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Critiques de Ellie Midwood (175)
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La fille qui s’échappa d’Auschwitz

C’est difficile de dire que j’ai aimé ce livre tant l’auteure arrive à nous plonger dans l’ambiance d’Auschwitz. Ainsi, c’est une lecture que j’ai trouvée assez dure car très bien documentée et donc très réaliste. Je suis cependant ravie d’avoir pu découvrir Mala et Edek et je suis admirative de leur courage de mener le combat au cœur même de l’enfer.

Après nous avoir présenté Alma Rosé dans son précédent roman « La violoniste d’Auschwitz », cette fois-ci, Ellie Midwood se penche donc sur l’histoire de Mala Zimetbaum jeune juive polonaise qui fut assignée au rôle d’interprète pour les SS dès son arrivée à Auschwitz. Ce rôle lui conférant quelques privilèges, elle en profita pour aider, autant que possible, les autres détenus. Mala est surtout connue pour avoir fait partie de la résistance au sein même du camp de concentration et pour être la 1ère femme à s’en être échappé avec son grand amour, un autre prisonnier du camp, Edward Galinski.

Ce livre relate donc le quotidien au sein du camp, la rencontre des 2 jeunes amoureux ainsi que la mise en place de leur plan d’évasion.



C’est un livre que je vais garder précieusement et que je conseillerai. On parle souvent du devoir de mémoire et oui en effet, je suis persuadée qu’il est nécessaire mais ce n’est pas facile de se confronter à la noirceur de la nature humaine et force est de constater que les hommes n’apprennent pas de leurs erreurs…

Maintenant, j’attends les beaux jours pour me plonger dans « La violoniste d’Auschwitz », mon petit cœur ayant besoin de se remettre de celui-ci avant.
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La fille qui s’échappa d’Auschwitz

La fille qui s’échappa d’Auschwitz





« Des millions de personnes ont franchi les portes d’Auschwitz, mais elle a été la première femme à s’en échapper. Voici l’histoire vraie et inspirante de Mala Zimetbaum, dont l’héroïsme ne sera jamais oublié et dont le destin a changé le cours de l’histoire… ».



« Afin que le monde sache et n’oublie jamais »



Mala matricule 19880

Edek matricule 531

Coupables d’appartenir à la mauvaise nationalité, ils ont été emprisonnés, sous le pouvoir glaçant des kapo. Considérés seulement comme « des numéros ».



Évitant la chambre à gaz, car elle était une prisonnière utile, Mala, c’était fait la promesse, qu’un jour, elle se réapproprirait sa liberté perdue.



Edward, nommé Edek faisait partie de la résistance souterraine et il avait un plan d’évasion.



Ensemble, ils vont rendre possible l’impossible. Ensemble, ils vont lutter et résister.

Ensemble, ils vont permettre d’imaginer un avenir se dessiner alors que devant eux se dresse la mort inéluctable.



Ce roman nous plonge dans l’enfer obscur d’Auschwitz. L’usine de la mort qui multiplie les massacres de masse, les exterminations.

Sous les fumées intensives des chambres à gaz. Sous les odeurs abominables. Sous la barbarie sans limite. Les scènes sont bouleversantes, terribles et douloureuses.



Au cœur de cette histoire tragique, il y a cette lueur qui permet de garder l’espoir d’un avenir, possible. Avec intelligence et sang froid, il y a cette volonté de retrouver leurs libertés volées. Leurs déterminations pour franchir les grilles infranchissables d’Auschwitz.



S’entraider à rendre le quotidien plus supportable.

Se faire rire dans le couloir de la mort.

Une foi en la vie, plus forte que la mort.



J’ai été profondément émue, par les cris de résistance de ces hommes, de ces femmes, qui a l’approche de la mort, ont gardé la tête haute et ont été fiers et dignes de leurs origines.



J’ai été témoin de la force et de l’héroïsme de Mala, qui n’a jamais baissé les bras. Qui a su montrer une résistance et une force supérieure à tout. J’ai été bouleversée par ces actes de résistance.

Mala et Edek sont le symbole de la résistance.



J’ai été touchée par l’espoir qui maintenait en vie ces prisonniers, réunis pour trinquer à la survie, à la presque liberté.



