AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Frédéric Livyns (433)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


The Dark Gates of Madness

Six nouvelles de pure horreur fantastique, même si le surnaturel est parfois à peine effleuré (dans « Le plus beau des cadeaux » et « Septisémie » de Masterton, p.e.).

Trois histoires de F. Livyns et trois autres de G. Masterton dans lesquelles, comme le titre l’indique, la folie a pris une plus ou moins grande place. Quatre récits sont singulièrement trash et/ou gore. « À l’aune de ta souffrance » de Livyns est en outre d’une cruauté sans nom et m’a fait ressentir l’horreur physique dans toutes mes fibres.

Dans tout recueil, chaque lecteur a ses préférences. J’ai particulièrement apprécié « Résonances maléfiques » pour l’originalité avec laquelle Masterton a su faire apparaître des fantômes, ainsi que (et même si je n’aime pas trop les histoires de zombies) le « Zombio » de Livyns pour son style évocateur de conteur... mais surtout « Septisémie » de Masterton, une nouvelle d’un amour aussi alléchant que dévorant. (Brrrr !)

Et la douzaine d’excellentes illustrations en couleur pleine page de Christophe Huet, insérée dans cet analecta horrifique, apportent un réel plus de... chair de poule.
Commenter  J’apprécie          80
L'obscur

Je tiens à remercier #babelio, les éditions #Séma et l'auteur pour m'avoir permis de lire ce récit indéniablement obscur ainsi que pour la gentille dédicace. Il m'est arrivé dans son format Poche et je dois dire qu'il me plait beaucoup ainsi que la couverture très accrocheuse.



Pour l'histoire on se trouve bien dans un style terreur et paranormal assez effrayant. Trois époques : 1965 - 2008 et 2011 vont se relier dans une même maison, un territoire maléfique, où des événements horrifiques se dérouleront.



"Au centre de la pièce, dans une mare de sang, gisaient les corps de sa gouvernante et de l'ami de son grand-père. Mais il n'y avait nulle part trace de son aïeul."



On va suivre Virginie, l'ainée d'une famille de trois enfants, dont un nourrisson. Ce qu'elle vivra dans cette demeure va petit à petit l'amener à rencontrer l'inspecteur Vernan. Celui-ci toujours captivé par le massacre de 2008, appelé Les Démons de Francheville, va devoir l'aider. Ensemble arriveront-ils à résoudre ce phénomène monstrueux caché dans les bas-fonds d'une âme démoniaque!



Une histoire à lire d'un seul tenant pour en apprécier l'évolution de chacun des personnages, et se faire peur à souhait. J'avais été ravie de lire "La chambre rouge", "Les contes d'Amy" de Frédéric, ainsi que "Le miroir du Damné" co écrit avec JB Leblanc, et c'est avec grand plaisir que j'ai retrouvé sa plume. Je n'ai pas encore tout découvert de cet auteur, "Danse de sang" et "Sutures" sont encore dans mes livres à lire. Aux amateurs de thriller horrifiques faites-vous plaisir, l'auteur sait mettre en scène des événements diaboliques.


Lien : https://passionlectureannick..
Commenter  J’apprécie          80
Petites histoires à faire peur.... Mais pas t..

Il n’y a pas de plus beau projet que d’écrire un livre pour et avec ses enfants. Livéric (Frédéric Lyvins) m’avait raconté lors de son interview comment il avait procédé et à quel niveau il avait impliqué ses enfants dans la conception des textes. Un livre qui se lit très rapidement, bien mit en valeur grâce au coup de crayon de Priscilla Grédé et à la fluidité de la plume de Fred. Des peurs ancestrales, des contes revisités, une plume appliquée et une implication personnelle très présente, ce livre ne vous laissera pas indifférent, ne serait-ce que par les souvenirs de vos anciennes peurs qui pourraient resurgir 😉 Cependant, l’une ou l’autre petite maladresse d’écriture et une couverture trop sombre m’empêchent de mettre une note maximum. Un livre tout public et qui pourrait tomber à pique pour vous et vos enfants avant la fête d’Halloween 😉

La critique complète par-ici -->
Lien : https://evasionimaginaire.wo..
Commenter  J’apprécie          80
The dark gates of terror

J’ai tout de suite flashé sur ce livre : la couverture style rétro horreur et le format assez grand me plaisait beaucoup ! Le monstre sur la couverture était assez effrayant, donc j’espérais avoir peur pendant ma lecture. Ça n’a pas été le cas, mais comme je suis une grande fan d’horreur, il faut déjà y aller pour me faire peur. 😀 Ce livre reprend les grands monstres classiques du genre et les met en scène de façon originale dans des nouvelles.



J’ai aimé le fait que l’auteur nous fasse découvrir des monstres de différentes cultures et dans différents environnements; rues sordides dans la zone urbaine, sombres forêts, jungle tropicale ou encore far-west. Les genres de l’imaginaire abordés sont variés, on passe du fantastique à la science-fiction, toujours teintés d’horreur. Le recueil comprend 6 nouvelles.



Dualité



Une réécriture sous forme épistolaire de l’histoire de Dr Jekyll et Mister Hyde. Un honnête homme est possédé par une entité malsaine qui lui fait faire des choses horribles. J’ai beaucoup aimé le parallèle établi avec Jack l’éventreur. Les descriptions des meurtres sont sanglantes et violentes à souhait. On ressent tout le plaisir que la face sombre du protagoniste a lorsqu’il tue.



Symphonie roumaine



La légende de Dracula revisitée. Une journaliste part pour la Roumanie pour tenter d’obtenir un scoop surnaturel. Sa carriole se fait attaquer par les loups, la protagoniste s’évanouit alors qu’elle aperçoit un loup gigantesque. Lorsqu’elle se réveille, elle se trouve dans le château qu’elle devait visiter, avec son étrange hôte. Entre érotisme et frissons de terreur, on parcourt les couloirs de la demeure de nuit…et on y découvre ses sombres secrets ! Cette nouvelle est ma préférée du recueil.



Le Démon de Vishnou



Ce texte raconte l’expédition d’un explorateur pour trouver le tombeau d’un ancien dieu et le trésor qu’il renferme. Attention à la vengeance divine ! Notre protagoniste, homme blanc parmi les sauvages, ne croit pas aux superstitions absurdes de ces peuples barbares, et bien il aurait dû ! :p



Beasts vs Guns



On part au temps des colonies. Les nouveaux habitants doivent faire face à une menace inconnue : des êtres plutôt inoffensifs de jour qui se transforment en bêtes sauvages lorsque la nuit tombe. On suit notre protagoniste, dont le village a été rasé par les créatures et qui cherche vengeance pour la mort de sa famille. C’est la nouvelle dont la fin m’a le plus étonnée !



