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Critiques de Ernest Hemingway (1207)
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Le vieil homme et la mer

Au-delà de la lutte d'un vieil homme face à un marlin, c'est le combat de la vie contre à la mort que relate Ernest Hemingway dans ce bref roman. Les phrases sont simples, le récit parfois entrecoupé des pensées du héros. Santiago attend, bande ses muscles et espère que le poisson s'épuisera avant lui, que la mer le recrachera vivant et le privilégiera à l'animal. Ce livre est sublime au sens premier du terme : il met en avant la petitesse humaine face à la nature (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2022/11/20/le-vieil-homme-et-la-mer-ernest-hemingway/)
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Le vieil homme et la mer

Le vieil homme et la mer, mmh ouais...



Elle est touchante l'histoire de ce vieil homme en lutte avec lui-même. Après, est-ce que ce court roman mérite son statut de grand classique de la littérature américaine ? Faut voir.

Déjà, parce qu'il faut aimer la pêche, ensuite parce qu'il faut suspendre son sens critique et accepter ce bras de fer interminable entre un vieillard et un espadon (ou marlin, c'est selon), enfin parce que je doute fort - mais je peux me tromper - que le message véhiculé dans ce livre - si tant est qu'il y ait un message - touche les générations cyniques d'aujourd'hui.



Maintenant, ça se laisse lire, et je dis cela sans mépris aucun. Juste que je n'y reviendrai pas. À moins que je ne m'éloigne du rivage de la jeunesse et que, porté par les flots de la vieillesse, je ne me mette à la pêche. Qui sait ?
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Paris est une fête

Paris est une fête évoque un temps révolu, celui des Américains venus vivre à Paris parce que tout est moins cher. Hemingway peint une atmosphère particulière, le bonheur, la légèreté teintée d’inconscience avec le recul de celui qui connaît la suite de l’histoire. Un livre marquant.



Au début des années 1920, Ernest et Hadley sont à Paris, la vie y est moins chère qu’en Amérique et ils (surtout Ernest) rencontrent des artistes reconnus, ou non. Les deux jeunes gens vivent heureux (de vin et d’amour ?) pendant qu’Ernest consacre ses journées à écrire. Il écrit dans des cafés (il déteste qu’on vienne le déranger) ou dans une chambre louée, puis une fois son travail achevé, il rejoint Hadley dans leur modeste appartement. Ils voyagent parfois, dans les Alpes ou en Espagne.



Une atmosphère de légèreté règne dans ce livre, mais des sauts en avant ramènent auteur et lecteur à la réalité.


Lien : https://dequoilire.com/paris..
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Les neiges du Kilimandjaro, suivi de Dix in..

Harry et Helen sont les héros de la première des 12 nouvelles de ce recueil. Ils sont vvenus en Afrique pour la chasse, enfin surtout Harry , pathétique alcoolo qui ne sait pas quoi faire pour passer le temps. Il va se retrouver perdu là où son argent ne pourra rien pour lui et devant la mort imminente il revisitera sa vie.

Plusieurs courtes nouvelles sont excellentes notamment celle intitulée L’heure triomphale de Francis Macomber.

Toutes ces nouvelles sont extraites du recueil La Cinquième Colonne
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Pour qui sonne le glas

Seulement trois jours pendant lesquels tout va se jouer. Un américain vient rejoindre un groupe de républicains pendant la guerre d’Espagne pour se battre contre les républicains. Le but est simple, faire sauter un pont! Trois jours de discussions, d’incompréhensions, d’hésitations. Leur haine des nationalistes leur permettra t elle de dépasser leurs divisions? Trois jours de grande intensité où la dramaturgie va crescendo et où Hemingway dans cet univers d’hommes, dresse deux portraits de femmes magnifiques.

