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Critiques de Edward Carey (246)
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Les Ferrailleurs, tome 1 : Le château

Un "merveilleux" livre. Pas merveilleux au niveau du thème ou de l'ambiance ou de l'histoire enfin pas merveilleux dans le sens conte de fée! C'est sale, c'est glauque, c'est étrange, une vieille bâtisse toute bancale comme ces habitants. Ils sont souvent étranges, sadiques, grossiers. C'est merveilleusement haletant. Très innovant et on se prend vite à ce monde auquel on ne souhaiterait pour rien au monde appartenir! Et si les objets pouvaient parler, que nous révéleraient-ils?
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Les Ferrailleurs, tome 1 : Le château

- un univers original et complètement décalé

- une famille avec un mode de vie improbable

- un équilibre texte/illustrations très réussi

- un rythme et une écriture entrainante

- une alternance de point de vue réussie, qui tient en haleine

- une excellente lecture dont la suite est déjà achetée
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Les Ferrailleurs, tome 1 : Le château

J’ai beaucoup aimé. L’ambiance et les personnages. J’ai vu beaucoup de personnes rassembler l’univers de Carey à celui de Burton et je ne suis pas d’accord: ils ont en commun le sombre et l’étrange mais Carey a vraiment son ambiance propre et unique! J’aime beaucoup le fait que l’auteur soit aussi l’illustrateur parce que personne ne peut mieux cerner le style graphique de l’oeuvre que son créateur lui-même!



On sent une vraie connaissance et même une passion pour l’Histoire du vieux Londres, remaniée avec brio vers un AU où la ville serait devenue un dépotoir et les habitants ne vivraient que pour la décharge.

L’histoire est intéressante, pendant la première moitié du livre beaucoup de choses étrange pour nous mais apparemment tout à fait normales pour les protagonistes sont inexpliquées, on apprécie l’histoire mais sans vraiment savoir où l’on va ni comment certaines choses sont possible (les freaking objets qui parlent par exemple!); mais au milieu du livre, on apprend le pourquoi du comment et ça devient fascinant!...
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Les Ferrailleurs, tome 1 : Le château

Entrez, entrez, gentils lecteurs.Venez visiter le château des ferrailleurs. Pénétrez dans son antre et découvrez ses pièces grinçantes, grouillantes. Écoutez le respirer, chuchoter, sentez son coeur qui palpite, mais prenez garde ! Restez discret car seuls les Ferrayor de sang peuvent en arpenter les couloirs. Je doute que vous en soyez ! Car dans ce château, amalgame de vieilles bâtisses, bric à brac de grandes demeures et de bicoques vivent les Ferrayor. Des résidents aux allures de Famille Adams pour qui l'ordre, la hiérarchie et l'hérédité sont essentiels. Ouvrez l'oeil, vous les repérerez facilement, ils sont toujours accompagnés de leur objet de naissance. Bonde à baignoire, robinet, crachoir de poche, chaussure esseulée…, non vous n'êtes pas dans une quincaillerie.



Ce château aux allures Victorienne trône au milieu d'un océan de de détritus, une gigantesque décharge : le trésor des Ferrayor. Drôles de gens n'est-ce pas ?En effet, peu sympathiques avec leur allure d'aristocrates des poubelles ils sont craints et respectés. Parfois au milieu des ordures se cache un trésor. Ici c'est Clod. Un jeune Ferrayor qui accompagné de son cousin Timmus dénote étrangement. Clod a un petit truc en plus. Sous ses airs d'oisillon gringalet se cache un petit gars déterminé. Alors quand sa route croise celle d'une orpheline rebelle l'ordre séculaire qui régnait entre les murs du château en prend un sacré coup dans l'aile !



Ces Roméo et Juliette à la sauce Tim Burton vont mettre leur nez partout et tenter de découvrir quels sombres secrets abritent la vieille demeure. Mais tout cela a un prix !