La planète mémoire



Une planète musée qui renferme les plus beaux trésors de la Terre. Un conservateur alien maladroit libère un ancien dieu. J’ai un peu moins aimé cette nouvelle, qui était certes très originale dans sa conception, mais pas assez versée dans l’horreur à mon goût pour se trouver dans ce recueil.



L’horreur de Slaughterhouse street



Un cambrioleur pénètre une habitation et cherche des choses à voler. Il va en trouver, mais les liasses de billets sont posées au milieu de bocaux abritant d’étranges gardiennes. La propriétaire de la maison arrive et propose un marché au cambrioleur, qui accepte. Ce qui suit ne va pas plaire aux âmes sensibles. 😀



Si je vous parle de ce recueil, je me dois de vous montrer les sublimes illustrations de l’illustrateur Christophe Huet (Floating Fantask). Deux dessins pleine page en noir et blanc sont proposés par nouvelle. Ces représentations vont parfaitement bien avec l’ambiance horreur vintage du recueil et montrent le vrai visage de l’horreur.



Un chouette recueil qui revisite les histoires des monstres classiques du genre dans des récits originaux et (un peu) terrifiants. Les magnifiques illustrations soulignent cette ambiance particulière horreur rétro et accompagnent parfaitement ces textes écrits avec le sang frais des victimes !
Lien : https://livraisonslitteraire..
Commenter  J’apprécie          80
Otherlands by Gaslight

j ai eu la chance de rencontrer un des auteurs florence barrier a paris qui ma laisser une forte impression et je ne regrette pas cette achat son histoire est renversante!!!!! j ai pas encore fini ma lecture mais tres bon livre, chaque histoire est tres differente des autres, il y en a pour tous les gouts
Commenter  J’apprécie          80
De ténébres et de sang

J'avais déjà lu une nouvelle de cet auteur, Fréderic Livyns, dans un recueil et je m'étais régalée avec Lydia (recueil) et lorsqu'un de ces livres a été proposé en service presse, je n'ai pas hésité une seule seconde. Je remercie beaucoup Nathy pour cet envoi en ebook.



Comme l'indique la quatrième/résumé, il s'agit d'un recueil de deux de ses écrits.



La première : "Danse de sang" est ma préférée, j'ai un véritable coup de coeur pour celle-ci. Véronique subit la mort de son mari alors qu'elle est en reportage dans dun autre pays. Dès son retour, des "choses" étranges lui apparaissent, comme la sensation d'avoir touours son mari bertrand à ses côtés. Sa meilleure amie va l'envoyer chez un ami à elle, un homme qui ne fait pas dans les pratiques traditionnelles dirais-je. Un rituel raté et tout s'accélère pour Véronique qui ne saura plus à qui se fier.



Concernant les personnages, ils sont criants de vérité. Véronique ne croit pas en tout cela, pensant que ce ne sont que des charlatans, jusqu'à ce que le doute s'installe, persiste et montre le bout de son nez. Sa meilleure amie, Myriam est une fervente adepte de ces rites. Elle y croit dur comme fer et montre ce qu'une amie doit être : présente, un véritable soutien, un pilier pour l'autre. J'ai beaucoup aimé l'inspecteur qui va tomber sur les cadavres et chercher à comprendre ce qui se passe. Le malheur frappe tout le monde, il est sans pitié aucune, sans le moindre remords. Il frappe tout et tous afin d'atteindre son but. Le mal absolu, celui dans l'ombre qui se sert des gens pour assouvir son besoin, sans oublier les détails dans chaque meurtre – il faut être accroché à certains passages, un véritable délice !



L'auteur nous parle de vaudou, du côté sombre de la mort, enfin aussi de l'après mort. Que peut-il y avoir derrière la fin d'une vie? Notre âme va-t-elle disparaitre ou rester à nos côtés? Que l'on soit croyant ou non, cela n'a pas d'importance, seul ce que nous avons envie de croire devient important. Beaucoup de détails concernant le vaudou, mais également dans l'enquête policière qui en découle. Je me suis dit que toute cette histoire puise arriver, mais les descriptions, le fait de ne pas en faire de trop non plus dans ce thème fait froid dans le dos. J'ai été maintenu en haleine du début à la fin, j'en avais les poils qui se hérissaient tant j'étais prise dans l'histoire me demandant comment tout cela va bien finir, ou mal finir. Attendez-vous à beaucoup d’événements, une suite de meurtre qui au départ n'est pas logique, mais les éléments du puzzle s'emboitent pour démontrer LE point convergent. Il vaut mieux éviter de lire cette partie dans le noir, le risque de sursauter sera bien trop grand.



La seconde "le souffle des ténèbres" est différente. Elle se passe en Bretagne, au cœur d'une légende particulière. Un château qui existe, mais nullement mentionné sur une carte ou guide touristique, un couple qui a besoin de se ressourcer et de se changer les idées... Il n'en faut pas plus pour imaginer ce qui pourrait arriver.



J'ai beaucoup aimé le caractère des villageois. Ils n'aiment pas ce qui n'est pas de chez eux, es légendes sont réalités pour eux, ils donnent des avertissements et si par malheur vous ne les écoutez pas, c'est vous qui amenez le mauvais oeil sur leur village... Que de souvenirs pour une personne comme moi qui a vécu de nombreuses années en Bretagne dans un coin reculé. C'est tout à fait le genre de village qui existe encore, croyez-moi ! Brian et Suzy ont un passé lourd, il est dévoilé plus tard – même si j'avais déjà une grosse idée sur le "truc' qui leur était arrivé, je n'étais pas loin de la vérité, ayant déjà lu une nouvelle qui lui ressemble un peu – ne sont pas d'accord sur le fait d'aller ou non visiter les ruines de ce château maudit. Au final ils vont y aller, non sans que l'un des deux ne s'oppose farouchement à l'idée et c'est le drame... Un accident en entrainant un autre et l'Ankou fait son apparition, mais est-ce vraiment lui et pas quelqu'un qui prendrait son apparence histoire de mettre les nerfs de chacun des villageois à mal ? Difficile à savoir si ce n'est que supercherie ou non et puis arrive celui dont tout le monde redoute et là, tout le monde sait !



