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Critiques de Ernest Hemingway (1200)
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Le vieil homme et la mer

Le vieil homme et la mer – à ne pas confondre avec Le vieil homme et sa mère, qui est un épisode hyper glauque de Strip-Tease – est un roman bien sympathique de l’ami Ernest.



Livre paru il y a un bout de temps, puisqu’on m’y précise en première page que « Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation [sont] réservés pour tous les pays, y compris l’U.R.S.S. »



C’est à l’évocation de cette belle nation communiste qui fait battre mon petit cœur de bacchantophile stalinienne que tu comprends que tu tiens un bouquin pas vraiment de la première jeunesse.



Et pour cause, Le vieil homme et la mer paraît en ’52.



Rappel historique : Staline n’a plus qu’un an pour pourrir le plus possible la vie des Soviets, Brassens vient de commencer la gratte en public et Yann Arthus-Bertrand s’apprête à fêter ses six ans.



- Ravi d’apprendre ça, chère Galette, mais nous, on s’en tamponne de savoir que c’est paru en ’52.



Oui, je me doute. C’est juste que je ne sais pas comment engager ma critique.



Si j’étais malhonnête, je pourrais dire que j’ai fait exprès de parler de la date de publication juste pour souligner à quel point le livre est intemporel ; un vieux qui part à la pêche au poiscaille et qui tombe sur une grosse bébête arrivant encore de nos jours.



Après, comme disait Monsieur Chabance, mon prof de lettres au collège, il y a toujours deux lectures. Certes, c’est ce que disent tous les profs, je sais. Mais lui continuait ainsi :



« Le premier niveau de lecture, c’est celui du gosse de CP qui commence à comprendre que les lettres ont un sens. Qui, quand il lit « Acculé, le père Michel partit dans les toilettes, plaça le pistolet dans sa bouche et appuya sur la détente », change de livre parce qu’il n’a rien compris. Et tant mieux.

« Ensuite, il y a le deuxième niveau, celui de l’individu plus habitué à la lecture, qui comprend ainsi davantage. Et qui voit que ce qu’il lit est un peu glauque. Donc il passe à autre chose. Ou alors il se pose parce que le malheur des gens, c’est très plaisant.

« Enfin, il y a le niveau trois, qui n’est atteignable que par une poignée d’individus appartenant à une Confrérie secrète, aussi mystérieuse que celle des Ouvriers-Honnêtes. C’est le niveau de l’interprétation.

« Là, c’est le plus drôle. Eux, dans ma petite histoire du père Michel qui passe l’arme à gauche, ils vont vous trouver une interprétation, si possible à caractère sexuelle, parce que sous leurs airs de vieux croûtons peu amusants, ce sont de vrais Pépé Malin qui aiment soulever les jupons de leurs mains lestes. Et que vont-ils trouver, dans le suicide du père Michel ? Un acte désespéré répondant à un mal-être causé par une relation incestueuse d’avec son père, le pistolet servant de substitut phallique. Théorie appuyée par des allitérations incongrues reproduisant un bruit équivoque, par un mot choisi plutôt qu’un autre – « acculé », ça ne vous fait pas penser à « cul »… ?

Voilà donc à quoi vous sert le troisième niveau de lecture : offrir à ceux que vous considérerez comme des gueux le moyen de se poiler un maximum en se foutant de vous. »



C’est donc à ça que j’ai pensé en refermant le roman d’Ernest. A ce troisième niveau de lecture qui faisait frétiller de plaisir les moustaches du sieur Chabance, et que je n’atteignais qu’en improvisant de belles conneries.



Que penser, alors ?



Je me suis assise sur une chaise, et j’ai réfléchi.



Ça fait quelques quatre-vingt-quatre jours que le vieux n’a plus de chance, parce qu’il n’arrive plus à pêcher de beaux poissons. A tel point que les parents du gamin qui lui sert d’aide de camp décident de le faire pêcher avec un autre équipage, sinon il ne ramènera jamais de thunes et Bobonne ne pourra pas s’acheter son sac Vuitton.

Le gamin, ça l’emmerde de changer, surtout qu’il aime bien le vieux.

