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Critiques de Franckie Alarcon (47)
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L'art du sushi

Je ne mange pas de sushi car je déteste la sensation du poisson cru dans ma bouche, et pourtant, j'ai dévoré cette bande dessinée qui nous explique tout ce qu'il y a à savoir sur la confection des sushis.

L'auteur est allé à la rencontre de divers chefs, aussi bien au Japon qu'en France, mais aussi de nombreux artisans, qui tous, à leur façon participent à la réussite des sushis, que ce soit des cuisiniers, des pécheurs, des cultivateurs, des fabricants de couteaux…

Car cette bande dessinée ne se contente pas de nous apprendre comment confectionner les sushis grâce à de bons poissons ou coquillages, nous découvrons aussi les secrets d'un bon riz, d'une marinade réussie, quelles sont les meilleures algues, les bons vinaigres, vous saurez tout sur le wasabi, la sauce soja, comment choisir un bon couteau ou quel saké doit accompagner tel mets.

J'ai trouvé cette bande dessinée passionnante, on apprend des tas de choses, sans que ça paraisse fastidieux ni ennuyeux, j'ai été émerveillée de voir le travail considérable que représente la confection des sushis et la passion avec laquelle les divers protagonistes parlent de leur travail.



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Au nom de la bombe : Histoires secrètes des e..

Du 13 février 1960 au 7 janvier 1996, pas moins de 210 essais nucléaires français recensés.



L'album se focalise sur les tous premiers à savoir ceux entrepris en Afrique du Nord et en Polynésie Française.



S'appuyant sur de courtes histoires pour tenter d'en appréhender la grande, cet album certifié 100 % fission nucléaire fait juste froid dans le dos. Ou chaud, selon la proximité du point zéro...



Des soldats mal protégés aux autochtones sciemment laissés dans l'ignorance, autant de victimes collatérales vouées à porter les stigmates d'une folie expérimentale hors norme.



Aux valeureux soldats, une cure d'amaigrissement offerte à laquelle venait bien souvent se greffer qui un teint jaunâtre, qui un vieillissement prématuré, qui les dents qui se déchaussent. Pour les plus chanceux, ce sera cancer, leucémie...poussez pas, y en aura pour tout le monde.

Ajouter à cela une clause de confidentialité obligatoire histoire de ne pas effrayer le pékin moyen, la grande muette dans toute sa splendeur.



Aux indigènes, les joies ineffables de la naissance, version freaks. Il n'était plus rare d'attendre un enfant mort-né, voire handicapé, lorsque les innombrables fausses couches leur en laissait le temps.



Politique du mensonge éhonté, tout n'était alors que communication fallacieuse dans le but de légitimer un fiasco largement avéré. Ainsi, il était de mise de sous-estimer un taux d'irradiation mortel qui aurait pu remettre en question l'ensemble de ce programme aux retombées bien plus souvent mortelles que bénéfiques.



Trait hachuré, couleurs chaudes, le dessin se prête parfaitement à ce type de récit . Cerise sur le gâteux, cette multitude de documents d'époque venant corroborer l'ampleur des dégâts...



Au Nom de la Bombe, belle découverte explosive !

https://www.youtube.com/watch?v=N_qpTA9dADY





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Les Secrets du chocolat : Voyage gourmand d..

Enorme déception pour cette bande dessinée qui devait me plonger toute entière dans l'univers du chocolat.

L'auteur a suivi le travail de Jacques Genin, un chocolatier pendant un an.

Il a visité son atelier et découvert le quotidien de ces hommes et ces femmes passionnés qui respirent le chocolat, le goûtent, l'étalent, le moulent, le garnissent, le fond cuire, qui créent de nouvelles associations de saveurs etc...

Il a assisté aux préparatifs de Noêl, de Pâques, de la Saint Valentin...

Il s'est même rendu en Amérique Latine pour découvrir de plus près les fèves de cacao.



Bien qu'adorant moi-même le chocolat, je suis restée totalement hermétique à cette bande dessinée.

Les dessins n'ont pas trouvé grâce à mes yeux, trop simples, pas assez travaillés à mon goût, les explications sont scolaires, voires barbantes, il n'y a pas vraiment d'anecdotes ni de révélations intéressantes...

En clair, je me suis sérieusement ennuyée à la lecture de cette bande dessinée.
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L'art du sushi

Peut-on apprécier un livre dont le sujet principal est le sushi quand on n'en mange pas ?



L'art du sushi de Franckie Alercon nous prouve que oui !

Décollage immédiat pour le Japon en commençant par les sushis trois étoiles, ceux du chef Hachiro Mizutani. Avec lui, vous verrez comment il forme les sushis (comme pour la danse, cela parait simple mais c'est juste une apparence), comment les déguster et vous découvrirez une variété incroyable de sushis. Puis avec lui, vous partirez au marché aux poissons de Tsukiji et vous apprendrez ce que signifie "Ikejime" et quelle conséquence cela a sur le goût du poisson.