L'histoire est intéressante, très bien écrite, avec des détails et des éléments prenants. Par contre, même si j'ai aimé l'histoire, certains points ne m'ont pas fait frissonner comme la première. Surement parce que j'ai lu le livre d'une traite – oui, complètement fêlée, je suis d'accord – mais aussi parce que les légendes de Bretagne, j'ai baigné dedans depuis toute petite. Ce qui est connu ne fait plus autant frissonner que l'inconnu. Peut-être aussi parce qu'elle est très courte et que l'étoffer aurait pu être un plus, je ne sais pas.



Toujours est-il que je me suis demandé comment tout cela allait se terminer, une fois n'est pas coutume et surtout qui gagnerait! Je suis déçue de savoir le qui a gagné, flute, j'aurais aimé l'autre camps juste pour faire râler les autres lecteurs. La fin est grandiose, il n'y a pas d'autres mots et sachez que l'auteur est très doué pour raconter les histoires glauques et terrifiantes.



Pour des soirées horrifiantes, n'hésitez pas, il suffit de vous le procurer. Attention, âmes sensibles s'abstenir :p



http://chroniqueslivresques.eklablog.com/de-tenebres-et-de-sang-frederic-livyns-a115239840
Lien : http://chroniqueslivresques...
Commenter  J’apprécie          80
La Belle et la Bête : Recueil de nouvelles

Pour faire vite un recueil que j'ai bien apprécié avec quelque nouvelle qui m'on moins bien plus que d'autre mais qui m'a permis ainsi de découvrir de nouveau auteure de la maison d'édition Sharon Kena , donc si vous aussi vous rechercher a vous faire des idées d'autre auteur avant d'attaquer une saga, je vous le recommande. Et pour celle qui sont motiver voici mon avis nouvelle par nouvelle.
Lien : http://hooked-on-the-book.sk..
Commenter  J’apprécie          80
Le maudit

Autre lecture d’Halloween sur fond de disparition d’enfant et de monstre sorti des ténèbres. Nous sommes dans un petit village de France tranquille, en compagnie d’une bande d’ados. L’un d’entre eux disparaît mystérieusement à l’approche de la nuit d’Halloween. Les autres vont partir à sa recherche et tomber sur des secrets non seulement bien gardés, mais aussi liés à des légendes anciennes.



« Il se rallongea, résigné à contempler le plafond durant les prochaines heures, lorsque cela recommença : un bruit de succion faisant songer à quelque chose que l'on aspire. Le chahut prenait des proportions démesurées dans le silence épais de la demeure familiale. » Chris disparaît une nuit sans crier gare. Cet adolescent épanoui n’a pourtant aucune raison de fuguer. Sa famille et ses amis sont très inquiets.



« Sous ses yeux horrifiés, plusieurs lettres apparaissaient, déchirant le matelas comme le ferait un couteau.

Les mots AU SECOURS se formaient sous ses yeux ! » Quelques nuits plus tard, c’est Tom, son ami, qui fait un horrible cauchemar. Enfin, c’est ce que pensent ses parents. Lui, il a bien vu des inscriptions se tracer sur son matelas. Mais que se passe- t- il ?



« L'être humain est très doué pour effacer toute trace de ses erreurs. Heureusement, il y a toujours des témoins pour relater la vérité même si cela risque de les faire passer pour des fous... ou des sorciers. » D’autres disparitions plus tard, notre petite équipe de copains vont aller fouiller chez certains habitants à l’attitude étrange et faire des découvertes qui vont au- delà de l’entendement…



Au final, un bon roman fantastique destiné aux adolescents. Je pense qu’il peut prendre la place d’une bonne introduction aux œuvres de Lovecraft puis de Stephen King. Le récit est très bien écrit et les chapitres proposent des chutes qui maintiennent un suspens oscillant entre réalité et univers onirique. Je recommande.

Commenter  J’apprécie          70
Enfances

A la lecture de ces nouvelles horrifiques, j'ai immédiatement pensé aux "contes de la crypte", d'EC Comics, avant de me rendre compte que les illustrations de Will Argunas y faisaient explicitement référence. En effet, nous assistons à un défilé de croquemitaines classiques ; clowns, revenants, peluches hantées, etc. Certains textes sont d'une cruauté exquise ; les spectres se vengent ou clament leur colère. Mais une tristesse profonde baigne ces portraits de familles brisées : divorces, deuils, accidents mortels, cancers foudroyants. Les enfants doivent faire face aux horreurs du quotidien et les parents portent souvent une lourde responsabilité. Frédéric Lyvins a un talent certain pour narrer ses histoires du point de vue des enfants, rappelant de lointains cauchemars que l'on croyait avoir oubliés.

Disponible chez Editions Faute de frappe, sans aucune faute de goût.

(Lu dans l'avion au retour du festival Étrange Grande, grace aux retards d'une certaine compagnie dont je tairais le nom... mais il y a un indice.)

Commenter  J’apprécie          70
L'obscur

Je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre en lisant ce livre. Mais sûrement pas à un roman horrifique.

Je suis un peu comme Virginie. J'ai beaucoup de mal ne serait-ce que de regarder un film sur cette thématique alors autant vous dires que ma lecture fût intense.

Plus les pages se tournent et plus le malaise augmente. Mais il m'a été impossible de lâcher ce roman si ce n'est à la nuit tombée.

Je pense que ce livre conviendra parfaitement aux adeptes du genre et si je peux vous donnez un conseil : ne le lisez pas la nuit. Vous pouvez être sûre que cette histoire vous suivra malgré vous.
Commenter  J’apprécie          70
Entrez...

Entrer dans des appartements, caves, maisons abandonnées, vieilles demeures et jardins en apparence bucoliques pour y rencontrer et affronter fantômes, spectres évanescents, créatures malveillantes, êtres funestes (thèmes majeurs du receuil)... c’est entrer dans les vingt courtes nouvelles anxiogènes et horrifiques (pour la plupart fantastiques) de l’auteur qui avec quelqu’unes de ces histoires, rend également hommage à Lovecraft.



Habituée du genre, ça devient de plus en plus difficile de me faire frémir, mais j’avoue que certains des récits m’ont bel et bien procuré de délicieux frissons.

L’écriture de F. Livyns est fluide, presque minimaliste et il maitrise l’art d’amener rapidement, et à chaque fois de manière renouvelée, une histoire à son climax. J’en redemande.
Commenter  J’apprécie          70
Noël écarlate

Dans ces nouvelles, Noël en prend plein la tronche. Réveillons foirés, esprit de fête perverti, psychopathes en tenue rouge et blanche… J'en passe et des pires, comme disent les Eacides (de Corneille).

