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Critiques de Frédéric Livyns (433)
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FreakShow

Aujourd’hui, je vous parle de « Freak show », une anthologie sur la thématique des arts forains et sous la direction de Frederic Czilinder. Le tout avec une magnifique couverture signée Jean-Mathias Xavier et c'est aux editions Armada.



Ça fait longtemps que je ne vous ai pas présenté un recueil de nouvelles. Cette anthologie a « pour but de vous divertir et non de vous dévoiler les mystères du monde des gitans » comme le précise Frédéric Czilinder dans sa préface.

Le cirque dont il est question ici n’a rien à voir avec celui d’aujourd’hui où vous pouvez admirer des numéros légers mais tout autant spectaculaire. Il fut un temps où aller au cirque était gage d'apercevoir ces bêtes de foire, ces êtres humains difformes qui semblaient anormaux aux yeux de la société. Ils étaient alors parqués et il était possible de les scruter comme des bêtes en échange d’une pièce, leur ôtant ainsi toute dignité.

Pour certains d'entre eux, les cirques étaient également leur unique moyen de survivre dans une société qui les rejetait, qui les menaçait.

Mais vous verrez également que les monstres ne sont pas toujours ceux que l’on croit, certains ont figure humaine.

Parmi mes histoires préférées « Le cirque des maudits » de Frédéric Lyvins nous conte l'histoire bien malheureuse d'une famille victime de la pauvreté, d'un enfant victime de l’appât du gain.

Fidèle à son amour pour les zombies Alexandre Ratel vous propose une nouvelle excellente avec « Le dernier tour de piste ». Et toujours ce sentiment que l’humanité est à jamais perdue tant l’envie de gloire domine.

« Samudaripen », une nouvelle dans laquelle Sandrine SCARDILGI nous parle de monstre que nous connaissons tous à travers l'histoire avec un grand H. Histoire de nous prouver que les monstres sont déjà parmi nous, qu’il n'y a pas que dans les cirques que l'on peut les trouver.

« Les forains de Walpurgis » de J.C. Gapdy nous conte une bien belle mais bien triste histoire de loup-garou et d’amour qui vous montre à quel point il peut-être difficile d ‘être différent et d’exister.



Des histoires effrayantes, émouvantes et éclectiques qui nous plongent dans l’univers de chaque auteur. Je vous donne les noms des autres auteurs qui ont également participé à cette anthologie : Sofee L Grey, Pierre Stolze, Patrick Eris, Elie Darco, Linné Lharsson et Jean Rébillat.
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The Dark Gates of Madness

Un livre qui vous fera vivre la véritable folie destructrice et ravageuse avec beaucoup de frissons.



Étant une grande fan d’horreur en tout genre, j’ai totalement été servie par ce livre ! Il s’agit d’un livre pour public averti, car les scènes y sont très gores, violentes et très souvent choquantes par leurs descriptions réalistes.



Les illustrations ajoutaient un vrai plus aux histoires. L’illustrateur a vraiment su retranscrire le glauque des situations toujours en gardant son style graphique bien à lui.



Ma chronique complète à retrouver sur mon blog.
Lien : https://foxandbooks.art.blog..
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Le souffle des ténèbres

Je remercie Jennifer ainsi que la maison d'éditions Evidence pour cette lecture, dans le cadre de notre partenariat.



Bryan a vécu un drame qui l'a profondément bouleversé, tout comme Suzy. Ils ont besoin de se ressourcer, de repartir de l'avant sans pour autan faire table rase du passé. Les ancêtres de Bryan vivaient en Bretagne et son grand-père n'a eu de cesse de lui raconter des contes et légendes lorsqu'il était tout petit. Ceux sont ces histoires qui donnent envie à Bryan d'y retourner pour se rapprocher de sa famille. Il n'a jamais vu ses arrières-grands parents en photo et cela le travaille malgré tout. Eux qui on vécu dans cette région si prompte à vous embarquer dans son histoire. Arrivés à Munoz, petit village de caractère dans le Finistère Bryan et Suzy n'ont pas le même avis sur ces lieux. Si Bryan est heureux d'y être afin de découvrir les endroits que son grand-père a pu lui raconter, Suzy a une sensation étrange. Il faut bien avouer que le village dans lequel ils sont n'est pas des plus accueillants.



Petit village où les légendes ont la vie dure, les touristes sont les bienvenus s'ils ne vont pas auprès du château noir qui n'est sur aucune carte d'ailleurs. Ces pierres sombres qui ont un passé où la noirceur de la nuit n'est pas assez foncée. Une légende à propos de ce lieu que les habitants ne veulent plus entendre de peur de réveiller le malin, le mal. Des choses ont déjà été vécu il y a des années, des décennies, des siècles, alors se taire est la solution. Se croire plus malin que ce que les gens croient ne fera que passer de l'autre côté. Mourir deviendra dans ce cas la solution la plus appropriée. Bryan et Suzy sont embarqués dans une histoire qui va les dépasser. Une petite visite en plein cœur du château noir, une chute, un peu de sang et leur vie va prendre un tournant inattendu. Les diverses rencontres avec l'aubergiste Maz, le médecin et surtout le Père Samuel vont les amener à croire en autre chose que le rationnel. J'allais oublier Matthéo qui a lui-même vécu un grave traumatisme dans ce village et revenir pour un crime ne lui plaît pas du tout, mais il n'a pas le choix : il est flic.



Père Samuel, nous débutons avec lui, avec un cauchemar qui semble récurent. Gardien des archives depuis la mort de son père, il vit dans ce village depuis longtemps, avec des souvenirs plus ou moins bons. Son passé le hante, mais d'où viennent tous ces idées noires qui se propagent lorsqu'il dort ? Un passé qui touche tout le monde, pour de nombreuses raisons que l'auteur nous dévoile essentiellement vers la fin. C'est un homme de foi vivant dans une église qui fait aussi peur que de parler du château. Lui est tout aussi impressionnant et il vaut mieux rester dans ses petits papiers. Le couple Bryan et Suzy va devenir la proie de quelque chose de plus gros, plus gros qu'une nuée de gens qui vivent dans ce village et qui ont peur de leurs légendes. Les contes ont tous une part de vérité et c'est de cette part que les peurs les plus profondes s'épanouissent. Cette recherche de sa famille les entraîne sur un chemin où il vaut mieux ne pas ouvrir la porte, ne pas sortir en pleine nuit et surtout courir, vite, très vite pour tenter d'échapper à une perte non négligeable.



Je crois bien que c'est le premier livre de Fred qui ne m'a pas fait sauter de joie ni frissonner comme les autres. Et pourtant j'en ai lu un certain nombre de ses histoires. Je la classerais dans le côté gentillet, par rapport à toutes celles qui sont déjà passées entre mes mains. L'écriture est toujours aussi fluide, pas de doute là-dessus. Mon vrai bémol est le fait que je n'ai pas eu peur un seul instant. Les légendes bretonnes sont comme qui dirait dans ma chair. Ma grand-mère vivait là-bas, j'ai passé plus de 15 ans dans le Morbihan avec toutes sortes de légendes et de contes qui m'ont bercé. Nous parlons de l'Ankou, du Mal en puissance, de ce que des hommes et des femmes croient plus que leur propre vie. Ce coté du village, les regards étranges lorsque des étrangers arrivent sont totalement vrais ! Même entre villages il peut y avoir des tensions de ce type, parce que ce sont des étrangers qui mettent à mal des croyances si profondément ancrées dans leur vie, leur passé et leur avenir.



Tout ce qui arrive est forcément de la faute de ce château caché ! Les pierres noires ont gardé un passé peu reluisant, bien plus que le château de Tiffauges qui a pourtant vu des horreurs sans nom. Le sang a assez coulé et pourtant il y a quelque chose qui vient, quelque chose qui a terriblement faim et qui compte obtenir ce pour quoi il a été appelé. Le danger n'est pas forcément ce qui se cache, mais dans les croyances de chacun qu'elles soient perdue sou non. Le folklore est bien amené, trop léger à mon gout, il faut dire aussi que le livre est court. Je n'aurai pas dis non à plus de descriptions tout au long, surtout sur la fin qui se termine vite. La scène finale est vraiment trop rapide pour moi. Je reste sur ma faim. De nombreux points sont évoqués, comme la fameuse pierre philosophale et tout ce qui va avec : le pouvoir, la puissance absolue, la vie éternelle, mais à quelle condition ?