L'auteur a voyagé pendant 3 semaines au Japon pour rencontrer ceux, qui de près ou de loin, participent à la fabrication de ce mets d'exception qui a conquis la planète. Du coutelier qui fournit les plus grands chefs japonais à Okada jeune chef qui souhaite rendre le sushi plus accessible, du céramiste Takeshita au chef français étoilé Yannick Alléno qui a ouvert un lieu dédié au sushi, l'art du suhi nous raconte des histoires de passionnés.

Impossible de s'intéresser au sushi en faisant l'impasse sur les produits qui y sont associés : le riz utilisé spécialement pour cette spécialité, le thon et ses différentes parties, le saké (processus de fabrications, types de saké existants), la sauce soja, les algues Nori, wasabi.



L'art du sushi montre également des techniques de préparation de différents poissons ainsi que des techniques de pêche.



Les amateurs de sushi devraient avoir rapidement l'eau à la bouche et pourront se lancer dans la préparation de plusieurs recettes proposées en annexe de cet album en gardant à l'esprit que tout ici est affaire d'extrême fraîcheur, de qualité de produits et de précision.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Au nom de la bombe : Histoires secrètes des e..

La France a fait exploser 210 bombes atomiques, entre 1960 et 1996, en Algérie et en Polynésie. Les 150 000 personnes qui ont participé à ces essais, appelés et engagés, envoyés manoeuvrer sur les sites des explosions pour « étudier les effets physiologiques et psychologiques produits sur l'homme par l'arme atomique », personnels civils attirés par la double paye et habitants de Polynésie maintenus dans l'ignorance des risques encourus, témoignent des retombées sanitaires scrupuleusement occultées par la « grande muette ».



Ce qui choquera par dessus tout dans ces récits, c'est la condescendance permanente du pouvoir à imposer ses technologies mortifères, sans jamais aucune concertation, bien évidemment, mais surtout dans le plus grand secret, au mépris de tous les droits et de la vie même. John Teariki, député de Polynésie l'exposa fort bien un discours face au Général de Gaulle, le 7 septembre 1966, à l'occasion d'une visite présidentielle à Papetee : « Aucun gouvernement n'a jamais hésité à faire supporter par d'autres peuples – et, de préférence, par de petits peuples sans défense – les risques de ses essais nucléaires les plus dangereux. » Comme l'exprime fort bien un des personnages : « Chercher à comprendre c'est commencer à désobéir. »

Ainsi en Polynésie, « jusqu'en 1985 la direction de la santé publique été sous les entre des médecins militaires », pendant des décennies aucun registre des cancers et des leucémies n'a été tenu, les archives des hôpitaux locaux ont été rapatriées en France. Deux générations après les quarante-six essais atmosphériques, le nombre de troubles chez les jeunes enfants est anormalement élevé, tout comme les cancer les malformations et les leucémies. Pourtant dès 1962, les autorités françaises disposent de la traduction française de la compilation par les Américains de leurs observations à Hiroshima et Nagasaki, et aussi sur leurs propres essais : Effet des armes nucléaires, document de plus de sept cents pages.



Ces récits accablants qui contredisent la version officielle et glorieuse, donnent envie de connaître la véritable histoire du nucléaire français, avec ses mensonges et ses victimes. Avis aux chercheurs et aux éditeurs.



Article à retrouver sur le blog :
Lien : http://bibliothequefahrenhei..
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L'art du sushi

J'adore en apprendre toujours d'avantage.

J'adore les sushis.

J'adore les BD documentaires.

J'adore l'histoire.

J'aime le noir et blanc.

Je suis bon public pour les émissions culinaires.

Bref, cette BD semblait faite pour moi.

A travers le périple culinaire initiatique de l'auteur au pays du soleil levant, nous découvrons de nombreux aspects de la cuisine, de la réalisation et de la dégustation des sushis mais aussi d'autres aliments emblématiques de l'archipel : le saké, la sauce soja, le riz...

C'est très intéressant, très documenté et l'auteur ne se limite pas à la vision nippone de l'art du sushi puisqu'il nous entraîne avec lui dans les cuisines du célèbre chef français Yannick Alléno.

Le dessin est épuré, délicat et j'ai particulièrement apprécié les représentations (en couleurs) des sushis qui, dans cette BD réalisée dans sa grande majorité en noir et blanc, n'en ressortent que plus appétissants.

Bref, dans son ensemble cette BD nous donne surtout envie de partir au Japon pour découvrir ces spécialités par nous-même.

Je regrette tout de même la gestion des personnages (l'auteur de la BD et ses amis) qui, sans soute pour des raisons de narration, me sont surtout apparus comme des personnages très caricaturaux, comme un archétype de parigots prétentieux.

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Au nom de la bombe : Histoires secrètes des e..

Voici une BD un peu spéciale, un genre dont je n’ai pas l’habitude de lire.



