AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Frédéric Couderc (126)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Aucune pierre ne brise la nuit

Sur un rythme effréné, porté par un souffle romanesque puissant, Aucune pierre ne brise la nuit explore les cicatrices et les silences laissés par la junte militaire et rend un sublime hommage aux disparus, à leurs proches et à ceux qui œuvrent à la reconstruction du pays.

En 1998, Gabriel et Ariane se croisent dans un musée du Havre, face à un figuratif argentin. Ils l’ignorent encore, mais l’Argentine et l’amour viennent de se poser là, entre eux.

Chacun croit reprendre le cours de son existence. Pourtant Gabriel va voir ressurgir les douloureux fantômes, qu’il croyait avoir abandonnés à Buenos Aires, vingt ans plus tôt.

Quant à Ariane, femme de diplomate, qui a vécu aux quatre coins du monde, Buenos Aires –; loin de la violence qui frappait alors le pays –; représente, jusque là, le plus doux des souvenirs : celui de la maternité tant espérée.

Mais en cette fin des années 90, l’annonce de la réouverture des enquêtes liées aux trente mille disparus sous la dictature de Videla, ajouté à l’attitude trouble de son mari, lui font soudain craindre le pire. Ariane, n’aura d’autres choix que de plonger dans l’histoire familiale, entraînant avec elle Gabriel, enfin prêt à faire éclater la vérité.

Une fois encore après le très beau « Le jour se lève et ce n’est pas le tiens » Frédéric Couderc se pose à la croisée des genres, entre quête identitaire et polar sentimental.

Il pose avec finesse des mots sur l’indicible et l’horreur.

On découvre là les abominations de la « guerre sale ». Celle menait par Jorge Rafael Videla. Quand la junte militaire réprima brutalement l’opposition de gauche au nom d’un anti-communisme aveugle. Quand les militaires s’attaquèrent aux opposants civils, aux famille et aux amis de ceux-ci. Quand la dictature argentine fit disparaitre plus de 30 000 personnes.

On a tous en tête ces mères et ces grand-mères de la place de mai. On a entendu parlé des Desaparecidos, victimes de disparition forcée, qui ont été secrètement arrêtées et tuées en Argentine pendant cette « guerre sale ». On a lu quelque part que lorsqu’une opposante était enceinte, l’accouchement avait lieu en prison, et le bébé était placé dans une famille de policiers ou de militaires. Les mères assassinées.

Mais ici le roman de Frédéric Couderc rend toutes ses victimes palpables, presque vivantes. Elles leur rends leur forme et leurs couleurs dans cette Argentine des année 70/80.

Et puis peut-être ce que l’on savait moins c’est la complicité passive des états occidentaux et parfois même active de certains d’entre eux !

Un magnifique roman poignant, douloureux et bouleversant
Lien : https://collectifpolar.com/
Commenter  J’apprécie          20
Je n'ai pas trahi

La rencontre avec Frédéric Couderc a été un moment plus qu'agréable, une bulle de plaisir...

Sa manière de nous transmettre son parcours d'écriture pour ce livre nous le fait encore plus apprécier : sa connaissance de la Corse n'est pas livresque, elle est vécue

Roman jeunesse dans le rythme des phrases mais bien plus qu'un roman jeunesse... En fait, avant la rencontre, je n'avais même pas fait attention à ce fait, le thème m'avait juste plu et je n'ai pas été déçue...

Les personnages sont attachants, on aime les suivre au fil des pages. Lorsqu'on termine le livre, on espère les retrouver plus tard, dans un autre roman pour savoir comment ils ont évolué.

Merci à Frédéric Couderc, Babelio et PKJ pour ce bon moment de lecture.

La rencontre avec l'auteur donne envie d'aller lire d'autres romans de son cru !
Commenter  J’apprécie          20
Je n'ai pas trahi

Merci à Babelio pour l'envoi de ce livre. La rencontre de l'auteur a été très enrichissant et instructive. Le processus d'écriture et de recherche décrit était passionnant.



Ce roman m'a intéressé puisqu'il développe une thématique qui m'est chère, la seconde guerre mondiale. Tourner l'histoire vers la Corse m'a d'ailleurs permis d'en apprendre plus sur les faits de guerre sur l'île de beauté.