Edward CAREY dés les premiers mots entraîne le lecteur dans un univers sombre et fantasmagorique aux accents steampunk. Un conte ténébreux, parfois cruel qui happe le lecteur entre ses griffes et ne le lâche plus. Les dessins en noir et blanc sont un vrai plus qui renforce le sentiment d'immersion. Quand arrive la dernière ligne il n'y a pas d'autre choix que de se plonger dans le tome II. Mais attention cher lecteur c'est à vos risques et périls...
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Les Ferrailleurs, tome 1 : Le château

Ce que j’ai ressenti:…Un univers incroyablement fascinant!…



Dès les premières pages, j’ai été envoûtée par cette ambiance sombre et originale…Tous ses mystères autour de ses objets qui parlent, ses deux adolescents qui se racontent, tour à tour, au sein de cette décharge, la puissance de l’imagination de l’auteur…Bienvenue dans une nouvelle saga : les Ferrailleurs! En plein dans un Londres revisité et très empreint de dangers grisâtres, on explore un lieu atypique fait de bric et broc. Totalement dépaysant et surprenant, on se perd avec un certain plaisir dans cette avalanche d’immondices, de montagnes de noms, de destins parlants qui régissent les Ferrayor.



« Nous étions comme des puces, des abeilles, des moucherons ou des scarabées bourdonnant, des cancrelats, des fourmis-scarabées, des phalènes cornues, qui tous vivent peu de temps, battent des ailes, s’affolent, rampent, mangent, vivent, aiment puis meurent, un petit tour et puis s’en vont, tout ce petit monde périt, et il n’en reste qu’une salissure. »



J’ai lu ce livre en plein mois de décembre, autant dire que j’étais dans l’ambiance de noël, et voir une bonde ou encore un sofa murmurer, ça force la magie…Il y avait ce qu’il faut de gothique et de féerie pour que je sois emportée dans cette tempête bien particulière, que je veuille découvrir tous les recoins sombres du Château, et que je m’émeuve devant la naïveté touchante de Lucy et Clod. Clairement, il y a des rendez-vous réussi, et cette lecture en périodes de fêtes, c’était le bon timing…



"As-tu jamais désiré jouer le rôle principal dans ta propre histoire?"



Je suis d’ors et déjà impatiente de poursuivre les aventures de ces lieux lugubres, et de ressentir les envolées lumineuses de nos deux héros maladroits et voir s’épanouir les paraboles de Edward Carey. J’ai été très touchée par la sensibilité que l’auteur met dans cet océan de vies et de déchets, enchantée par l’étincelle qu’il peut faire jaillir pour ses vies effacées, troublée par la douceur candide de cet amour naissant.



"Mais elle, c’est une pensée, la plus belle des pensées. Les meilleures pensées que j’aie jamais eues sont mes pensées pour Lucy Pennant."



Le petit Plus: Les illustrations de l’auteur en début de chapitres.





Ma note Plaisir de Lecture 9/10
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Les Ferrailleurs, tome 1 : Le château

Le Château est le 1er tome de la trilogie des Ferrailleurs. Dans ce premier tome nous allons faire connaissance avec la famille des Ferrayor, cette famille qui vit dans l'immense demeure qui surplombe toute la ville de ses détritus ! Toutefois, ce n'est pas une famille comme les autres, chaque nouveau-né est doté, à la naissance, d'un objet qu'il doit garder près de lui toute sa vie, car leur seule séparation provoquerait leur mort ! Le jeune Clod, le héros, bien que doté d'un objet particulier, a également le don de les entendre parler ! Et c'est ce don qui va lui permettre de vivre une aventure incroyable et de rencontrer (peut être) la jeune fille qui a fait irruption dans le château lors d'une terrible tempête...

Que vous dire ?! A part que c'est plus qu'un coup de coeur, c'est l'un de mes livres préférés, à la hauteur des Harry Potter et Seigneurs des anneaux ! Les critiques comparent souvent Edward Carey comme étant un nouveau Tim Burton ! Et ce n'est pas tout à fait faux ! La noirceur de ses dessins, son univers lugubre et totalement farfelu sont extrêmement envoûtants !