Nous voici dans les années 1960, en Algérie et en Polynésie Française et notre voyage va durer jusqu’en 1996. Lors de ce voyage, nous allons faire la rencontre de certaines personnes qui ont participé à des essais nucléaires, notamment les bombes atomiques, et d’autres, de simples civils qui n’ont rien demandé à personne.



Pendant plus de quarante ans, la France organisa des essais dans ces régions du Monde afin d’étudier les effets secondaires que la radioactivité pourrait engendrer à la nature et aux êtres-humains y étant exposés. Oui, 150 000 hommes et femmes ont été pris comme cobayes mais sans le savoir.



Un récit accablant et bouleversant qui nous montre bien encore une fois que nous ne sommes que des pions face au pouvoir des plus grands. Une bien triste histoire dont peu de personnes connaissent l'existence mais qu’il faudrait partager afin de prendre connaissance de notre passé et honorer la mémoire de ceux qui y ont perdu la vie pour satisfaire la France.



En bref, une BD rapide à lire mais qui donne beaucoup de détails sur ce qu’il s’est réellement passé lors de ces 40 ans d’essais nucléaires en Algérie et en Polynésie. Des détails donnés par ceux qui y ont été, par les cobayes mais aussi par les proches des victimes.


Lien : https://www.instagram.com/fe..
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L'art du sushi

Dans ce très joli roman graphique trouvé dans les bacs de la médiathèque de Saint Gilles Croix de Vie, Franckie Alarcon nous emmène en voyage dans le monde du sushi.



C'est un ouvrage très dense car très documenté et complet sur le sujet. Il est parfois un peu compliqué pour un non passionné de rester toujours concentré pendant la lecture. Mais c'est un livre passionnant dans lequel on découvre énormément de choses sur le sushi, mais plus largement sur la gastronomie et la culture japonaise.



L'auteur et sa petite bande partent au Japon sur les pas de ce mets devenu l'un des plus consommés au monde ces dernières années. Grâce à leur guide Rica, ils rencontrent de grands chefs japonais, vont voir les producteurs, les pêcheurs, les riziculteurs, les producteurs de saké, les pêcheurs d'anguilles de mer, les producteurs de shoyu, etc J'ai beaucoup appris et j'ai très envie d'expérimenter tout cela maintenant.



J'ai beaucoup aimé le dessin et le parti pris du noir et blanc avec quelques touches de couleurs notamment pour faire ressortir certains aliments.



Je partage une anecdote présente dans l'ouvrage sur la façon d'ouvrir les anguilles.

A Tokyo par le dos, car il y avait beaucoup de samouraïs dans la ville et que cela rappelait trop le suicide rituel harakiri. A Osaka, on les ouvre par le ventre.



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Lovely Trouble

Lovely trouble … drôle de titre que je ne m’explique pas vraiment : joli problème



Dans ce monde futur, il est indécent pour les hommes de montrer son nez, surtout dans les quartiers intégristes. Les images (photos, tableaux, affiches, musées, …) ont été supprimées. Des petites pilules à prendre tous les matins préservent de toutes les maladies, y compris la jalousie, l’envie, le désir, les envies de transgression. Les relations sexuelles n’existent plus. Les naissances sont programmées tous les ans dans les plans de clonage gouvernemental (dont 5% ayant un QI à 160+, et 93% un QI de 85-). Après cinquante ans, on vous envoie au « Paradis ». Bref, un merveilleux monde idyllique (lovely), si ce n’était ces satanés rebelles (trouble), qui ne prennent pas leur pilule quotidienne, qui ont des relations physiques (lovely) et commettent des attentats (trouble). Petit à petit, Kick le héros, ayant rejoint la rébellion, réapprend à s’affranchir des pilules et à découvrir les sentiments.

J’ai tout de suite été attiré par cette BD, malgré les critiques mitigées que je lisais à sa sortie. Je l’ai donc acheté en 2005 (lovely : un format original des éditions Glénat, pour une nouvelle collection « 20 carrément 20 », tout carré, 120 pages), lu et, finalement, très moyennement apprécié (trouble).

Moi qui suis un fervent défenseur des « one-shot » et pourfendeur à mes heures perdues des séries à rallonge (même certaines que j'adore), je regrettais cette fois qu’il n’y ait pas de suite, plus exactement que les thèmes soient un peu plus fouillés. Hormis celui de l’art (Le héros brûle « Impression soleil levant » de Monet (trouble) pour se réchauffer : «- qu’est-ce qui brûle ? » « – Oh un vieux tableau … un truc tout flou. Le peintre devait être complètement myope … »).

Un scénario que je qualifierai d’intéressant mais incomplet servi malheureusement par un dessin très statique même dans les scènes d’actions, certains visages un peu mangas, beaucoup de profils. Par contre, de très jolies (lovely) héroïnes dénudées (la pudeur n’existent plus, si ce n’est pour certains le nez !).