Je trouve vraiment intéressant de mettre en lumière cet aspect de l'histoire dans un roman destiné à un public plus jeune, tout en restant suffisamment sobre dans le ton pour ne pas les rebuter. J'espère que cette introduction permettra à certains lecteurs de se documenter sur le sujet. Evidemment pas de roman jeunesse sans une histoire d'amour, mais là aussi très intéressante puisqu'elle rajoute à la question de l'identité corse et la religion.



Les personnages principaux sont 3, deux ado Luna et Matheo, ados au lycée qui travaillent sur un projet pour le concours national de la résistance et Salomon, un vieux mystérieux, juif et résistant. J'ai eu un gros coup de coeur pour ce personnage que j'ai trouvé attachant et bien construit, avec une part d'ombre. Matheo m'a aussi plu avec ses questionnements sur l'identité et son avenir en Corse. J'ai eu plus de mal avec Luna et Garance, sa mère. Luna m'a semblé immature, même si elle traverse beaucoup d'épreuves et de changements.



Seul bémol, mais qui tient à la construction du livre jeunesse il semblerait, le dernier tiers du livre va de révélation en révélation et accélère grandement le rythme et j'ai regretté de ne pas avoir plus de respiration et de contexte. La fin est intéressante, mais m'a laissée sur un goût d'inachevé. Un tome 2 pourrait être opportun



Ce livre est destiné à un public adolescent et je suis un peu a dessus de cette cible. Je pense qu'il sonnera juste auprès d'eux. Je conseille en revanche pour tous les âges de lire ce roman qui dévoile justement la vie des juifs en Corse durant la seconde guerre mondiale, avec l'occupation des italiens, la collaboration et la résistance corse qui prend le maki. Cela m'a beaucoup appris et c'est une belle déclaration faite à la Corse.
Commenter  J’apprécie          20
Je n'ai pas trahi

Un livre de découvertes historiques et d'ouverture sur le présent s'adressant aux adolescents, mais pas inintéressant non plus pour des adultes qui comme moi méconnaissent ce qui s'est passé en Corse en 1944. Un parallèle entre le rejet de "l'autre" pendant la 2ème guerre mondiale et celui d'aujourd'hui dans une Corse où la parole donnée et le respect dû aux aînés et aux ascendants est primordiale.

Les secrets de famille qui ressortent à la 3ème génération laissent apparaître une vérité qu'il avait fallu enfouir .

Un livre qui se lit facilement et qui doit amener les jeunes lecteurs à se poser des questions sur leur place dans la vie .
Commenter  J’apprécie          20
Je n'ai pas trahi

Il eut fallu être Corse pour mesurer a sa juste mesure le passé historique qui est évoqué dans ce roman et le sentiment de reconnaissance de tous pour ce peuple a la fermeture de ce livre.On ne parle pas ou très peu de ces actes de protection de ces « justes » de ce côté là de la Méditerranée.

A travers ce roman a plusieurs voix, on revient sur le passé de Salomon, de Mina et de toute cette période ô combien triste de notre histoire. C’est très bien écrit et a la portée de tous. Ce qui est nouveau et particulièrement enrichissant est le le regard porté sur cette fierté Corse qu’on ressent tout au long du livré.Fierté et modestie. Il eu fallu être Corse, je n’ai pas cet honneur mais j’ai beaucoup apprécié ce livre.
Commenter  J’apprécie          20
Aucune pierre ne brise la nuit

1976 –1983. Général Videla. Vols de la mort. Bébés volés. Et des milliers de « desaperecidos »…

Dans la cruauté la plus absolue, des milliers d’opposants, des mères venant juste de donner la vie, furent jetés en plein vol au-dessus de l’Atlantique pendant la dictature militaire qui a sévit en Argentine. Chaque mercredi, une injection d’anesthésique, un embarquement « sans plus de chance qu’un papillon blessé ».



L’écrivain et ancien grand reporter Frédéric Couderc signe un roman assourdissant sur cette tragédie encore trop méconnue.

Par le biais de deux personnages, Gabriel et Ariane, au départ que tout oppose, il retrace non seulement l’horreur des bébés volés mais aussi l’incommensurable difficulté pour les familles à retrouver une trace d’un enfant adopté, et, le cheminement, volontairement oublié par les autorités françaises et autres, des faiseurs de dictature.