L'objet-livre en lui même est sublime ! La texture du papier entre nos doigts, et ces illustrations qui nous accompagnent tout au long de l'histoire, fait de notre lecture une véritable immersion dans un monde imaginaire ! Lorsque l'on lit Le Château, on oublie tout ce qu'il y a autour de nous !



De plus l'intrigue est super bien ficelée ! Du début à la fin on ne s'ennui pas ! Et puis c'est aussi la rencontre entre deux mondes ! Celui des Ferrayor dominateurs dont les traditions sont très strictes, et la jeune fille venue d'en bas, de la rue et qui ne va pas manquer de donner du piquant à cette aventure extraordinaire !

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Les Ferrailleurs, tome 1 : Le château

Quel étrange roman. Si je n'ai pas été réellement embarqué par l'histoire, l'ambiance, les décors et l'inventivité folle de l'auteur font que j'ai passé un agréable moment dans cet univers hallucinant. On sent un potentiel énorme pour peu que les bases mises en place dans ce premier tome soient habilement exploitées. Je lirai donc le tome 2 afin de voir ce que l'auteur nous réserve... Intriguant.
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Les Ferrailleurs, tome 1 : Le château

Clod Ferrayor et Lucy Pennant se rencontrent au sein du lugubre château de la famille Ferrayor. Lui est affublé d'une singulière différence, elle est domestique et tente de ne pas oublier qui elle est. Pour leur baptême la matriarche leur donne leur Objet, celui dont ils ne doivent jamais se séparer mais pourquoi ?

Un conte gothique, à la croisée de Poe pour l'écriture, Caro et Jeunet visuellement et de Burton pour le tout !

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Les Ferrailleurs, tome 1 : Le château

Je conseille ce premier tome sans hésiter car je trouver personnellement qu'il vaut la peine d'être lu. Dans ce château fait de détritus se trouve un jeune garçon qui va être livré à lui-même pour affronter la vie. Les personnages sont chacun attachants, d'autres détestables par leur bizarreries... Plongez dans ce monde gris et froid pour vous attacher à Clod ! Seul point à souligner pour finir : j'espère que le suite sera à la hauteur !


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Les Ferrailleurs, tome 1 : Le château

J'ai beaucoup aimé ce livre, c'était un réel voyage dans un lieu si mystérieux et sombre.
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Les Ferrailleurs, tome 1 : Le château

On dit que ce sont de drôles de gens, des gens froids. Qu’ils détiennent toutes les dettes de Londres. Qu’ils sont très riches. Qu’il ne faut jamais leur faire confiance.



Eux, ce sont les Ferrayor. En ce début du dernier quart du XIXème siècle, ils sont depuis plusieurs générations déjà les propriétaires du Grand Dépotoir, gigantesque territoire jonché de tonnes et de tonnes de déchets, de montagnes de rebuts, dont ils sont les intendants et les gouverneurs. Ils sont "les souverains de la pourriture et de la moisissure, les nababs de la putréfaction", empereurs d’un cloaque qui a fait leur fortune et leur a valu la haine séculaire de leurs lointains voisins, les habitants de Forlichingham (ou Filching), faubourg pauvre de Londres.



Leur royaume n’est indiqué sur aucune carte, no man’s land hérissé de débris hétéroclites où trône le Château, demeure disproportionnée elle-même constituée de matériaux de récupération, de parties de bâtiments de Londres transportés puis reconstruits lors de rachats de terrains, pour former un amalgame de salles de bal, de cuisines, de chambres et de couloirs auxquels on accède par des myriades d’escaliers disparates, aux toits hérissés de multitudes de cheminées. Un univers nauséabond de poussière et de noirceur, la faible lumière d’un dehors grisâtre ne passant plus par les fenêtres aux vitres noircies…



