Citations de Eve Borelli (79)
Sois toi, c'est ce qui m'a séduit. La normalité c'est surfait, soyons bizarres ensemble pour aussi longtemps que tu le souhaiteras.
Un gloussement ravi m’échappe. Sans déconner, sur l’échelle de sexytude noëlesque, je me situe… Allez… Soyons fous… à 18/20, coef 5. Voire 6. En pole position, juste après le pompier torse nu sali par quelques traces de suie et en pantalon de Père Noël qui serre (délicatement) un chaton aux yeux bleus dans ses gros bras musclés. Chaton qu’il vient de sauver d’une mort certaine et qu’il tend doucement à une demoiselle assistant à la scène avant de lui adresser un sourire torrido-ravageur. Une demoiselle comme moi… Un pompier comme Evan… Mon mec.
Aujourd’hui, Pia-Mia a bien voulu jouer avec moi. Elle a pris toutes les chenilles qui rampaient à la queue leu leu dans la cour de récré et elle me les a collées sur les bras, les jambes et dans le cou : c’était pour me décorer. J’ai eu très mal, et je suis allé à l’hôpital. Maman m’a dit que ce qu’elle avait fait était grave, car les poils des chenilles processionnaires sont très irritants. Elle ne veut plus que je parle à Pia-Mia, elle pense que c’est « une graine de mafieuse ». Je n’ai pas compris ce que ça voulait dire et, de toute façon, je m’en fiche. Pia-Mia a voulu jouer avec moi !
Les choses sont géniales, si on se donne la peine de les rendre uniques à chaque fois.
Et s'il suffisait d'une fois ? - Alfreda Enwy.
RÈGLE NUMÉRO 1
N’accepte jamais de gober un truc vivant, il pourrait escalader ton œsophage.
À dix-huit ans, ne jamais avoir embrassé un mec… Une jolie bouche pulpeuse comme la tienne, si seule… Quel gâchis !
– Et il a atterri là comme par magie ? J’en suis béate…
– Quand c’est comme ça, il n’y a qu’un mot pour décrire la situation
– Supercalifragilisticexpialidocious !
Mais même si ça m'angoisse, je veux que tu rentres chez toi et que tu règles les choses avec Noan. Ensuite, si tu reviens, tu fera de moi un mec heureux. Si ce n'est pas le cas.... je n'aurai pas à me repasser sans cesse une nuit dans tes bras.
Elle n'allait pas se balader toute nue devant lui : trop gênant... Il ne manquerait pas de noter sa culotte de cheval puissance quatre et les vergetures qui zébraient ses hanches comme une carte routière... Ni se rhabiller : trop coincée, trop bizarre, trop ...
Allô, Anna ? Aloooooors ? En route vers l'amoooouuuur ?
Amélie, ma meilleure amie. Il y a un enjouement presque hystérique dans sa voix.
C'est aussi à cause d'elle, si j'en suis là. Elle me pousse à y aller, pense que ce sera l'occasion de m'extraire de ma rengaine de célibataire sur le thème No-love-on-n'a-pas-besoin-d'un-mec-pour-survivre-sauf-certains-soirs-de-solitude.
Amélie ! Je ne veux pas y aller. Qu'est-ce qui m'a pris d'accepter ? Je suis incapable de faire ça. Je te jure que j'étais sur le point de faire demi-tour. Je veux rentrer, je...
Zen ! Caaaalme-toi, répond-elle sur l'espèce de ton yogi new age qu'elle adopte quand quelque chose ne va pas
P 70 : Mais pourquoi t'acharnes-tu à acheter du 42 ? Tu y rentres, OK, mais il faut voir comment !
P 125 : Ce n'était pas elle qui était faible : les aliments équilibrés n’avaient qu'à se montrer plus appétissants.
OK. Tout est en place. Je suis prête. Opé. Ready pour une nuit de folie. Ce sera plus intense qu’une soirée mousse au Cubana Pulpa, la boîte de night de ma jeunesse ; plus magique qu’une licorne aux rots aromatisés à la framboise, plus torride qu’une fondue aux trois fromages arrosée de vin blanc du Jura. Je me redresse, adopte une pose avantageuse et réajuste la « bretelle » (triple guillemets) de ma « tenue » (quadruple guillemets). Puis, plissant les paupières, je contemple mon reflet dans le miroir en pied d’un œil plus impitoyable que celui de Diego Santiego, mon coach de CrossFit, quand il me regarde exécuter à grand renfort de gémissements sa ronde infernale jumping jack-burpees-squat-gainage-allez-y-les-filles-on-met-le-paquet-vous-en-êtes-capables. (Oui, il me flique, parce qu’il a remarqué que j’ai tendance à m’affaisser comme une vieille poitrine sans push-up dès qu’il a le dos tourné. Il m’a d’ailleurs surnommée « la petite maligne du dernier rang ».)
Mais là, c’est une réussite. J’esquisse un sourire satisfait et m’autocongratule allègrement.
— Tu es une déesse, Pia ! Une DÉESSE ! Une DÉ-ESSE.
"- C'est Hugo qui te donne de mes nouvelles ?
- Pas du tout, bafouillé-je. Je n'en demande jamais. Pourquoi je le ferais ? J'ai d'autres choses à faire. Mon boulot est prenant : je dois écrire, rendre mes articles à temps, corriger. Non, vraiment, je n'ai pas l'occasion de....
Il éclate d'un rire grave avant de déclarer :
- Tu recommences.
- Quoi ?
- À trop parler. Et sache que moi, je lui demande de tes nouvelles."
— Mais qu’elle vienne m’aider, cette chère Edwige, s’esclaffe François, je me ferai une joie de…
— De rien, dis-je en plissant le nez. J’ai une imagination débordante, alors, pas question qu’il implante dans mon esprit des images d’elle et lui dans des positions… acrobatiques.
Quelques flocons de neige s'écrasèrent sur le pare-brise, et je tordis la tête pour vérifier l'état du ciel. L'embouteillage finirait par se résorber, mais la neige pouvait paralyser durablement le trafic. Surtout à New York, où ces foutus citadins ne savaient conduire qu'en plein jour et par temps ensoleillé.
Pia est comme son cocktail : elle a plein de goûts et de couleurs différents. Sauf que, elle, elle est délicieuse
Plus que ça, même ! Certes, je me sens très légèrement saucissonnée, mais on ne peut pas dire que j’ai atteint le stade Justine Bridou.
Amoureuse. Ça lui était tombé dessus comme les fientes d’étourneaux vers la gare Saint-Roch, aux alentours de dix-huit heures.
Sa maman était une lionne. Elle ne pouvait pas mourir : c’était pour les gens normaux.