Le vieux lui dit : « Te bile pas Camarade, j’m’en vas pêcher un gros poisson et j’repartiras pas sans avoir de quoi faire jalouser tes darons. »

Et le vieux, il a de la chance, il tombe sur un gros espadon – ou marlin, apparemment ça dépend des traductions –, le genre de poisson que tu ne vois qu’une fois dans ta vie. Et quand il réussit à le tuer (au bout de trois jours, quand même), le poisson se fait bouffer par les requins. Alors le vieux rentre, et il ne reste plus que la tête de l’espadon. Mais n’empêche que les gens sont assez bluffés.



Là, je me suis demandée ce qu’aurait été l’interprétation de Chabance. Surtout qu’il n’est plus là pour me la partager. Et je suis arrivée à cette conclusion :



En fait, on pourrait voir dans la quête du vieux une quête vers l’amour, sachant que sa femme est morte depuis quelques temps, et que ça doit faire longtemps qu’il n’a pas conté fleurette et plus si affinités.

Il croit trouver l’amour, animalisé sous la forme de cet espadon, au prix d’un incroyable effort mais les requins le lui retirent d’une manière violente.

Est-ce de quoi te rappeler que l’amour est source de désillusions ? Pourquoi pas. On aura trouvé plus pessimiste que moi.



(Mais tant mieux, moi ça me plaît, j’abhorre tout autant les enfants que l’amour à fanfreluches.)



A la fin, dans sa grande générosité, le vieux décide d’offrir au gamin l’épée de ce qu’il reste de l’espadon. Le gamin est content, même s’il est super triste de voir le vieux en train de roupiller après une pêche qui n’aura servi à rien.



Et si l’épée était aussi un substitut phallique, comme le pistolet que le père Michel de Chabance met dans sa bouche ?

Le vieux offre « l’épée » au gamin et se tape un petit somme post-chose.

De plus, on pourrait souligner qu’à l’instar du Pêcheur de Brassens, le vieil homme, ne pêchant sans doute pas que des poissons, doit aussi être un sacré pécheur.



C’est donc une grosse métaphore, eh ouais.



Après coup, mon grand-oncle qui vient de lire ma critique m’annonce que je suis allée trop loin dans mon analyse, et que la métaphore n’a rien de sexuel puisqu’elle ne fait que montrer la condition de l’homme envers la nature toute-puissante.



N’en déplaise à ce que me disait souvent Chabance, je crois donc que je n’ai toujours pas atteint ce troisième niveau de lecture. Je cours donc aller lire T’choupi prend son goûter, ça devrait être davantage à ma portée.



Allez, la bonne journée.

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Le vieil homme et la mer

"La chemise du vieux avait tellement de pièces qu'elle ressemblait à la voile de sa barque ; ces pièces avaient pris en se fanant mille teintes variées."

Quarante ans, et même plus se sont écoulés......et ce livre me tombe sous la main...sous la main du vieux lecteur que je suis.

Çà fait du bien de recevoir ses petits enfants, de constater qu'eux aussi éprouvent du plaisir à cette lecture et, en ce qui me concerne, de retrouver le même bonheur de jeunesse avec sans doute un autre regard.

D'autres regards en fait !

Le regard du passionné de pêche, qui retrouve toutes les sensations du pêcheur, l'attente, la joie du ferrage, du combat, la joie du poisson qu'on ramène, du beau poisson qui s'est bien battu...un bonheur assez primaire toutefois, sur lequel je ne m'attarderai pas. Et aussi la tristesse du pêcheur de voir sa pêche détruite, son combat pour rien, vaincu par des plus forts...un peu comme petits matins quand, ayant ferré un beau loup dans l'estuaire du fleuve où je pêche, ce loup est pris par un silure qui casse toute votre ligne, voire la canne.....et vous rentrez, dépité, les mains vides.

Et puis, il y a le bonheur du lecteur, qui repousse les aiguilles de l'horloge, pour finir le titre, un bonheur renouvelé comme le furent mes bonheurs d'enfant et d'ado qui pouvaient déjà lire des heures en faisant totalement abstraction du monde alentour... et des remarques parentales ..

Le vieux lecteur fut encore une fois ferré par l'écriture, incapable de lâcher le livre..