160 pages de Noël déglingué. Assez long pour faire le tour de la question, assez court pour éviter le gavage. On s'en doute, le recueil a le mérite de l'homogénéité autour de son thème. Il parvient à ne pas redonder grâce à une diversité de traitement bienvenue.

"Ode à Fouettard" s'apparente à un conte, jusque dans ses tournures archaïques. "Réveillon de Sang", sans doute inspirée du film "Douce nuit, sanglante nuit", sort le bon vieux père Noël psychopathe. "Striping Mother Christmas" la joue sur le ton de la comédie. Fantastique ("De terre et de larmes"), horreur ("Moi, ton Sauveur"), SF ("The Tower"), cyberpunk ("Les Maîtres de San Kioji"), festival pour tous les goûts.

Etant très ouvert niveau genres et tons, j'ai apprécié cette variété. Rien ne ressemble plus à Noël qu'un autre Noël. Ici, tout le contraire.



J'ai été surpris du niveau de l'ensemble qui va de bon à très bon. Surpris dans le sens où les recueils sur ce genre de thèmes conventionnels ressemblent souvent à des fourre-tout de nouvelles pondues à la va-vite ou de textes mineurs dont les auteurs cherchent à se débarrasser. Pour tout dire, je craignais les cohortes d'adverbes en -ment. Et… non. Une bonne surprise. Pas de texte faiblard ou qui sente le truc bâclé, pas de texte de remplissage pour étoffer à moindres frais (vous savez, ces “nouvelles” qui ressemblent à de la poésie en prose avec saut de ligne tous les cinq mots et qui ne riment à rien).

En mode 3615 MaVie, le tiercé de mes préférées. "Moi, ton Sauveur" pour sa chute immonde comme je les aime. "Les Maîtres de San Kioji", parce que ça faisait un bail que je n'avais plus lu de cyberpunk et ça manquait. "Striping Mother Christmas" qui m'a bien fait marrer avec son elfe racontant la vérité sur le père Noël dans un décor de boîte de strip-tease.



Bonne sélection, bons textes, bon recueil. du beau, du bon, du bonnet (de père Noël).
Lien : https://unkapart.fr/noel-eca..
Commenter  J’apprécie          70
Le souffle des ténèbres

Pour découvrir la plume et l’univers de Frédéric Livyns, j’ai décidé de commencer par Le Souffle des ténèbres. J’avais envie d’un court roman et l’idée de suivre un couple de personnages dans notre Bretagne mystérieuse et pleine de légendes me tentait énormément.

Ce titre n’est pas exempt de défauts mais je ressors de ma lecture avec une impression positive et suis globalement satisfaite de celle-ci. Quasiment quinze jours après avoir tourné la dernière page, je garde encore quelques scènes en tête ; voilà la preuve que Le Souffle des ténèbres ne m’a pas laissée indifférente !



Pour tout vous avouer, alors que je dois rédiger cette chronique, je ne me souviens absolument pas du patronyme des personnages principaux (encore moins des secondaires) mais à vrai dire, les figures peuplant ce titre ne sont pas la chose à retenir, à mon goût (après un coup d’œil à la quatrième de couverture, je redécouvre qu’ils s’appellent Bryan et Suzy). Bien que j’aie pris plaisir à suivre leur découverte de ce petit village breton et des ruines du célèbre château local, ce ne sont pas des personnages auxquels on s’attache vraiment. On les suit comme on suit les personnages d’un film, derrière une caméra, derrière un écran. Une certaine distance est instaurée dès le début mais c’est grâce à eux que l’on découvre tout le reste… et tout le reste, dans ce cas, c’est l’histoire qui entoure les ruines du Château Noir et surtout, l’ambiance bien particulière qui règne dans le village.



Parce que oui, ce qu’il faut retenir du Souffle des ténèbres et ce que je retiens aujourd’hui, c’est bien l’ambiance très lourde et angoissante qui entoure le petit village de Munoz. Dès son arrivée à l’auberge, le couple ressent une certaine hostilité des villageois. Ceux-ci, pas forcément très ouverts aux étrangers et au progrès en général, gardent quelques secrets et ont une peur bleue des ruines du château. Mais évidemment, personne ne veut en parler. Et évidemment, Bryan et Suzy (enfin, surtout Bryan), poussés par la curiosité, n’en font qu’à leur tête.

J’ai vraiment énormément apprécié cette atmosphère saturée de non-dits, de méfiance et de mystères, portés par la légende du château qui aurait appartenu à la fille de Gilles de Rais (vous savez, le premier tueur en série pédophile généralement lié à un commerce avec Satan et plus souvent connu sous le pseudonyme « Barbe Bleue »…). Des évènements étranges se passent dans le coin, le couple commence à vivre quelques expériences assez angoissantes et on se demande bien ce qui se passe et quel est le lien avec ces fameuses ruines noires… Ne pas savoir, être dans le doute, angoisser sur ce qui attend les personnages principaux à la page suivante… ça me plaît. Un peu trouillarde, je marche très bien et ces ambiances bien pesantes fonctionnent parfaitement sur moi. Et même si ça me donne des cauchemars, j’aime bien être emportée ainsi.

Malheureusement, et c’est là l’un des défauts du Souffle des ténèbres, les doutes sur l’aspect fantastique de l’histoire sont vite levés et l’explication surnaturelle est (trop) vite apportée. Le roman est très (trop) court et implique donc des raccourcis, ce que je trouve vraiment dommage. Le texte aurait vraiment gagné en qualité avec une cinquantaine voire une centaine de pages de plus. Faire monter la tension et la maintenir beaucoup plus longtemps (un peu comme dans La Vallée des disparus de Bente Porr, qui m’a beaucoup marquée grâce à son atmosphère pesante, similaire à celle du livre de Frédéric Livyns, mais maintenue sur la quasi-totalité du texte) et développer un peu plus le dénouement qui m’a semblé assez expéditif. Encore une fois, cette fin n’est pas du tout ce que je retiendrai de ma lecture mais autant la faire durer un peu.



Et si j’insiste sur l’ambiance et si c’est ce qui m’a le plus marquée, c’est grâce aux scènes mises en place par Frédéric Livyns. Les descriptions m’ont convaincue plus d’une fois et m’ont donné des frissons dans le dos plus d’une fois également ! Je salue le style de l’auteur qui m’a totalement embarquée dans ce petit village de Bretagne et je ne regarderai plus jamais mon reflet dans le miroir de la même façon… Quant aux petites filles, après The Grudge et The Ring, je ne les aimais déjà plus, mais là… Bref. Des scènes bien flippantes ajoutées à une atmosphère déjà bien lourde, c’est bon, je marche et je signe.

