AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de François-Henri Désérable (577)


c'est peut-être cela et rien de plus, être écrivain: fermer les yeux pour les garder grands ouverts, n'avoir ni Dieu ni maître et nulle autre servitude que la page à écrire, se soustraire au monde pour lui imposer sa propre illusion.
Commenter  J’apprécie          40
Gary avait voulu suivre le précepte d'un ami écrivain qui un jour m'a dit sérieusement : je commence tous mes romans par cinquante pages ennuyeuses. Pour décourager les cons.
Commenter  J’apprécie          40
En 1945 il a publié Education européenne : un succès immédiat, critique élogieuse, droits vendus dans une vingtaine de pays, enthousiasme de Kessel et de Malraux, lettre de Camus dithyrambique (« le plus beau livre des années 40, dès à présent le plus durable, et qui révèle un écrivain ») dans Le Monde (…)
Commenter  J’apprécie          40
Tu peux enfouir le passé, me dit mon grand-père, mais tu ne l'empêcheras pas de ressurgir.
Commenter  J’apprécie          40
L'insurrection qui échoue est une révolte; celle qui réussit est une révolution. (p.87)
Commenter  J’apprécie          40
L'Histoire, balbutie, tâtonne et parfois, c'est la légende qui finit par l'emporter. Elle se nourrit de ses lacunes et c'est très bien comme ça.
Commenter  J’apprécie          40
Je préférerai toujours le mystère aux certitudes bien forgées, le champ des possibles à l'indéniable vérité.
Commenter  J’apprécie          42
Le temps est un bardache au sourire vengeur, carnassier, dont on abuse allègrement mais qui finit toujours par nous baiser.
Commenter  J’apprécie          40
je pouvais entendre s'écouler le mince filet d'eau et surtout, surtout les silences de Tina, et je songeais qu'il faudrait établir une typologie du silence, les décrire puis les classer, du silence suggestif au silence oppressant, du silence solennel au silence désolé, du silence monotone d'un coin de campagne en hiver au silence pieux des fidèles à l'église, du silence éploré des chambres funéraires au silence contemplatif des amants au clair de lune, tous, il faudrait les décrire, jusqu'aux silences radiophoniques de Tina.
Commenter  J’apprécie          30
[...] le moment où se fait la rencontre amoureuse compte autant sinon plus que la personne rencontrée.
Commenter  J’apprécie          30
Qui dit empire dit capitale de l'empire : Persépolis, édifié en 521 avant notre ère, à six kilomètres à peine du tombeau de Darius. Deux petits siècles d'existence jusqu'à sa mise à sac par les armées d'Alexandre. Après le passage du Macédonien, tout à brûler sauf la pierre. N'en restent aujourd'hui que de pans de murs gravés de bas-reliefs, des statues, un escalier monumental et des colonnes monolithes, qui voici deux mille cinq cent ans soutenaient des plafonds en bois incrustés d'or et d'argent...
Et maintenant, "la paix suprême, la paix des mondes à jamais abandonnés, plane sur ces prairies d'avril, - qui ont connu, dans les temps, des
somptuosités sardanapalesques, puis des incendies, des massacres, le déploiement des grandes armées, le tourbillon des grandes batailles". A quoi bon écrire sur la cité de Darius ? Pierre Loti l'a déjà fait, et bien mieux. Au retour de l'Inde en 1900, il visite Persépolis. Et lui consacre des pages si étincelantes qu'elles vous découragent d'y ajouter la moindre ligne.
Commenter  J’apprécie          30
Le Shah part en exil et Khomeini en revient – il rentre de Neauphle-le-Château. Les Iraniens pensent avoir chassé le diable au profit du bon Dieu : ils se retrouvent avec le diable grimé sous les traits du bon Dieu.
Commenter  J’apprécie          30
Dans les bazars je suis un faible. Je ne sais pas dire non. Je suis du genre à me laisser convaincre de prendre le thé chez un marchand de tapis qui me déroule sa production, me jure que des tapis de cette qualité je n’en trouverais nulle part ailleurs, surtout pas chez le concurrent d’en face qui tout à l’heure m’a juré que des tapis de cette qualité, je n’en trouverais nulle part ailleurs. Je suis du genre à me laisser traîner par le marchand de tapis chez son frère, « détenteur d’un savoir-faire unique, transmis de père en fils depuis sept générations », et qui dans une arrière-cour enfumée a son atelier de tissus, juste à côté d’un bijoutier qui vendrait de la glace aux Inuits, du feu au diable et du pétrole aux Saoudiens.
Commenter  J’apprécie          30
"Un miroir que l'on promène le long d'un chemin" : c'est la définition du roman par Stendhal. Mais Stendhal s'est trompé. Le miroir que l'on promène le long du chemin, c'est le récit de voyage. On va de ville en ville un miroir à la main : des paysages, des visages s'y reflètent; on décrit les uns, on écrit les autres.
Commenter  J’apprécie          30
C'était le merveilleux écho de Téhéran. C'était la nuit, traversée d'un éclair.
Commenter  J’apprécie          30
Visiter Ispahan, c'est faire provision de bleu pour le restant de ses jours.
Commenter  J’apprécie          30
Au hasard on a substitué les algorithmes. On appelle cela le progrès. Le programme du progrès : éradiquer l'aléa.
Commenter  J’apprécie          30
C'est que I'Iran du Shah regorge de pétrole, et les représentants des gouvernements étrangers lui en quémandent en permanence - le Shah gráce au pétrole engrange chaque année des milliards, et les milliards du pétrole profitent au Shah, à la famille du Shah, aux amis du Shah, à l'armée du Shah, mais pas aux pauvres.
Commenter  J’apprécie          30
La méthode est toujours la même : on vous arrête, on vous enferme, on vous torture, on vous extorque des aveux en vertu desquels on vous traduit devant un tribunal révolutionnaire pour « inimitié à l'égard de Dieu » ou « corruption sur terre >» - chefs d'accusation assez vagues pour y inclure à peu près ce que l'on veut, et vous condamner à la peine capitale.
Commenter  J’apprécie          30
(…) « des paysages qui vous en veulent et qu’il faut quitter immédiatement sous peine de conséquences incalculables, il n’en existe pas beaucoup, mais il en existe. Il y en a bien sur cette terre cinq ou six pour chacun de nous ».
Commenter  J’apprécie          30



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de François-Henri Désérable (2629)Voir plus

Quiz Voir plus

Les personnages des Cycles de la Fondation et des Robots d'Asimov

Dans quelle nouvelle du Cycle de la Fondation retrouve-t-on Bayta Darell?

Le Mulet
La Quête du Mulet
La Quête de la Fondation
Le Général

10 questions
12 lecteurs ont répondu
Thème : Isaac AsimovCréer un quiz sur cet auteur

{* *}