C’est là que vit Clodius Ferrayor, surnommé Clod, l’un des petits-fils du patriarche Umbbit qui règne sur cette dynastie. Clod est orphelin, la mort de sa mère à sa naissance -suivie de peu du décès d’un père au cœur fragile- lui ayant valu la rancœur éternelle de sa grand-mère maternelle. Les Ferrayor formant un clan, avec sa pléthore de tantes, oncles, cousins et cousines, pour lequel la pureté du sang compte plus que tout. Pour autant, aucune affection ne semble les unir, seuls importent le maintien du rang et de la lignée, dans le respect des règles rigides ordonnant les unions, et la place de chacun dans une hiérarchie rigoureusement définie. Ainsi, lorsqu’il aura atteint l’âge de seize ans, qui approche à grands pas, Clod sera autorisé à remplacer ses culottes courtes par un solennel pantalon de velours, et devra épouser sa cousine Pinalippy, grande brute à moustache dont l'un des plus grands plaisirs consiste à pincer les tétons des garçons. Ce qui, comme on peut s’en douter, ne l’enchante guère… Il faut dire que Clod est un peu différent des autres Ferrayor, à l’instar de son cousin Tummis, son meilleur ami, qui affectionne les animaux et est tombé amoureux (scandale !) de sa promise, la douce et gentille Ormilly. Après avoir fait résonner les couloirs du château de ses interminables pleurs de bébé, il est devenu un enfant maladif, peu aventureux, sensible, et une proie facile pour sa brute de cousin Moorcus, vigoureux garçon cruel et autoritaire semant la terreur parmi les jeunes Ferrayor les plus faibles qu’il persécute. Mais surtout Clod a un don : il entend la voix des objets. Précisons que les objets occupent une place très particulière chez les Ferrayor. A sa naissance, chacun s’en voit attribuer un dont il devient inséparable, avec lequel il entretient toute sa vie un rapport fusionnel et interdépendant. Pour Clod, cet objet est une bonde. Une bonde nommée James Henry Hayward. Car ce qu’entend Clod dans les murmures des choses, ce sont des patronymes inlassablement répétés, formant une cacophonie permanente et parfois insoutenable pour le garçon.



La disparition d’un de ces objets de naissance débute la série d’événements étranges qui vont bientôt bouleverser la vie du château : la poignée de porte de Tante Rosamund (Alice Higgs) est introuvable… Drame qui concorde avec l’arrivée au château de Lucy Pennant. Orpheline depuis que ses parents, atteints d’un mal étrange touchant les habitants de Filching, faubourg pauvre de Londres, se sont pétrifiés, elle se voit offrir un emploi de servante au château, privilège réservé à ceux dont le sang des Ferrayor coule dans les veines en faible proportion. L’armée de domestiques ainsi constituée forme une horde anonyme, chaque membre de ce petit personnel devant abandonner son identité et oublier son passé pour n’être plus qu’un "Ferrayor", sans prénom, sans famille. Gamine débrouillarde et rebelle, Lucy refuse de devenir une anonyme et s’efforce de ne pas oublier qui elle est. En nettoyant les foyers de cheminées, tâche à laquelle elle est dévolue, elle rencontre Clod. A l’encontre du règlement interdisant tout contact entre les maîtres du château et une domesticité reléguée dans les sous-sol, les deux adolescents font connaissance…



Quelle lecture passionnante et réjouissante, portée par une écriture énergique et par ailleurs très joliment illustrée des propres dessins de l'auteur ! Edward Carey nous immerge dans un monde inventif et profus, baigné d'une atmosphère à la fois ténébreuse et grouillante, qui n'est pas sans évoquer l'univers d'un Tim Burton ou celui de la famille Addams. Le récit baigne par ailleurs dans une violence permanente, entretenue par le comportement tyrannique et brutal de la plupart de ces cruels Ferrayor mais aussi de leurs gens de maison. Il fait alterner les voix de Clod et de Lucy, l'introduction de cette dernière dans la demeure des seigneurs des ordures et sa rencontre avec Clod initiant une série de catastrophes qui va mettre en péril la routine séculaire et bien ordonnée du Château...


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Les Ferrailleurs, tome 1 : Le château

🗑La puissante famille des Ferrayor règne d'une main de fer sur une décharge aux proportions dantesques s'étendant à perte de vue aux abords de Londres. Avec leurs allures de famille Adams, ils sont plutôt inquiétants - notamment le grand-père despotique et la terrifiante matriarche.