Je noterai juste quelques répétitions de termes dans certaines phrases, qui m’ont un peu fait buter, mais rien de grave, c’est juste un petit détail pour chercher la petite bête.





Pour que ce livre frise la perfection, il ne manque que quelques dizaines de pages supplémentaires. Celles-ci permettraient de maintenir plus longtemps le doute et la tension et pourraient offrir un dénouement un peu plus développé. Si vous voulez plonger dans l’ambiance pesante et angoissante d’un petit village breton paumé au milieu de nulle part, tentez la lecture du Souffle des ténèbres, vous devriez y trouver votre compte !
Lien : http://bazar-de-la-litteratu..
Commenter  J’apprécie          70
Entrez...

Entrez... est un recueil de nouvelles d'épouvante/horreur de Frédéric Lyvins, publié aux éditions Elixyria.



L'auteur nous entraîne ici dans 22 courtes histoires aussi inquiétantes les unes que les autres, qui abordent différents pans du monde paranormal/horrifique. Ainsi, La Maison d'à côté illustre un couple devant se confronter à un spectre vengeur, dans La Penderie, un enfant est effrayé tous les soirs par un monstre dissimulé dans son placard,dans Jeux d'Ombre, on suit un jeune homme perdu qui croise la route de villageois mystérieux, et Le Puits rend hommage à Lovecraft à travers un conte aquatique horrifique.



Ce recueil s'est révélé très divertissant, certaines chutes étant particulièrement inattendues. Les créatures horrifiques peuplant cet ouvrage sont variées, apportant de la diversité. L'ensemble est plutôt réussi, pas terrifiant (ni gore, ce n'est pas la visée de l'auteur) mais suffisamment angoissant pour pousser à jeter un œil derrière soi de temps à autre. La plupart des personnages n'est pas épargnée, et connaît une fin (ou une éternité) assez glaçante. Même si les fins malheureuses sont nombreuses, elles ne paraissent pas forcées et sont cohérentes.



Certaines histoires comportaient un schéma narratif assez similaire, surtout les trois premières. Cette sensation s'est rapidement atténuée par la suite, mais le recueil aurait gagné à ordonner certaines nouvelles différemment, pour éviter cette légère redondance. Ce point est néanmoins loin d'avoir perturbé ma lecture.



J'ai donc beaucoup apprécié ce livre, l'auteur ayant savamment dosé la tension des différentes nouvelles. Mes favorites sont : La créature, Les marionnettes, Jeux d'ombres, Bienvenue, Le Puits et L'hôtel.

Commenter  J’apprécie          60
The Dark Gates of Madness

Ce livre était interdit aux moins de 18 ans. Bien entendu, il a fallu que je le lise bien avant.

Du gore en veux-tu, en voilà, de la terreur à tous les étages, les poils qui se dressent. J'ai été servie. 6 nouvelles de folie... je n'invente rien, il est présenté ainsi, et c'est bien le cas. La 4e reflète bien la réalité.

La folie, tout le monde en parle. Mais avez-vous déjà plongé en son sein, dans ses plus abjectes profondeurs ?

Graham Masterton, l'un des plus grands auteurs mondiaux de la littérature horrifique s'associe à Frédéric Livyns le temps d'un recueil.

Ils vous convient à un voyage mémorable dans les ténèbres. A travers 6 textes pulps, véritable hommage à l'ancienne littérature horrifique, alliant tour à tour terreur et humour, noirceur et dégoût, les auteurs vous proposent une plongée en apnée dans les tréfonds les plus sombres de l'âme humaine.

On se prend une grande baffe, et on en redemande.
Commenter  J’apprécie          63
Entrez...

Il faut dire que j’ai toujours adhéré au style épouvante… A commencé par les chair de poule (péché mignon qui me tient encore quand je vois mon neveu 😉 ). Du coup, je retrouve chez cet auteur ce qui me faisais trembler quand j’étais plus jeune (et qui me plaît encore aujourd’hui), une petite dose de mélancolie que je savoure avec autant de plaisir. Pour ma part, tout comme Les contes d’Amy, ce recueil est destiné à un public jeune (non non, je ne parle pas que d’âge), un public qui « entre » dans la matière du style.



Pourquoi ? Parce que le frisson est là. Un peu de sensiblerie prise au dépourvu, sans glauque, sans gore, juste ce qu’il faut pour se blottir auprès d’un feu avec une boisson chaude 😉

Un zeste de suspense et une pincée d’horreur viennent relever cet hymne à l’épouvante.



Avec un vocabulaire simple est accessible à tous, ces histoire viennent vous mettre un petit hérissement de poil sans être violentes. Des intrigues bien trouvées (malgré une ou deux petites redondances), des personnages pensés et décrits intelligemment. Il faut dire que l’exercice de la nouvelle est assez complexe, souvent trop court pour donner naissance à des personnages travaillés, mais l’auteur y arrive. Je me suis surprise une ou deux fois à me prêter au jeu tellement que je me suis identifiée à quelques uns des personnages.

La plume relativement fluide nous entraîne facilement dans l’univers de l’auteur. Les descriptions n’étant quant à elles ni trop lourdes ni trop absentes, nous n’avons pas trop de mal à « entrer » dans le décor. Le format est totalement adapté aux histoires que nous raconte l’auteur. Des histoires courtes, cinglantes et dont l’intrigue se veut percutante. Une chute souvent prévisible pour les habitués du style, les initiés à l’épouvante, et malgré tout, j’ai été surprise à plusieurs reprises, c’est pour dire ! 🙂



Soyons honnête, ce livre ne m’a pas empêchée de dormir, mais il m’a fait passer un très bon moment de lecture. C’est de plus en plus rare de trouver des auteurs qui ne « mentent » pas. Ici, vous avez affaire à un recueil d’épouvante et l’auteur y est fidèle. Nous n’avons pas de mélange des styles qui souvent, pour ma part, me rebutent. Ce n’est pas de l’horreur, il n’y a pas de grandes scènes macabres et sinistres. C’est d’ailleurs en ça que l’auteur est bon : il arrive à nous prendre au piège avec de l’épouvante. Il décrit ses tableaux et c’est à votre ressenti et à vos dons de lecteur de faire le travail. (Ce qui souvent est plus violent que les scènes décrites par les auteurs… J’ai souvent l’imaginaire plus précis que certains écrits, et ne le vis pas toujours très bien 😀 ). L’histoire narrée laisse de la place à votre imagination, c’est top !

