent ils se trouvent aussitôt plongé dans un monde particulier
Commenter  J’apprécie          00
S’il est vrai que la beauté est encore plus impressionnante quand elle est teintée d’inquiétude, il n’existe sans doute rien de plus beau au monde que le spectacle des fonds marins.
Commenter  J’apprécie          00
Quand la peur du crime excède un certain degré, il se passe exactement le même phénomène que lorsqu’on se bouche les oreilles et qu’on entend plus rien, c’est-à-dire qu’on devient sourd à sa conscience tandis que l’intelligence relative au crime […] se met à agir mécaniquement avec calme et sang-froid sans négliger aucun détail.
Commenter  J’apprécie          00
C’est une oeuvre qui n’aurait pas pu être créée par quelqu’un d’autre qu’un aveugle. C’était aussi une oeuvre qui ne pouvait pas être réellement vue par quiconque n’était pas aveugle.
Commenter  J’apprécie          00
Elle riait en continuant de se déhabiller.
Devant cette femme entièrement nue, aux courbes magnifiques, qui prenait des poses audacieuses, notre jeune homme ne put s'empêcher de rougir et de se sentir mal à l'aise. Dès qu'il croisait le regard de la jeune femme, il devenait encore plus rouge.
" Tu as l'air mal en point. Cela t'arrive donc si rarement de voir une femme nue ? "
Commenter  J’apprécie          20
Le général et Tokiko restèrent pétrifiés d'horreur : dans la lumière tremblante de la lanterne, ils aperçurent en même temps une forme noire qui rampait au milieu des joncs, la tête dressée et tendue vers l'avant comme une grosse chenille ; le corps progressait par de pénibles mouvements de reptation tout en s'aidant de quatre moignons qui labouraient frénétiquement le sol.
('La Chenille')
Commenter  J’apprécie          00
Le ciel, couleur de lait, s'étendait au-dessus des collines ondulantes qui formaient des vagues impressionnantes, embrassées par les fleurs écarlates qui les recouvraient toutes entières. Cela se faisait sur une si grande échelle, tout était si artificiel, si éloigné de la nature, que ce soit pour la couleur du ciel, la courbe des collines ou la confusion de ces milliers de fleurs, que ceux qui pénétraient dans ce monde ne pouvaient faire autrement que de rester un certain temps debout, complètement stupéfaits.
Ce paysage, qui semblait monotone à première vue, avait quelque chose d'inhumain, de presque diabolique.
Commenter  J’apprécie          40
C'était un amour inhumain, un amour qui n'appartenait pas à ce monde. Ceux qui en font l'expérience voient, d'un côté, leur âme exaltée par d'étranges plaisirs dignes d'un cauchemar ou d'un conte, mais de l'autre côté, rongés par le remords de leur crime, ils tentent de se débattre pour échapper à cet enfer.
Commenter  J’apprécie          30
Edogawa Ranpo
Je suis la proie d'un soupçon terrible qui ne me laisse aucun répit.
Commenter  J’apprécie          120
Un jour Shizuko ayant apporté un gros bouquet de pivoines, en sortit la cravache que Rokuro avait ramenée de l'étranger. Je frissonnai d'émotions. Elle me la mit entre les mains et m'ordonna de frapper son corps nu. Si je n'ai pu résister à sa demande, c'est que je me souvenais de l'étrange frisson de plaisir que j'avais éprouvé en découvrant les zébrures rouges laissées par les coups de cravache sur son corps docile, à la surface de sa peau blanche.
Commenter  J’apprécie          10
Préparé comme il l’était, vous auriez pu lui faire passer des dizaines de vos tests sans aucun résultat. Il n’est pas nécessaire d’ailleurs de préparer des listes de mots, des graphiques et d’utiliser des machines compliquées, il suffit de converser avec le suspect avec les mots de tous les jours. Le célèbre juge Ooka appliquait déjà au XVIIIe siècle, sans le savoir, les découvertes les plus récentes de la psychologie. « Prendre les criminels au piège, disait-il, ce n’est pas si compliqué. L’important est de savoir leur poser les bonnes questions. »