Mais ce vieux lecteur eut une autre lecture, sans doute parce qu'il se pose trop de questions...Et si Ernest Hemingway nous avait livré une parabole, celle du vieil homme qui a bossé dur toute sa vie, et qui dans son grand âge se bat afin de ne pas se voir dépouillé de tout ce qu'il a gagné, par des requins ? Et donc dans l'impossibilité de profiter de ce qu'il a durement acquis !

C'est sans doute une vision pessimiste, due à notre époque, due au contexte de notre actualité, à ses risques, qui nous interdisent de nous projeter, de rêver...un regard peut-être dû, aussi, à mes rides et cheveux gris.

Dans tous les cas j'ai passé un très bon moment, et je vais poursuivre, autant que possible, ce retour vers ma jeunesse, afin de retrouver mes 16 ans aux côtés du vieil Ernest....que j'ai dépassé en âge.
Lien : https://mesbelleslectures.co..
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Le Soleil se lève aussi

D'accord, c'est à cela souvent que ressemble la génération perdue d'après 1918 dans la littérature, d'accord c'est Hemingway lui-même qui se dessine dans les pages, d'accord l'Europe qui transpire de ces pages parait vidée de son suc et pourtant éternelle.

Toujours est-il que ma lecture a été franchement poussive, surtout dans la première partie parisienne où je me demandais ce que je faisais là à suivre de bar en bar et de verre en verre cette petite troupe d'expatriés indolents. Plus d'illusions, d'envie ou d'espoir dans leurs coeurs après la boucherie, si c'est là le propos il est trop dilué dans l'alcool et dans des dialogues sans fin pour arriver pleinement jusqu'à moi.

La partie espagnole m'a davantage tenu en éveil, avec en particulier l'évocation très vivante de l'atmosphère de fiesta pendant les corridas de Pampelune. La tragédie évoquée par l'auteur comme sujet de ce livre, je suis en revanche passée à côté.

Problème de génération, problème de style, premier roman? J'ai beaucoup e mal avec cet Hemingway là, loin de Pour qui sonne le glas et de Le vieil homme et la mer.
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Le vieil homme et la mer

La métaphore de ce conte m'avait échappée lors de sa lecture (j'étais sans aucun doute trop jeune) mais aujourd'hui elle est lumineuse ; pour les gens du peuple, le travail offre de quoi vivre de manière à peine suffisante, rapporté à la dureté et aux risques que ça représente. Un objectif trop important, et les requins s'en repaîtront avant même de pouvoir en profiter.

Reste que l'écriture (et la traduction de l'époque) est un modèle de simplicité et de sensibilité.

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La grande rivière au coeur double - Gens d'été

J'ai eu bon découvrir le Nick de Pete Fromm, qui débarque du train avec son lourd sac, marche vers la rivière oú il coupe des fougères pour établir son campement et ses mains sentent bon la fougère, mange une boite de porc aux haricots avec de la sauce tomate, fume une cigarette assis sur une souche puis récolte des sauterelles brunes pour aller pêchet la truite.



Du pur nature writing!



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Le vieil homme et la mer

Le vieil homme et le mer est une de mes lectures scolaires la plus marquante. J'ai du le lire vers 11 ou 12 ans, ça a été un choc. Je ne le relirai très probablement pas : 25 ans après, ce ne serait plus le même texte, la même émotion, je préfère garder ce souvenir intact. Et quand je pense au reste de la classe qui n'avait pas aimé ! Ah les sauvages ! Les monstres ! Les p'tits cons insensibles !
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Le vieil homme et la mer

C'est le livre de l'amitié entre un homme et un garçon, le livre du courage et du combat où l'espoir survit dans la misère la plus profonde. Le langage est nourri principalement par l'action mais Hemingway nous livre aussi les pensées intimes du pêcheur, ses conflits internes par rapport à son 'ami' poisson. Ce pêcheur a changé à son retour, il n'est plus sensible au 'miroir social' de autres pêcheurs de l'île, il ne cherche plus à prouver qu'il est encore capable de pêcher aux autres. Cet aventure l'a transformée. Ce livre est proche de la vie, nous sortons nous-aussi transformé de nos expériences.
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Le vieil homme et la mer

Un livre que j’avais mis de côté, comme une pépite possible à déguster lorsque le moment serait venu. Et voilà que j’ai profité des premières journées de vacances pour enfin ouvrir ce livre, dans une vieille édition du Livre de Poche que j’aime particulièrement, n’étant qu’un immense bout de mer bleu légèrement rayé de blanc, de la première à la quatrième de couverture, avec le titre et le nom de l’auteur presque comme des intrus. J’avais envie de mer, et je me suis dit qu’il était temps d’embarquer avec le vieux Santiago pour cette lutte dont j’avais tant entendu parler et dont je savais si peu.