Ce qui était redouté n’était pas tant que les prisonniers s’échappent, c’était que les atrocités et les massacres infligés, ne soit jamais racontés, ne franchissent jamais les murs de ce camp de l’enfer.



J’ai été témoin de la froideur terrible de ceux qui auront ces exterminations de masse sur la conscience toute leur vie, en ayant eu le rôle de complices. Il y a aussi, peu, c’est certain, ceux qui se sont déviés de leurs missions et ont pu aider les détenus.



J’ai une pensée émue pour ceux qui ne sont jamais ressortis de ces camps de l’enfer.



Ce roman m’a profondément bouleversée, je suis très sensible à cette période de l’histoire. Il m’est difficile de dire que ce roman a été un coup de cœur, car il est difficile, mais j’en garde le souvenir fière de la résistance et de l’espoir qui malgré tout gagne toujours.
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La violoniste d'Auschwitz

Quand elle arrive à Auschwitz, Alma est d’abord assignée au Block des Expériences médicales de l’Ange de la mort lui-même, le Docteur Mengele, celui qui dirige les sélections, qui travaille sur ce qu’on appelle alors la race aryenne, qui utilise des déportés pour faire ses expériences. Il est toujours impeccable, un « pur produit du Parti » et est comme nous le savons tous un être dangereux et dépourvu d’humanité. Heureusement pour elle, la tristement célèbre cheffe de camp des femmes Maria Mandl découvrira qu’Alma n’est autre que la célèbre violoniste Alma Rosé et elle sera transférée au Block Musique de Birkenau, le 12. Elle en sera même la Kapo.

Ce bloc 12 est l’une des unités de travail privilégie du Camp. Il y en a des meilleures (comme le Kanada par exemple) mais c’est presque vivable en comparaison d’autres blocks. N’empêche que les rapports entre les déportées sont loin d’être simples et qu’il n’y a pas que de la solidarité…



Face à tous les gens de pouvoir, à tous les SS, les dirigeants, les hommes et les femmes qui veulent la faire obéir, jamais elle ne s’abaisse, jamais elle ne plie, jamais elle ne se tait. Au contraire elle provoque, va au-delà des limites, et elle obtient… Elle crée son orchestre, met les filles sous sa protection, s’implique et met sa vie en danger pour les sauver. Elle donne pour exister. Et elle va connaître l’amour dans ce lieu qui est tout sauf un endroit où elle aurait imaginé le rencontrer. C’est une femme exceptionnelle que j’ai découverte dans ce roman. Une leçon de vie magnifique, des personnages qui marquent. Une fois de plus, la passion– ici de la musique – permet de survivre et d’avancer.



L’autrice a utilisé les témoignages de survivantes du Block Musique pour écrire son roman. Certes la vie d’Alma est romancée mais fondée sur des faits avérés. Des personnages comme Kitty du Kanada, le Rabin, les Kommandants du camp, Höss, puis Liebehenschel ont réélement existé ; les gardiennes Drexler et Irma Grese aussi. Quand à Miklos , il a été inspiré par un pianiste qui a existé . Peut-être est-ce un hommage à au compositeur Viktor Ullmann, qui est également décédé à Auschwitz (mais lui directement à son arrivée) ?



J’ai en mémoire d’autres romans qui parlent des camps de concentration : Antonio Iturbe « La bibliothécaire d’Auschwitz » , Valentine Goby « Kinderzimmer » . Et à chaque fois la force de caractère des femmes est absolument stupéfiante.

Je recommande aussi le livre d’Olivier Guez «La disparition de Josef Mengele»



Un livre qui restera certainement dans ma mémoire et que je recommande vivement.
Lien : https://www.cathjack.ch/word..
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La fille à la robe rayée

C’est le troisième roman que je lis de cette autrice et mon dieu que d’émotions ressenties, à chaque lecture je perds une partie de mon cœur et de mon insouciance. Il faut savoir que ce roman est inspiré d’une histoire vraie et cela rend les choses encore plus prégnantes.



Ce roman aborde la période de dénazification, un processus dirigé par les Alliés au sortir de la Seconde Guerre mondiale et destiné à éradiquer le nazisme dans les institutions et la vie publique allemandes. Le Dr Hoffman, psychiatre américain, va devoir faire face à un cas pas comme les autres, il va devoir juger le cas de Franz Dahler, ancien SS à Auschwitz qui va souhaiter être entendu avec son épouse, Helena, jeune femme juive qui était prisonnière dans le camp de concentration ou Franz était gardien. Comment une femme juive peut-elle avoir épousé un ancien SS ? Est-ce réellement de l’amour qui les unit ? Est-elle sous sa coupe ? Souffre-t-elle du syndrome de Stockholm ?