Un des grands romans d’Hemingway.
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Les aventures de Nick Adams

Les Aventures de Nick Adams est un recueil regroupant vingt-quatre nouvelles d’Ernest Hemingway, dont huit jamais publiées de son vivant, ayant pour personnage central un garçon attachant passant du monde de l’enfance à l’âge adulte. Publié en 1972 à titre posthume et composé de cinq sections ou périodes de la vie de Nick Adams, ce recueil possède une forte dimension autobiographique, le personnage principal de ces histoires pouvant être considéré comme un alter ego de l’auteur qui n’a jamais écrit ses propres mémoires. Avec maîtrise de l’ellipse et pudeur virile, Hemingway compose des esquisses, des moments de vie qui illustrent la manière dont un garçon devient homme. Les nouvelles sont de longueurs inégales, certaines ont plus de corps et d’intérêt que d’autres, et malgré leur ordonnance chronologique, il faut garder en tête que ces textes ont été écrits indépendamment les uns des autres, comme des éclats épars de mémoire.



La première section se penche sur la jeunesse de Nick dans le Michigan, sa confrontation avec l’idée de la mort et les premières amours déçues, sa relation ambivalente avec son père médecin, la proximité avec la nature et les Indiens Ojibway, souvent portraiturés comme irresponsables et alcooliques. La seconde section évoque les échauffourées adolescentes et contient une longue et remarquable nouvelle, « Le dernier beau coin du pays », décrivant Nick en fuite pour braconnage, pêchant la truite en pleine nature avec sa charmante petite sœur pour laquelle il éprouve une profonde affection. Les quatrième et cinquième parties évoquent la Première Guerre Mondiale et le retour au pays, la manière dont les conflits entament le corps et l’âme, laissant des cicatrices dans l’un et l’autre. Les retrouvailles de Nick avec la nature sauvage glorifiée sont particulièrement belles. La dernière section parle de la relation au passé, du conflit entre plaisir et responsabilité, de l’engagement de Nick dans le mariage et l’écriture, son vœu de ne jamais écrire sur quelque chose de réel, car « la seule écriture valable, c’est celle qu’on invente, celle qu’on imagine. C’est ça qui rend les choses réelles ».
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Paris est une fête

La récente popularité de « Paris est une fête », avec ces tristes évènements de 2015 que l'on connaît tous, m'a, comme bien d'autres, poussé à me pencher sur son cas. Ne sachant pas à quoi m'attendre, je n'avais pas d'idées préconçues, si ce n'est que le titre me paraissait alléchant.



Bien m'en a pris, car qui cherche une succession de scènes de fêtes et de réjouissances dans le Paris des années 20 serait déçu. La fête dont parle Hemingway est ailleurs. Paris est une fête car alors tout y semble simple, et Hemingway y vivait heureux avec sa femme. C'était d'ailleurs peut-être le moment le plus heureux de sa vie, avec la période qui a suivi, avec sa seconde femme, Pauline.



Cet ouvrage est construit autour d'une collection de « vignettes parisiennes », chaque chapitre formant à peu près une histoire indépendante des autres, visant à illustrer tel ou tel aspect de la vie dans le Paris d'alors, ou le caractère et le comportement des nombreux personnages que Hemingway avait rencontrés, des plus illustres (Francis Scott Fitzgerald, Gertrude Stein, Ezra Pound…) aux plus humbles (des serveurs de cafés fort sympathiques, le chauffeur de voiture de Fitzgerald exaspéré par ses excentricités, un ex-soldat de la Grande Guerre truculent…).



Outre la galerie de personnages sacrément haute en couleur, ce qui fait l'intérêt de ce livre, c'est la retranscription de « l'art de vivre » à la française. Dans un style presque journalistique, concis (ce qui donne d'autant plus de force au récit), Hemingway nous parle de ses repas plantureux, de ces vins fort appréciables, de ces terrasses de café, si belles, et qui nous sont si chères, jusqu'à en avoir coûté la vie à des gens qui profitaient simplement d'un bon moment avec leurs proches…



Hemingway travaillait lui-même attablé à un café, la Closerie des Lilas, et il nous raconte avec précision ses sentiments d'alors, et même comment il écrivait, c'est-à-dire son processus d'écriture, sa ou ses méthodes de travail (fort simples au demeurant). Et cet aspect là de « Paris est une fête » est tout bonnement passionnant, on apprend beaucoup, mine de rien, sur ce sujet.



