La violoniste d’Auschwitz c’est l’histoire vraie romancée par Ellie Midwood d’Alma Rosé, violoniste et cheffe d’orchestre.
C’est un personnage fort qui m’a déconcertée et déroutée dès le début. On le sait car on a l’habitude de lire des récits de personnes déportées dans les camps, qu’ils soient fictifs ou réels, tous ces récits mettent en avant des personnes qui subissent, qui ont peur, qui baissent la tête et font tout pour ne pas se faire remarquer. Pas Alma. D’abord parce qu’elle se fout de survivre, si elle doit mourir elle est prête. Mais courber, ça non elle ne le fera pas.
Et c’est en cela que ce récit est fort, pour l’héroïne qu’est Alma. Lorsque les nazis en charge d’Auschwitz la sollicitent pour mener le camp des musiciennes, elle refuse d’abord. Avant de voir plus loin pour les autres. Elle a un moyen de pression sur les nazis pour sauver les musiciennes, leur donner une chance de survivre. Alors elle accepte, uniquement pour cela.
C’est une organisation folle qu’elle va mettre en place, demandant toujours plus d’éléments de confort, le chauffage, de bons repas mais aussi plus de musiciennes. Pour sauver plus de monde. Et elle y parvient parce que son talent est tel que les nazis sont prêts à tout pour entendre sa musique. La musique et les camps, là aussi un élément tellement perturbant, jouer, écouter la plus belle des musiques sous la pluie de cendres qui s’échappe des chambres de la mort. Apporter la beauté de la musique dans cet endroit où plus aucun bonheur n’existe. L’auteure met en avant ce paradoxe et c’est forcément poignant.
Pourtant, la lecture s’ouvrait sur un prologue choc, qu’on oublie un petit peu mais qu’on va comprendre à la fin du roman, il vient achever l’histoire d’Alma, Alma qui a toujours tout fait et tout donné dans un seul but : pour les autres, pas pour elle. Une héroïne, une vraie.
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