On va donc repartir dans le passé et revivre l’histoire de Franz et Helena, leur rencontre au sein du camp de concentration. C’était dur, très dur comme à chaque fois que cette période de l’histoire est traitée. Mais c’était aussi très beau, je vous laisse bien entendu découvrir l’histoire de ce couple hors norme mais les larmes ont coulé, les questions se sont accumulées dans mon esprit et puis petit à petit, on comprend, on réfléchit, on prend parti et toutes les révélations qui vont être faites durant ce jugement m’ont fortement ébranlées.



L’autrice aborde avec beaucoup de tact les horreurs que certains allemands ont dû perpétrer contre leur gré. Certains hommes du Sonderkommando ont dû escorter des connaissances et même des membres de leur famille dans les chambres à gaz. Les recherches effectuées par l’autrice sont colossales et mettent en lumière un autre pan de l’histoire. C’est un gros coup de cœur pour moi et si vous aimez les romans qui abordent cette funeste période de l’histoire, je ne peux que vous le conseiller, il est vraiment magnifique.

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La violoniste d'Auschwitz

L’horreur des camps d’extermination se retrouve en face de nous avec le plus tristement connu, Auschwitz-Birkenau.

L’auteur nous emmène dans ce monde affreux avec un regard très différent de ceux que nous entendons habituellement.

L’histoire d’Alma Rosé, personnage historique, est tout à fait unique et nous ouvre les yeux sur une vie au camp avec des personnages à la fois bons ou complexes, parfois atroces et pourtant sensibles parfois.

Dans cette histoire, de beaux moments rencontrent l’insoutenable.

Je recommande cette lecture qui se fait très bien !
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La violoniste d'Auschwitz

Je pense que vous devez connaître désormais mon attirance et mon amour pour les romans historiques traitant de la seconde guerre mondiale.



Ce sont à chaque fois de nouveaux pans de l’histoire que je découvre tant le sujet est vaste.



La violoniste d’Auschwitz c’est Alma Rosé. Une femme dont je n’avais jamais entendu parler mais dont je me souviendrai longtemps désormais. Star de l'Orchestre philarmonique de Vienne, cette grande violoniste a vu son destin brisé par la guerre.



Arrivée de Drancy, ce camp de transit français, elle se fait remarquer à Auschwitz dans le Block des Expériences et demande à ce qu’on lui procure un violon.



La chef du Block, Maria Mandl, d’abord surprise par Alma qui ose réclamer quelque chose jamais demandé jusqu’alors, fut séduite par cette femme au franc parlé et au caractère bien trempé.

« De sales porcs, répéta-t’elle lentement et avec un plaisir évident. C’est exactement ce qu’ils sont. Le rebut de l’humanité, qui est sorti des fissures de la terre et a inondé le continent tout entier de sa saleté. »



Alma a réussi à obtenir la protection de plusieurs membres haut placés de l’administration du camp et en devenant chef d’orchestre à doubler les membres de l’orchestre, permettant ainsi de sauver des prisonnières du crématoire. Elle fut responsable de l’orchestre des femmes de Birkenau pendant un an.



À côté de cela nous vivons évidemment des moments d’horreur et des scènes effroyables. L’auteure a utilisé les témoignages des survivantes du camp pour rédiger ce roman au plus près de la réalité.



Elle nous livre à travers Alma Rosé une vraie leçon de vie. C’est encore une fois un roman nécessaire pour comprendre et connaître ce terrible volet de notre histoire.



C’est un récit touchant et bouleversant mais aussi rempli d’espoir. Un roman que je vous recommande pour aller à la rencontre de cette femme généreuse et passionnée.
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La violoniste d'Auschwitz

*lecture terminée*



La violoniste d'Auschwitz de Ellie Midwood publié chez @faubourg.marigny.



Cette histoire est une histoire vraie. C'est l'histoire d'Alma Rosé déportée à Auschwitz en 1943.