Le récit commence dans un musée, celui du Havre, port de l’Atlantique où se trouve à l’opposé l’Argentine, et, la rencontre des deux protagonistes autour d’un tableau mystérieux, signé d’un auteur bien énigmatique… Gabriel, ancien étudiant aux Beaux-Arts, est un réfugié qui a perdu tous ceux qu’il aimait, excepté son frère ; Ariane, épouse de diplomate, fréquentant les hautes sphères politiques et industrielles, va soudainement plonger dans une autre réalité.

Ariane va découvrir que sa fille Clara est probablement un bébé volé et que son mari a menti lors de l’adoption. En parallèle, Gabriel apprend par son frère que le corps de sa fiancée Véro a été retrouvé et qu’elle a bien été envoyée dans un vol de la mort juste après son accouchement.



Deux rencontres où tout va se croiser, se décroiser dans les méandres de l’ignominie sans nom… avec heureusement une fresque amoureuse, celle de la vie qui continue.



De la fiction à la réalité, c’est une histoire à remonter le temps entre la France et l’Argentine et si les personnages restent fictifs, les faits sont tous réels, des anciens de l’OAS reconvertis en bourreaux argentins au combat des grands-mères de la place de Mai. Des blessures qui ne se refermeront jamais, des destins brisés après tortures du corps et de l’esprit.



Un récit magistral qui rend hommage aux disparus, aux familles endeuillées à jamais, argumenté par des notes et archives, ne laissant jamais de répit pour les barbares à l’instar de ces « justes » qui traquent sans relâche les tortionnaires encore libres et vivants, ces sinistres criminels que « seule la mort peut leur rendre une face humaine ».



« Aucune pierre ne brise la nuit, aucune main n’avive les cendres du bûcher de tous les étendards » selon Borges et son « Insomnie », la noirceur des plus profondes ténèbres empêche la lumière de revenir sur les âmes rompues par l’infernal trio politico-religieux-financier. Déchirant.
Lien : http://squirelito.blogspot.c..
Commenter  J’apprécie          20
Aucune pierre ne brise la nuit

LIVRE 35



AUCUNE PIERRE NE BRISE LA NUIT DE FREDERIC COUDERC 313 PAGES EDITIONS HELOISE D’ORMESSON MAI 2018



UN LIVRE EXCELLENT



Résumé :



Dans un musée du Havre, la rencontre entre Gabriel et Ariane n’aurait pas dû avoir lieu – lui le réfugié argentin, elle la femme de diplomate. Mais devant la mystérieuse toile d’un peintre de Buenos Aires, les fantômes du passé ressurgissent, tout comme les ombres de la passion. À l’heure où les enquêtes sur les trente mille disparus sous la dictature reprennent, chacun s’embarque alors dans une quête où la vérité menace d’être plus dévastatrice encore que le mensonge…

Porté par un souffle romanesque puissant, Aucune pierre ne brise la nuit explore les cicatrices infligées par la junte militaire, et rend hommage aux victimes sans sépulture. Une histoire haletante qui sonde les tourments de la recherche identitaire et de l’amour interdit.



Mon avis :



Ce livre m’a fait penser au téléfilm « Bébés volés » avec Sandrine Bonnaire. En revanche, c’est en Argentine que les faits se sont passés et non en Espagne. Ces actes sont beaucoup plus violents. Le parcours de ces femmes qui finissent sans sépulture, dans des circonstances atroces… L’auteur a écrit un très beau livre. Gabriel, le réfugié argentin nous emporte entre amour passé et nouvel amour. Un lien va rapprocher ce couple qui s’est rencontré par hasard mais est-ce vraiment un hasard…



Franchement, j’ai passé un excellent moment de lecture. Je le conseille fortement.



Un thème fort. Une larme coule au long des joues…

Commenter  J’apprécie          20
Le jour se lève et ce n'est pas le tien

Nous sommes à New-York en 2009.

Leonard Parker veut comprendre pourquoi sa mère, Dora Parker, a tenu absolument à être enterrée dans le cimetière d'Union City, à Long Island où reposent de nombreux cubains.

Leonard Parker ne connaît pas le passé de sa mère. Il va partir à la recherche de son passé. Il veut connaître ses origines.

Cette quête va le mener à La Havane. Malgré la situation du pays, la nonchalance règne.

Notre héros va croiser toute une galerie de personnages...

Ce roman nous plonge dans l'histoire de la Révolution cubaine. Nous pouvons y respirer l'air de liberté qui régnait juste après la victoire des guérilleros...pour peu de temps, car le nouveau pouvoir cubain va vite et malheureusement se durcir.