Et une fin en pied de nez, sur la vie au « Paradis ».

Bref une impression mitigée. Un bon sujet mais on attendait mieux. Lovely trouble.

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L'art du sushi

Des dessins précis (à l'encre?) quelques pointes de couleurs bien choisies, un sujet très documenté (certains diront trop: il y a de la lecture!): cet album pourra séduire les connaisseurs de sushi et les curieux d'en savoir plus. J'y ai découvert beaucoup de choses, cela va de l'histoire du sushi à sa dégustation en passant par sa confection bien sûr, la variété des couteaux et un détour par la fabrication du saké. C'est détaillé et beau. Un livre à découvrir!
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L'art du sushi

Un roman graphique dense et élégant comme je les aime.

Dans des nuances de lavis agrémenté de rouge, Franckie Alarson dresse le portrait de plusieurs chefs sushis entre le Japon et la France. Le lecteur passe ainsi de Tokyo à Paris, des campagnes japonaises à la Bretagne où l'on célèbre cet art culinaire ancestral parfois revisité. On y (re)découvre ces bouchées poissonneuses qui reposent sur un équilibre parfait entre le riz et le poisson, agrémentés de sauce soja et de wasabi. La pêche, le choix et la préparation des poissons, la culture du riz et ses différents genres, la culture du wasabi, la maturation du saké... un livre à déguster pour gourmands initiés.
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L'art du sushi

Jamais je n'aurais cru aimer ce genre de livres et j'ai tout simplement adoré.



Déjà j'adore les sushis et la gastronomie japonaise en générale. Les dessins donnent envie de tout manger. On apprend plein de choses sur l'histoire du sushi, son évolution, les différents chefs. Certains chefs veulent maintenir la tradition, d'autres essayent d'innover avec des produits plus originaux. On apprend tout ce qui fait un bon sushi : production du riz, de l'huile de soja, du saké et du wasabi. Et bien sûr, la pêche des divers poissons et crustacés.



L'auteur nous sensibilise aussi sur les dégâts que subit la mer avec une politique de pêche destructrice. On nous explique aussi ce qu'est un bon sushi.



J'ai aussi beaucoup aimé les parallèles avec la Bretagne.



En bref, de très bons dessins, toute l'histoire du sushi et de cet art expliquée de manière très pédagogue et avec une bonne dose d'humour.
Lien : https://labullederealita.wor..
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Au nom de la bombe : Histoires secrètes des e..

Le nucléaire ! L’un des deux sujets explosifs (pardonnez le jeu de mot), avec la consommation de produit animaux, lorsqu’on navigue dans les eaux hétérogènes de l’Écologie Politique. La thématique de l’énergie de l’atome est éminemment complexe, car éminemment technique et politique. Il est ici question de « la bombe », celle qui non seulement brûle et vitrifie, mais irradie et (conta)mine à long terme les lieux exp(l)osés. Si l’aspect technique est survolé : c’est plutôt le politique et ses secrets d’Histoire qui nous intéressent ; et pour suivre l’épopée radieuse des essais nucléaires à la gloire de la France, de nombreux civiles et militaires impliqués (de gré ou contraints par la nécessité) témoigneront des impacts qu’ont eu ces campagnes sur eux-mêmes et leurs proches.



Début 1962, l’Algérie n’a pas encore officiellement conquis par le sang son indépendance. La France y est toujours présente et procède, notamment, à des essais nucléaires dans le désert au sud de l’immense pays. Le 1er Mai de cette année a 11 heure du matin, on en a prévu un en la présence de deux ministres. Tir sous-terrain, au creux d’une montagne près d’In Ecker. « La radioactivité sera confinée dans la roche. Il n’y a aucun risque. » lance témérairement le militaire en charge.

La montagne tremble et un gigantesque nuage de fumée trouve son chemin à travers la masse rocheuse. Le panache radioactif se libère et c’est la panique dans la salle de contrôle. On démarre les véhicules et tout le monde se barre au pas de course le plus loin possible… Sauf pour la petite centaine de travailleurs locaux oubliés derrière la montagne, qu’il faudra bien aller rechercher, malgré les risques d’exposition.

Au camp : tout le monde à poil, ministre ou pas, pour la douche de décontamination. « Plus de peur que de mal » finira par glisser un militaire raccompagnant les ministres à leur avion…



Les appelés servant sous le drapeau français sont « des braves gars qui ne posent pas de questions » avec « une belle portion d’illettrés ». Lors des premiers essais, à peine recouvert de leur pauvre combinaison antiradiation, on les a envoyé au « point zéro » pour effectuer des relevés, ramasser divers échantillons, de diverses expériences. « [Chef] le compteur Geiger s’affole vraiment, là… » mais c’est pas grave, on continue. Il y’a toujours la douche de décontamination… Les types n’ont absolument pas conscience de la radiation qu’ils viennent de prendre, tandis que dans les bureaux du commandement, on « conclu[e] qu’il faut maintenir la troupe dans l’ignorance des doses de radioactivité reçues ». Pire encore – plus invisibles – sont les travailleurs locaux qui triment pour un salaire de misère, dans des conditions de misère, sans rien savoir des dangers des activités auxquelles ils participent indirectement.