A la base Alma a été internée au camp des expériences. Elle ne devait pas survivre bien longtemps. Le destin en a décidé autrement.

Un jour une nazi l'entend jouer et se démène pour la faire entrer dans l'orchestre du camp. Alma va refuser dans un premier temps avant d'accepter pour sauver les autres filles.

Alma ne se bat jamais pour elle, elle s'en fiche de vivre ou mourir mais elle va se battre pour "ses filles". Elle va multiplier les demandes : plus de nourritures, plus de filles, plus de droits, plus d'habits, du chauffage.... Et le plus "beau" c'est qu'elle a un talent tellement immense que les nazis acceptent toutes ses demandes sans sourciller.

Elle va aussi obtenir l'aide d'un autre grand musicien qui va l'aider dans sa quête.



Alma c'est aussi la femme qui va remettre en cause la théorie de la race avec le fameux docteur Mengele.

Alma c'est la femme qui inspire le respect des personnes qui sont capables du pire.



J'ai pleuré dès le 1er chapitre. J'essaie toujours de me mettre à la place des personnes et de penser à ce qu'ils ont vécu et les larmes tombent toutes seules .. puis à la fin de ma lecture j'ai fondu en larmes. Je ne comprendrais jamais tant d'horreurs, de méchancetés...



L'auteure réussit bien à faire le paradoxe des différents camps. D'un côté il y a les autres qui doivent lutter pour ne pas mourir dans la faim et le froid et de l'autre l'orchestre qui peut manger à sa faim, s'habiller chaudement et avoir du chauffage. D'un côté l'enfer et d'un côté la beauté de la musique.



Je ne veux pas trop en dire mais il faut absolument le lire. Déjà pour lire le courage de cette femme exceptionnelle et d'autre part pour ne pas oublier cette horreur et qu'elle ne se reproduise jamais.



Ce roman sort aujourd'hui, foncez sans attendre!!



Il vous tente?



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La fille qui s’échappa d’Auschwitz

Une nouvelle fois, l'auteure nous propose un roman aussi beau que tragique. Tragique par les faits racontés, par l'histoire, par cette horreur qu'était Auschwitz, elle relate très bien tout ce qui s'y est passé. Mais un roman beau par l'histoire de Mala et Edek, par cette rencontre entre deux êtres qui croient toujours en la liberté. Un roman profondément touchant que j'ai beaucoup aimé. À lire !
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La fille qui s’échappa d’Auschwitz

Mala est juive, emprisonnée à Auschwitz. Mais, du fait qu'elle parle plusieurs langues couramment, les SS l'emploie comme interprète et messagère. Elle va utiliser son statut de prisonnière privilégiée pour aider les autres détenus à survivre à l'enfer.

Edek est un vétéran du camp, arrivé parmi les premiers. Mais son rêve est de quitter cet enfer.

Quand Edek rencontre Mala, c'est le coup de foudre et les 2 jeunes gens vont tout mettre en œuvre pour s'enfuir ensemble.



📕MON AVIS : Je referme ce nouveau roman d'Ellie Midwood, le cœur gros et un goût de cendre dans la bouche : les cendres de tous ces malheureux assassinés par la folie d'un seul homme.

Dans ce roman, l'autrice rend un bel hommage à Mala et Edek, deux prisonniers résistants qui ont choisi de s'évader de l'enfer qu'était Auschwitz.

Ici, le camp révèle sa vraie nature : une industrie de la mort à grande échelle, où chaque personne est en sursis et où certains nazis tuent les prisonniers par simple plaisir.

Mais au delà de l'horreur, certains détenus se sont organisés afin de résister à l'oppresseur nazi et ont aidé les autres.

Ce roman montre à la fois le pire et le meilleur qui puisse exister chez l'être humain. Je suis réellement admirative des personnes comme Mala qui ont risqué leur vie pour sauver celles des autres.



Un très bon roman historique
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La violoniste d'Auschwitz

J'ai lu très peu de romans sur cette période de l'histoire et c'est le premier que je lis qui se passe à l'intérieur des camps de concentration...



Bien-sûr on découvre l'horreur de ce que tous ces gens ont vécus mais ça fait malheureusement parti de l'histoire et c'est important de s'en souvenir.



J'ai trouvé cette lecture instructive car j'y ai appris énormément de choses, je ne savais même pas qu'il y avait un orchestre à l'intérieur du camp pour divertir les SS et également pour accompagner le départ des déportés au travail.