Je ne conterai pas l’histoire, car je n’en savais pas plus que le laconique résumé « la lutte entre un homme et un poisson » et j’ai apprécié de découvrir un à un les étapes de cette lutte. Il a quand même fallu que je regarde les dernières lignes pour savoir si le Vieux s’en sortait finalement ou pas, mais je n’en dirai rien ici.

J’ai appris par la suite que ce court roman a été inspiré par un fait divers rapporté dans un journal. J’imagine bien comment cette histoire a pu fasciner Hemingway, alors qu’il la lisait sur une terrasse en sirotant un rhum. Il en fait un hymne à deux de ses amours, Cuba et la pêche au gros. Lui pratiquait cette pêche comme un sport, le vieux Santiago pour vivre. Mais il fait en partie du Vieux son porte-parole, et ce n’est pas seulement l’acte de pêcher qui importe, c’est la relation avec le poisson, adversaire à la taille de l’homme, adverse que l’on respecte, que l’on aime presque, que l’on humanise en lui prêtant les mêmes sentiments qu’à nous-mêmes. Je ne suis pas nécessairement sensible à ces arguments, qui me rappellent un peu trop les justifications de la corrida, mais le fait que le Vieux soit pêcheur par profession et par nécessité, et qu’il sache donner à son geste quotidien une dimension et une grandeur presque philosophiques me réconcilie avec ce texte. Ce qui est plaisir et art de la mise à mort pour Hemingway sera pour le vieux Santiago le geste sûr et plein de sens de l’artisan qui respecte et donne un sens à son travail.



Le Vieil Homme et la Mer aurait donc pu être un beau et puissant texte, mais j’ai été dérangée par le style d’Hemingway, beaucoup trop lisse, ne reflétant ni la poésie ni l’âpreté de ce vain combat. Il a fallu que je m’y reprenne à deux fois pour comprendre que le combat entre l’homme et le poisson venait de trouver sa résolution, moment attendu depuis le début du livre et qui est évacué en moins d’une demi-phrase elliptique. Dommage que le style de l’auteur, que j’ai déjà peu apprécié dans d’autres de ses œuvres, ne soit pas à la hauteur de son sujet et finisse par le desservir.

En définitive, voilà une lecture en demi-teinte, l’impression que ce livre aurait pu être merveilleux, et qu’il est seulement pas mal. Peut-être en attendais-je trop, en ayant tant entendu parler et en m’étant noyée plusieurs fois dans les vagues de sa couverture sans oser l’ouvrir. Pas un échec, non, car j’ai aimé mettre mes pas dans ceux du vieux Santiago, j’ai imaginé ses souffrances et j’ai admiré sa lutte au-delà de ses forces, mais le vieux Santiago méritait peut-être plus bel hommage, figure emblématique des petits pêcheurs qui affrontent quotidiennement des poissons plus grands qu’eux sans même voir à leur juste mesure leur courage et leur persévérance.
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Les neiges du Kilimandjaro, suivi de Dix in..

Douze nouvelles composent ce recueil : pour la moitié, elles se déroulent dans le monde des chasseurs et des pêcheurs du Michigan ; deux racontent des safaris au Kenya, deux autres prennent place en Espagne.

Hemingway écrit remarquablement bien. Son écriture est... sensorielle je dirais, au sens où, en une phrase puissante, il fait naître tout un monde : les images, les odeurs, les sensations, c'est réellement magnifique.

Le problème, c'est ce dont il parle : chasse, pêche, Nature et ...

Et corrida.

Le problème, c'est que ce dont il parle m'ennuie profondément.

Je n'ai aucun goût pour cette prose viriliste et ces démonstrations de masculinité.