Pour les quelques civiles ou militaire ayant eu un cas de conscience, ça a été le débarquement du projet, retour au bercail. Il ne faut pas « chercher des poux à l’armée ». C’est d’ailleurs pour ça que la plupart des engagés sont légalement contraints au silence. C’est le cas de Bernard LÉCULÉE, sergent-chef du 34ème régiment du Génie, qui malgré l’accumulation des soucis de santé liés à son exposition aux radiations, refusera de dire quoique ce soit à sa propre femme, contrainte à le regarder dépérir, impuissante. Quelques autres histoires comme celle-ci, au fil des pages, illustrent le culte du secret qui entoure une filière nucléaire déjà très opaque par ses simples aspects techniques.



Avec la fin de l’ingérence française officielle en Algérie, la France a dû se trouver un autre territoire où faire exploser ses bombes soi-disant « propres ». Heureusement, elle dispose encore de nombreux domaines colonisés en outre-mer et c’est en Polynésie, au milieu de l’Océan Pacifique sud, qu’elle installe ses nouveaux quartiers pour le CEP : Centre d’Expérimentations du Pacifique.

En 1968, sur l’atoll d’Hao, deux pilotes, fort chrétiens dans l’âme, se mettent en grève. Ils ont compris que les populations locales n’avaient ni été informées ni n’étaient conscientes des risques d’essais nucléaires près de chez eux.

« Chercher à comprendre, c’est commencer à désobéir ».

On les conduira momentanément dans une prison militaire dès leur débarquement à Paris, avant d’amoindrir les accusations portées contre eux et de les limoger dans un souci de discrétion.

De son côté, « Coquille », le bateau de contrôle biologique fait escale dans les Gambiers à Rikitea. Ils prélèvent des échantillons de fruits, de poissons, d’eaux... – il a beaucoup plu récemment – et tous ces produits analysés témoignent d’importantes traces de radiations. Pour n’affoler personne, aucune mesure n’est prise : la population sera maintenue dans l’insouciance par l’ignorance. Ca n’en fera des cobayes que plus dociles, qui pour beaucoup ne recevront jamais d’indemnisation d’aucune sorte. « La grandeur de la France ». Quelle honte !



En Polynésie comme en Algérie, la France expose non seulement ses militaires mais aussi et surtout les populations locales, que les pots-de-vin aux dirigeants et la propagande de désinformation maintiennent – et continuent de maintenir – à l’écart de ces thématiques.

Fort heureusement, il existe ça-et-là des politiciens pas totalement corrompus. Le 7 Septembre 1966, De Gaulle est en visite dans les îles et le député John TEARIKI l’interpelle avec un discours plus qu’incisif ; que je vous recommande de lire (d’autant plus que je vous l’ai mis en appendice).



Le dernier témoignage qui vient se joindre à bien d’autres que j’ai passé sous silence – un peu comme « la France » et ses petits secrets – clos la BD d’environ 80 pages en racontant la collaboration à partir de 2006 entre le Dr. Christian SUEUR et Bruno BARILLOT dans l’objectif de faire la lumière sur « les petits enfants de la bombe », constatant de nombreux cas de maladies chez les jeunes enfants polynésiens issus de familles exposées. En cinq ans, de 2012 à 2017, ils ont ainsi pu édifier avec de nombreux acteurs locaux 27 antennes de recensement et ont pu examiné 2000 patients. Tout s’est rapidement arrêté lorsque Bruno, plus tout jeune, est décédé et que sa remplaçante n’a pas témoigné la même ferveur à la tâche.



Doit-on – peut-on même – être surpris des quelques tranches de vies dépeintes dans cet ouvrage ainsi que du cynisme et de l’irresponsabilité de la France dans ces essais nucléaires – qui auront perduré jusqu’en 1995, faut-il le rappeler ?

Comment ne pas être indignés quand au fil des pages on découvre que la règle du silence est poussée dans ses retranchements. On enterre tout : les véhicules contaminés, les rapports et les dossiers médicaux, loin des regards inquisiteurs, notamment ceux des victimes de ce qui s’apparente à un crime fondé sur l’abus de confiance.



Les annexes fournissent quelques informations et détails supplémentaires. Elles sont agrémentées de nombreuses photos et documents, véritables témoignages historiques. Pour parfaire l’ensemble, une liste de sources allant de l’article au documentaire en passant par les livres offre de quoi approfondir.



En 2021, des associations sont toujours nécessaires pour réclamer justice à un pays orgueilleux, c’est bien triste et c’est pour ça que ce genre d’ouvrage est important car son accessibilité facilite une démocratisation du sujet.