À lire sous une lumière tamisée… laissez vous prendre au jeu, traîner par les émotions jusqu’à vous sentir piégés dans ce recueil dont on ne lâche plus les pages. Court par sa taille qui ne l’empêche pas d’être prenant, entrez donc dans le monde occulte des revenants et autres…



Je remercie encore l’auteur de m’avoir permis de le redécouvrir et garde un excellent souvenir de ses pages. Du sombre à l’effroi, le livre est maintenant refermé, à côté de ses petits frères, et sera certainement rouvert par la famille dont certains jeunes membres sont fans du style… Peut-être aurez vous droit à un retour de ces derniers ! 🙂



Bonnes lectures à tous !
Lien : https://jetdemot.wordpress.c..
Commenter  J’apprécie          60
Les nouvelles aventures de Carnacki

Dès les premières lignes, j’ai été séduite par la plume de l’auteur qui dégage un charme suranné avec cette impression de faire un plongeon dans le passé, ce qui n’est guère étonnant si l’on considère que Frédéric Livyns a choisi de redonner vie à un personnage créé au début du XXe siècle par William Hope Hodgson. Je ne connais pas la version originale, mais je peux vous dire que j’ai été plus que séduite par la manière dont Frédéric Livyns s’est approprié ce détective de l’étrange qui n’hésite pas à se confronter à des forces qui le dépassent.



Si vous connaissez mon appétence pour les enquêtes à la Sherlock Holmes et le fantastique, vous ne serez pas étonnés qu’un livre regroupant ces deux genres m’ait fait passer un très bon moment de lecture empli de frissons. Il faut dire que les fantômes et autres créatures de cauchemar que l’on rencontre au détour des pages ne peuvent laisser de marbre. À travers six nouvelles à l’ambiance particulièrement soignée, l’auteur nous entraîne ainsi dans le monde de l’occulte, de l’étrange, du surnaturel, du frisson, des secrets, de la vengeance, de la monstruosité qu’elle soit surnaturelle ou tristement humaine…



Et pour ce faire, il suit toujours le même schéma : Carnacki convie son groupe d’amis à venir l’écouter narrer ses aventures. Un procédé plutôt astucieux qui nous donne l’impression de faire partie des quelques privilégiés qui ont l’honneur de ces instants intimes et feutrés durant lesquels l’incroyable prend vie. Cela nous procure également la satisfaction de nous sentir directement concernés lorsque détective s’adresse à ses amis…



Carnacki nous apparaît comme un personnage téméraire, mais réfléchi, qui prend un véritable plaisir à exercer son savoir-faire des plus particulier ! Sans se révéler très attachant, c’est un homme dont on ne peut qu’admirer la force de caractère et la pugnacité. En plus d’avoir un véritable talent pour faire face avec aplomb à des situations effrayantes pour le commun des mortels, Carnacki possède un certain sens de la déduction et une bonne capacité à percer les secrets de l’âme humaine. Des traits de caractère qui lui seront fort utiles dans ses investigations…



Je regrette seulement les allusions, trop nombreuses à mon goût, aux précédentes enquêtes du détective. Je n’ai pas eu le sentiment que cela présentait un réel intérêt pour la compréhension du recueil même si ces allusions permettent de sentir tout le poids de l’expérience du détective, et de créer une certaine connivence entre ce dernier et ses amis/les lecteurs.



En conclusion, si vous appréciez les plumes au charme suranné, les enquêtes et le surnaturel, ce recueil devrait vous plaire. À travers six nouvelles entraînantes, l’auteur vous offre la dose parfaite de frissons pour un délicieux moment de lecture où l’angoisse se dispute à la curiosité d’explorer le monde de l’occulte aux côtés d’un personnage qui n’a pas froid aux yeux.



Si vous souhaitez en apprendre plus sur les différentes nouvelles, je vous en donne brièvement mon avis ci-dessous.



Encre, Red, Éclaboussures, Résumé



Chambre rouge : quand l’un de ses amis fait appel à lui, Carnacki sait tout de suite que la situation est grave. Tom, endeuillé par le suicide de sa femme, n’est pas du genre à crier au loup sans raison. Il lui aura d’ailleurs fallu attendre que deux personnes se tuent dans sa propre maison, transformée en maison d’hôte, avant de tirer la sonnette d’alarme ! Heureusement que le flair de Carnacki va lui permettre de percer le mystère de ces suicides et de faire le lien entre ces drames et le drame personnel vécu par Tom.



Quand la douleur, la mort, le deuil et une entité malfaisante à vous faire dresser les cheveux sur la tête se mêlent, cela donne une histoire pleine de sang, de tension et de frissons ! L’auteur a su, en une trentaine de pages, créer une atmosphère angoissante qui rendra chaque petit bruit qui vous entoure suspect. Cette nouvelle m’a fait forte impression peut-être parce que l’horreur de celle-ci passe autant par les événements obscurs de la Chambre rouge que les faits qui en sont à l’origine…



Le placard qui chuchote : c’est un Carnacki fatigué par sa dernière affaire que ses amis découvrent… Appelé à l’aide par le fils d’un homme récemment décédé, il a vécu une situation difficile autant physiquement qu’émotionnellement. Si les monstres revêtent parfois le voile de la mort, d’autres sont, quant à eux, bien humains. Une vérité qui frappera le détective et les lecteurs de plein fouet !



Je ne développerai pas outre mesure mon avis sur cette nouvelle sous peine de vous gâcher la lecture, mais je peux néanmoins vous dire que l’auteur aborde des thèmes forts tout en arrivant à instaurer une ambiance gothique avec une demeure ancienne dont la partie délabrée ne sera pas sans rappeler la nature de certaines personnes qui n’ont d’humaines que le nom. Apparence, secret, vengeance et famille au cœur d’un récit glaçant !





Ce qui murmure : instant nostalgie avec un Carnacki qui se remémore et raconte l’une de ses premières interventions… Alors que le monde de l’occulte venait de s’ouvrir à lui, il accepte d’aider un de ses anciens amis dans une situation délicate, ses nuits étant hantées de manière assez surprenante. Mais de fil en aiguille, nous comprenons que les choses sont bien plus complexes qu’au premier abord et qu’il existe une zone d’ombre autour de cette histoire. Mais comment régler le problème quand votre ami vous ment par omission ? Une question qui taraudera Carnacki loin, à l’époque, de posséder tout le savoir et le savoir-faire qui font aujourd’hui sa force.