Un beau roman.
Commenter  J’apprécie          20
Le jour se lève et ce n'est pas le tien

Autour d'un héros méconnu de la révolution cubaine et son destin tragique, Frédéric Couderc met en place une quête et une enquête sur les origines. Alternant deux époques, 1959 et 2009, jouant avec les faits et les zones d'ombre, il dresse un roman aux frontières des genres dans lequel il ne se gêne pas pour critiquer avec virulence aussi bien les USA que le régime castriste. Sombre et romantique.
Lien : http://appuyezsurlatouchelec..
Commenter  J’apprécie          20
Un été blanc et noir

Peut on imaginer que faire allégeance au Commonwealth soit un acte de bravoure intellectuelle au pays de l'apartheid face au gouvernement raciste d'Afrique du Sud !

En 1967 cela l'était !

Deux histoires, deux facettes de la vie dans ce récit.

Une partie retraçant une année passée au Cap, découverte par une petite française, de la culture afrikaner.

A la fois,

La vie des descendants des Boers, aristocratie économique

La vie des exilés anglais, aristocratie intellectuelle,

La vie des noirs, on parlera plutôt de survie face à l'ignominie ségrégationniste, raciste, ce n'est pas la peine, je le pense de continuer la liste,

Pour nous faire comprendre les mécanismes intellectuels de survie dans ce monde.

Nous suivons cette jeune intellectuelle dans son installation dans cette société et sa découverte de l'amour fou !

Plus que l'histoire romancée de l'actualité de cette époque là, plus qu'une belle histoire d'amour, ce qui est intéressant ce sont les cheminements intellectuels qui sont suivis par les personnages qui doivent nous éclairer sur les perspectives que l'on peut avoir sur la situation politique de ce pays. Regards sur ces moeurs sociales, ces codes de bonne conduite ....Si loin de nos valeurs d'égalité liberté et fraternité.

Le happy end final, était il indispensable ?

L'amour gagne toujours le combat !

Bof, y croire ou ne pas y croire ?
Commenter  J’apprécie          20
Hors d'atteinte

Un jeune homme arrive un jour chez son son grand-père, Viktor, et comprend qu'il a disparu, ayant laissé la maison ouverte et en désordre. Vu le grand âge du monsieur, il pense à une sorte d'Alzeimer mais il découvre finalement une lettre qui a dû le perturber et lui faire perdre l'usage de la parole. Alors, le jeune homme va remonter dans le passé de son aïeul... Le suspense est là et nous suit une bonne partie du récit. Jusque là, rien de bien nouveau dans l'idée narrative.



Ce qui est assez original ici, c'est que le fameux jeune homme est un auteur et qu'il exploite ses découvertes pour l'écriture de son nouveau roman. S'entremêlent alors différentes époques: celle de Viktor dans l'après-guerre et celle de Paul, de nos jours. Différentes problématiques sont abordées: celle de la culpabilité, de la résilience, de l'écriture, de l'importance du témoignage mais, surtout, celle de la quête des coupables nazis. Coupables de la Shoah bien sûr, mais aussi d'expérimentations médicales sur des personnes fragiles psychologiquement et, finalement, de la "Mort miséricordieuse".



Je n'ai pas été tant touchée que cela. Pas comme avec d'autres œuvres (je pense au magnifique "Manuscrit de Birkenau", mais aussi au "Lilas ne refleurit qu'après un hiver rigoureux") où l'on suit, pas à pas, les souffrances des prisonniers et des cobayes. Dans "Hors d'Atteinte", je me suis sentie à distance des victimes: on ne nous donne pas le point de vue direct de Vera, de Nina... On a certes des témoignages véridiques de personnes ayant comparu à Nuremberg par exemple, mais ils sont assez brefs et n'apparaissent qu'en arrière-plan, loin de l'intrigue principale . On a certes des photographies nous montrant les bourreaux, mais cela ne m'a pas profondément sensibilisée comme je l'ai déjà été.