J'ai aussi découvert Alma Rosé, la cheffe d'orchestre d'Auschwitz, cette femme dont je n'avais jamais entendu parler jusque là... une femme admirable, forte, généreuse !

Je me suis beaucoup attachée à elle, à tel point que j'ai traîné pour ne pas terminer trop vite cet excellent roman !



Cette femme extraordinaire qui a recruté un maximum de filles pour intégrer l'orchestre, qui a réussi à obtenir des privilèges de la part des SS pour le block musique et pour laquelle le plus important était d'empêcher que "ses filles" ne soient envoyées à la chambre à gaz...



J'ai adoré ce roman même si le sujet est difficile. C'est forcément une lecture touchante, émouvante et bouleversante mais je ne peux que vous conseiller de le lire et de découvrir Alma Rosé, cette femme exceptionnelle !
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La fille à la robe rayée

L’amour peut-il naître partout, même dans les endroits et les conditions les plus invraisemblables?



En 1947, un tribunal de dénazification est saisi du cas de Franz Dahler, ancien gardien à Auschwitz. Celui-ci formule un demande inédite, qui laisse le psychiatre perplexe : il souhaite faire témoigner son épouse, Helena, qu’il a rencontrée dans le camp alors qu’elle y était déportée. Les questions affluent : comment une ancienne détenue a-t-elle pu épouser un gardien nazi ? Est-elle sous emprise de son époux ? Souffre-t-elle du syndrome de Stockholm ? Son témoignage est-il recevable?



Lorsqu’Helena arrive à la barre, le Dr Hoffmann est en alerte afin de cerner son état psychique. Mais rien dans son attitude ou ses gestes ne semble contredire ses paroles.

Du point de vue d’Helena, nous assistons à l’incroyable romance entre Franz, gardien dans l’unité du Kanada et la jeune femme promise à la chambre à gaz dès son arrivée dans le camp. Elle ne doit sa survie qu’à l’anniversaire de Franz, qui est attiré par elle dès qu’il la voit.



Comment qualifier une relation dans laquelle l’une est à la merci de l’autre, dans un rapport de totale domination, quand l’un peut décider, d’un geste, de la vie ou de la mort de l’autre, peut-il y avoir de l’amour dans ces conditions ?

Evidemment, la réponse n’est pas simple, quand la survie d’une femme dépend de l’état amoureux (ou ce qui s’en approche) de l’autre, et du maintien à distance du danger alentour. Et quand le lien de domination cesse, que peut-il subsister ?

L’histoire d’Helena et de Franz illustrent ces questions de manière intelligente, sans situation manichéenne, ni pathos exagéré. Pour autant, et comme ça a été le cas pour La violoniste d'Auschwitz, j'ai eu du mal à m'immerger complètement dans le récit.

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La violoniste d'Auschwitz

Ce livre est arrivé sur ma pile grâce à une suggestion de lecture de Babelio, après avoir lu La Sage-Femme d'Auschwitz. J'ai hésité, pensant qu'après celle qui a accouché plusieurs milliers de femmes dans le tristement célèbre camp, celle qui y a joué du violon ferait pâle figure.

Erreur !

Là encore, ce récit est basé sur une histoire vraie : celle d'’Alma Rosé, déportée durant la Seconde Guerre Mondiale à Auschwitz en 1943. C'est une violoniste de grand talent, c'est ce qui va la sauver, et lui permettre de sauver nombre de ses compagnes. Elle a d'ailleurs commencé par refuser de jouer de jouer devant les SS, mais se ravise en comprenant qu'elle n'est pas la seule concernée, et que cela lui permettra de venir en aide aux autres.

Nous ne sommes plus dans les baraquements surpeuplés des travailleuses qui ont une durée de vie de deux mois, mais avec les "privilégiés", statut que j'ai découvert à la lecture. Ces prisonnières spéciales mangent quasiment à leur faim, et ont droit à des traitements de faveur (block chauffé, habillement différent, droit de ne pas avoir la tête rasée. Et surtout, elles sont exemptées de la sélection pour les chambres à gaz... tant qu'elles produisent de la belle musique). L'horreur est cependant là, dans la vie quotidienne du camp, les contacts avec les autres prisonniers et leurs gardiens, dont certains ont perdu toute humanité.