En conclusion, un récit sur une légende de Bretagne (oui, il y en a beaucoup) dont le côté horrifique est très léger pour des habitués comme moi qui aiment les sensations fortes. Pour ceux qui débutent, il sera parfait pour se mettre en appétit avant de lire d'autres t http://chroniqueslivresques.eklablog.com/le-souffle-des-tenebres-frederic-livyns-a209503392
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Uræus

J’étais très intriguée par le concept de cette anthologie : 7 nouvelles écrites par 7 auteurs différents, avec 7 protagonistes issus du même arbre généalogique, qui constituent un récit complet. C’est avec plaisir que je me suis lancée dans cette aventure littéraire atypique, et j’ai beaucoup apprécié ce voyage dans le temps ! Petit plus très sympathique, chaque nouvelle commence par une illustration noir et blanc pleine page, qui donne un avant-goût de ce qui nous attend.



Antoine du Perret est celui qui lance la malédiction dans « Secrétaire d’Empire en pire« . Fils d’un nouveau bourgeois et méprisé de la haute société pour cela, il se retrouve en Égypte à exhumer la tombe d’un scribe alors que les autres cherchent désespérément un objet d’une grande valeur dans le tombeau du Grand Prêtre. C’est bien sûr lui qui va trouver l’artéfact et sans le savoir maudire sa famille sur plusieurs générations. La chance lui sourit beaucoup depuis qu’il est en possession de cet étrange objet, mais il se rend vite compte que cela a un prix et pas des moindres… et quand il tente de s’en débarrasser, l’artéfact revient toujours.



Dans ‘In Cauda Venenum« , Jules du Perret part chez les Indiens pour assouvir sa passion pour l’anthropologie. Après des aventures qui le mènent à utiliser l’artéfact, il se marie et devient antiquaire, mais des malheurs s’abattent sur son couple. Un de mes personnages préférés du recueil se trouve ici en la « personne » de Rex, un fossile gigantesque animé par l’objet maudit !



« Le démon intérieur » habite Chloé du Perret. Alors que ses parents sont morts, elle se retrouve sous la tutelle d’un homme cruel, qu’elle décide de fuir avec l’aide de l’artéfact pour aller vivre sous le régime de son idole Lénine. Elle vit selon les préceptes du parti et élève son fils avec amour et droiture, mais doit retourner aux USA pour régler des affaires d’héritage et tombe étrangement malade.



« Words of Chaos » met en scène Marcel du Perret en tant qu’interprète et traducteur de langues multiples dans l’armée. L’artéfact murmure à son oreille les traductions de ce que les chefs ennemis racontent. J’ai trouvé ce thème et la façon dont il est traité super intéressant ! Encore une fois, l’artéfact amène la réussite, mais aussi de nombreux malheurs dans son sillage…



« Ourobouros » est plus intimiste, la nouvelle raconte l’histoire d’Océane du Perret : comment elle s’est laissée guidée par l’artéfact et à quelles extrémités cela l’a menée. Étudiante militante, mère surprotectrice, enrôlée dans une secte, elle devient une artiste torturée aux visions délirantes…



« Pile ou face » est ma nouvelle favorite de cette anthologie : Sébastien Langlois reçoit en héritage de sa mère une pièce. Quand il la lance, il entre dans un monde parallèle dans lequel il peut faire un vœu égoïste. Si la pièce tombe sur face, le vœu est gratuit, si c’est pile par contre, les conséquences individuelles et mondiales sont dramatiques… ce qui ne l’empêchera pas de lancer la pièce à plusieurs reprises !



« Cycle de vie » clôt ce recueil avec Séléna Langlois, qui va traiter de l’addiction aux technologies et aux réseaux sociaux, cherchant toujours plus de reconnaissance virtuelle, de likes… ce qui ne peut que mal finir.



J’ai beaucoup aimé découvrir à chaque nouvelle étape comment l’objet passait à la génération suivante, quelle forme il prenait et comment il tourmentait le protagoniste ! Des récits dans lesquels la folie n’est jamais loin ! L’artéfact se joue de chacun avec délectation pour amener chaos et destruction sur le monde. Chaque auteur a proposé sa vision des choses, tout en adaptant son récit à l’époque historique qui lui a été attribué et aux événements des nouvelles précédentes. Je serais curieuse de savoir comment se sont déroulées les coulisses de cette anthologie !



Une anthologie dans laquelle une malédiction poursuit la famille du Perret sur plusieurs générations : 7 auteurs écrivent chacun une tranche de l’histoire familiale, chacun apportant sa touche personnelle à ce récit empreint de chaos et de folie, dans lequel l’histoire individuelle se mêle à l’Histoire qu’on connait. Un concept original, atypique et très bien traité que j’espère retrouver encore à l’avenir !
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Le miroir du damné

Le lecteur découvre d’abord Lucy, une vieille dame, qui semble habiter Tarsac depuis toujours. Elle est en train de faire un malaise cardiaque et ses pensées dérivent vers Henri et sa culpabilité dans les événements qui ne manqueront pas de survenir vu son état…



Henri, un brave homme, que l’on retrouve en 2004, quelques années auparavant, et qui s’occupe du mieux qu’il peut de son fils Lucas atteint d’une malade aussi rare que grave. Son fils vit isolé et Henri commence à ne plus le supporter. Que pourrait-il bien faire pour alléger la peine de son petit garçon ?



Kalvyn Brimac a tiré un trait sur son passé, enfin presque. Parce qu’il étouffait à Tarsac le village de son enfance, il a déménagé, il vit avec son amie Susan et gagne sa vie comme agent immobilier. Tarsac se rappelle à son souvenir, quand un des voisins de son père l’appelle pour lui annoncer le décès de ce dernier. Dernier membre de la famille Brimac, Kalvyn va devoir s’occuper de la succession. Il doit revenir pour un temps à Tarsac.



Tarsac où il n’y a pas un souffle de vent l’été. Où le temps s’écoule comme au ralenti. Où les gens vivent au rythme des vignes et des moissons. Où l’on se perd dans le dédale des rues qui se ressemblent toutes. Où le réseau téléphonique a bien du mal à passer. Où les jeunes n’ont que le bar de Phiphi pour s’amuser un peu le soir…



Kalvyn revient au moment où des morts étranges se produisent dans le village. Et l’angoisse liée à d’anciens souvenirs douloureux resurgissent dans le village… La tension monte peu a peu…



Une excellente lecture.



Les deux auteurs réussissent un roman prenant, dense et machiavélique.



Les deux plumes s’accordent parfaitement et font de ce récit une réussite.



Le miroir du damné c’est l’oscillation entre fantastique et réel, le thriller et le style horrifique, présent chez des deux auteurs. Je ne pense pas me tromper en disant qu’on retrouve de JB Leblanc la précision des enquêtes policières et la psychologie torturée des personnages. Et de Frédéric Livyns les scènes qui vous donnent la chair de poule et font monter la tension nerveuse.



Le style est fluide et c’est très bien écrit.



Le petit bémol, pour moi, c’est le rythme. Parfait pourtant au debut et la fin mais au milieu de lecture j’ai trouvé que les personnages mettaient un peu trop de temps à bouger. Toutefois, ce bémol n’enlève rien à l’intrigue très bien ficelée et prenante. Les événements montent crescendo et la tension est palpable. Il faut dire que Tarsac est un village à l’atmosphère irrespirable en plein été et le lecteur ressent très bien cette touffeur et le malaise qui va avec. Mêlée aux événements qui arrivent, fantastiques, on ne peux qu’y être sensible nous aussi.



Le miroir du damné, c’est aussi l’histoire d’un flic du srpj de toulon qui débarque pour mener l’enquête sur les décès étranges qui ont eu lieu et qui se retrouve dans un milieu très éloigné du sien et pas très bien accueilli par les villageois. Il va faire équipe avec le chef de la municipale Fabre. Une figure importante de Tarsac.



La relation entre les deux sera tendue.



J’ai beaucoup apprécié le flic Courtas. On s’attache à lui. C’est un personnage très bien travaillé qu’on prend plaisir à suivre. Je me suis aussi attachée de façon plus étrange à ceux qui ont disparus et qu’on ne voit pas aussi longtemps que les autres : Henri, Lucas et Grégory. En toute cas, plus qu’à Kalvyn ou Lucy encore que pour cette dernière mon ressenti est plus ambigu. Car j’ai beaucoup apprécié ce personnage mais j’ai été beaucoup moins en empathie.



Quand à la fin, il faudra que j’en discute avec les auteurs. Je ne suis pas restée sur ma faim contraire mais je m’interroge au sens de la dernière scène.