John TEARIKI, député

Discours d’accueil au Général De Gaulle

Papeete, 7 septembre 1966



Serait-ce abuser de votre bonté, Monsieur le Président, que de vous demander de bien vouloir faire preuve, envers notre ancien député, de la même compréhension qu'envers Monsieur Mohamed Ahmed Issa? Venons-en, maintenant, à la question qui, avec l'affaire Pouvanaa, nous oppose le plus profondément : l'implantation et les activités du centre d'expérimentations du Pacifique en Polynésie française.

La création de cet organisme et son installation chez nous, sans que, d'aucune façon, les Polynésiens n'aient été consultés préalablement à ce sujet, alors que leur santé et celle de leurs descendants étaient en jeu, constituent de graves violations du contrat qui nous lie à la France et des droits qui nous sont reconnus par la Charte des Nations unies.

Votre propagande s'efforce de nier l'évidence en prétextant que vos explosions nucléaires et thermonucléaires ne comporteront aucun danger pour nous. Je n'ai pas, ici, le temps de réfuter toutes les contre-vérités qu’elle débite. Je vous indiquerai seulement que les rapports du Comité scientifique des Nations unies pour l'étude des effets des radiations ionisantes, de 1958, 1962 et 1964 établissent de façon formelle :



- d'abord, que la plus petite dose de radiations peut être nocive pour l'homme et sa descendance;

- ensuite et par conséquent, que toute augmentation de la radioactivité ambiante est à éviter;

- enfin, qu'il n'existe aucun moyen de protection efficace contre les effets délétères de la contamination radioactive généralisée due aux retombées des bombes nucléaires et thermonucléaires.



Et ces rapports concluent tous à la nécessité de mettre un terme définitif aux essais d'armes nucléaires. En vous rappelant ces simples vérités scientifiques, énoncées par un organisme international aussi qualifié, je ne nourris nullement la naïve illusion de croire que je pourrai vous faire partager mes craintes et vous amener à renoncer à l'explosion de votre plus belle bombe et à celles qui suivront. Aucun gouvernement n'a jamais, jusqu'ici, eu l'humanité de renoncer à ses essais d'armes atomiques avant d'avoir constitué sa panoplie complète d'engins d'extermination.

Aucun gouvernement n'a jamais eu l'honnêteté ou la cynique franchise de reconnaître que ses expériences nucléaires puissent être dangereuses. Aucun gouvernement n'a jamais hésité à faire supporter par d'autres peuples - et, de préférence, par de petits peuples sans défense - les risques de ses essais nucléaires les plus dangereux :



- les Américains réservèrent les retombées lourdes de leurs plus grosses bombes aux habitants des îles Marshall,

- les Anglais, aux Polynésiens habitant les îles équatoriales les plus proches de Christmas,

- les Russes, aux quelques peuplades du Grand Nord,

- les Chinois, aux Tibétains et aux Mongols,

- les Français, aux Africains d'abord et à nous maintenant.



Mais je ne puis, Monsieur le Président, m'empêcher de vous exprimer, au nom des habitants de ce territoire, toute l'amertume, toute la tristesse que nous éprouvons de voir la France, rempart des droits de l'homme et patrie de Pasteur, déshonorée par une telle entreprise, faire ainsi partie de ce que Jean Rostand appelle le « Gang atomique ».

C'est d'autant plus regrettable que vous venez de prononcer à Phnom Penh un très beau discours, digne de la grande époque de Londres et de Brazzaville. Vous avez pris la défense d'un peuple malheureux, victime d'un conflit qui le dépasse, d'un peuple écrasé sous les bombes et les obus de tous ses « libérateurs ». Après avoir condamné vigoureusement l'intervention américaine, vous avez fait appel au gouvernement des Etats-Unis pour qu'il reprenne conscience de sa vocation historique de défenseur de la Liberté afin qu'en renonçant à imposer, par la force, sa politique au Vietnam, il retrouve sa vraie grandeur et son prestige aux yeux du monde entier.

En applaudissant, avec les 250 000 Cambodgiens qui vous écoutaient, d'aussi justes et courageuses paroles, je ne puis m'empêcher de penser à ce que vous venez faire chez nous et à la réponse que pourraient vous faire, à ce sujet, les Américains.