🔧Les Ferrayor entretiennent une relation bien spéciale avec les choses. Chacun d'entre eux se voit attribuer à la naissance un "objet de ses jours", qui le définit et ne le quitte jamais. Ces personnages plus excentriques les uns que les autres, attachés à des objets hétéroclites, de la bonde de baignoire aux forceps en passant par la clef de piano ou la poignée de porte, vivent selon des règles implacables ancestralement définies, destinées à préserver la pureté du sang Ferrayor, alors qu'une armée d'esclaves sans nom assurent l'entretien du manoir et le tri dans la dangereuse décharge, dans des conditions extrêmes. Clod Ferrayor, le personnage central, est pourtant un rejeton un peu déviant selon ces normes : sensible et doux, terrorisé par sa brute de cousin, il a le pouvoir d'entendre les objets qui lui murmurent en permanence leur nom, et se lie d'amitié avec une jeune servante nouvellement recrutée de force, et particulièrement rebelle.



🗝 Une création indéniablement originale, donc. Une impression renforcée par les illustrations de l'auteur, qui inscrivent clairement Le Château dans un univers sinistre et romantique - et exerçant un charme étrange, quelque part entre Dickens et Tim Burton. Plutôt séduisant, surtout à mesure que l'on comprend qu'il y a anguille sous roche et que tout ne tourne pas rond chez les Ferrayor, dont l'univers est ebranlé par la révolte des objets et la tempête de fin du monde qui menace d'engloutir sous les déchets leur incroyable demeure. A suivre donc avec plaisir (c'est une trilogie).
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Les Ferrailleurs, tome 1 : Le château

N'ayant jamais lu ce genre de livres j'étais très curieuse de savoir si j'allais accrocher ou pas. Et ce fut une belle surprise pour moi!

Un univers très particulier pour cette histoire qui se passe essentiellement dans un château qui appartient à la famille Ferrayor. Cette famille est dirigée par une main de fer par le grand-père, qui s'occupe du train lequel part le matin et rentre le soir et toute la maisonnée vit au rythme du train.

Ce château a été construit de plusieurs maisons qui sont entassées un peu n'importe comment, ce qui a pour conséquence que les pièces sont un peu disposées au petit bonheur la chance. Un plan de la demeure est donnée au début du livre pour " la demeure d'en haut" destiné à la famille Ferrayor et un autre à la fin du roman pour "la demeure d'en bas" consacré aux domestiques. Au début de chaque chapitre l'auteur, qui a réalisé lui-même tous les dessins, a effectué un dessin qui représente les protagonistes de cette histoire. Ce qui fait qu'on s'immerge très facilement dans cet univers.

Dans cet univers, chaque personnage se voit attribuer à la naissance un objet auquel il va s'attacher au point de ne pouvoir vivre sans.

Les personnages principaux sont Clod, jeune garçon, un peu particulier car il entend les objets proclamer des noms. Il est persécuté par son cousin ( il y a beaucoup de cousins, de tantes et d'oncles) Moorcus. Il y aussi Tummis ( ami de Clod) un original qui s'attache aux animaux et tout particulièrement aux insectes. Les deux amis passent leur à essayer d'éviter Moorcus et ses accolytes. Et il y a Lucy Pennant qui vient de l'orphelinat destinée à être servante mais qui a bien du mal à garder sa place!

L'univers de Edward Carey est très détaillé avec mille détails que l'on savoure pour mieux apprécier l'ensemble. Je ne suis pas une habituée de Tim Burton mais ça y ressemble dans le genre décalé et surprenant tout en étant très poétique.

On va apprendre comment les Ferrayor sont devenus ce qu'ils sont, et la place qu'ils doivent garder dans la société. Clod est gentil, naïf, Lucy pose trop de questions et fait tout ce qu'elle peut pour ne pas se laisser avaler par le système Ferrayor.