L'histoire est un peu romancée, mais fluide à lire.

Un livre plein d'espoir, une ode au dévouement.
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La fille à la robe rayée

En 1947, démarrent le traitement des procès de dénazification. Dans ce cadre, Franz doit comparaitre et expliquer son rôle exact au camp d’Auschwitz-Birkenau. Son principal témoin n’est autre qu’Helena, son épouse, ancienne détenue juive du camp.

Ces procès sont parfois suivis par des psychiatres, selon le cas étudié. Ici, une détenue juive qui épouse et défend son bourreau, est une situation qui intrigue le docteur Hoffman.



À travers ce récit poignant de la vie dans les camps d’extermination, nous faisons connaissance avec Helena qui semble saine d’esprit malgré la situation et la vulnérabilité qui s’installera progressivement.

Franz, lui, peut être aussi violent envers les détenus que gentil envers Helena. Ce que le lecteur peut au début prendre pour des actes visant à manipuler la jeune femme pourrait au final se révéler être des actes d’amour sincères.



La dimension historique de ce roman est intéressante puisque l’autrice a voulu coller le plus possible à la réalité, y compris dans la relation des deux personnages qui s’inspire de faits réels.

La dimension psychologique l’est tout autant. En effet, le lecteur est rapidement mis face à une relation digne d’un syndrome de Stockholm (ce terme n’étant utilisé en psychiatrie qu’à partie 1973) dans laquelle une victime développe des sentiments pour son bourreau. Néanmoins, il est aussi possible de douter de la sincérité de cette relation. Et si du pire, pouvait émerger le meilleur? Et si l’amour pouvait naitre de l’horreur humaine?
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La violoniste d'Auschwitz

Une femme au destin exceptionnel.



Dès les premières lignes de ce roman, vous etes directement plonges dans l enfer du camps de concentration d auschwitz-birkeneau. Un camps de travail et d extermination nazie.

Dans ce centre, vous suivrez l histoire d Alma Rose, une violoniste célèbre du philharmonique de Vienne qui fut écartée de la scène suite à la montée en puissance du regime nazi et de l antisémitisme.

En 1942, elle fut arrêtée et déportée vers le centre de concentration d auschwitz.



Grâce à son nom et à son talent , on va lui confier le rôle de chef d orchestre du centre et le devoir de former un groupe de jeunes filles prêtes à jouer un concert le 24 décembre pour les dirigeants du camps.

Malgré les conditions de vie des plus misérables, le manque de nourriture, les maladies et la peur, ses compétences, sa générosité, son altruisme, sa gentillesse et sa force vont lui permettre de sauver la vie de toutes ses filles qui étaient pourtant destinées a la mort. 



Une magnifique histoire qui rend hommage à cette femme qui fut respectée de tous, tant par les detenus du camps que par ses geôliers.

Une femme qui jusqu a l épuisement risquera sa vie pour en sauver d autres.

Une femme qui a su rester digne dans cet enfer ou tout n est que noirceur, desespoir et horreur.



Ce roman inspire de témoignages et de faits reels à su m émouvoir jusqu aux larmes. J espere sincèrement qu il y aura toujours des personnes comme Alma Rose, pretes à tendre la main, a toujours vouloir aider leur prochain mais surtout des personnes qui nous donnent envie de garder foi en la vie et en la bonté de l etre humain.

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La fille à la robe rayée

Je suis une passionnée de romans historiques, surtout ceux qui parlent de cette période : la 2nde Guerre mondiale.



Mais j'ai trouvé que ce roman apportait autre chose. La façon dont les faits étaient abordés était différente et passionnante. À noter également qu'il s'agit d'une histoire vraie !

Il n'y a rien qui a plus d'impact (selon moi) que des faits qui se sont réellement déroulés.



Au sein des tribunaux de dénazification, les premiers SS sont convoqués aux premiers procès.

Ainsi, nous assistons au procès d'un ancien SS, Franz Dahler.

Mais, étonnamment, la personne qui l'accompagne pour sa défense n'est autre que sa femme, Helena, une ancienne détenue.



Comment leur relation a-t-elle commencée au sein du camp et comment a-t-elle perdurée et évoluée ?



Le procès va permettre de mettre en lumière l'évolution de ce couple aussi surprenant soit-il.