J’ai trouvé cette nouvelle différente des précédentes, pas dans le style ni le frisson que l’on ressent à l’évocation d’une entité qui réclame le prix du sang, mais plutôt dans l’identité de la vraie victime, la fin réservant un retournement de situation qui pose la question de la justice et de la vengeance. Il est intéressant de voir que Carnacki ne semble pas avoir fait un trait sur ce souvenir que l’on sent encore empli d’émotions ! C’est d’ailleurs la première fois que l’on perçoit réellement l’humanité du personnage avec ses moments de doute et ses regrets. J’aurais néanmoins apprécié qu’il condamne plus fermement un acte qui ne pourra que vous révolter surtout quand l’on considère les chiffres actuels…



L’écho de son ombre : c’est, cette fois, auprès d’un père et de ses deux filles que le détective intervient. Une entité vient, nuit après nuit, hanter le repos de la maisonnée au point de faire fuir tous les domestiques ! Le père est éreinté et apeuré à l’éventualité que ses filles soient blessées… Malheureusement, une fois n’est pas coutume, la victime ne se montre pas totalement honnête avec le détective sur l’entité qui a pris possession de sa demeure. Il faudra alors à Carnacki toute sa patience et son sens de la déduction pour faire la lumière sur le problème et trouver une solution à une situation qui n’a que trop duré.



De nouveau, l’intérêt de la nouvelle repose sur l’ambiance instaurée par l’auteur, une ambiance mêlant surnaturel, amour tourmenté, injustice et vengeance. Si je n’ai pas trouvé le récit fondamentalement original par rapport aux précédents, j’en ai, en revanche, apprécié la fin émouvante et la morale sans oublier la satisfaction de voir que rien n’est jamais perdu, et que des personnes dans l’erreur peuvent finir par trouver le chemin de la rédemption…



La plaintive : l’auteur signe ici une nouvelle diablement effrayante reprenant avec efficacité ce qui fait le succès du genre : spiritualisme, fantômes, maison hantée… Dès les départ, l’ambiance se veut angoissante avec cette maison dont chaque mur semble nous crier de fuir. Même le très courageux Carnacki sent que quelque chose ne va pas et que la prudence lui recommanderait de prendre ses clics et ses malles et de partir sans se retourner. Mais le détective ne peut décemment pas abandonner à son sort le maçon qui l’a appelé pour purifier cette maison que, sur demande de son riche employeur, il doit retaper. Prenant son courage à deux mains et en affichant une confiance de façade, Carnacki entreprend alors de cerner le problème et de sonder cette demeure de malheur dont l’aura funeste le prend à la gorge…



Pour la première fois, on tremble vraiment pour Carnacki qui va être confronté à des forces d’une puissance incroyable qui semblent bien décidées à ne pas le laisser franchir le seuil de la porte vivant. Quant à la fin, elle m’a rappelé certains films, mais elle n’en demeure pas moins terriblement efficace pour vous faire dresser les cheveux sur la tête. Vous avez ici ma nouvelle préférée du recueil et celle qui m’a le plus angoissée !



L’envers : pas de vacances pour les braves ! Alors que Carnacki profitait d’une accalmie dans son activité pour prendre quelques jours de vacances, le voilà de nouveau en prise avec des forces occultes. Question de karma peut-être… En passant la nuit dans son hôtel, il ne s’attendait certainement pas à être réveillé par des bruits et des coups étranges ! Libre de ses mouvements, le détective aurait pu prendre la poudre d’escampette, mais après une conversation avec un bavard du coin, il décide de retourner à son hôtel afin de se confronter à ces forces occultes qui ont eu l’audace de perturber un repos bien mérité.



L’auteur ménage ses effets en introduisant un mystère bienvenu autour des tragédies qui ont frappé l’établissement. On suit donc avec plaisir le détective dans son enquête puis dans ses préparatifs pour sauver les gérants d’une situation dont ils ont bien du mal à se dépêtrer. Sa volonté de les aider est d’autant plus généreuse que leur accueil fut loin d’être chaleureux, mais vu la terreur dans laquelle ils vivent depuis plusieurs années, on leur pardonnera aisément. Voici encore une enquête rondement menée par un personnage débrouillard qui, même dépourvu de tout son matériel, réussit à s’imposer comme la référence en matière de lutte contre les forces du mal !
Lien : https://lightandsmell.wordpr..
Commenter  J’apprécie          60
Les nouvelles aventures de Carnacki

Je m'attendais en ouvrant ce livre à un roman tout en continuité plutôt qu'un recueil de ses enquêtes sous forme de nouvelles. Même si j'aurais pu m'en douter au synopsis cependant. Mon côté Dory semble me rattrpaer parfois au plus mauvais moment :p

Carnacki est doncun détective du surnaturel. Celui que l'on appelle lorsque le rationnel semble avoir perdu tout lieu d'être.

Dans ce récit, Frédéric Lyvins va nous amener à participer à ces fameuses soirées en compagnie de ses amis et complices de longue date :Arkright, Jessup, Taylor et le narrateur, pour entendre contées les dernières aventures de notre héros.



Chambre d'hôte hantée et mortelle, hantise dans un château irlandais , malédiction ancienne..



sont autant de situations irréelles et surtout irrationnelles rencontrées par Carnacki. Mais surtout auxquelles il a dû mettre fin tant pour sauver des vies que des âmes en perdition.



La plume de l'auteur sait au travers du récit de Carnacki à ses amis poser l'ambiance et le contexte. Nous débutons chaque chapitre par le même rite: une convocation, un dîner gastronomique et silencieux, un petit cigare puis la narration des évènements. La façon de faire est telle que le lecteur (repas mis à part) se sent comme un des protagonistes. Dans l'attente quasi soumise du récit qui nous fera trembler de frayeur ou frissonner d'angoisse.



Chaque situation est différente même si elle comporte quelques éléments récurrents : pentagramme de protection, formule de dernier recours, besoin de comprendre pour diagnostiquer le mal et l'éradiquer.



Carnacki semble à chaque fois risquer sa vie dans sa mission. Car les événements sont souvent nocturnes et solitaires. Il a besoin de voir de ses yeux les hantises même si pour cela il doit passer la nuit dans les locaux hantés.



On l'apprécie de plus en plus justement parce qu il n'est pas un super-héros. Carnacki éprouve la peur, le doute comme tout un chacun. Il semble cependant mieux préparé à lutter face aux forces et menaces qui les entourent. Ses connaissances du surnaturel et de ses dangers l'amènent à anticiper parfois la solution. Ou à s'en approcher suffisamment pour éviter de nouveaux désagréments.



