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Citations de Federico Garcia Lorca (441)


Et d’autres filles couraient,
poursuivies par leurs tresses,
dans un air où éclataient
des roses de poudre noire.
Lorsque toutes les terrasses
furent des sillons en terre,
l’aube ondula des épaules
en un long profil de pierre.
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Ses cuisses glissaient sous moi
comme des poissons surpris,
à demi pleines de feu,
à demi pleines de froid.
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Federico Garcia Lorca
Je vous salue, ô roses, étoiles solennelles.
Roses, rose joyaux vivants de l'infini, bouches, seins, vagues âmes parfumées, larmes, baisers ! grains et pollen de lune, ô doux lotus sur les étangs de l'âme, Je vous salue, étoiles solennelles.
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La création poétique est un mystère indéchiffrable, comme le mystère de la naissance de l'homme. On entend des voix, on ne sait d'où, et il est inutile de se demander d'où elles viennent. De même que je ne me suis pas inquiété de naître, je ne m'inquiète pas de mourir. J'écoute, émerveillé, la nature et l'homme et je copie ce qu'ils m'enseignent, sans pédantisme et sans donner aux choses un sens qu'elles n'ont peut-être pas. Ni le poète ni personne ne détient la clé ou le secret du monde.
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Federico Garcia Lorca
Où lancer mes désirs


Onde, où t’en vas-tu ?
Je m’écoule en riant
jusqu’au bord de la mer.

Nuit, où t’en vas-tu ?
Remontant le cours d’eau, je cherche
la fontaine où me reposer.

Que fais-tu, toi, peuplier ?

Je ne veux rien te dire.
Je ne puis que trembler !

Où lancer mes désirs
par le fleuve et la mer ?

(Quatre oiseaux se sont posés
sans but sur le haut peuplier.)
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Les filles qui grandissent à la campagne, comme moi, toutes les portes leur sont fermées. Tout n'est que demi-mots et grimaces, ces choses, paraît-il, qu'on ne doit pas savoir. Et toi aussi, toi aussi, tu te tais et tu prends un air supérieur, alors que tu sais tout mais refuses de le dire à celle qui meurt de soif.
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Rien n'est plus délicat qu'un rythme, base de toute mélodie, et rien de plus difficile à noter qu'une voix de paysanne qui donne dans ces mélodies des tiers de ton et jusque des quarts de ton, pour lesquels la musique construite n'a pas prévu de signes sur la portée.
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'' Au fond des yeux s'ouvrent d'infinis sentiers, tu trouveras le tien. ''
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Le duende agit sur le corps de la danseuse comme le vent sur le sable. Il convertit par un pouvoir magique une belle jeune fille en paralytique de la lune ou remplit d'émotions adolescentes un vieillard en loques qui demande l'aumône aux portes d'un marchant de vin ; il trouve dans une chevelure une odeur de port nocturne, et à tout instant travaille les bras pour en faire jaillir des expressions qui sont les mères de la danse de tous les temps.
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Federico Garcia Lorca
Todo lo que tiene sonidos negros tiene duende. Y no hay verdade más grande.
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LA MERE. - J'ai dans la poitrine, toujours prêt à sortir, un cri que je maîtrise et cache sous ma mante. Car une fois qu'on a emmené les morts, les vivants doivent se taire.
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Voilà pourquoi c'est si terrible de voir notre sang répandu à terre. Une fontaine qui coule juste une minute et qui, à nous, nous a coûté des années.
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Llevo el no que me diste, en la palma de la mano, como un limon de cera, casi blanco.
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Sérénade
Sur les bords de la rivière
Voyez la nuit qui se baigne
Et sur les seins de Lolita
Se meurent d'amour les fleurs.

Se meurent d'amour les fleurs.

La nuit chante toute nue
aux passerelles de mars.
Lolita lave son corps
dans l'eau saline et le nard.

Se meurent d'amour les fleurs.

Les nuits d'anis et d'argent
luit sur les toits de la ville.
Argent des eaux miroitantes.
Anis de tes cuisses blanches.

Se meurent d'amour les fleurs.
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Ronce sauvage au tronc gris
veux-tu me donner ton fruit ?

Du sang et des épines. Viens.
Aime-moi, je serai tienne.

Laisse ton fruit de vert et d'ombre
fondre sur ma langue, ô ronce.

Mon étreinte serait infinie
dans la pénombre de mes épines.

Ronce, que t'en vas-tu chercher ?
L'amour que tu ne sais donner.

(CHANSONS, Ronce au tronc gris)
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MARIANA, sur le pas de la porte.

Dormez tranquillement, ô mes petits,
tandis que moi, folle, égarée, je sens
brûler à sa propre flamme vive
dans ma poitrine une rose de sang.
Rêvez a la verveine et au jardin
de Carthagène, lumineux et frais,
rêvez à la colombe qui se berce
sur la ramure de l'aigre citronnier.
Comme vous, mes enfants, je dors aussi
et je vole à travers mon propre songe,
comme s'en vont, sans savoir où, légères,
les graines de charbon au gré des vents.
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Il est à noté que l'on ne chante presque jamais de berceuses à un enfant nouveau-né. On distrait le nouveau né par une ébauche mélodique murmurée entre les lèvres et en revanche, on donne beaucoup plus d'importance au rythme physique, au balancement. La berceuse requiert un spectateur qui suive avec intelligence ses variations et soit intéressé par son anecdote, par le paysage singulier ou ébauché qu'exprime la chanson. L'enfant pour qui l'on chante parle déjà, commence à marcher, connait le sens des mots et chante souvent lui aussi.
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C'est pour l'esprit une cause d'immense découragement que de parcourir les cloîtres pleins de tombeaux verdis et poussiéreux, dont le temps a fait disparaître jusqu'aux noms... Que se proposèrent-ils, ceux qui firent construire ces riches mausolées? Il n'y a plus personne, maintenant, qui les regarde avec cette crainte superstitieuse qu'ils désiraient inspirer. Ils gisent ici, en attendant probablement d'être transportés en quelque lieu où les archéologues pourront les étudier tout à loisir... Toutes les vanités, le temps les tue, et pour peu qu'elles clament ou veuillent survivre, ce sont les grillons du silence qui, sarcastiques, leur répondent, comme la mer qui parodiait les cris de Prométhée...
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Le silence de la Chartreuse est douloureux. Ces hommes qui se sont retirés de la vie ont fui leurs vices et leurs passions. Ils sont venus cacher dans ce reliquaire à la poésie surannée toute l'amertume de leur coeur.
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Le ciel se prit à composer sa tendre symphonie crépusculaire. La couleur orangée entrouvrit ses manteaux royaux. Des pinèdes lointaines jaillit la mélancolie qui fit s'ouvrir les coeurs à la mystique infinie de l'angélus...
L'or de la terre éblouissait. L'horizon rêvait à la nuit.
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