Je ne leur en laisserai pas l'initiative, étant mieux placé qu'eux pour vous le dire. Et je vous adresserai cette humble prière :



« Puissiez-vous, Monsieur le Président, appliquer, en Polynésie française, les excellents principes que vous recommandiez, de Phnom Penh, à nos amis américains et rembarquer vos troupes, vos bombes et vos avions. Alors, plus tard, nos leucémiques et nos cancéreux ne pourraient pas vous accuser d'être l'auteur de leur mal. Alors, nos futures générations ne pourraient pas vous reprocher la naissance de monstres et d'enfants tarés. Alors, l'amitié des peuples sud-américains pour la France ne serait plus ternie par l'ombre de vos nuages atomiques. Alors, vous donneriez au Monde un exemple digne de la France : pour la première fois, sans peur, sans chantage, sans marchandage, une grande nation, brisant le mur satanique de la méfiance en renonçant, d'elle-même, à l'usage meurtrier de l'atome, proclamerait sa foi en la raison et en l'avenir de l'homme en conviant tous les peuples de la Terre à devenir ses Compagnons de la Libération du Monde. Alors, la Polynésie, unanime, serait fière et heureuse d'être française et, comme aux premiers jours de la France libre, nous redeviendrions tous, ici, vos meilleurs et vos plus fidèles amis. »
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L'art du sushi

Encore un auteur qui succombe à la gastronomie. Il nous fait découvrir le monde du sushi. En effet, il faut savoir que la France est devenue en 2013 le premier pays d'Europe consommateur de sushi en Europe. Bref, le sushi a connu une ascension fulgurante.



La lecture sera assez pénible par moment car tout est vraiment décortiqué pour nous faire découvrir ce mets d'exception confectionné dans le respect de la tradition des grands maîtres sushi. C'est sans doute l'ouvrage le plus complet qui existe sur ce thème particulier. A noter qu'à la fin de l'ouvrage, il y a quelques recettes typiquement japonaises. On aura même droit à du mojito au saké !



Bref, une bonne ballade gustative par un passionné de cuisine japonnaise et plus globalement de sa culture.
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Les Secrets du chocolat : Voyage gourmand d..

Il y a eu une mode ces 5 dernières années : faire une expérience d'un an en immersion totale dans un milieu improbable. Le journaliste qui pratique cette immersion se retrouve donc un peu dans la peau d'un explorateur des temps modernes, il avance bravement, affronte des obstacles, se heurte à des problèmes insolubles, mais finalement il réussit sa mission et à la fin il relate ce parcours initiatique dans un journal de bord.

Donc, après L'année où j'ai vécu selon la Bible de A.J.Jacobs, et après L'année où Benjamin Carle a vécu 100% made in France, entre autres exemples, voici Franckie Alarcon en immersion totale dans une chocolaterie !

Étant moi-même une vraie droguée du chocolat, je ne pouvais pas passer à côté de cette BD sans l'acquérir :) On y apprend effectivement plein de choses sur la fabrication du chocolat et de tous les produits chocolatés (haut de gamme), les dessins sont sympas, on sourit parfois car Franckie Alarcon ne manque pas d’autodérision, mais bon, même quand on est très très fan de chocolat, 110 pages sur le sujet c'est un peu répétitif...
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Au nom de la bombe : Histoires secrètes des e..

La France a fait exploser en Algérie et en Polynésie près de 2410 bombes atomiques entre 1960 et 1996. Ces essais nucléaires ont contribué à laisser la France dans le concert des grandes nations et à assurer la sécurité de notre pays. Cependant, près de 150000 hommes ont contribué à la grandeur de la France. Jusqu'à ce que des maladies apparaissent et surtout les premiers mensonges d'état ...



Cette bd clairement militantiste nous apporte un éclairage nouveau sur les histoires secrètes des essais atomiques français. J'ai beaucoup aimé le discours du député polynésien John Teakiri à l'occasion de la venue du Général de Gaulle à Tahiti en Septembre 1966. C'est un discours idéaliste auquel chaque être humain voudrait croire...



Pour le reste, cette bd n'est pas très bien dessinée à mon goût et les récits qui s'enchaînent sont inégaux dans leur traitement et leur intérêt. Pour autant, l'ensemble reste très instructif mais à sens unique. Je sais trop bien à quel point ce sujet est tabou et déclenche des passions et je m'abstiendrais de donner mon avis sur le fond car vous seriez très surpris. Le dessin qui s'inspire de la ligne claire n'est pas le gros point fort. C'est presque de l'amateurisme. Mais bon, pour la bonne cause, l'éditeur est parfois prêt à fermer les yeux.
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Les Secrets du chocolat : Voyage gourmand d..

Il faut aimer le chocolat pour dévorer cette bd. On n’en ressort pas indemne c’est-à-dire avec quelques kilos en plus. Il faut être également assez gourmand ce qui est un très vilain défaut d’après les tenants de la mode anorexique qui possède quelques adeptes parmi la population. J’ai eu l’occasion de visiter il y a peu de temps le musée du chocolat. Je voue une véritable passion pour le chocolat mais du côté de la dégustation entre les ganaches et les pralinés.



J’ai bien aimé le style graphique qui fait assez contemporain. Par ailleurs, on ne s’ennuie jamais. Il y a comme une bonne humeur assez communicative. C’est un voyage gourmand dans un atelier parisien à savoir celui d’un artisan Jacques Guénin. Cependant, il est également question de visiter des plantations de cacao au Pérou. Le chocolat n’aura plus de secret ! C’est ponctué de délicieuses recettes que j’ai données à mon épouse.