Bien entendu, ses aventures nous entrainent parfois dans son passé, lorsque ses connaissances étaient moindres et sa naïveté ou son innocence encore vives. Cela nous amènent alors à voir l'évolution du personnage, ses regrets ou remords lorsque les affaires ne se sont pas déroulées comme il l'aurait souhaité. On découvre alors ses motivations profondes et son besoin de parfaire encore et toujours son savoir pour ne plus se retrouver impuissant face aux ténèbres et à la peur des personnes qui ont besoin de lui.



J'ai vraiment beaucoup apprécié cette lecture. Les nouvelles sont courtes mais intenses. L'ambiance est bien posée et réalistes. Les mots sont utilisés de façon à retranscrire les situations et les sentiments ce qui apporte un plus au récit. Pour les adeptes de surnaturel et de frayeurs, cette première saison est un condensé de ce qui se fait de plus savoureux. A lire donc sous la couette et dans le noir histoire de s'y sentir encore plus imprégné. Merci aux éditions Evidence pour cette découverte dans l'air du temps puisque nous étions à fond Halloween et fête des morts.
Commenter  J’apprécie          60
Petites histoires à faire peur.... Mais pas t..

Un livre qui surfe sur les peurs enfantines, et qui permettra d’appréhender la peur et de la dédramatiser autour de 4 histoires à faire peur…mais pas trop !



Les illustrations de Préscilla Grédé reflètent parfaitement ces histoires et permettent aux enfants à mieux visualiser les tableaux que l’auteur brosse avec talent et des mots justes. En tout cas mon fils a beaucoup apprécié…



4 nouvelles qui seront autant apprécié par nos enfants que par des adultes, dont les peurs n’auraient pas disparues… Puisqu’elles nous renverrons à nos peurs et nos angoisses…



« Le bois de la sorcière »



Ayleen et son petit frère Léo décident d’emprunter un chemin interdit par les parents… Afin de cueillir des fleurs pour l’anniversaire de leur maman, mais la sorcière qui vit dans ce bois, fait peur… Fait peur aux adultes, car la sorcière arriverait à faire perdre le chemin à celui ou celle qui oserait s’y promener…. Mais les adultes qui ont peur, ont peut-être simplement peur de la différence… Ces deux enfants apprendront à se forger leur propre jugement…



« sous le lit »



Rien que le titre, est évocateur et nous renvoie à nos peurs… Et mon fils a beaucoup aimé celle-ci. Le « monstre » construit par l’auteur est beau et l’idée est excellente. L’imagination est poussée à son paroxysme avec ces bruits et les questions que se pose Bastien… L’imagination est l’ennemi de la réalité et souvent on se demande ce qui se cache dans le noir… La peur est palpable tout le long de cette lecture.



« La cachette mystérieuse »



Décidément Aylenn et Léo n’écoutent pas les adultes… Ils vont encore suivre un chemin interdit… Pourtant la seule chose que les adultes veulent c’est les protéger… De toute façon ils veulent savoir … Mon fils a beaucoup apprécié cette histoire, c’est celle qu’il a préféré.



« L’épouvantable »



Charlie et son petit frère Steven, sont dans une vieille ferme avec leur père pour les vacances. Steven croit voir des choses… Devant lui… Devant la maison… Dans les champs… Lorsqu’il est croit que la chose se rapproche de la maison. Mais qu’elle est cette chose ? L’imagination, la nuit, le noir, sont encore bien présents dans cette histoire…



Les adultes sont toujours représentés dans un rôle de protecteur et la présence des enfants dans les récits, permet aux jeunes lecteurs de se projeter et de s’identifier. L’imagination des enfants est beaucoup plus fertile que celle des adultes, donc leurs peurs seront décuplées…



Chaque histoire se termine bien avec une explication à cette peur sous-jacente et au mystère qui l’entoure… Avec une jolie morale qui amène une réflexion que ce soit pour l’enfant ou l’adulte, permettant de démystifier les peurs enfantines.
Lien : https://julitlesmots.wordpre..
Commenter  J’apprécie          60
Les Grisommes, Tome 1 : Avènement

L’auteur Frédéric Livyns est bien connu dans le domaine littéraire de l’horreur. Il étend son répertoire vers la jeunesse avec ce roman. Ne vous inquiétez pas pour la tranquillité d’esprit de vos enfants, ce récit n’est pas une histoire à leur glacer le sang mais bien une aventure magique haute en couleurs et pleine de rebondissements! :p



Nathan, notre jeune héros, se trouve très rapidement au centre d’une prophétie, selon laquelle il est le seul à pouvoir mettre un terme à la menace planant sur le monde en réunissant les joyaux de couleur. Pour cela, il doit se rendre au travers de portes dimensionnelles dans le monde de la couleur de la pierre, s’emparer du joyau et le ramener en sécurité. Il a un grand pouvoir pour l’aider – celui de l’imagination. Il est également aidé par la jeune Orianne et un auxiliaire de quête différent dans chaque monde.



Chaque monde est façonné par l’imagination de Nathan. Par exemple, le premier joyau à ramener est le blanc: on se retrouve avec Nathan et Orianne dans un monde recouvert de neige, poursuivis par des bonhommes de neige et aidés par un petit fantôme. Je ne vous en dis pas plus, à vous de laisser libre cours à votre imagination pour deviner le décor des autres mondes! C’est un des aspects que j’ai préféré dans ce livre : l’imagination est maîtresse et tout peut arriver!



Comme dans sa précédente parution, Séma éditions a intégré des illustrations noir et blanc à travers tout le récit : elles sont signées Pierre Lemaire. Et en parlant d’illustrations, je ne peux qu’admirer la très jolie couverture réalisée par Fleurine Rétoré :) .



Un très chouette roman jeunesse qui démontre le grand pouvoir de l’imagination! Je recommande pour les petits et les grands :) (Et j’ai hâte de savoir ce qu’il va se passer dans le tome suivant :D )
Lien : https://livraisonslitteraire..
Commenter  J’apprécie          60




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Frédéric Livyns (424)Voir plus

Quiz Voir plus

Les parents dans la fantasy

Elle a perdu ses parents tellement jeune qu'elle ne se souvien même plus du prénom qu'ils lui ont donné. C'est une fillette qui lui as offert celui qu'elle utilise. Elle a pourtant sans le savoir marché dans les traces de sa mère en suivant la même Voie qu'elle :

Nawel Hélianthas
Ellana Caldin
Ombe Duchemin
Ewilan Gil'Sayan

11 questions
32 lecteurs ont répondu
Thèmes : fantasy , famille , personnagesCréer un quiz sur cet auteur

{* *}