Pire, à plusieurs reprises j'ai eu légèrement envie de vomir. Exemple, ce matador qui se rappelle le bon vieux temps : "Il sentait de nouveau l'épée s'enfoncer aussi aisément que dans une motte de beurre un peu ferme."

C'est le reflet d'une époque, sans doute.

Deux autres nouvelles, très courtes, m'ont plu davantage : une sorte de récit surréaliste, dans un buffet de gare en Suisse ; et une mini-pièce de théâtre vraiment très drôle se déroulant un vendredi dans l'Empire romain...

Traduction pas impeccable de Marcel Duhamel.

Challenge Nobel
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Le vieil homme et la mer

Le Vieil Homme et la Mer paraît en 1952. Deux ans plus tard, en 1954, Ernest Hemingway reçoit le Prix Nobel de littérature 📚 Dans ce roman, l'auteur nous raconte l'histoire de Santiago, vieux pêcheur, qui décide de prendre le large dans l'espoir d'attraper Le poisson qui va changer sa condition. Après plusieurs semaines voilà qu'il mords à l'hameçon. Pendant plus de trois jours et deux nuits Santiago va devoir se battre pour ramener ce poisson au port mais c'était sans compter sur ces requins avides de dévorer son trésor. ❤️ J'ai beaucoup aimé ce livre. L'histoire n'est pas extraordinaire mais c'est une belle allégorie de notre société. Le pauvre homme qui s'échine à travailler mais qui en définitif se fait prendre ce qu'il possède. ❤️ J'aime beaucoup les livres qui parlent de la mer, de l'océan car l'eau est imperturbable.
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Le vieil homme et la mer

Lu en version originale, le style est plutôt abordable d'autant que ma version contenant des indications de vocabulaire (intégralement en VO mais ça aide quand même notamment pour le vocabulaire maritime).

Le titre résume assez bien le face à face auquel on assiste dans ce roman, celui d'un vieil homme avec le lieu qui symbolise sa vie, sa force vitale. Une escapade en solitaire comme pour se prouver une dernière fois à lui-même qu'il est capable d'y faire face et d'affronter ses dangers.

J'ai beaucoup aimé la relation d'admiration et de dévouement entre le petit garçon et lui-même. L'exploit accompli semble marquer les esprits. Le récit en mer est assez contemplatif, méditatif, malgré sa dimension dramatique sans conteste.

Un classique à découvrir et à faire découvrir, rempli de ténacité et de force mentale.
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Paris est une fête

Hemingway nous invite dans le Paris des années 20, où la société des écrivains américains s'y retrouvait. Ainsi, on suit les rencontres d'Hemingway avec la célèbre et implacable Gertrude Stern, mais également Sylvia la libraire bienveillante, Scott Fitzgerald, Blaise Cendrars, ...



Hemingway vit alors pauvrement, nourri par son travail d'écriture, ses exigences, ses inspirations, son amour pour les peintures de Cézanne, ses déambulations dans le Paris gourmand et culturel.



L'écriture de ce livre a été reprise plusieurs fois, comme des souvenirs qui reviennent et sont rajoutés, sans mélancolie, avec un brun de nostalgie et surtout du bonheur d'avoir vécu toutes ses rencontres, dévoré les plats français et bu aussi. On se promène, on se questionne avec lui.

Ce fut une belle ballade parisienne, en compagnie de grandes personnalités, qui nous donne envie de nous pencher sur chacune d'elle.
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Le vieil homme et la mer

Un livre mythique de Hemingway où la mer et le vieil homme sont au coeur d'une histoire allant bien plus loin que le combat de pêche avec un poisson et les requins qui viennent dévorer la prise tant attendue. Chacun interprétera le mythe à sa guise, l'écriture est dantesque comme la toile de fond de l'histoire.
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Le vieil homme et la mer

Le vieil homme et la mer est une toute petite histoire d'un vieux pêcheur qui n'a que comme ami et aussi comme ennemi la mer...il y va pour donner un sens à sa vie, il vainc sa solitude en parlant à la mer sans qu'un oeil extérieur vienne perturber cette intimité mais la mer peut paraitre aussi dangereuse que la gueule du loup...