En bref, j’ai adoré, j’ai étouffé dans Tarsac, j’ai ressenti parfois le malaise des personnages, j’ai frissonné d’horreur… Un titre parfait pour découvrir la plume et le style de Frédéric Livyns et JB Leblanc.



Un autre petit bémol le poids du livre… 850g presque 1kg… Pas pratique à lire dans le métro ni même allongée dans son lit si on veut pas l’abimer…
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The Dark Gates of Madness

J’avais déjà beaucoup aimé The Dark Gates of Terror, et, en feuilletant ce nouveau tome de nouvelles d’horreur, les illustrations promettaient du lourd ! De plus, l’auteur britannique spécialiste de l’horreur Graham Masterton rejoint Frédéric Livyns dans ce nouveau recueil, pour notre plus grand plaisir. L’ouvrage commence par un avertissement : âmes sensibles, s’abstenir ! Et effectivement, les textes comportent de nombreuses scènes violentes, très visuelles, ainsi que des illustrations très parlantes, donc suivez le conseil de l’éditeur. 😉



La Bouche de l’Ancien (FL)



Un dentiste se fait mordre par un garçon à la dentition plus qu’étrange. Alors que son doigt commence à suppurer vilainement, des instincts primitifs le gagnent. Sexe, sang et cabinet de dentiste, ça vous parle ? 😀 J’ai beaucoup aimé la nouvelle, mais moyennement sa résolution, parce que, comme d’habitude, il faut faire référence à un certain auteur et à ses créatures quand on parle d’horreur et de folie, et ce rappel constant me saoule. xD



Résonances maléfiques (GM)



Martin et sa femme enceinte s’installent dans une vieille bâtisse, ayant appartenu au célèbre chercheur Vincent Grayling qui a travaillé sur la synesthésie (technique consistant à stimuler un sens pour en affecter un autre). Martin va découvrir une série de vinyles, qui par leur écoute, permettent de faire vivre une sensation, un parfum, une chose… Et si les recherches du docteur Grayling avaient largement dépassé leur but premier ? C’est la nouvelle la plus soft du recueil. J’ai trouvé le concept de la synesthésie, ainsi que ce que l’auteur en a fait, fascinants.



Zombio (FL)



David déteste les arbres depuis que son frère a fait une chute mortelle. Il décide de consacrer sa vie professionnelle à les détruire : il s’engage sur des chantiers de déforestation et, au vu de son ardeur au travail, on le charge rapidement d’un grand projet en forêt amazonienne. Un indigène vient le prévenir qu’il doit arrêter d’arracher les arbres ou la colère de Chullachaqui se déchainera sur eux. Il apprendra à ses dépens que les superstitions ne sont pas toujours à ignorer. Une nouvelle entre zombies, dieu antique et nature.



Le plus beau des cadeaux (GM)



Cathy et Robin sont fous amoureux. Lors d’un tragique accident de la route, Robin est brulé vif alors que Cathy en réchappe miraculeusement. Elle passe le voir tous les jours à l’hôpital jusqu’à son réveil. Robin se rend compte de ce qu’il est : un infirme qui ne sera plus capable de grand-chose par lui-même. Il refuse que Cathy passe sa vie à s’occuper de lui et lui demande de ne jamais revenir. Mais la jeune femme a un plan pour que Robin accepte de la revoir. Une nouvelle surprenante, audacieuse et « horriblement » visuelle.



À l’aune de ta souffrance (FL)



David apprend que sa compagne le trompe. Il va alors décider de se venger de la plus horrible des façons, faisant vivre à la traitresse et à sa fille mille tortures pires les unes que les autres. Son démon intérieur semble ne jamais pouvoir être rassasié. La nouvelle la plus violente, sanglante et malsaine du recueil !



Septicémie (GM)



David et Mélanie sont un couple fusionnel. Tellement que leur famille et proches s’en inquiètent. À raison. Le lecteur pénètre dans leur intimité, et y découvre qu’ils partagent tous leurs fluides corporels en se léchant mutuellement partout continuellement. Jusqu’au jour où un malheur arrive… La nouvelle la plus malaisante du recueil, rien que de penser à leurs pratiques me dégoutent xD Mais avec un final magistral !



Vous vouliez de l’horreur et de la folie ? En voici à la pelle ! Des nouvelles bien trash, sanglantes et violentes à souhait, très différentes les unes des autres, magnifiquement et explicitement illustrées par des illustrations couleurs pleine page. Un régal pour les amateurs du genre. Et bien sûr, âmes sensibles, s’abstenir !
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L'obscur

Croyez-vous aux esprits ? Aux maisons hantées ? Frissonnez-vous le soir devant des manifestations paranormales ? Êtes-vous un amateur de thriller horrifique ? Si c'est le cas, je vous invite à découvrir ce court roman, aussi haletant qu'intense. Accrochez-vous bien parce que nous allons démarrer, le voyage s'annonce dur et le moins que l'on puisse dire est que l'auteur ne ménage pas son lecteur, non, non, non. C'est le genre de récit qui vous prend aux tripes et que vous ne pouvez lâcher qu'une fois le mot FIN affiché. C'est seulement à cet instant que Fréderic Lyvins vous laisse respirer et que vous avez enfin l'autorisation de souffler, de remettre de l'ordre dans vos idées et surtout : vous remettre de vos émotions.



Je ne m'attendais pas à dévorer ce livre en deux jours, bon sang que cela fait du bien! Ce livre s'est révélé être un véritable paged-turner, suivant une cadence endiablée, rythmé par des chapitres courts et intenses. Une lecture très, très, très rapide et surtout très, très, très prenante. L'auteur plante le décor et installe une ambiance unique et ce, dès le prologue. C'est angoissant, sombre, on se doute que le danger rôde et qu'une ombre malfaisante plane sur les pages... Un horrible massacre a eu lieu dans une maison, et de massacres en massacres nous comprenons que quelque chose de louche se trame. Je désirais avidement en apprendre plus sur ces étranges affaires, sur ces morts soudaines et souvent violentes.



Le récit s'ouvre sur une scène dans le passé, afin de, semble-t-il, mieux nous immerger dans le présent par la suite. Une fois cette entrée en matière effectuée, nous avons l'occasion de rencontrer celles et ceux qui , au fil du récit, vont devenir les protagonistes de cette sinistre histoire. Une famille fait l'acquisition d'un bien - l'affaire du siècle -, elle s'y installe et c'est là que les choses sérieuses commencent, que tout se complique et prend une tournure inquiétante. Une étrange peinture (malsaine surtout), orne l'un des murs de la maison et j'avoue qu'elle m'a perturbée tout au long de la lecture. Et quelle peinture! Ce qu'elle représente fait froid dans le dos... je ne peux vous en dire plus sans dévoiler une partie de l'intrigue.



Des comportements douteux aux bruits suspects, l'intrigue se profile et laisse entrevoir un aspect paranormal voire surnaturel, comme si des esprits prenez un malin plaisir à jouer non seulement avec les nerfs des personnages mais aussi avec les nôtres. Virginie, l'une des filles de la famille, l'aînée, se doute de quelque chose et va mener sa petite enquête. Je me suis attachée à elle, à son tempérament téméraire et à sa curiosité. J'ai également beaucoup apprécié son petit frère : Joey. J'ai bien mis quelques chapitres avant de comprendre qui nous allions suivre, certains personnages arrivent et repartent rapidement, semant une certaine confusion que j'aurais préféré ne pas rencontrer. En effet, avec Satine's, nous avons remarqué qu'il y avait quand même beaucoup de personnages pour un récit court, on se mélange et on ne comprend pas vraiment qui est qui avant que l'auteur ne se focalise sur la famille de Virginie.



Bon, résumons l'idée : une maison hantée, des massacres, une famille qui emménage dans la maison. Ok, mais c'est tout ? Eh bien non. C'est également un voisin aussi chevronné qu'effrayé, un enquêteur déterminé et une pointe de fantastique dans laquelle se mêle un point culture plutôt intéressant et inespéré. L'Obscur est parsemé de quelques passages plutôt violents et durs dont on ne comprend l'intérêt que par la suite et non pas sur le coup ; ils arrivent inopinément et cela surprend énormément. Pouf, une scène et un personnage. Pouf, une autre scène sans lien apparent. Ce n'est que vers la fin que le fil rouge entre ces différentes situations se dessine et l'on saisi enfin les enjeux de chacune d'entre elles.