Par contre, ce roman a éveillé en moi une sidération, une colère. Je connaissais bien sûr, les recherches par delà les pays pour capturer ces monstres, mais je n'avais pas idée du rôle de certains gouvernements

dans la protection des criminels. Je n'avais pas imaginé comme leur vie pouvait avoir été douce malgré toutes les horreurs commises. J'ai appris beaucoup de choses avec ce roman (le tatouage des nazis, la cure de Sakel...) et on ne peut que reconnaitre le travail de documentation de F. Couderc (qu'on a parfois tendance à identifier à Paul Breitner, son personnage écrivain). La construction du roman est également recherchée et réussie, même si je n'ai pas complètement adhéré et même si j'aurais aimé une fin moins "facile".
Commenter  J’apprécie          11
Hors d'atteinte

. Suite à un malaise de son grand père l'ayant rendu mutique, Paul, écrivain se lance à la découverte de son passé. Une recherche qui va le pousser à écrire un livre sur Horst Schuman, l'un des pires médecins du troisième Reich .

Un très bon livre. Même si le sujet de l'Allemagne nazie a été beaucoup utilisé j'ai trouvé celui prenant pour plusieurs raisons : d'une part , il parle d'un criminel méconnu et des liens entre ce criminels et le havre que l'Afrique a pu lui offrir, d'autre part ce n'est pas une reconstitution historique linéaire mais place est faite et assumée à l'imagination ; enfin c'est un livre sur la catharsis, et les différentes façons dont les allemands ont réagi après-guerre
Commenter  J’apprécie          10
Le jour se lève et ce n'est pas le tien

Le jour se lève et ce n’est pas le tien/Frédéric Couderc (épreuve avant publication)

Dans ce roman, c’est tout un pan de l’histoire récente de Cuba qui est évoqué et qui sert de cadre à une histoire complexe : la fin de la dictature de Batista cédant la place à celle de Fidel Castro et des « Barbudos », le Che, Raul Castro et Camilo Cienfuegos (1932-1959).

C’est plus particulièrement l’histoire de Camilo qui est au centre du roman, son idylle avec Dolores de la Prada, issue d’une famille nantie, sa descendance en la personne de Leonardo et sa disparition en 1959. Celle-ci restera-t-elle un mystère au terme de cette histoire ? L’auteur a-t-il sa petite idée ?

Le roman commence en 2009 mettant en scène Léonard Parker, sa femme Alice née Powers et leur deux fils Luc et Tom. Ils habitent New York.

Alternativement avec ce présent qui voit Léonard en quête de son identité suite à la mort de sa mère Dora - à sa naissance, il a été déclaré de père inconnu - on découvre le récit en 1959 à La Havane de Dolorès à la première personne, jeune femme amoureuse de Camilo. Dora et Dolorès sont-elles une seule et même personne ?

Ce récit est bien un roman, une bonne fiction où s’entrecroisent des personnages réels et des personnages fictifs ou bien dont les noms ont été modifiés, le tout au sein de la révolution cubaine.

Le style est neutre, facile et fluide.

Il est regrettable qu’autant de fautes d’orthographes et mots oubliés émaillent cette épreuve d’un si bon récit. L’ultime correcteur aura fort à faire avant une publication définitive.

En résumé, un bon roman.

Commenter  J’apprécie          10
Hors d'atteinte

De nos jours, à Hambourg. Paul, écrivain à succès, apprend la disparition de son grand-père, Viktor.

Sidéré, il découvre alors que de lourds secrets le relient à un officier SS complice de Josef Mengele à Auschwitz.

Comment ? Pourquoi ?

Très vite, Paul pressent que le passé de son grand père ferait un excellent sujet pour son prochain livre. (Clin d’œil à Laurent Binet, l’autre de HHhH : on retrouve ici des digressions intéressantes sur le processus de création littéraire)

Le roman suit une double temporalité : celle de Viktor, après guerre, et celle de Paul aujourd’hui.

A son retour du Danemark, où il a été enrôlé, Viktor ne retrouve nulle trace de sa famille : ses parents sont morts, et il apprend que Vera, sa sœur pianiste, qui avait été internée dans un sanatorium à Sonnenstein et soit disant morte du typhus, a été victime d’une opération nazie ironiquement appelée « la mort miséricordieuse » : l’Aktion 4 ou le meurtre des malades mentaux.

Dès lors, Viktor n’aura de cesse de mettre la main sur ce nazi qui a sévi à Auschwitz : Horst Schumann. Cette traque va devenir une obsession dévorante.