A la lecture de cette bd, on se rend compte que les pâtissiers exercent un charme fou sur les femmes. Je ne le savais pas. Le chocolat les rend totalement folles. Pour ceux qui sont en quête de reconversion professionnelle, vous savez ce qu'il vous reste à faire. Certes, cela risque de devenir à l’avenir une denrée rare.



En conclusion, nous avons là un ouvrage sympathique. Sitôt la lecture terminée, j’ai dévoré toute une tablette. Un mot : fondant !
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L'art du sushi

Un délice d'ambiance, de saveurs devinées. Les dessins sont précis et légers. Une Bd documentaire comme je les aime sur une thématique qui m'est chère.
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L'art du sushi

L'auteur a voyagé au Japon et nous offre un récit de voyage très sushi-centré. A travers ses rencontres de professionnels de renom au Japon, il a exploré les univers des maîtres sushis en ayant le privilège d'être invité à des repas intimes, de visiter les étals des poissons frais du marché de gros Tsukiji au sud de Tokyo, les couteliers de Kamakura, les pêcheurs à bord d'un navire pour un départ au petit matin au large de la capitale, ou pour la pêche à l'a,guille dans la baie de Yokohama, les rizières du producteurs Yamazaki, la céramique de Shimakaru Takeshita qui travaille avec un four de cuisson à chambre unique, dans la région de Tochigi, les sakés Ippin, les fermes marines de culture de nori, les kiokes, ces fûts pour la fermentation du shoyu, les cultures de wasabi...



Au menu de cet album, un vrai régal pour les yeux et l’imagination de nos papilles, avec ces planches en noir et blanc où seuls les aliments sont sublimés par la couleur. J'ai rarement autant apprécié lire un livre autour d'un thème culinaire, ici l'alliance de la pédagogie et du récit est très réussi, les séquences et leur enchaînement donnent un ouvrage très bien scénarisé.



Implicitement, on a aussi beaucoup tourné autour du riz, qui se retrouve à la base des plats, des vinaigres, du saké. Mais on pénètre un monde particulier autour de l’artisanat, l'art et la gastronomie, et notre appétit est ouvert pour tout découvrir, depuis la méthode ikejime ("tuer vivant") pour les poissons, la vigilance toujours de mise pour détecter les vers parasites anizakis, les étapes de la fabrication du saké, l'art de la coutellerie et des différentes lames et différents tranchants, le traditionalisme de Mizutani dans l'art du sushi comme la modernité du jeune chef Okada, puis les sushis quotidiens que l'on fait à la maison ou que l'on mange dans les restaurants très accessibles où la qualité n'est pas toujours au rendez-vous.



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Lien : https://chezlorraine.blogspo..
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L'art du sushi

La perfection est au cœur du savoir-faire. Préparer le riz, découper le poisson demande de l’expérience et c’est cela qui donne un goût exceptionnel. Un talent qui se retrouve aussi bien dans la céramique, le saké ou l’art de fabriquer des couteaux. Le dessinateur ira à la rencontre de ces artisans passionnés qui mettent au cœur de faire du beau, du bon et de la qualité. Chaque rencontre est un plaisir d’échanger avec des professionnels investis qui aiment expliquer leur travail avec conviction et sincérité. Un plaisir qu’il retranscrit avec fidélité et fougue. J’apprécie découvrir et apprendre par la même occasion. Le dessin assez doux, très clair, très précis décrit merveilleusement l’ambiance ressentie sur place. IL joue avec ingéniosité avec quelques touches de couleurs pour souligner le rouge du thon ou le vert du wasabi. Des soupçons de teintes qui accompagnent les descriptions et qui nous met en appétit.



Après on s’interroge, est-ce que l’on peut manger des bons sushis en France ? On n’est peut-être pas le premier consommateur d’Europe pour rien. Frankie Alarcon nous emmène en Bretagne où quelques pécheurs ont fait le choix d’une pêche comme au Japon. L’animal est ramené vivant et il est tué d’une façon très particulière. Un restaurateur a décidé de faire des sushis frais et bon comme au pays du Soleil Levant. Et enfin, impossible de ne pas faire un bon à Paris au pavillon Ledoyen où le chef Yannick Alléno et Yasunari Okazaki tiennent depuis juin 2018 « l’Abysse ». Un restaurant à sushis très haut de gamme avec des saveurs mélangeants l’authenticité et la nouveauté. Mais si vous n’avez pas le portefeuille assez fourni pour se délecter dans ce temple de la gastronomie. Pas d’inquiétude, la bd se termine avec quelques recettes et surtout les bonnes adresses pour manger et acheter tout ce qu’il faut pour faire des bons sushis chez soi. Que demander de plus ?
Lien : http://22h05ruedesdames.com/..
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