La maison m'est assez rapidement apparue comme un personnage à part entière, une entité que l'on ne parvient pas à cerner. Plus nous progressons, à pas de loup, dans cette intrigue, et plus nous nous rendons compte de la fluidité du style de Frédéric Lyvins mais surtout de sa parfaite maîtrise du suspense. Entre horreur et thriller, la tension est souvent à son comble, nous faisant sursauter au moindre bruit suspect, au moindre comportement inhabituel. Nous nous posons beaucoup de questions, notamment sur les origines de tout ceci et nous attendons avec impatience que l'auteur nous éclaire de sa lanterne dans l'obscur de ce livre. J'ai d'ailleurs particulièrement apprécié les explications de ce dernier, ses justifications ainsi que les choix d'auteur qu'il a effectué, c'est judicieux, cohérent et passionnant, un peu de légende et de culture bien souvent oubliées qui trouvent un écho dans le titre.



L'imagination, de même que les sens, fonctionne à plein régime, donnant l'impression de devenir fou. On se perd dans le regard des autres, dans ce que le maison veut bien nous faire croire, nous montrer... Cela faisait vraiment longtemps que je n'avais pas dévoré un livre de la sorte et j'ai vraiment apprécié cette lecture aussi fluide qu'angoissante. Dans l'ensemble, j'ai noté quand même beaucoup de dégâts dits "collatéraux" ainsi qu'une fin qui fait froid dans le dos : à l'image de cette histoire. Je ne peux que conseiller ce livre aux amateurs de lectures nocturnes : emmitouflés sous les couvertures, une lampe de poche en guise de lumière...



En définitive, L'Obscur fut une lecture très rapide et passionnante, un bon moment fait de frissons et d'angoisses. Frédéric Lyvins nous propose un récit fluide dans lequel il témoigne de sa parfaite maîtrise du suspense, jouant ardemment avec les nerfs des personnages. Entre maison hantée, massacre et vieille légende, on se laisse embarquer dans une histoire surprenante et intense. Doute, peur et paranoïa s'installent progressivement et ne nous quittent plus. On savoure ce court récit comme une sucrerie d'Halloween avant l'heure.
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Entrez...

Du tout bon Fantastique comme on l'aime.



20 petites histoires qui suffisent à changer certaines de vos habitudes, et une bonne partie de vos comportements.



Étrangement, au fil des histoires, on se débarrasse de certains objets (fini les bonhommes de bois, les marionnettes...), on enlève les tableaux de ses murs et on remplace par des posters, on jette à la poubelle les plans d'un petit étang au fond du jardin....



Ah oui, et puis on arrête de croire qu'un bruit est tout simplement... un bruit, il y a forcément quelque chose... ou quelqu'un (PS : je revends ma maison dans les bois !!!)



Bref vous l'aurez compris, ce bouquin ne vous laissera pas indifférent(e) et vous en sortirez à coup sûr... pas rassuré(e).



Là, je pense avoir attisé votre curiosité, vous le commencez bientôt ??
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Les Grisommes, tome 2 : Chatiment

Apres sa quête des Joyaux, Nathan profite d'une période de calme bien méritée auprès de ses parents nouvellement réconciliés, de sa grand-mère et bien entendu de son amoureuse Orianne.

Mais les Grisommes n'ont pas dit leur dernier mot et un avertissement loin d'être anodin va renvoyer Nathan en mission pour le plus grand bonheur du lecteur.

Quelques différences cette fois cependant à sa première quête, Nathan va devoir récupérer les Gemmes des 4 éléments. Et hélas il ne pourra revenir vers son monde qu'une fois toutes les gemmes récoltées. C'est cette fois encore une mission périlleuse car elle va le mettre en présence des cauchemars de l'humanité et l'on sait que l'humanité est particulièrement fertile en cauchemars en tout genre.

Son seul recours, son imagination! C'est la meilleure arme qu'il possède car c'est grâce à elle qu'il pourra contrer les abominables images qu'ils vont affronter lui et Orianne. Car la jeune fille n'envisage aucunement de ne pas l'accompagner.

C'est dans ce contexte plutôt sombre que l’Elu et son amie vont partir en quête.

Ce deuxième tome commence tout en fanfare avec l'avertissement de l'ennemi et cette nouvelle mission ardue pour l'Elu.

Mais il nous permet aussi de contempler sous la plume de Frederic Livyns son imagination débordante et une manière peu orthodoxe de donner des explications à certains faits religieux ou superstitieux tel le Déluge.

Tout comme dans le premier tome des touches d'humour parsèment le récit dramatique de cette quête difficile. Car Frederic Livyns n'en manque pas, d'humour, et le lecteur s'en rendra compte assez rapidement dans des situations parfois tendues. Et il est vrai que ces petits traits humoristiques vont donner au lecteur une avancée à deux vitesses au récit.

D'une part, l'aventure en elle-même, va occuper une bonne partie de nos pensées. Suivre Nathan et Orianne dans leur combat est prenant et addictif.

Mais d'autre part, chercher les petits traits d'humour parsemés dans les noms des protagonistes, chercher les anecdotes littéraires ou télévisuelles dans les situations, rajoute cet attrait nouveau à la lecture.

Nathan va devoir faire face à des peurs primaires mais aussi à des doutes et les secrets que semblent cacher Orianne ne vont rien arranger.

Mais ce tome est aussi l'occasion de faire intervenir de nouveaux personnages qui vont devenir attachants ou détestables et nous mener vers un épilogue plein de suspens et d'espoir.

C'est donc encore une très bonne lecture jeunesse que ce tome 2 des Grisommes. L'auteur sait y faire pour tenir le jeune lectorat en haleine et les quêtes ne sont pas trop longues pour le lasser. L'action est quasi omniprésente même si de nobles sentiments comme l'amour, l'amitié ou le sacrifice vont aussi avoir la part belle dans ce récit.

Un bon mélange qui devrait en attirer plus d'uns.




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De ténébres et de sang

Chronique portant sur la première partie du lire (danse de sang)



Quelle merveilleuse idée de prendre ce bouquin comme lecture de Noël, parfait pour faire un régime, oui oui, un merveilleux coupe faim.



Mélange de frisson et de dégoût..... les scènes ne sont pas décrites sur des pages et des pages, mais en peu de mots, l'auteur te donne envie de vomir, tu refermes ton bouquin pour aller prendre un bon bol d'air.



Une nouvelle de 196 pages, qui sont largement suffisantes niveau sanglant et horreur.



Petit à petit je rentre dans l'univers du fantastique, je suis encore une novice donc je n'ai pas eu d'impression de déjà vu. Tout mes essais de fantastique jusqu'à maintenant se sont soldés par des échecs car je n'arrivais pas à trouver les choses crédibles. Mais depuis que je commence avec des Thrillers/Fantastiques (1974, d'Arnaud Codeville) j'apprécie de plus en plus cet univers. Je commence à m'ouvrir ou l'âge fait que je suis plus ouverte au côté obscure de l'imagination.



Un petit bémol, même si tout est bien amené, qu'il n'y a pas un seul temps mort et que la tension monte au point de la rupture, la fin m'a paru peut être un peu rapide et pas assez détaillée. Mais vraiment ça n'enlève rien à tout l'ensemble qui m'a bluffé et fais fermer plus d'une fois le bouquin, en lui parlant "mais c'est pas possible d'être aussi gore".



C'est avec plaisir, que je vais me replonger dans la suite de ce bouquin en deux parties. Le souffle des Ténèbres sera totalement fantastique, encore un pas dans ce style que je redoutais tant jusqu'à maintenant.
Lien : http://les-mots-de-gaiange.o..
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Creepy Christmas

Ah les périodes de fête, la fin d’année, Noël et les lumières clignotantes, les gueuletons excessifs, le gros bonhomme jovial aux joues rosies et à la barbe blanche, les sourires des enfants face aux paquets cadeaux joliment confectionnés, l’hiver et son manteau blanc… Oublié tout ça ! Cette anthologie reprend bien toutes ces bases qui font de Noël ce qu’il est, mais sont bien vite détournées pour sombrer dans l’horreur absolue, les frissons sont garantis pour de pauvres âmes sensibles comme la mienne !



J’ai volontairement choisi de ne pas chroniquer nouvelles par nouvelles car elles méritent toutes d’être lues et apportent chacunes un bon quota d’éléments horrifiques.



Creepy christmas, c’est donc une anthologie regroupant treize nouvelles horrifiques sur le thème de Noël et écrites par treize auteurs au style résolument très différent ! Si dans certaines nouvelles, la date du 25 décembre et l’ambiance hivernale si oppressante puisse t-elle être, sont les seuls éléments se rapprochant de la thématique, dans la majorité des cas, le père noël, les lutins et les cadeaux en prennent pour leur grade et véhiculent une image très éloignée de la vérité et digne d’un roman de Stephen King.