Mais ce qui est touchant, c'est avant tout le portrait qu'il fait de sa femme et de son couple. Ils étaient très pauvres, mais aussi (était-ce lié ?) très heureux. Et comme certains passages le suggèrent, le véritable héros, ou plutôt la véritable héroïne de ce récit, c'est Hadley Richardson, sa première femme. Simple et joyeuse, il semble en effet qu'elle et Hemingway se soient beaucoup aimés, et je crois bien que toute sa vie, il garda beaucoup d'affection pour elle. De sorte, d'ailleurs, qu'elle figure en toute première place du dernier ouvrage qu'il ait écrit avant de mourir.



Par bien des aspects, ce livre est réjouissant. Si je devais le résumer en quelques mots, je dirais qu'il s'agit d'une belle photographie, d'un bel instantané d'alors. Mais pas une photo sépia ou en noir et blanc : une photo en couleur, comme celles du musée Albert Kahn, prises au début du XXème siècle et qui nous donnent l'incroyable impression d'y être. Un instantané vivant, qui nous fait revivre cette époque, et par dessus tout combien Paris était une ville magnifique, la ville de tous les possibles. Oui, Paris était, et est toujours bien une fête.
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Au-delà du fleuve et sous les arbres

Lorsque vous réinventez fondamentalement la littérature américaine et changez le contenu de ce que les gens entendent par roman, cela modifie le sens du qualificatif pire. En 1950, Ernest Hemingway était une légende vieillissante qui n'avait pas publié de roman depuis 10 ans, de ce fait l'attente de Au-delà du fleuve et sous les arbres était incroyablement élevée. Et ce livre d'Hemingway a réussi à décevoir à tous les niveaux.

Un critique a déclaré que le livre se lit "comme si Hemingway était ivre et a ensuite tout raconté dans un magnétophone, soit pour rire, soit pour s'exhiber. Il y a de la grossièreté, un manque de subtilité, une vulgarité inutile dans le contenu, un style a la brusquerie erratique...

Ses biographies disent qu'Hemingway a lutté contre la dépression toute sa vie, et les thèmes du suicide et de la mort sont toujours présents dans son oeuvre. Au-delà du fleuve et sous les arbres est clairement cela - c'est l'histoire d'un officier de 50 ans souffrant d'une maladie cardiaque en phase terminale qui réfléchit à une ancienne histoire d'amour.

Mais c'est aussi le manifeste d'un écrivain qui ne sait pas vieillir - le roman est en colère, insuffisamment travaillé, flou.

Heureusement, Hemingway est revenu à la littérature dont il était capable avec Le vieil homme et la mer (1952) qui a exploré des thèmes similaires de manière beaucoup plus artistique, au point de lui apporter le prix Nobel d en 1954.
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Le vieil homme et la mer

Cuba, Santiago est un vieux pêcheur mais ça fait bientôt trois mois qu’il n’a rien pris avec son aide le jeune Manolin. Alors les parents de ce dernier vont le faire enrôler sur un bateau plus important. Mais Santiago ne veut pas rester sur cette mauvaise passe. Il confie à Manolin avec lequel il est resté très lié qu’il va partir beaucoup plus loin dans le golfe pour attraper un gros marlin. Alors il part et va effectivement tomber sur un poisson énorme et il va entamer une bataille homérique.

Un livre merveilleux sur le courage, la dignité et l’honneur, un hommage à l’homme dans sa lutte contre la nature hostile.

C’est le dernier livre paru du vivant d’Hemingway
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Le vieil homme et la mer

Cette semaine, on découvre un classique de la littérature. Paru en 1952 aux Éditions Charles Scribner's Sons, Le vieil homme et la mer est une ode à l’espoir et au courage. Prix Pulitzer en 1953 et Prix Nobel de la littérature en 1954, ce roman est considéré comme un chef-d'œuvre de la littérature.



Le roman s’ouvre au milieu du Gulf Stream près de Cuba et nous présente Santiago, un vieux pêcheur expérimenté, maudit par les eaux depuis 84 jours. À ses côtés, le jeune Manolin lui montre un soutien sans faille. Au détour d’une conversation sur le baseball et Joe DiMaggio, Santiago se résout à provoquer et attirer sa chance. Bien décidé à ramener la plus grosse prise de sa carrière, Santiago part seul en mer. Débute alors une épopée incroyable et un combat de longue haleine.







