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Citations de François Caradec (45)


Plus les galets ont roulé, plus ils sont polis.
Pour les cochers, c'est le contraire.
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Les asiles d'aliénés comportent dans leur personnel des internes et des internés.
J'ai beaucoup fréquenté ces deux classes de gens et la vérité me contraint à déclarer qu'entre ceux-ci et ceux-là ne se dresse que l'épaisseur d'un accent aigu.
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CONJUGAISON

rigoureusement conforme à la grammaire de l'Académie,
rectifiée par M. Brunot

Présent

J'ai chaud
Tu es en nage
Il fait bon à cette terrasse où
Nous nous asseyons
Vous commandez des bocks
Ils boivent

Imparfait

J'avais soif
Tu la crevais
Il claquait du bec
Nous l'avions sèche
Vous ne pouviez même plus baver
Ils étaient bien petits

Passé indéfini

J'ai bu un bock
Tu as fini le tien
Il a avalé le sien
Nous avons eu tort de ne pas commander des demis
Vous avez vu
Ils ont disparu comme par enchantement

Futur conditionnel

Je boirais bien un autre bock
Tu devrais bien dire comme moi
Il se ferait un plaisir de nous en offrir
Nous les boirions à sa santé
Vous ne vous en sentiriez que mieux
Des demis vaudraient mieux que des quarts

Impératif

Bois
Buvons
Payez
Subjonctifs divers

Que le diable me patafiole si je n'aie pas encore plus soif qu'avant que j'aie bu
Que tu te réjouisse de pomper un autre glass, je n'en ai jamais douté
(Bas) Il faudrait que nous l'amenassions à faire renouveler les consommations afin que nous les consommations
(Haut) Que fussions-nous devenus si l'on n'eût inventé la bière à la pression, nous qui l'apprécions
N'eût-il pas fallu que vous vous résolussiez à boire tout seul si vous n'eussiez eu l'avantage de nous rencontrer
S'il arrivait ou qu'il se produisît que ces deux pilons se refusassent à payer chacun sa tournée, il faudrait que je contraignisse - dussé-je courir le risque qu'ils ne m'invectivassent - à affirmer que ce sont de rudes salauds!

*
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Ce que ceux- ci ne savent pas, c'est qu'un flic n'a pas besoin d'en savoir beaucoup pour en savoir assez.
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Les gens attachent beaucoup trop d'importance aux mots, et pas assez aux gestes qui les accompagnent (citation d'ouverture de Boris Vian).
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A l'idée d'une faillite, d'une liquidation possible de "L'IMPRIMETTE", Monsieur Tristecon devient vert, tant il craint de ne pas trouver de travail et tant il est vrai qu'il ne peut pas faire autre chose qu'un patron.

Il l'avoue: il éprouve un besoin de créer, de réaliser... Il est incapable de travailler pour un autre.
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Peut-être (...) que certains livres sont trop subtils et qu'ils réclament une lecture lente. On a perdu l'habitude de lire doucement. On roule plus vite en "Série noire."

Propos recueillis par Eric Dussert
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Rrose Sélavy pose une compote de pommes sur la table : si c'est un Cézanne, il est trop cuit.
Page 65
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À Milly-la-forêt, on l'appelle Monsieur Jean. Le jour à peine levé, il ouvre sa fenêtre pour entendre le chant du coq. Puis il se recouche, heureux d'avoir été cité par la nature.
Page 46

[Je n'ai pas compris tout de suite, et vous? Je cache un indice en commentaire]
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Rrose Sélavy recommande à Charlotte Corday de ne pas jeter Marat avec l'eau du bain.
Page 66
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Rrose Sélavy pense que si Je est un autre, ils pourraient faire une partie de ping-pong.
Page 66
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Rrose Sélavy se demande ce que sont devenus les couples de vers à bois dans l'arche de Noë.
Page 65
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Cette charmante enfant était une vraie blonde: blonds ses poils, blonde sa barbe, blondes les longues tresses qui jaillissaient de la conque de ses oreilles velues, blonde sa taroupe et ses vibrisses.
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François Caradec
Il est intéressant d'aller de temps en temps habiter chez les autres: on y trouve toujours des livres qu'on n'a pas lus
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LE MÉTRO DU SOUVENIR


Le métro
même le métro c’était hier n’est plus ce qu’il était
alors il suffisait qu’on dise
« Ferme les yeux » et d’ouvrir les narines
pour voir défiler dans le tunnel de la mémoire
Dubo Dubon Dubonnet
et recevoir l’odeur de chien mouillé mêlée de tabac droit et de petit pain chaud.

La poinçonneuse avec son calot bleu
sa pince à sucre et son tricot derrière le portillon
c’était ça le métro
qui crapotait dans les virages
et l’élan parfois qu’il prenait
pour gravir une rampe ou pour sortir de terre
secouant les vitres les banquettes
franchir la Seine et s’enrouler autour de la Morgue
avant de plonger sous la Bastille
où le Génie préservateur des traceurs de sillons
enchâssa sur le quai des blocs de la prison.
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Le retour


Nous voici sans regard et sans gestes
nous voici harassés de marches inutiles
les mains posées sur nos genoux
les chaussures trouées et les genoux usés
la voix creuse et le geste incertain
nous voici inutiles et le regard usé
et les mains incertaines et les genoux posés
chaussures harassées et nos gestes troués
le regard inutile et la voix incertaine
comme au jour où sortant d’un cauchemar usé
nous nous sommes trouvés face à face inutiles
nous n’avons pas osé le geste qui caresse
le regard qui sourit et la voix qui pardonne
parce que le temps mort est le temps du passé
et que nous étions là pour la dernière fois
revenus sur le quai d’une gare effacée
sans regard et sans voix sans gestes harassés.
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François Caradec
Son ouïe était devenue si fine qu'il distinguait, rien qu'au bruit, la chute d'un kilo de plume de celle d'un kilo de plomb.
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BLASES
le bonjour d'Alfred. à la tienne, Etienne !
ça colle, Anatole ? le coup du père François.
se faire appeler Arthur. faire le Jacques.
tout juste, Auguste ! Jean-nu-tête.
Appeler Azor. se faire appeler Jules.
tranquille comme Baptiste. vas-y, Léon !
à l'aise, Blaise ! pas de ça, Lisette !
adieu Berthe ! cool, Raoul !
tu parles, Charles ! les doigts dans le nez, René !
tranquille, Emile ! faire sa Sophie.
(page 53)
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Au pied du temple, chiffonniers de l'Histoire, glaneurs du passé, nous avons cherché nos histoires ; en bons "paysans de Paris", nous avons fouillé l'humus frais, au gré de nos manies ou de nos goûts.
Nous avons réuni nos trouvailles et nous en avons fait, nous aussi, ce livre ...
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Le temple de l'Histoire est maçonné de livres : ils sont la sagesse d'une vie innombrable dont l'origine est notre mémoire ...
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