Je me suis attachée aux personnages ainsi qu'à l'univers très sombre de ce roman, et j'attends avec impatience la suite.

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Les Ferrailleurs, tome 1 : Le château

Quelle superbe découverte que le tome 1 des Ferrailleurs ! Un roman à l'ambiance Tim Burtonnienne: sombre, grinçante et décalée. On se croirait dans un conte noir teinté de fantastique où la demeure des Ferrayor semble être un personnage à part entière.



L'histoire:

Clod est un Ferrayor. Comme tous les Ferrayor il se voit attribuer un objet à sa naissance, objet qui le suivra partout tout au long de sa vie. Mais Clod est différent, il entend les objets parler, et ceux-ci lui murmure, crie, hurle ou chuchote leur nom. Il évolue dans ce château fait de brics et de brocs et baignant au milieu des détritus rejetés par la ville de Londres.

Plusieurs éléments déclenchent les prémices d'un chamboulement au château: La poignée de porte de tante Rosamud disparaît et une nouvelle domestique, Lucy Pennant, débarque au château. Clod se lie rapidement d'amitié avec elle et s'ensuit une enquête délirante pour retrouver la poignée de porte au milieu d'objets en pleine révolte.



L'ambiance de ce roman y est tout simplement délicieuse. On vit avec Clod dans ce château mouvant aux multiples secrets. On sourit à la plume teintée de cet humour anglais, grinçant et absurde, que l'on aime tant.



Petite mention spéciale aux illustrations qui ponctuent le récit et qui font de ce livre un objet singulier!
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Les Ferrailleurs, tome 1 : Le château

Peut-on se définir par un objet ? C'est une question intéressante pour des citoyens d'une société de consommation, qui entassent toujours plus d'objets inutiles en en achetant de nouveaux, persuadés que ceux-ci les représenteront mieux que les précédents, vous ne trouvez pas ? Entasser, c'est précisément ce qui se produit chez ces ferrailleurs anglais du 19ème siècle : Leur royaume est une décharge à ciel ouvert, leur métier, de génération en génération : trier. Leur demeure : un château fait de bout de bâtisses londoniennes récupérées, déplacées et réassemblées en patchwork.





Les objets et ce qu'ils représentent pour l'Homme, aussi bien que notre manie de les thésauriser, sont des sujets qui semblent tenir à coeur à cet auteur : Dans son premier roman l'Observatoire, il explorait déjà cette thématique, ainsi que celle de la solitude et du rapport à l'autre. Au fond, les objets peuvent-ils combler cette solitude ? Est-ce le rôle que nous leur prêtons, ou l'un des rôles, ajouté à la représentation, comme un totem ? Un nouveau sac à main qui représente mieux mes goûts actuels, de nouvelles fringues qui me mettent plus en valeur, des tas de livres que je n'aurais jamais le temps de lire, et tout ce petit monde qui vient habiter mon univers, masquer ma solitude, occuper mon espace vital et mes pensées… Privilégier les objets aux humains est un mal contagieux, de nos jours. On ne devrait jamais laisser les objets prendre le dessus sur nous… Au final, ils seront peut-être tout ce qu'il reste de nous, mais même eux peuvent se briser et disparaître.





Si je devais chercher au fond de mon coeur l'objet qui parle le plus de moi, ce serait je crois une luciole, que le père noël avait accroché au sapin quand j'étais toute petite et qui m'a suivie toutes ces années : machouillée, recollée, perdue, retrouvée, mais jamais oubliée, comme les souvenirs qui s'y accrochent. Et puis cette lumière qui vous tient compagnie et vous éclaire aux moments les plus sombres : quel symbole ! Si elle pouvait parler, elle raconterait certainement quelques secrets. Elle nous dévoilerait peut-être son petit nom, elle aussi, si nous pouvions l'entendre. Ce qui est impossible n'est-ce pas, parce les objets, ça ne parle pas… Si ? Ah, vous aussi vous les entendez chuchoter à leur passage, murmurer à vos oreilles qui possèdent encore la conscience pure des enfants ! Vous me rassurez, je croyais que j'étais folle.