J'ai beaucoup aimé la construction du roman avec l'alternance des chapitres entre présent et passé.

Les parties du passé, nous replonge dans les souvenirs de chacun au cœur de l'horreur. Quant aux parties du présent, on se retrouve spectateur de ce procès.

Entre une Helena qui défend son mari en expliquant certaines situations et Andrej Novak (ancien Sonderkommando) qui est persuadé de la manipulation de Franz sur Helena. C'est également la personne qui est à l'initiative de ce procès.



L'alternance de point de vue fait qu'on s'interroge durant toute la lecture.



J'ai trouvé l'aspect psychologique de ce roman vraiment passionnant !



Un livre que je vous recommande vivement de découvrir. Une pépite



De mon côté j'ai "La fille qui s'échappa d'Auschwitz " de la même autrice, qui vient de rejoindre ma PAL.
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La fille à la robe rayée

La fille à la robe rayée d'Ellie Midwood est une histoire romancée tirée d'une histoire vraie.

J'ai beaucoup aimé cette histoire qui alterne entre le jugement, en 1947, de Franz Dahler, SS à Auschwitz, dans un tribunal de dénazification, et le récit d'Helena, juive déportée à Auschwitz, qu'il a épousé à la fin de la guerre.

On suit leur histoire d'amour qui va naitre dans le camp de l'horreur et leur parcours à tous les deux.

C'est un roman bouleversant comme l'auteure sait très bien le faire, j'ai lu ses deux précédents livres tout aussi intéressants.

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La violoniste d'Auschwitz

Coup de cœur.



Auschwitz. La seule évocation de ce nom suffit à provoquer en nous de puissantes vagues d'émotions. Des vagues d'effroi, de colère et de tristesse qui nouent la gorge et tordent le ventre. Ce nom profondément ancré dans les mémoires n'en finira jamais de nous glacer, de nous hanter, nous rappelant que le monde peut basculer en un instant et révéler la pire ignominie. Aux heures les plus sombres de l'histoire, l'âme humaine a dévoilé sa noirceur. Ses versants les plus cruels.

Mais au milieu du chaos et de la tragédie, l'humanité que l'on croyait perdue remonte des ténèbres et l'espoir que l'on pensait anéanti se remet soudainement à scintiller.

Cet espoir, Alma Rosé en est l'emblème.



La présence permanente de la mort, son ombre menaçante et tangible recouvre tout, envahit le moindre espace. Cet orchestre de musiciennes, ces âmes meurtries profondément soudées dans l'enfer qu'elles traversent ensemble. La musique. Les notes qui s'envolent dans les airs élèvent les voix réduites au silence et repoussent les ténèbres. Et Alma. Une combattante de la liberté. Une femme incroyable qui incarne la dignité sans faille, le dévouement et la force de l'abnégation. Une héroïne extraordinaire, la figure éternelle de l'espoir.

Ce roman signe un vibrant hommage à sa vie et à celles qu'elle a sauvées, une ode puissante à son combat, à son audace et à son courage infini.



Dans ces pages, le sublime dissipe l'horreur, la beauté s'oppose à la peine, l'amour fait disparaître le désespoir, tissant une histoire poignante et absolument magnifique livrée par la plume captivante et émouvante d'Ellie Midwood. J'ai ressenti intensément chaque mot que j'ai lu, chaque émotion qui m'a saisie.

J'étais avec Alma et ses filles, ses protégées. À leurs côtés, j'ai été épouvantée, secouée, bouleversée, immensément émue. Par l'horreur et l'innommable, par la lumière et l'humanité qui transparaissent encore, qui survivent, envers et contre tout.



Alma. Je l'ai quittée en larmes, le cœur noué, l'âme marquée par son histoire déchirante et sublime.

Et, comme la musique qu'elle jouait si bien, son souvenir demeurera à jamais éternel.
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La fille qui s’échappa d’Auschwitz

La fille qui s'échappa d'Auschwitz d'Ellie Midwood nous plonge dans l'enfer de la vie à Auschwitz à travers une histoire vraie mais romancée.

On suit principalement Mala qui a une position privilégiée dans le camp car elle parle 6 langues et sert donc d'interprète aux SS. Elle va permettre à beaucoup de personnes d'avoir des situations qui vont les sauver d'une mort certaine. Sa rencontre avec Edek, prisonnier polonais va changer sa vie et tous les deux vont participer activement à la résistance à l'intérieur du camp puis vont tenter une évasion.