Un tout petit livre mais d'une puissance philosophique, notamment sur la vie qui chaque jour n'est qu'un combat. Quelque soit le temps, le combat peut toujours se livrer, la force et la faiblisse ne réside pas dans l'apparence mais plutôt la force intérieure. Mais certains combats sont perdus à l'avance. Et c'est le cas de notre vieillard qui livre un terrible combat avec les requins pour pouvoir conserver le fruit de sa pêche, durement gagné...j'ai aimé cette symbolique qui représente l'horizon (l'avenir), en même temps, un mur voilé devant cet horizon!!!
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Paris est une fête

« L’extraordinaire dans le quotidien ordinaire d’un écrivain » Tel serait le résumé en une phrase de ce roman autobiographique d’Ernest Hemingway. On y trouve ses débuts à Paris où la persévérance est de rigueur. Ses amitiés d’avec les plus grands, comme Scott Fitzgerald dont le premier roman est connu de tous « Gatsby le magnifique », et l’Amour avec un grand « A » pour sa première épouse Hadley. Mais la vie n’étant pas un long fleuve tranquille, il n’en oublie pas la fragilité de l’être humain, ses doutes, ses angoisses, ses faiblesses.

C’est en toute beauté, humilité et sobriété qu’est la force de la littérature Hemingway. Paris est une fête, c’est passer de l’autre côté de la scène, c’est outrepasser le grand nom d’Ernest pour découvrir les coulisses de sa vie, naviguant à son rythme. On se sent bercé, secoué, lassé, touché mais on accoste avec lui, une fois de plus, enrichis.
Lien : http://www.lestee-litteratur..
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Le vieil homme et la mer

Pour être tout à fait sincère, mes premiers pas dans ce grand classique ont été assez décevants. J’espérais que le récit me reviendrait rapidement en mémoire dès les premières phrases, mais il m’a semblé que je le découvrais dans sa totalité, comme s’il m’était inconnu. Si je l’ai lu à l’époque, Le vieil homme et la mer ne fait pas partie de ces grands textes qui ont forgé mon enfance au même titre qu’un Moby Dick, Robinson Crusoé ou Notre-Dame-de-Paris. En réalité, il semble que je cherchais Melville dans cette édition pour enfant assez simplement illustrée en noir et blanc, mais il m’a fallu reconnaître que les deux auteurs, Melville et Hemingway, diffèrent considérablement par leur style. La traduction de Jean Dutourd que je tenais entre les mains ne m’a pas emballée outre mesure. Et puis, je me languissais de partir en mer avec ce vieux bonhomme mais il faut bien attendre un tiers du bouquin avant que celui-ci ne se décide à embarquer. Certes, cela correspond à quelques trente pages, il semblerait que j’ai quelque peu manqué de patience…



Trêve, maintenant, de râleries gratuites et intempestives car, une fois dépassé ce lamentable faux départ, nécessaire à la mise en place du récit, et fruit de trop nombreux préjugés et d’attentes déplacées, j’ai enfin pu déguster la richesse de cette aventure, de ces personnages, compatir à mon tour au sort de cet admirable thon géant, lutter au côté du noble vieil homme, tirer sur la ligne, me brûler les yeux au soleil de midi, et j’en passe.



Ce récit est magnifique de noblesse, de respect de l’homme et de la nature, d’amitié profonde, de compassion, de courage, de sens et d’absurde aussi finalement, de valeurs aujourd’hui trop rares à mon goût. J’ai regretté mon impatience pour me laisser gagner par l’humilité de ce Sysiphe au poisson qu’il faut imaginer heureux, et dont personne, mis à part lui-même, quelques hommes partageant la même condition et le lecteur peut-être, ne peut comprendre toute l’intensité de l’intime expérience vécue par ce vieil homme en mer.
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Nouvelles complètes

Les nouvelles d’Hemingway sont peut-être ce qu'il y a de meilleur dans son œuvre. Ici, pas de dissertations, comme dans "Mort dans l'après-midi" , pas de lyrisme un peu toc, comme dans "Pour qui sonne le glas", mais une prose simple, précise, concrète, et en même temps elliptique et allusive. Maître absolu de la forme courte, le grand Ernest est un peu le papa de Carver et le premier des grands minimalistes américains. C'est aussi le Tacite des pêcheurs à la ligne (je recommande ainsi la lecture de "La grande rivière au cœur double", son chef-d’œuvre, toutes catégories confondues.) Son style rythmé et efficace a bien sûr été copié (par les auteurs de polars, en particulier), mais il conserve à la relecture, une patte et une fraîcheur inimitables.
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L'Adieu aux armes