Vous êtes donc comme Clod Ferrayor : A lui aussi les objets lui parlent. Particulièrement les objets de naissance. Vous savez, cet objet qu'un proche vous offre à votre venue au monde, et qui vous suivra toute votre vie, vous représentera aux yeux des autres : un arrosoir, une pince à épiler, un napperon, une poignée de porte, un robinet, ou encore une bonde universelle… La bonde de Clod s'appelle James Henry. Mais Clod connaît aussi les noms de tous les objets de naissance des gens qui l'entourent, puisqu'ils les entend se nommer à tout bout de champ. Un don rare et perturbant, qui sera mis à contribution lorsque Alice Higgs, la poignée de porte de la tante Rosamund, disparaîtra : Il est indispensable de la retrouver rapidement car, sans son objet de naissance, un Ferrayor n'est plus rien et dépérit ! C'est la règle : on ne se sépare jamais de son objet de naissance. Pourquoi ? A vous de le découvrir ! Des objets comme des talismans, à qui l'on pourrait aller jusqu'à prêter une âme… Alors quand des objets et des personnes commencent à disparaître dans le château, c'est le début d'une chasse au trésor géante… et dangereuse !





Dès les premières pages, on se laisse prendre au piège de cette ambiance steampunk très réussie, et de cet univers original et inventif à souhait à la Alice au pays des merveilles. Les pages se tournent toutes seules, au rythme des portraits de chaque personnages qui nous sont physiquement dessinés au crayon, avant de nous être mentalement brossés par les mots. L'histoire nous est racontée tour à tour par Clod Ferrayor puis par Lucy Pennant, la nouvelle servante un peu rebelle qui refuse de perdre son identité en se fondant dans la masse des domestiques et, pour ça, cherche un objet à s'approprier et auquel se rattacher - quitte à le voler, ce qui la mettra en fâcheuse posture. J'ai été émerveillée ou plutôt admirative de cet univers original. Mon bémol, c'est peut-être qu'à vouloir instaurer la solitude et le formatage, j'ai lu l'histoire à petite distance de mes personnages au début, avant de m'y attacher au fil des pages. Ajoutez à cela un enfermement total du début à la fin dans une demeure gémissante croulant sous des tonnes étouffantes d'objets divers et bruyants : Autant vous dire que les claustrophobes peineront peut-être à avancer dans cette histoire, tant l'enfermement de ce huis clos se resserre de plus en plus jusqu'à la fin : on est enfermés dans ce château, par tradition mais aussi à cause d'une tempête d'objets, qui nous ensevelissent de plus en plus jusqu'à ne plus pouvoir ouvrir les fenêtres ni bientôt respirer… ! Etant moi-même condamnée à l'enfermement en ce moment, j'avais hâte de sortir de cette maison de fous ! Aussi, je ne sais pas si je poursuivrai avec les deux tomes suivants mais j'ai apprécié la découverte (merci Yaena !).





Et vous, chers babélionautes, quel est cet objet de naissance qui vous caractérise, et que j'entends déjà murmurer à mon oreille...? Approchez, là, encore plus près, que je saisisse son petit nom…
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Les Ferrailleurs, tome 1 : Le château

C'est une belle découverte que j'ai faite là.

Au début, j'ai eu un peu de mal avec les récits entremêlés parce que certains m'intéressaient moins, émanant de personnages secondaires. Mais ils se sont fait plus rares, et cela a fait leur charme.



Nous restons donc principalement avec Clod et Lucy, personnages principaux qui ne manquent pas de piquant. Tous deux ont un petit quelque chose de ce "dépotoir" qui rôde à l'extérieur, ce dépotoir ennemi auquel ils ressemblent finalement.

L'un (Clod) vit dans un château, certes, mais se promène toujours avec sa bonde, James Henry Hayward. Vous avez bien lu, cette bonde a un nom : Clod entend les objets parler si bien qu'il fait figure d'énergumène (comme si les autres étaient "normaux", de toute façon !).

