En le comparant à d'autres publications de l'auteur, je suis plutôt satisfaite de ce recueil publié chez Faute de Frappe.
Il s'ouvre sur le cirque des maudits, nouvelle certes toujours très accessible, mais au moins mieux maîtrisée que ma dernière expérience avec
Zone d'ombres. Cela présage du tout bon, et le dernier jour où j'ai vu papa confirme mon impression.
“Sucrette” apprend ainsi le décès de son père adoré et, si ce dernier n'est pas attaché à la religion, il a au moins tenu dans ses dernières volontés à ce que son cercueil soit exposé dans leur maison, pendant trois jours. L'idée est bonne, et l'auteur aurait pu aller encore plus loin encore, laissant le lecteur sur un cliffhanger. Dommage que la fin ne soit pas complète.
Monsieur poilu présente quant à lui une fillette se voyant offrir un vieil ours en peluche, dont il est clair qu'elle n'est pas la première propriétaire. Cette nouvelle se montre capable de réflexions intelligentes et de quelques bons mots, mais se perd un peu au fil des pages en voulant tourner autour du pot d'une fin évidente.
Place ensuite à la Malédiction des Beriach, dans laquelle un ado se rend chez ses cousins, dans un village isolé, après le décès de son père. Simple et efficace.
Alice, quant à elle, tombe entre les mains d'un pédophile, chez qui elle perdra la vie. Quelques années plus tard, une nouvelle famille s'installera dans la sinistre maison. le paranormal ne tardera pas à apparaître, mais le tout m'apparaît plutôt tiède, rushé.
Dans Mon amie l'ombre, Lucas, jeune garçon solitaire est pris à parti à l'école et préfère jouer avec un ami imaginaire. Sauf que sa mère, dérangée par cette amitié, tentera d'y mettre fin en recherchant un pédopsychiatre.
Enfin, dans Annabogle, une petite fille doit composer avec l'alcoolisme de son père. Mais après avoir jeté la dent de lait de sa fille à la poubelle, la fée des dents n'hésitera pas à prendre d'elle-même l'affaire en main.
Une belle succession d'histoires. Si les chutes ne sont pas toujours très inspirées et expéditives, le recueil offre une bonne diversité d'idées.