Alors qu’est que vous y trouverez dans cette anthologie ? Un peu de tout, du sang bien évidemment, mais pas que ! Un jeune homme malmené qui décide de prendre les armes sous une influence démoniaque, un festin familial qui vous refroidira, un parc d’attraction sur le thème de Noël qui réveillera vos peurs passées, un être difforme possédé et obsédé par l’hiver, un cauchemar d’enfant devenu réalité ?, des SDF fêtant Noël avant d’avoir une visite étrange, une chasse annuelle, cette année exceptionnel ! qui vous embarrassera, un voleur dans un hameau isolé, un trafiquant de drogue armé et coincé au fond de la Creuse avec des êtres cannibales, un noël familiale qui tourne au carnage et aux expériences horribles, les portes de l’univers savamment gardées par un horloger hors norme où des êtres éclectiques viennent pimenter l’ambiance, une mère et sa fille fêtant noël en toute quiétude et innocence… Il y a aussi des membres découpés, des sourires carnassiers, de la violence, des morts et encore des morts ! Regardez la couverture, elle est très parlante et révèle une bonne part du contenu. Si vous n’aimez pas le sanglant et le glauque, si vous attendez du suspense haletant, de la psychologie malmenée, alors passez votre chemin, ici les histoires sont de vraies histoire d’horreur, celle qui dégouline d’hémoglobine, celle qui vous retourne parfois l’estomac, celle qui tue à tout va, n’attendez pas forcément de happy end, il y en a parfois d’une certaine façon, mais ce n’est pas l’objet de cette anthologie, au contraire. Les fins sont troublantes, parfois pleines de sous-entendus, parfois laissées à votre imagination et limite parfois pleine de philosophie… toujours macabre !



Si on doit jeter un regard critique sur l’ouvrage, on peut dire qu’il est réussit, toutes les nouvelles ne se valent pas, mais il s’agit d’une question de goût ! Elles ont toutefois réussi leur but : être horrible et flippante ! Personnellement, ma préférence va à « Mely Klismas » probablement la plus horrible des histoires même si la fin m’a laissée sur ma faim justement ! Elle est longue, commence un peu bizarrement mais rapidement sombre dans la pire des horreurs, c’est malsain, glauque et écœurant et pourtant très prenant ! Et puis il y a « Menus de Noël pour petites filles mortes », même si cette nouvelle manque un peu de détails pour étoffer le récit, l’ambiance complètement décalée, cynique et pleine d’humour noir régaleront les amateurs d’êtres fantastiques, gothiques mêlant des univers sombres et intemporels. Pour le reste, chaque lecture apporte son lot d’histoire atypique et franchement on se demande mais où vont – ils chercher tout ça ? Les auteurs de ce style ne sera t-il pas un brin psychopathe ?! Tant qu’il couche sur le papier, leur plus vil fantasme, tout va bien !



En bref, une anthologie très réussie qui se lit avec plus de plaisir en cette période habituellement si douce, familiale et réconfortante. Une trouée machiavélique et sanguinolente dans un univers si habituellement édulcorée. Une belle surprise !
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Creepy Christmas

Je n'ai pas l'habitude de lire des histoires aussi macabres ! Mais quelle belle idée d'avoir tenté. Ici nous retrouvons treize histoires autour de Noël et nous entrons dans l'esprit morbide de chaque auteur pour en retirer... des choses pas très catholiques...





* Un cadeau démoniaque de Ruwan Aerts

Une excellente entrée en matière. Cette nouvelle m'a d'emblée fait penser à Hate List que j'ai lu cette année. Yohan, ado persécuté, décide de se venger de ses camarades et des professeurs. Mais une étrange voix se met à l'inciter dans ses choix... Cruel et vision plutôt horrible du monde proposé ici...



* Festin de Noël de François Cédelle

L'histoire était si inattendue que j'ai dû la lire deux fois et me rendre compte que j'avais mal compris la première fois. Du coup, la diablerie prend tout son sens. Un père et ses enfants peinent à trouver de quoi manger en ces temps... Jusqu'au festin. C'est bien trouvé, et bien écrit. Je ne pense pas avoir été la seule à l'avoir lu deux fois. Et généralement c'est bon signe.



* Xmas Park de Kate Dau

Cette nouvelle fait son effet, surtout pour les "fans" de clowns. Je n'ai pas eu peur car cela n'a pas de répercussion sur moi, mais je salue les descriptions et l'ambiance très bien amenée. On voit 2 couples évoluer dans un parc d'attractions désaffecté, leur idée pour fêter Noël. Sanglant et bien écrit. Bon petit final.



* Walter aime la neige ! de Patrick Godard

J'ai adoré cette histoire, c'est bien l'une de mes préférées ici. La plume de Patrick est douce et ciselée à la fois. On approche la douceur avec Walter et on sent la gnaque d'Ours. Du début à la fin, j'ai plongé dans ce petit bout de vie de Walter, ce personnage d'une tristesse...



* Renaissance de Maritza Jaillet

Cette nouvelle m'a fait froid dans le dos. C'est personnel car je faisais des rêves de ce style, en tout cas pour ce qui est de l'idée de départ... Le final, c'est autre chose ! Triste et sanglante histoire, la petite Rachel se retrouve face à quelque chose de démentiel. Très réussi.



* La visite de Sylvain Lamur

J'ai beaucoup aimé cette histoire. Elle est très étoffée, montre par quels sentiments passent les hommes, et le tout est écrit d'une façon accessible, fluide.

Quelques Sans Domicile Fixe se rassemblent pour la veillée de Noël et décident de se raconter des histoires... jusqu'à l'arrivée de Bonhomme John. Une des nouvelles les moins gore du recueil, mais c'est sûrement ce qui m'a plu. Tout dans la finesse.



* Le grand cru de Péléane Léana

J'ai dû relire cette nouvelle plusieurs fois car j'ai eu l'impression de ne pas tout comprendre ou de passer à côté de certaines choses, certains indices me permettant de comprendre l'histoire entière. Du coup, cela doit être avec cette nouvelle que j'ai eu le plus de mal à me transposer dans l'histoire. Elle est toutefois très travaillée, et je sais que je ne serai pas la seule à repartir en arrière, en avant à plusieurs reprises. L'auteure a bien réussi son coup ! L'histoire est tordue, très drôle, et bien saignante. Bel exercice ici ! Texte très réussi. Même s'il ne fait pas partie de mes préférés, je tire mon chapeau à Péléane.

Quant à une phrase pour résumer, ici je ne le ferai pas, je préfère ne rien révéler du tout pour que la surprise soit totale. Cela fera plus grand effet.



* Santa vs Ded Moroz : un conte de Noël de Loïc Lendemaine

J'ai beaucoup aimé la dérision de cette histoire, tout comme la fin. Ici on assiste à une lutte sans merci entre le père Noël et le père bienfaiteur russe. Il y a une belle imagination et cela m'a donné envie de connaître l'histoire de Ded Moroz. Merci à Loïc !



* Le banquet de Yule de Frédéric Livyns

Récit très efficace, sans fioriture. Un homme doit ramener les effets qu'il a cambriolés dans un village à un certain Jules, mais sa raison est malmenée par sa cupidité. C'est bien écrit. J'ai beaucoup aimé.



* Mely Klismas d'Emmanuel Delporte

J'ai trouvé ce récit jubilatoire. Et pourtant, le début ne me convainquait pas, surtout à cause du langage employé. Mais je savais très bien que ça se devait d'être comme cela, au vu du personnage principal. Passée outre ce détail, le fait que le texte dure plus de 30 pages est un pur régal car on a le temps de s'imprégner de tout. On assiste au récit dément d'un homme ayant enfreint des règles embringué dans une histoire incroyable où il devra faire son possible pour survivre. Gros gros coup de cœur. Et pourtant, c'est cruel de détails gore. Pas forcément facile à "avaler" quand on n'a pas l'habitude !



* Christmas Pudding de Marielle Ranzini Marquet

Le ton donné par le narrateur m'a un peu dérangée ici. Cela montre un côté détaché et un peu sarcastique, et j'ai eu du mal à apprécier. Hormis ceci, l'histoire est excellente et sanglante à souhait ! J'ai totalement adhéré à l'environnement que j'ai projeté dans le manoir de la série Charmed sans le vouloir. La cave y était parfaite ! Encore un récit cruel, sanglant et jouissif.