Beaucoup de thèmes abordés en si peu de pages. De la solitude à l’espoir en passant par le combat de l’homme face à la nature. Ernest Hemingway, de sa plume authentique, nous livre un roman captivant et touchant. Il réussit à nous embarquer dans cette aventure ordinaire et à nous plonger au cœur du rêve de ce vieil homme avec un style simple et pourtant intense. Santiago nous montre une humilité déconcertante et ce combat avec le marlin est à la fois tragique et poétique. L’œuvre est plus profonde qu’elle n’y paraît et les interprétations sont à la liberté de chacun.es. Pour ma part, le roman traite de la persévérance face à un but parfois inconnu où dérisoire. Le talent d’écriture d’Hemingway est indéniable et on ne peut douter du chef-d’œuvre qu’est ce roman. Une œuvre intemporelle.
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L'Adieu aux armes

"I won't ever go away," I said. "I'm no good when you're not there. I haven't any life at all any more."



Frederic, engagé dans l'armée italienne comme ambulancier, est blessé. A l'hôpital, il est soigné par Catherine, une infirmière anglaise. Ils s'éprennent l'un de l'autre et, pour ne plus quitter les bras de sa maîtresse, Frederic déserte. "Make love, not war !"



Basé sur des souvenirs personnels, ce récit à la première personne infuse lentement une mélancolie poisseuse. Hemingway, loyal, ne cèle rien des horreurs des combats et des hésitations de l'amour. Son écriture, faussement simple, collage de phrases hachées menu, à la cadence arythmique et aux répétitions martelées, apparie chronique blanche du temps gâché et récit brutal des facéties du destin. Que le narrateur divague, rêve ou conjure le sort dans une rumination désespérée, la modernité du roman saute aux yeux.



Brutal, Hemingway n'édulcore ni l'obscénité de la guerre, ni les gravelures de l'amour. Ses personnages parlent cru, évoquant leurs appétits charnels ou leurs maladies vénériennes. Ils ne s'apaisent que dans l'insignifiance de dialogues creux et dans la trivialité de gestes quotidiens : il faut bien vivre et passer le temps...



Lapidaire, le romancier croque sur le vif l'absurdité de la guerre avec ses lâchetés, ses arrangements et ses arbitraires. Il dépeint l'exode d'une population hébétée et la retraite d'une armée en déroute (après le choc de la bataille de Caporetto), l'éthylisme apathique de Frederic ou l'éprouvante délivrance de Catherine, avec le même feint détachement. Les hommes, fourmis désorientées, sont soumis à un destin odieusement aveugle qu'ils combattent ou s'aiment.



Pessimiste et cruel, A Farewell to Arms -cynisme et ambiguïté du titre original- anticipe tragiquement l'absurde camusien. Mais à la révolte, il semble préférer le suicide.



Sobrement pathétique.



"That was what you did. You died. You did not know what it was about. You never had time to learn."
Lien : http://lavieerrante.over-blo..
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Le Soleil se lève aussi

Hemingway.

L'alcool, les femmes, la tauromachie, toute une époque...

Non que toutes ces choses (les femmes apprécieront) aient disparu mais l'association et la narration qui en est faite chez l'auteur semble faire surgir un autre monde.

Un livre d’atmosphère, de fin d'époque, de dialogues savoureux qu'on n'a plus aucune chance de lire aujourd'hui puisque la civilisation et nos médias nous ont rendu bien meilleurs. Indispensable donc.

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Paris est une fête





Hemingway est choqué quand Gertrude Stein lui jette à la face, en parlant de façon générale : « Vous êtes une génération perdue. Vous avez fait la guerre, vous ne respectez rien, vous vous tuez à boire. »

Génération perdue, moi, médite-t-il, oui, j’ai fait la guerre, et alors ? et je la respecte, d’ailleurs elle vit avec une autre femme, alors, c’est réglé et puis je bois trop, moi, MOI , et il s’arrête à la Closerie pour boire une bière.



Paris, alors qu’il n’a pas d’argent, sauf quand il réussit à vendre un conte ou un essai, lui offre une vie facile, du vin, blanc de préférence, vraiment beaucoup de vin, la bibliothèque de prêts gratuits de « Shakespeare and Cie » de Sylvia Beach, un peu de boxe avec Ezra Pound, des champs de course de chevaux, où il joue, il perd et il gagne.