Je referme l'adieu aux armes un peu dérouté. Par la légéreté. Cette légéreté dont je ne sais finalement pas si elle sert ou dessert le propos du livre. Les nombreux dialogues s'évertuent par exemple à ne jamais parler de la guerre (ou presque) : s'agit-il d'un refus de principe (comme une mise à distance de l'événement tragique) ou de badinages gratuits? Les situations de combat sont ainsi traitées. Seul le bombardement qui blesse Henry est un peu tragique, mais le second épisode de geurre n'est qu'une fuite à la recherche d'abris et de nourriture. De même, l'alcool est omniprésent, comme inspirateur d'oubli peut-être. Quant à la passion amoureuse au coeur du roman, je l'ai trouvée légère aussi, sans la tension qui devrait donner à l'amour son intensité. Au final, je suis donc partagé. Je crois avoir aimé la distance qu'Hemingway souhaite prendre avec la guerre - qui finalement ne serait presque qu'un prétexte à la rencontre amoureuse. Mais je n'ai pas été convaincu par le traitement trop léger de l'histoire en elle-même. A ce titre, la dernière page me semble un exemple criant, qui commence ainsi : "Il paraît que les hémorragies s'étaient répétées. Rien n'avait pu les arrêter. J'entrai dans la chambre et restai avec Catherine jusqu'à sa mort. Elle ne reprit pas connaissance et il ne lui fallut pas longtemps pour mourir".
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Le vieil homme et la mer

"Le Vieil Homme et la Mer" est un chef-d'œuvre littéraire écrit par l'auteur américain Ernest Hemingway et publié en 1952. Cette nouvelle est concise, mais puissante.



Hemingway est connu pour son style d'écriture minimaliste, et "Le Vieil Homme et la Mer" ne fait pas exception. L'auteur utilise des phrases courtes et épurées, créant une prose d'une simplicité élégante qui sert à amplifier l'impact émotionnel de l'histoire.



La mer elle-même est un personnage central dans le récit, et Hemingway utilise la mer comme un symbole puissant de la vie, de la lutte et de la nature indomptable. L'utilisation de la mer comme métaphore donne une profondeur symbolique à l'histoire.



L'histoire du vieux pêcheur, Santiago, luttant contre le gigantesque poisson pendant plusieurs jours, souligne les thèmes de la persévérance et de la dignité face à l'adversité. Santiago incarne une force intérieure inébranlable malgré les défis extérieurs.



Santiago est un personnage complexe et multidimensionnel. Son monologue intérieur permet au lecteur de plonger profondément dans son esprit et d'explorer ses pensées, ses souvenirs et ses émotions, créant ainsi un lien puissant avec le personnage.



L'âge avancé de Santiago et son désir de prouver sa valeur, même à la fin de sa vie, ajoutent une dimension poignante à l'histoire.



L'influence du réalisme est palpable tout au long de l'œuvre. Les détails précis de la pêche, la description réaliste de la mer et la relation homme-nature contribuent à créer un récit ancré dans la réalité.



"Le Vieil Homme et la Mer" est une œuvre qui allie habilement un style épuré à des thèmes puissants. Hemingway réussit à explorer la condition humaine, la nature et la vieillesse de manière poétique et émotionnelle, faisant de cette nouvelle une œuvre intemporelle et universelle.

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Le vieil homme et la mer

Le vieil homme et la mer est l’une des plus belles œuvres jamais écrites sur le dépassement.



Et contrairement à ma petite anecdote estivale, le personnage du roman Santiago est peut-être face au moment le plus important de sa vie. Dans la victoire ou la défaite, c’est peut-être sa dernière chance de prouver, seul en mer, sa vraie nature.



Malgré que le vieil homme est malade et qu'on se moque de lui l'homme reste aimable et courageux. Pas de chance avec la pêche mais jamais songer à s'avouer vaincu. C'est une belle image du monde qui nous fera jamais de cadeaux mais avec le courage et la confiance on peut tout réussir dans la vie.



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