* Menu de Noël pour petites filles mortes de Dean Venetza

Encore une nouvelle pleine d'imagination. Notre narrateur, un horloger, gère les portes du Temps. Une petite Zia s'amuse à les passer, pour un jour chercher à punir le père Noël, car c'est un homme mauvais, et veut venger deux petites filles zombies de sa cruauté. J'ai trouvé les idées excellentes. Une autre histoire que j'ai beaucoup aimée.



* La bonne étoile de Béatrice Ruffié Lacas

La dernière nouvelle du recueil ne manque pas de cruauté ! Une maman a cherché un homme bien pour... elle ? sa fille ? autre chose ? L'histoire nous est dévoilée alors qu'elle et sa fille installent et décorent le sapin de Noël. Ici, il n'y a rien de sanglant, c'est un peu à part du recueil tout de même, mais le fond reste le même : la mort, le sang, la manipulation.



En résumé, j'ai passé d'excellentes heures grâce à tous ces petits bouts d'horreur. Certaines nouvelles se sont détachées des autres, mais cela est au goût de chacun. J'ai été ravie de voir la qualité des textes, même si l'on retrouve beaucoup de fautes de français. La maison d'édition n'ayant pas de correcteur attitré, il n'est pas évident pour les auteurs de réussir un sans-faute. Alors l'indulgence et l'abstraction doivent être de rigueur ici. J'ai donc jugé les treize histoires dans leurs fondements, leurs cohérences, leurs chutes, et j'avoue que le tout est un excellent travail. Au-delà de mes espérances. Bravo à tous.


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Creepy Christmas

Cette anthologie se compose de 13 nouvelles :

–Un cadeau démoniaque de Ruwan Aerts : Johan, victime de harcèlement scolaire depuis son entrée au collège, bascule et ramène une arme en classe. Après avoir perpétré un massacre au sein de son établissement, il s’enfuit dans son quartier et rencontre Hank, un SDF Père Noël accompagné de son chat noir qui lui propose de réaliser ses rêves.

Ce qui est dommage avec cette nouvelle, c’est qu’elle est tellement courte que le personnage de Johan n’est pas assez détaillé, du coup, on apprend qu’il est martyrisé par les autres depuis 4 ans, mais on a surtout droit à des faits, ce n’est pas suffisant pour s’attacher à lui ni même avoir une quelconque sympathie pour sa situation et finalement, à la fin, j’ai surtout fini par me dire que c’était juste un idiot, il passe un marché de dupe après quelques faibles hésitations… Mais il est difficile d’en dire plus sans spoiler. Bref, la fin était un peu courue mais c’est amené progressivement et c’est agréable de se laisser mener jusqu’à cette conclusion inéluctable.



–Festin de Noël de François Cédelle : on découvre un homme qui se régale d’un festin de Noël. On apprend au fil de ses pensées qu’il est père de famille, qu’il a du mal à joindre les deux bouts et que ses deux enfants et lui ont souvent faim. Mais pour Noël, ils ont progressivement amassé de petites douceurs pour préparer un Noël digne de ce nom. Il ne manque que la viande, d’un genre particulier, mais ils posent des pièges pour capturer leur proie et peuvent, le 25, se régaler…

Une nouvelle très courte. Je redoutais une description du festin un peu lourde qui aurait pu donner la nausée mais pas du tout. On se demande ou les souvenirs du père vont nous mener, on redoute rapidement de découvrir le type de viande qu’ils mangent : j’ai été surprise en le lisant… Par contre, la dernière phrase m’a laissée perplexe genre « hein ? quoi ? pourquoi ? » Je n’aime pas trop ce genre de fin ouverte.



–Xmas Park de Kate Dau : un groupe de 4 copains s’organisent une virée « Urbex » pour le réveillon de Noël et se rendent dans un parc d’attraction abandonné. Ils se séparent en deux couples : l’un explore le train fantôme dont l’entrée représente la bouche d’un clown portant un bonnet de père Noël et le second va s’amuser sur la grande roue… Mais leur soirée ne va pas se passer comme ils l’espèrent.

Une histoire sympathique, rondement menée. Des références notamment à Ça de Stephen King que j’ai beaucoup appréciées – qui ayant vu ce film ne ressent pas une légère angoisse en voyant un clown… alors entrer dans sa gueule pour visiter un train fantôme… Gloups, non merci.



–Walter aime la neige ! de Patrick Godard : Walter Ferville vit reclus dans sa grande demeure en raison de son apparence. Il adore l’hiver, le froid et surtout la neige avec qui il partage un bout de son histoire. Mais il n’est pas le seul à aimer cette saison, c’est aussi le cas du terrible Ours.

J’ai adoré cette nouvelle et je pense que le style d’écriture de l’auteur y est pour beaucoup : très imagé le plus souvent, ça rend le texte très beau, du coup ça minimise un peu l’horreur du récit mais tant pis, la forme était aussi importante que le fond sur ce coup-là.



–Renaissance de Maritza Jaillet : une fillette raconte le cauchemar dans lequel ses parents sont tués, faisant doucement pour ne réveiller personne de peur de se faire gronder, jusqu’à ce qu’elle se découvre meurtrière en rêve. Une fois son récit terminé, il est l’heure de descendre ouvrir les cadeaux de Noël.

Bon, pour celui-ci, je ne savais pas trop quoi en penser, je me suis demandée jusqu’à la fin si cette nouvelle avait bien sa place dans cette anthologie spéciale Noël… Mais ça, on ne le sait que lorsque la petite Rachel nous place son récit au 25 décembre.



–La visite de Sylvain Lamur : 5 SDF se réunissent lors du réveillon de Noël afin de partager un repas : un muet, un infirme, un barbu, un arabe et un vieux . Chacun partage un de ses souvenirs de Noël. L’un d’eux raconte alors la légende de Bonhomme John qui écoute tous les souhaits et choisit le soir de Noël d’en réaliser… mais il faut toujours se méfier de ce que l’on souhaite.

Je n’étais pas certaine d’aimer le début, mais la suite m’a vraiment plu : dès que Bonhomme John leur offre à chacun une petite boîte accompagnée d’un mot qui résume leurs vœux… J’ai trouvé ça intéressant.



–Le grand cru de Péléane Léana : L’histoire se divise en 5 chapitres ainsi qu’un prologue et un épilogue. Un chapitre sur deux est narré par un dévoreur de Père Noël et le suivant est raconté du côté des apprentis Père Noël qui craignent d’être choisis.

Une nouvelle très courte avec quelques fautes de frappe -d’autant plus visibles que c’est court. Mais ça ne m’a pas bloquée outre mesure, je l’ai trouvée légère et amusante ce qui contraste avec le thème un peu tragique. Ce texte m’a fait sourire et j’ai justement aimé qu’il soit moins grave que les autres.



–Santa vs Ded Moroz : Un conte de Noël de Loïc Lendemaine : Le titre en dit long. Quand le père Noël affronte Ded Moroz, son avatar laïcisé lors du communisme en URSS.

C’était assez drôle, cette nouvelle m’a fait sourire, même si elle m’a assez fait penser au comics Lobo contre le Père Noël, c’en était pas mal proche mais tout aussi fun.



–Le banquet de Yule de Fréderic Livyns : Cette fois, nous avons droit au folklore scandinave avec le Julénisse. Kriss, cambrioleur de métier, est engagé par un homme, Jules, afin de voler les habitants d’une bourgade scandinave. La nuit du solstice d’hiver, Les villageois se regroupent dans une église et y festoyent jusqu’au petit jour, laissant leurs maisons ouvertes pour que le lutin Julénisse puisse prendre sa part de nourriture. Seulement, Kriss a les yeux plus gros que le ventre…

Une nouvelle sympathique qui change un peu du traditionnel Père Noël. Une fin prévisible mais cohérente avec l’histoire.



–Mely Klismas d’Emmanuel Pixton : Steve, dealer des cités, a perdu de la marchandise en voulant doubler son patron. Ce dernier lui laisse donc une semaine pour lui ramener l’argent ou la coke. En se rendant chez ses revendeurs, Steve se retrouve coincé dans une tempête de neige qui provoque des embouteillages. Ne voulant pas perdre de temps, il prend un raccourci mais il a un accident. Lorsqu’il se réveille, il est attaché dans une cave, et les habitants sont bien décidés à en faire leur repas de Noël mais le jeune homme est prêt à se battre pour sa survie.