Il est jeune, il est libre, sa femme Hadley est une adorable femme toujours contente, parfois ils n’ont rien à manger, c’est bon signe, c’est instructif et pousse au travail, incite à économiser pour pouvoir aller en Espagne, parfois il lui ment en disant qu’il sort de table, et, quand l’argent arrive, alors, ce sont les gueuletons qu’il décrit avec gourmandise.



Ce que Paris offre, en plus du muscadet, des huitres, des fritures de goujons et des escargots, en plus du bonheur de vivre qui s’expose à chaque page, c’est que c’est l’endroit, dit-il, le plus propice à l’écriture.

« Découvrir tout ce monde nouveau d’écrivains ( Tolstoi, Stendhal), et avoir du temps pour lire, dans une ville comme Paris où l’on pouvait bien vivre et bien travailler, même si l’on était pauvre, c’était comme si l’on vous avait fait don d’un trésor ».

Attendre de relire le lendemain pour savoir si le travail a été bon.

Oublier le récit une fois fini, et avant la relecture du lendemain.

Se promener en essayant d’observer le monde alentour, prendre des idées, travailler et travailler encore.

Chaque jour où il ne peut pas écrire, en particulier dans sa relation avec Scott Fitzgerald, est un jour perdu. Car Scott, éperdu d’amour pour Zelda, ne prend pas conscience qu’elle est jalouse de son succès - il est arrivé à Paris en 1924 avec la gloire d’avoir écrit « Gatsby le magnifique »-et qu’elle le pousse à boire pour qu’il arrête d’écrire.

« Scott n’écrivit plus rien jusqu’au moment où il sut qu’elle était folle ». dit Hemingway.

Qui boit, mais ne se laisse pas séduire par les jeux mondains, la perdition dans l’alcool de cette génération perdue,( à ce moment de sa vie) de ces années folles, ni la perversion d’une Zelda, qui détruit Scott en lui disant qu’il ne pourrait jamais rendre une femme heureuse.

C’est une question de taille, ajoute-t-elle méchamment.

La taille, pour Ernest, n’est apparemment pas un problème, et son aptitude à jouir ( de la vie, de la ville, de son écriture) non plus.



Il a déjà reçu le prix Nobel en 1954 lorsqu’il remet au propre, dans sa villa de San Francisco de Paula à Cuba 30 ans après, ses notes oubliées en 1928 dans une malle Vuitton à l’hôtel Ritz, où il nous conte ses premières années magiques à Paris, sa liberté dans les rues, ses rencontres avec d’autre écrivain( exit Scott : lorsqu’on lui demande de parler de lui il parle de Karen Blixen, dont il aurait voulu qu’elle ait le prix Nobel à sa place) la vie avec sa gentille femme Hadley, leur bébé qui ne pleure jamais et qu’un chat vient surveiller et prendre dans ses bras de chat encore mieux qu’une baby-sitter, et l’écriture, toujours.

Dernières pages encore plus touchantes, l’aveu de sa liaison avec Pauline, la meilleure amie de Hadley, le chagrin de celle-ci et le sien : « Je souhaitai être mort avant d’avoir aimé une autre qu’elle », pourtant il est pris par la vie, l’amour, l’autre femme qui l’a séduit.

Paris avec la deuxième femme ne sera plus jamais le même, puisque il a changé.



LC Thématique septembre : Etat des lieux

Challenge Nobel

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Le vieil homme et la mer

Comment ne pas aimer ce roman ? Non pas tant que le sujet me passionne (peu de connaissances sur la pêche malheureusement…) mais c’est toute la passion, l’intensité, l’authenticité et la simplicité des personnages, de ce Vieil homme et de cet enfant, gagné par la soif d’apprendre.



Vieil homme usé par la vie, la pêche, la mer, unique compagne de sa vie. Mais qui jamais ne lâchera, lors de cet ultime et noble combat avec un magnifique espadon.



Je n’ai juste pas su lâcher ma lecture, je voulais aller au bout. Ce livre est magnifique, plein d’espoir, c’est une leçon de vie.



Dernière œuvre majeure de l’auteur, c’est une véritable prouesse littéraire.