L'autre (Lucy) vient d'un orphelinat et croit avoir trouvé un lieu d'accueil - accueil puant certes, mais accueil chaleureux, du moins au début : lorsqu'on se rend compte qu'elle n'est pas celle que l'on croyait, on ne veut plus d'elle au Château.



Personnages atypiques dans un univers atypique, il fallait déjà le faire ; et ne parlons pas de Tummis, l'ami de Clod, auquel je me suis attachée, fervent adorateur des animaux dans un monde où les punaises prolifèrent.



Bien sûr, je ne vais pas dévoiler l'intrigue : sachez cependant que je viens tout juste de terminer le premier tome et que j'ai hâte de lire la suite !



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Les Ferrailleurs, tome 1 : Le château

Pas grand chose à dire de plus que ceux qui ont déjà partagés sur ce livre. Dans un univers fantastique, le château des Ferrailleurs et son histoire me sort de mon quotidien de lectrice.

L'histoire s'articule autour de Clod et sa famille qui vivent en seigneur et maitre sur le dépotoir de Londres. Dans la famille, chacun possède un objet de naissance qu'il devra garder avec lui toute sa vie. Clod entend ces objets et aider d'une employée, il libérera tous ces objets de leurs propriétaire. Et ce, à ses risques et péril...

Comme je lis majoritairement du polar/policier, j'aime parfois sortir de ma zone de confort en lisant des romans fantastique, un brin hétéroclite, avec un humour mordant. Tous ces éléments se retrouvent dans Les Ferrailleurs mais je dois dire que même si j'aime parfois changer de genre, quand je le fais, je reste toujours perplexe, me demandant si j'ai appréciée cette plus récente découverte. La réponse est oui mais je suppose que je ne suis pas totalement convaincue, soit par le coté fantastique, soit par le coté jeunesse. Mais somme toute, un roman rigolo qui est une très bonne suggestion de roman d'été!
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Les Ferrailleurs, tome 1 : Le château

Quelle imagination il faut pour inventer un tel univers! J'ai adoré! Un univers très proche de Tim Burton. Les personnages ont chacun une particularité, l'univers est sombre mais en même temps plein de poésie et il faut bien le dire d'humour. Le petit plus sont les illustrations en début de chapitre qui nous présentent les nombreux et atypiques personnages (qui font légèrement peur je dois avouer...)

Vite le tome 2! (...)



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Les Ferrailleurs, tome 1 : Le château

Je pensais vraiment que ce livre serait un coup de coeur. Dans un univers très steampunk, noir et apocalyptique où l'assure règne en maître, je me suis un peu perdue. L'auteur fait vivre les mots, les objets deviennent des personnes et les déchets et détritus envahissent Londres. Un mal mystérieux inquiète la population et les Ferrayors, habitants du terrible château.



Tous les éléments indique un univers comme chez Tim Burton mais l'enchantement en moins. C'est un peu aussi la noirceur d'un Neil Gaiman, mais la magie opère moins bien que dans un Coraline.



(SUITE SUR LE BLOG)
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Les Ferrailleurs, tome 1 : Le château

Original, bien construit. Une pépite cachée au fond d'un magasin de seconde main que j'ai prise au hasard.



Ça parle d'une famille qui gère la décharge de Londres. C'est un peu les Lanister de la ville. Pas de pitié, faut que ça roule. Chaque membre de la famille possède un objet de naissance qui vient de cette décharge.



Ils ne doivent jamais s'en séparer. Vraiment JAMAIS.



Le héros a un lien particulier avec ces objets. Il les entend parler. Ils ne disent que leurs noms. Sauf que ces objets ont des noms classiques genre Mary Patterson...



Un jour sa tante perd son objet et toute la famille est en émoi.



On dirait pas qu'une histoire de décharge et de famille consanguine est excellente mais c'est vraiment le cas.



Ce tome 1 se finit sur un retournement de situation qui ouvre plein de possibilités pour le tome 2. Néanmoins, vous aurez déjà énormément de réponses, les grandes questions de l'histoire du tome 1 étant déjà résolues.


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