On croise dans ce livre des personnages ayant existé : Horst Schumann en premier lieu, médecin nazi ayant officié à Auschwitz, mais également le chef ghanéen Nkrumah, l’aviatrice Hanna Reitsch. J’ai beaucoup lu sur la deuxième guerre mondiale et pourtant, aucun de ces noms ne m’était connu et je ne savais même pas que des nazis avaient trouvé refuge en Afrique. Cette guerre semble être inépuisable…

Les faits relatés sont pour certains avérés et d’une sauvagerie monstrueuse pour d’autres vraisemblables et tout aussi glaçant. Nous affrontons l’impuissance de Viktor à rendre justice à Véra. Dès le début du livre, nous connaissons l’impunité de Schumann : « ce gros gibier, tapi dans la brousse, avait échappé aux historiens, aux journaliste, écrivains… »

Paul mène une enquête qui a un double cadre : historique et familial. Il cherche la vérité sur le passé de son grand père, qui est incapable de lui parler. Pourquoi n’a-t-il pas pu le capturer ? Comment Schumann a-t-il été protégé et pourquoi a-t-il pu échapper à la justice ?

Ce roman se lit comme une enquête palpitante, la lecture est fascinante mais laisse un goût amer d’injustice derrière.

Commenter  J’apprécie          10
Hors d'atteinte

Hambourg, été 1947. Le jeune Viktor Breitner - enrôlé dans la SS dans une unité au Danemark - revient dans sa ville dévastée. Au milieu des ruines, il croise Nina, une rescapée des camps dont il tombe éperdument amoureux. A ses côtés, il prend conscience de l'extermination massive de populations ciblées par le Reich. Sa petite sœur Vera, autiste, enfermée par le régime et morte du typhus aurait-elle été gazée ? Dans sa quête de vérité sur le destin de ses deux grands amours, il découvre avec effroi que celui-ci est lié à un doktor SS d’Auschwitz semblable à Mengele : Horst Schumann.



Soixante-dix ans plus tard, Viktor reçoit une lettre mystérieuse et disparaît. Son petit-fils Paul est un écrivain à succès. Il ne connaît pas l'histoire de son grand-père. Son enquête le mènera jusqu’aux plaines d’Afrique, dans une quête familiale aussi lourde que complexe.



Ce roman mêle l'Histoire et la petite histoire d'une famille d'allemands ordinaire. C'est passionnant, effrayant et questionnant. Nous ne sommes pas tous des héros ou des bourreaux. A l'instar des 3 petits singes, les humains choisissent parfois de fermer les yeux. D'autres préfèrent se taire et ne parlent jamais de ce qu'ils ont fait et vu. Enfin, d'autres refusent de témoigner et meurent en emportant leurs secrets.



Le grand père avait murmuré : "Toute ma vie j'ai fait table rase du passé. L' oubli apaise la douleur". Le petit fils s'interroge : un passé d'une si grande violence doit-il à jamais rester dans le silence ?

Ce roman m'a fait passer une nuit blanche, incapable de quitter Paul, Victor et leurs fantômes. J'ai découvert la chappe de silence tombée sur l'Europe après la seconde guerre mondiale et le nombre de criminels nazis retournés à la vie civile sereinement. Documents officiels à l'appui, l'auteur responsabilise ses lecteurs. En fermant la dernière page de ce roman incroyable, les lecteurs citoyens ont maintenant le pouvoir. Les 3 singes de la sagesse représentent chacun une part du mal mais ils évitent par leur comportement la douleur. Ils nous rappellent que tous nos choix ont des conséquences sur les autres. Ce livre est ESSENTIEL
Commenter  J’apprécie          10
Hors d'atteinte

Paul écrivain allemand entretient une relation particulière avec son grand-père paternel Viktor 92 ans. Leur vie à tous les 2 va basculer le jour où Viktor disparaît suite à la réception d’une étrange lettre. Quand Paul retrouve enfin Viktor celui-ci ne dit plus un seul mot.



Paul décide alors de partir seul dans une longue enquête sur ce qu’a réellement été la vie de son grand-père après la Seconde Guerre mondiale afin de comprendre qui il est réellement.



À travers des retours en arrière aussi bien durant la seconde guerre et surtout dans l’après-guerre, l’auteur nous fait découvrir le chaos qu’il régnait en Allemagne, les tentatives de suivi de chacun ne nous épargnant aucun détail sordide, mais surtout les horreurs commises par les SS et les expériences faites par les « Doktor » allemands sur des Juives, des handicapés, des tziganes… Et leur mise à mort dans les chambres à gaz.