Une nouvelle plus longue que les autres mais du coup, le personnage principal est travaillé au fil des pages et si je n’étais pas certaine de l’apprécier au début en raison de son penchant pour l’argent facile, j’ai fini par m’y attacher dans les dernières pages en apprenant son passé, ses motivations et surtout ses projets…



–Christmas Pudding de Marielle Ranzini Marquet : Une petite famille loue un chalet pour les fêtes de Noël, seulement les lieux sont hantés par des zombies-fantômes qui ne leur veulent que du mal.

Si on exclut le côté zombies qui n’en sont pas vraiment et qui se rapprochent davantage des fantômes aux mauvaises intentions, ça passe relativement bien. On découvre le passé de ces horribles apparitions, il ne manque qu’une raison aux actes du docteur pour que l’histoire soit complète. Ça s’est laissé lire.



–Menu de Noël pour petites filles mortes de Dean Venetza : Le narrateur s’évertue à défaire les fils entremêlés du temps et des univers lorsque rapplique une fillette effrontée et sans gêne, Zia, accompagnée de ses copines zombies. Elle cherche la porte menant au Père Noël parce qu’il n’a jamais offert de cadeaux à ses amies mortes et elle aimerait lui en toucher deux mots. Le narrateur lui indique la porte mais Santa n’est pas du tout ce que la croyance populaire en a fait. Ça barde !

Comment dire ! C’est un grand n’importe quoi ! J’ai adoré cette nouvelle, c’est un bordel pas possible mais elle est super drôle, super glauque. J’ai aimé l’ambiance autant que les différentes confrontations qui en parsèment le récit. Un grande réussite pour cette histoire !



La bonne étoile de Béatrice Ruffié Lacas : Une mère célibataire regarde sa fille ouvrir ses cadeaux. La fillette lui signale qu’elle n’a pas été sage, c’est la raison pour laquelle elle n’a rien sous le sapin. En effet, la maman a été très vilaine et repense à ses six derniers mois.

Une nouvelle courte et surprenante, surtout par rapport aux autres. Rien n’est dit, tout est sous-entendu et ça rendrait presque cette histoire finale heureuse… presque.



Bref, une anthologie que j’ai adoré découvrir. J’ai passé un excellent moment. C’était rapide, le plus souvent glauque : ça m’a fait du bien dans cette période de fête et de joie intense… ça replace les choses. Une bonne surprise.
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Le placard qui chuchote

Un grand merci à Frédéric Livyns et aux éditions L'ivre-book pour cette nouvelle découverte.



J'avais déjà eu l'occasion de découvrir les aventures de Carnacki il y a quelques semaines avec la sortie du premier épisode que j'avais beaucoup apprécié. Du coup, c'est vraiment avec plaisir et curiosité que je me suis lancée dans cette nouvelle lecture.

Cette enquête m'a également beaucoup plu : avec un titre aussi énigmatique, je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre d'autant plus que je n'avais pas vraiment lu le résumé (le premier était bien, donc pas la peine !) ! J'ai beaucoup accroché à l'ambiance lourde des secrets de famille et à cette grosse bâtisse que l'on imagine facilement hantée : l'ambiance pesante et mystérieuse est vraiment au rendez-vous ! Sans compter que la chute était assez inattendue.



Les différents personnages sont assez intéressants, notamment les employés de la maison qui sont sympathiques tout en restant très mystérieux. On sent rapidement qu'ils ne nous disent pas tout et j'ai tenté, avec plaisir, de deviner ce qu'ils nous cachaient.

Le fiston m'a moins plu mais je pense qu'il est surtout un peu stéréotypé pour les besoins de l'histoire.



J'ai apprécié suivre cette histoire avec Frédéric Livyns : l'auteur à vraiment du talent pour les nouvelles et sait tenir son lectorat en haleine ! Personnellement, j'aurais bien aimé en apprendre un peu plus sur Carnacki, mais je ne suis pas étonnée que ce ne soit pas le cas : le personnage est célèbre et, du coup, il n'y en a pas forcément besoin. Mais bon... je ne perds pas espoir que cela devienne le cas pour l'épisode prochain !

Un épisode très mystérieux !
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Les nouvelles aventures de Carnacki

Tom Godwil a perdu son épouse Madeleine dans des circonstances particulièrement tragiques. Elle s'est tranché les veines et la police a conclu à un suicide. Pour soulager sa peine, Tom se consacre totalement à la peinture. Il peint exclusivement des portraits de la défunte. Pour voir de nouveaux visages, il a ouvert deux chambres d'hôtes qui remportent un réel succès. L'ennui, c'est qu'un de ses locataires est retrouvé mort dans sa chambre avec les veines du poignet droit tranché. Puis c'est au tour d'un second de subir le même sort. Mais autant le premier avait de bonnes raisons de se suicider, autant le second n'en avait aucune. Thomas Carnicki, ami de Godwil, se lance alors dans une enquête qui s'annonce difficile et risquée.

« Avec la chambre rouge », les amateurs de sensations fortes seront servis. Non seulement ils suivront une enquête policière de belle facture et menée de main de maître dans la tradition de Conan Doyle, de Gaston Leroux et d'Agatha Christie, mais en plus ils auront en prime une ambiance d'épouvante digne de « l'Exorciste » ou « d'Amityville » avec esprits frappeurs, maison hantée et autres ectoplasmes vengeurs. C'est parfaitement rythmé, fort bien écrit et si passionnant que le lecteur n'a pas pu lâcher cette novela d'une centaine de pages avant d'avoir eu la clé (surprenante) de l'énigme. Un excellent divertissement offert par les éditions L'IvreBook. Pourquoi s'en priver ?
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Zone d'ombres

Sept nouvelles composent ce recueil. Sept nouvelles plus ou moins horrifiques qui raviront les adeptes de ce thème et même au delà. Certaines que j'ai adoré, d'autres un peu moins et une "Querry's Dephts" qui se trouve être celle dont je n'ai pas compris la fin.



"L'autre côté" ou l'art de ne pas se rendre compte du lieu où l'on se trouve. Un homme se réveille en sursaut, dans son lit, mais la chambre... ce n'est pas la sienne. Où est-il réellement ? Que s'est-il passé ? Pourquoi ? Tant de questions et peu de réponses, mais UNE qui va nous être dévoilée. Et celle-là est... froide !



"Lilith" ou comment terminer un bon repas sans indigestion. J'ai adoré l'écriture de celle-ci, comme toutes les autres bien entendu, mais celle-ci a un petit plus. La rencontre de deux êtres que tout oppose et qui au final vont se retrouver devant un gigantesque festin de reine !



"Querry's Dephts"



Comme je l'ai dit plus haut, je dois avouer que j'ai eut beau relire la fin, je ne vois pas où l'auteur veut venir, enfin, j'ai une piste, mais je ne suis pas certaine du résultat. Une enquête intrigante, une disparition de plusieurs personnes et un vieux détective qui va prendre la route pour... le pays des rêves ? Dans tous les cas, la manière d'arriver à cette grotte est prenante !



"Lydia" est une nouvelle que j'avais déjà eut la chance de lire, dans un autre recueil, il y a quelques temps. Elle fait partie de mon top 3. Tout ce que je peux dire, c'est que la vengeance d'une femme est un plat qui se mange très froid. Une histoire succulente, délicieuse à souhait. Rien de tel qu'un bon verre pour bien terminer une histoire d'amour.



"Dancin'Pig" pourrait s'intituler : Ne jamais oublier de transférer une chaîne. En la lisant, personne ne sera à l'abri de se demander "et si je ne la renvoi pas?" C'est ce que Rudy, le personnage principal aurait dût faire : ne pas se poser de questions et la renvoyer ni une ni deux. Car les conséquences vont devenir dramatique et rouge. Ni trop gore, ni trop peu, cette nouvelle m'a bien fait rire. J'avoue qu'elle ne fera pas rire tout le monde, mais il en faut pour tous les gouts.



"Le manoir Winsart" ou comment revisiter le conte de la Belle et la Bête. Un adolescent va entrer et passer la nuit dans le fameux manoir des suites d'un pari fou entre copains. Mais la nuit ne sera pas des plus tranquilles. Une histoire où l'apparence ne fait pas tout et la bête n'est pas forcément celui que l'on croit.



"Zombie Love" ou comment l'amour survit après la mort. La perte de sa femme en couche et du bébé vont plonger dans un désespoir sans nom Bernard Leblanc. Toutes les nuits il va sur leur tombe, se demandant quand il pourra les rejoindre. Et une nuit... Le froid, un cimetière, des tombes... rien de mieux comme contexte et lieu pour imaginer ce qui pourrait se produire.