Ce livre est très intéressant, on en apprend beaucoup sur l'horreur des camps et c'est tellement important pour le devoir de mémoire.

Le titre est un peu trompeur, je pensais suivre le parcours d'une évasion et finalement c'est uniquement quelques chapitres sur ça.

J'ai préféré la violoniste d'Auschwitz de la même auteur.

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La fille qui s’échappa d’Auschwitz

Une nouvelle plongée dans l'enfer des camps avec la fille qui s'échappa d'Auschwitz de Ellie Midwood.



"Elle observait la souris qui revenait en quête de davantage de nourriture. Elle avait eu un morceau d'oreille arraché, mais elle persistait. Elle n'avait pas perdu son courage et Mala ne pouvait pas s'empêcher de ressentir une sorte d'affinité avec le petit animal déterminé."

"Il leur montra que la résistance était une option tout à fait tangible et que mourir en homme libre valait mieux que vivre comme un animal. "

"C'était peut-être son dernier acte de liberté, mais c'était celui de quelqu'un qui avait résisté jusqu'à la fin ."



Mala et Edek sont jeunes et amoureux.

Elle a le matricule 19880, lui le 531.

Elle est juive, il est prisonnier politique.

Au milieu des miradors, des SS, des uniformes rayés, au coeur de l'enfer ils ne pensaient pas que l'amour pouvait naître. Et pourtant, ils se sont trouvés, comme une évidence ou un ultime pied de nez au destin.

À deux il tenteront le tout pour le tout : s'enfuir ou mourir ensemble.



À lire le titre de ce livre on pourrait penser que c'est une histoire fictive. Quelle femme aurait pu s'échapper du funeste camp de concentration ? Et pourtant, l'auteure s'est basée sur l'histoire vraie de Mala Zimetbaum, jeune juive qui a utilisé sa position « privilégiée » d'interprète au service des SS, à améliorer le quotidien des prisonniers, à sauver autant de vies que possible, et qui fut la seule femme à réussir l'impossible : s'évader.

C'est un roman important, comme tous ceux qui se basent sur des témoignages véridiques de l'époque, mais celui-ci m'a particulièrement touchée. Au-delà de l'histoire d'amour, ces deux personnages étaient surtout généreux et porteurs d'espoir dans le camp. Ils se sont aimés, ils ont aidé les autres comme ils le pouvaient, ils ont montré que la solidarité, la résistance et l'espoir existaient toujours, même au cœur de l'enfer.

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La fille qui s’échappa d’Auschwitz

Pour la seconde fois, j'ai été profondément touchée par la plume d'Ellie Midwood. Après le remarquable roman La violoniste d'Auschwitz, mettant en avant Alma Rosé, l'auteure nous replonge dans l'enfer du tristement célèbre camp de concentration. Alors que les corps s'entassent, que le crematorium dissémine les preuves d'un génocide et que les prisonniers tentent de survivre, Ellie Midwood nous fait faire la rencontre de Mala et Edek. Une jeune femme et un jeune homme à la volonté et au courage exemplaire. Entre le rêve et l'espoir, nos deux protagonistes repoussent les limites et font front pour s'évader. Cette histoire d'amour au cœur même de l'enfer m'a touchée et remuée. Elle fait écho à ma propre histoire familiale : mes arrières grands-parents se sont rencontrés à Auschwitz, se sont aimés, soutenus et mariés juste après avoir été libérés. Encore une fois, Ellie Midwood développe un pan de l'histoire. Avec son style immersif, nous suivons Mala et Edek le cœur serré. Nous y retrouvons également des personnages de La violoniste d'Auschwitz. L'intensité de ce roman réside dans les détails que décrit avec minutie l'autrice. Son travail de recherches est énorme.  Les conditions de vie, les traitements inhumains, la froideur des SS, la cruauté... C'est un ascenseur émotionnel que nous subissons. Et pourtant, il y a aussi ce couple, Mala et Edek. De la résistance à l'état brut, cet amour naissant qui laisse se dessiner des sourires sous les cendres. Ce nouveau roman est à découvrir, à partager, à mettre dans toutes les mains !





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