On apprend, ou on redécouvre, avec horreur que certains de ces bourreaux ont vécu tranquillement après la guerre sans être inquiété, protégé, entre autres, par de riches industriels et politiciens.

Les divers témoignage présent dans le roman, sont poignants d’autant plus que les descriptions sont terriblement précises.

Reste l’éternelle question, de comment un être humain, un soit disant médecin, qui choisit ce métier pour soigner, guérir et atténuer les douleurs et souffrances a-t-il pu commettre de telles atrocités ?



Avec ce roman, l’auteur nous plonge dans l’après-guerre et dans la quête permanente de justice si souvent impossible.



Un excellent roman qui permet de maintenir le devoir de mémoire si important pour ne jamais oublier et reproduire les erreurs du passé.
Lien : https://bookliseuse.wordpres..
Commenter  J’apprécie          10
Hors d'atteinte

Ce livre mêle adroitement réalité et fiction. Viktor, Nina, Paul, sont les héros qui vont permettre de poser la question du sort des criminels nazis souvent poursuivis, mais restés impunis comme l'a été Horst Schumann, véritable sujet de ce roman palpitant et fort bien construit.

En voyageant de nos jours à 1940, avec des étapes dans les années soixante, en allant de Hambourg au Ghana, on va suivre la quête de Paul qui cherche à comprendre l'histoire de son grand-père pour en faire un sujet de roman et la quête de Viktor pour traquer et éliminer Schumann, médecin SS célèbre pour ses travaux ignobles visant à stériliser les Juifs détenus à Auschwitz (les hommes par ablation des testicules, les femmes par exposition des ovaires aux rayons X) et qui a été un des artisans de l'élimination programmée des handicapés mentaux allemands.

Sous couvert d'un véritable thriller, on découvre des pans de la machine à tuer mise en place par les SS. Bien sûr, que Viktor ait justement rencontré Nina, rescapée d'Auschwitz où, dans le block 10, elle a été entre les mains de Schumann pourrait paraître un hasard improbable. Mais, si le décor historique est réel et très bien documenté, nous sommes dans un roman qui, malgré les horreurs qu'il évoque, relate une belle histoire d'amour.

J'ai lu ce livre avec beaucoup d'intérêt et, bien qu'il ait presque 500 pages, je ne l'ai jamais lâché. Tout au long de ma lecture, j'ai eu envie de consulter des documents en ligne et, en ce qui concerne Host Schumann et les programmes auxquels il a été associé, on trouve de nombreuses sources fiables.

Vraiment ce roman est une réussite, de celles que j'aime et qui mêlent réalité et fiction, de celles qui font référence à l'histoire, de celles qui emmènent le lecteur dans un suspense permanent.
Commenter  J’apprécie          10
Et ils boiront leurs larmes

Un peu trop didactique par moment à mon gout. Des longueurs, j'ai sauté quelques passages, ce qui ne me ressemble pas. En revanche, pour quiconque est intéressé par l'élaboration du champagne, ou la façon dont les stocks et l'approvisionnement ont été gérés pendant la guerre, c'est détaillé et très bien décrit. L'intrigue est à la hauteur de ce que j'en attendais lorsque j'ai acheté ce livre!
Commenter  J’apprécie          10
Je n'ai pas trahi

Un thème original, je n'ai jusqu'à présent pas vu beaucoup de livres parlant de la résistance corse, avec le côté historique bien mis en valeur. Une construction narrative plutôt intéressante avec des points de vue et périodes alternés, mais je n'ai pas réussi à accrocher. Beaucoup de longueurs, une histoire qui ne mène finalement nulle part, et qui part un peu dans tous les sens, on reste dans la surface, et ça reste très factuel, la lecture devient donc assez vite difficile.
Commenter  J’apprécie          10
Le jour se lève et ce n'est pas le tien

J'ai aimé même si on va d'une période à l'autre (1959/2009). Vision histoire de Cuba très bien
Commenter  J’apprécie          10




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Frédéric Couderc (390)Voir plus

Quiz Voir plus

Les talents dans Gardiens des Cités perdues

Quel est le premier talent de Sophie, le personnage principal ?

Eclipseuse
Technopathe
Télépathe
Instillatrice

21 questions
19 lecteurs ont répondu
Thème : Gardiens des cités perdues, tome 1 de Shannon MessengerCréer un quiz sur cet auteur

{* *}