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Citations de Elsa Osorio (119)


Les relations par Internet sont curieuses, peut-être parce que dans l’intimité de son chez-soi, par l’intermédiaire de l’ordinateur, les mots tissent une trame de complicités qui engendre l’illusion de tout connaître de l’autre, et lorsque les deux corps apparaissent, quand ils se voient, ce sont de complets inconnus.
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On doit être cinglées, elle et moi, parce que rigoler comme si on faisait la nouba, avec le flic à la porte, dans cette situation, c'est de l'inconscience. Liliana s'est jetée sur le lit, morte de rire. C'est ma faute. Je mets un doigt sur ma bouche pour lui faire signe de la boucler.
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La vie telle qu'ils la concevaient tous les deux était une maille tissée de deux fils, elle ne pouvait tenir avec le seul fil de Mika.
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Et plus que les mots, c'était son regard, ce...désarroi, comme si elle se demandait d'où lui était venue une fille pareille, et comme si quelque chose en moi lui faisait peur. Quelque chose que je pensais, ou sentais...ou que je faisais. C'était le cas quand elle me voyait danser...
Luz tourna la tête pour cacher son trouble à Carlos et resta silencieuse un long moment.
elle a peut être raison, c'est cette chose noire, sans nom, qui ne laisse rien voir et que j'ai toujours eue.
- Comme le bandeau des prisonniers. Une chose noire qui ne laisse rien voir. Mais tu l'as enfin enlevée.
- il m'a fallu vingt ans!
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La vérité c'est qu'elle m'a fait pitié dès que je l'ai vue. Ils l'on amenée menottée, toute sale, les cheveux poisseux d'une couleur indéfinie, et affublée d'une espèce de masque noir pour qu'elle ne puisse rien voir.
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Nous sommes allés boire un verre et là, je ne sais pas pourquoi, j ai commencé à lui raconter beaucoup de choses de ma vie, maman, Daniel. Des choses qui avant m'auraient fait honte mais qui venaient maintenant comme si j'en portais le poids depuis de siècles et ne pouvais m'en libérer qu'en parlant avec Ramiro. C'était aussi une façon de lui signifier: voilà ce que j'ai à te dire, quoi que tu fasses après, que tu m'aimes ou que tu ne m'aimes plus;
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Je tremble comme une feuille, je ne vais pas pouvoir faire ma déposition, je suis sans voix, j’ai le vertige, je vais demander à l’avocat de remettre l’audience à demain. Mais qu’elle est la différence ? La toge noire de ces juges, leurs mines sévères ? Cette salle est loin, très loin, dans un autre pays ? Cela devrait me soulager. Je vais vomir, je veux m’en aller. Mais je ne peux pas, je ne dois pas. Ils n’ont que ma voix et celle de tous ceux qui ont survécu.

La dernière fois non plus, ce n’était pas facile, mais j’ai tenu le coup. J’ai la formule : celle qui est ici est une autre, c’est Andrea mais pas moi. Les images défilent comme les photogrammes d’une pellicule et je me limite à décrire avec objectivité : j’ai vu tel camarade et tel autre, tels faits se sont passés, le plus important, sans douleur, sans haine. Ma mémoire est active et anesthésiée.
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" chacun surmonte sa douleur comme il peut " (p.389)
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" parfois on ne peut pas forcer le temps , Ramiro "
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" si vous vous aimez réellement comme tu le ressens, alors ne t'en fais pas, vous serez de nouveau ensemble, c'est sûr "
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" pleurer avec quelqu'un qui souffre de la même chose n'est pas pareil que ces larmes solitaires " ( p.286)
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Fini de jouer les connes, je n'ai plus le temps (p.103)
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[…] Il veille personnellement à ce qu’elle soit bien nourrie, parce que là-bas il paraît que c’est infect.
– On lui donnait une nourriture spéciale et ils ne la torturaient pas comme ils le faisaient aux autres.
– Tu trouves que ce n’est pas une torture d’être là-bas et de savoir que toutes ces attentions, ce régime spécial, c’était pour lui voler son enfant – la haine voilait la voix de Carlos. Ils venaient là pour choisir les mères, comme si c’était un vivier d’êtres humains ! C’est monstrueux, aberrant.
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[…] Eduardo avait l’intention de dire la vérité à Mariana, mais il a toujours eu peur de sa réaction. Et il s’est passé ce qui se passe avec les mensonges, on en dit un qu’on cherche à rendre vraisemblable par un autre, puis un autre et on se trouve pris dans un essaim de mensonges d’où il devient difficile de s’extraire.
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Un vent glacial lui mord la peau. Mika respire profondément, l’air froid l’anesthésie de la tête aux pieds et lui donne un étrange contentement. Dans peu de temps elle sera sur le champ de bataille. Elle prendra des décisions, combattra au milieu des miliciens, elle les nourrira, s’occupera d’eux, les encouragera. Et les fascistes ne passeront pas.
No pasarán, répète-t-elle et sa fanfaronnade la fait rire.
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Ils restèrent des heures sur la place [...] Plus tard, dans un café, ils firent de timides pas l'un vers l'autre, se mentant par moments, ils avaient perdu leurs copains dans la foule, jusqu'à ce qu'ils se retrouvent chez Ramiro et se débarrassent avec hâte de leurs vêtements, des malentendus, des peurs. Il ne resta plus dès lors que la sagesse de la peau, la tiédeur, les mains, les bouches et ce qu'ils avaient pressenti sur la place devint clair : tout ce qu'ils avaient pensé l'un de l'autre, cette impossibilité de vivre ensemble, n'était qu'un mensonge. Ils étaient là tous les deux, s'aimant avec voracité, récupérant le temps perdu dans cette histoire tout aussi évidente et palpable que leurs corps mêmes. Par crainte sans doute de voir s'évanouir cette certitude, Ramiro et Luz ne se dirent rien de plus cette nuit-là jusqu'à ce qu'elle reparte chez elle et qu'ils se séparent par un long baiser. Ni "je t'appelle", ni "à demain" ou "adieu".
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Je crois que ça lui plaît l'idée de l'enfant, que ce n'est pas seulement pour moi, ou qu'il est tellement dingue de moi qu'il confond tout et finit par vouloir la même chose, non, lui aussi en a envie. Le tout est d'être un peu futée pour manœuvrer les mecs. Parce que celui-là, il fout la trouille à tout le monde, mais à la maison, celle qui doit lui foutre la trouille, c'est moi, mais d'une autre manière, avec qualité et astuce. Ici, c'est chez moi, et chez moi on fait ce que je veux.
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Les fantômes sortent maintenant de ces minutes du procès, de ces pages déjà jaunies par le temps, et peuplent mes jours et mes nuits. Je vois cette fille, Beatriz, la jambe cassée, au camp de détention, qui se traîne aux toilettes et y trouve les lettres et le journal intime de sa mère que l'on a accrochés pour se torcher le cul. Je l'imagine essayant de cacher sous ses vêtements ces papiers de sa mère qui s'est suicidée peu de temps auparavant, folle d'horreur devant le destin de sa fille.
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C'est ce que m'a dit la dame de la glace - et Luz ouvre à peine les yeux, mais lui serre fort la main-, que maman n'est pas ma maman. Et elle ferme les yeux.
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Tu te proclamais anarchiste et libertaire. La vie s’est chargée d’engagement, de responsabilité. Et d’espoir. Quand tu as prononcé, ton premier discours à quinze ans, tu as su que tu étais capable de transmettre des idées et d’inciter les autres à l‘action.
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