Commenter  J’apprécie          10
- Comme je vous l’ai rappelé tout à l’heure, reprit Akechi en s’adressant au juge Kasamori, Muensterberg avait raison de considérer qu’un test psychologique n’était vraiment efficace que pour vérifier si un suspect connaît un lieu, une personne ou un objet.
Commenter  J’apprécie          00
– Il y a un roman de Conan Doyle qui s'intitule La vallée de la peur, n'est-ce pas ? commença-t-il soudainement. Il y est question d'un ravin profond formé par des montagnes quelque part, mais les gorges naturelles ne sont pas les seules qui font peur. Même dans le quartier de Marunouchi, en plein coeur de Tôkyô, il existe des abîmes terrifiants.
« Les rues étroites coincées entre deux grands immeubles, par exemple. Ces endroits sont bien plus dangereux et sinistres que les ravins naturels. Ce sont les gorges créées par la civilisation. Les vallées créées par la science. Lorsqu'on regarde, depuis ces rues au creux de la vallée, les constructions austères en béton de sept ou huit étages, situées de part et d'autre, on constate qu'elles n'ont ni les feuilles vertes, ni les fleurs de saison, ni les irrégularités intéressantes des falaises naturelles, et ne sont que de gigantesques blocs gris coupés littéralement à la hache. Lorsqu'on lève les yeux, le ciel est aussi étroit qu'une ceinture obi. le soleil comme la lune ne brillent vraiment que quelques minutes par jour. Depuis ces profondeurs, même en journée, on distingue les étoiles. Un étrange vent glacial souffle constamment.
« Avant que ne survienne le grand séisme de 1923, je vivais dans l'un de ces ravins. La façade du bâtiment donnait sur l'avenue S. à Marunouchi. Elle était lumineuse et imposante. Mais à l'arrière le bâtiment s'adossait à un autre immeuble : ainsi, deux falaises pourvues de fenêtre, aussi austères l'une que l'autre, le béton à nu, se faisaient face, séparées par un passage d'à peine trois mètres cinquante. C'est cette partie que j'appelle une « gorge urbaine ».
(Les crimes étranges du docteur Mera)
Commenter  J’apprécie          30
Les membres du cercle de la "Chambre rouge" se taisaient. Sans doute étions-nous chacun assailli des mêmes pensées, car la plus vive émotion se lisait sur les visages.
Notre silence devenait insoutenable. La servante s'était effondrée auprès du corps désormais immobile et poussait de petits sanglots nerveux. La lumière vacillante du chandelier donnait à la scène des reflets irréels.
Commenter  J’apprécie          20
- Vous pensez avoir gagné?
- Mais madame, il est minuit passé!
- Et si vous alliez vérifier?
Commenter  J’apprécie          20
Alors, tandis qu'Akechi tournait dans l'allée et s'en allait rapidement de sa démarche particulière qui consistait à balancer les épaules, pour une raison inconnue, sa silhouette qui ressortait nettement dans les ténèbres, avec son yukata tape-à-l'oeil aux grosses rayures verticales, me laissa une forte impression.
Commenter  J’apprécie          00
Sitôt dit, sitôt fait. Escaladant la barrière, l'écolier se précipita vers Mlle Prune. Son frère aîné essaya de l'en empêcher, mais il était déjà trop tard.
- Et voilà ! Tadaaaah !!
Arrachant le bras droit de Mlle Prune, l'écolier le brandit bien haut en direction des spectateurs. Une sorte de rumeur tonitruante roula à sa vue.
Commenter  J’apprécie          10



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Edogawa Ranpo (787)Voir plus

Quiz Voir plus

Les larmes de l'assassin

Comment s'apelle la famille du petit Paolo ?

Poloverdo
Secunda
Allegria
Murga

12 questions
284 lecteurs ont répondu
Thème : Les larmes de l'assassin de Anne-Laure BondouxCréer un quiz sur cet auteur

{* *}