« Tout en lui était vieux, sauf son regard, qui était gai et brave, et qui avait la couleur de la mer. »



« Mais l’homme ne doit jamais s’avouer vaincu, dit-il. Un homme, ça peut être détruit, mais pas vaincu. »

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Les aventures de Nick Adams

LES AVENTURES DE NICK ADAMS d’ ERNEST HEMINGWAY

Recueil d’une vingtaine de nouvelles parues une quinzaine d’années après la mort d’Hemingway. Nick Adams c’est lui bien sûr, dans son enfance et son adolescence, avec son père, ses premiers amours, sa passion pour la pêche et son contact avec les indiens Ojibway. C’est un assemblage inégal en qualité et intérêt mais il y a une nouvelle d’une centaine de pages qui s’intitule Le Dernier Beau Coin du Pays qui mérite à elle seule le détour . Nick traqué pour braconnage, accompagné par son adorable petite sœur, c’est un bijou.
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La capitale du monde

LA CAPITALE DU MONDE d'HEMINGWAY

Deux brèves nouvelles l'une sur l'univers de la tauromachie à Madrid et l'autre sur la chasse au lion en Afrique . Une écriture simple et concise qui nous emporte immédiatement sans fioritures au cœur du sujet. Savoureux.
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Paris est une fête

PARIS EST UNE FÊTE d'ERNEST HEMINGWAY

Intéressant surtout pour la description du Paris d'entre les 2 guerres et du milieu intellectuel de l'époque . Il décrit également abondamment sa méthode d'écriture . Au global pas ce qu'il a fait de mieux mais ça reste du Hemingway !
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La vérité à la lumière de l'aube

LA VÉRITÉ Á LA LUMIÈRE DE L’ AUBE d’ ERNEST HEMINGWAY

En grande partie autobiographique, Hemingway nous plonge dans l’ Afrique pas encore décolonisée, dans les années 53/54. On est au Tanganyka, juste avant le Kenya au milieu des Massaï, on chasse le lion, le léopard et les antilopes pour se nourrir. Hemingway fait office aussi de garde forestier, protège les villages des éléphants qui les piétinent et des lions qui emportent le bétail. Il est là avec sa quatrième femme qui rêve de tuer Son lion. L’amour rôde ....

Comme toujours Hemingway a un réel talent pour nous faire vivre sa réalité, un peu comme Kessel. Certes ce n’est pas un styliste et il a écrit des romans plus forts et mémorables mais c’est un écrivain que je lis presque toujours avec grand plaisir et celui ci le confirme.
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Le Jardin d'Eden

LE JARDIN D’EDEN d’ERNEST HEMINGWAY

David et sa femme , Catherine, voyagent sur la Côte d’Azur sans contraintes financières particulières. David est écrivain, il a un certain succès, il aime Catherine mais il doit gérer ses humeurs étranges. Marita une jeune femme rencontrée par hasard va faire irruption dans le couple, le transformant en trio. On suit l’évolution du trio entre farniente, sexe et tensions, le tout entrecoupé des souvenirs d’Afrique de David avec son père.

Une belle écriture, on voit les changements dramatiques chez Catherine sans qu’ils soient formulés, j’ai aimé ce récit facile à lire et étonnant pour les années 30. Le personnage de Catherine est supposé être calqué sur la femme de Fitzgerald, Zelda que l’on retrouve dans un autre roman d’ Hemingway, Paris est une fête.

C’est un roman inachevé.
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En avoir ou pas

EN AVOIR OU PAS d’ ERNEST HEMINGWAY

Du fric, de l’amour ou des « cojones ». En l’occurrence, des cojones!

Une histoire de mec, une histoire d’hommes bien rugueuse. Harry il en a mais ça ne va pas être suffisant. Il a un bateau, loue ses services à des pêcheurs d’espadon. Un de ces pêcheurs ne va pas le payer et ce sera le déclencheur des ennuis.

Curieuse composition pour ce roman, on suit Harry pendant les 2/3 de l’histoire puis intervient un autre personnage sorti de nulle part pour terminer avec Harry.

Évocation de la pêche au gros, une des passions de l’auteur, de la Floride, des keys et de Cuba qui sera le cercueil d’ Harry.

Un très bon Hemingway.
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