En bref, un recueil qui fait frissonner, qui fait rire - machiavélique - et qui touche pas mal de sujets. Ici il ne s'agit pas uniquement de faire peur, mais de démontrer comment une situation simple peut dégénérer jusqu'à un point de non-retour.



http://chroniqueslivresques.eklablog.com/zone-d-ombres-frederic-livyns-a118985572
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Sutures

Ce recueil de nouvelles dérange, angoisse, torture...

Chaque lecture est surprenante et intense, passant des fantômes, aux démons, à la science-fiction, au morbide, aux légendes...



Mais ce que je déplore, c’est qu’elle soit toute, à peu prés, de la même taille, il n’y en a pas une qui se démarque plus que les autres. Et malheureusement je ne crois pas qu’elles resteront longtemps gravées dans ma mémoire.
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Les contes d'Amy

La couverture de ce livre m'intriguais. Pas forcement belle, mais pas moche non plus. La photo de cette fillette tachée de sang, assise dans une pièce sombre et salle, a tout de suite attiré mon oeil de fan d'horreur.

La quatrième de couverture quant à elle, (avec son résumé contenant des mots comme "asile abandonné", "horreur", "spectres" et "démons") n'a que confirmée mon envie de lire ce livre. Classique certes, mais je suis faible et j'assume. Et je dois dire que je ne regrette pas cet achat.

Alors oui, le livre a quelques petits défauts comme:

-Les dessins, que je trouve moches (à part un ou deux). Même si ça part d'une bonne intention de l'auteur ou de l'éditeur, on dirait qu'ils ont été fait par un enfant. Ils me font un peu penser aux couvertures des livres de la collection "Chair de poule"...mais en moins bien, c'est dire. Du coup je trouve qu'ils ont tendance à rendre le livre un peu "gentillet". C'est comme mettre le dessin de Gizmo (fait par un enfant de dix ans) en guise de couverture pour une des histoires de Lovecraft sur le mythe de Cthulhu. Heureusement, une fois les nouvelles entamées, les dessins sont vite oubliés.

-Les récits, bien qu’excellents, ont tendance (une fois l'intrigue bien développée) à se conclure trop rapidement. Par exemple la première nouvelle "Fin de la route" fait 9 pages et se conclut en 20 lignes. C'est dommage car Frédéric Livyns sait construire une bonne histoire en peu de page et posé une ambiance sombre et inquiétante sans pour autant manier la plume comme un Lovecraft (ou autres maîtres de l'horreur). Il le fait avec son style, simple (pas simpliste) mais efficace. Et c'est d'autant plus frustrant quant un récit est bon (ce qui est le cas avec ses nouvelles).

Evidemment ces petites ombres au tableau ne gâchent pas pour autant (et heureusement) le lecture de ce livre. Encore une fois, l'auteur a un style, simple, clair, rapide (et donc accrocheur) et c'est en toute logique que les histoires (toutes différentes, certaines tristes et belles, d'autres effrayantes...) s'enchaînent sans voir le temps passer. Il ne faut pas plus d'un (petit) après-midi (si vous avez le temps) pour finir ce recueil.

Petit plus, il y a une (seule et même) histoire (qui commence au début du livre et se termine à la fin de celui-ci, après les onze contes) qui lie toutes les nouvelles entre elles (comme dans le "Livre de sang" de Clive Barker), donnant corps au(x) récit et rendant le personnage d'Amy TRÈS intéressant.

Dernière petite précision, "Les contes d'Amy" a reçu le "Prix Masterton 2012" dans la catégorie "nouvelles". Ce qui est je pense, et vous en conviendrez, un gage de qualité.

Bref, j'ai aimé ce livre et je ne peux que recommander sa lecture, surtout si vous êtes fan des nouvelles de Lovecraft et de Clive Barker dont certains récits font penser à ces deux auteurs.
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Oxana

Voici mon avis concernant "Oxana" de Frédéric Livyns.





Jetons tout d'abord un oeil à la couverture.



Une couverture très sombre, plutôt inquiétante qui nous annonce une histoire tragique. Le regard du jeune garçon a plutôt tendance à me glacer le sang. Pour ajouter encore au côté angoissant de cette atmosphère étouffante, une silhouette de loup hurlant et quelques nuages, à la limite de la brume. Brrrr...

Même la police d'écriture choisie pour le titre et le nom de l'auteur a quelque chose d'étrange, de mystérieux.







Parlons un peu des personnages.



Tout d'abord, il y a Claudio, jeune orphelin de 11 ans qui a été placé dans un orphelinat tenu par des soeurs en Espagne sous la deuxième guerre mondiale. Un jeune garçon intelligent, plutôt discret qui n'aime pas les embrouilles mais qui peut faire preuve de beaucoup de courage si la situation le nécessite. Claudio est le grand héros de ce roman. Il en est aussi le narrateur. J'ai beaucoup aimé ce personnage dès les premières pages. Je m'y suis vraiment attachée.



Ensuite, vient une jeune fille de 12 ans dont le titre de l'ouvrage emprunte le prénom : Oxana. Un personnage étrange sur lequel on s'interroge beaucoup dès le départ. C'est grâce à elle (ou à cause d'elle ?) que le jeune Claudio se trouvera embarqué dans cette aventure fantastique. Le côté mystérieux de la jeune demoiselle et toutes les surprises la concernant m'ont vraiment emballée.



Il ne faut pas oublier non plus Urfen, le protecteur d'Oxana que nous découvrons sous la forme d'un loup gigantesque à sa première apparition. Oui, oui, un loup. Là, je suis sûre que je viens d'attiser votre curiosité. ;-)



Parmi les autres personnages que j'ai beaucoup aimés, se trouvent les soeurs en charge de l'orphelinat et en particulier la soeur Ursula qui a la particularité de partager son prénom avec moi. J'avoue que c'est un peu bizarre de lire une histoire dans laquelle l'un des personnages porte mon prénom. A mon grand soulagement Soeur Ursula n'a rien d'une méchante femme, bien au contraire. ;-)







Mon avis concernant ce roman :



Une fois de plus Frédéric Livyns m'a fait passer un excellent moment. J'avais découvert le talent de cet auteur en lisant son recueil de nouvelles d'épouvante "Les contes d'Amy" qui lui a d'ailleurs valu de remporter le prix Masterton, et je brûlais d'envie de lire son roman.



"Oxana" a en commun avec "Les contes d'Amy" son atmosphère particulière qui nous transporte littéralement dans un monde mystérieux et terrifiant. Les personnages sont eux aussi dans les deux ouvrages une grande force : ils sont hauts en couleur et nous réservent bien des surprises !



En revanche, alors que "Les contes d'Amy" s'adresse plutôt à un public adulte, "Oxana" est indéniablement un roman bit-lit à la hauteur des jeunes. Il ne comporte pas de scènes choquantes. L'auteur a réussi à mettre en place une atmosphère terrifiante sans verser dans le gore ou le violent à outrance.

De plus, les personnages principaux étant des enfants de 11/12 ans, les jeunes prendront un grand plaisir à suivre leurs aventures.



Roman bit-lit, disais-je donc. Oui, "Oxana" nous invite à faire connaissance avec des vampires. Mais ne croyez pas que ce roman soit une énième copie de Twilight : Frédéric Livyns nous offre ici sa propre vision de ces êtres avides de sang frais. Comme quoi on peut encore se démarquer en écrivant un roman mettant en scène des vampires !



Dans ce roman, il y a donc des vampires mais il y est aussi question d'un monde parallèle au nôtre, accessible par des portes. Un monde où règne la cruauté. Un monde dans lequel on se trouve emporté aux côtés de Claudio. Un monde dans lequel on se retrouve propulsé un peu à la manière d'Alice lorsqu'elle découvre le pays des merveilles en tombant dans le terrier du lapin blanc. Car, oui, c'est un peu la sensation que l'on éprouve lorsque l'auteur décide d'un coup de plume de nous faire brusquement pénétrer dans cet univers parallèle. Un voyage qui nous surprend au tournant d'un chapitre sans crier gare. Pas moyen de faire marche arrière ! L'histoire nous entraîne dans ce monde terrifiant... jusqu'au dénouement final.



Une fois de plus, le style est très agréable, très fluide, très juste.



Le seul point négatif que je trouve à ce roman est sa longueur : il est beaucoup trop court et c'est une véritable torture d'arriver aussi rapidement à la dernière page. J'espère vivement que Frédéric Livyns aura prévu une suite. Ce qui serait tout à fait envisageable étant donnée la manière dont se termine le roman. ;-)







En conclusion :



Un roman bit-lit accessible aux jeunes lecteurs qui aiment les histoires peuplées de magie, de créatures mythiques, de vampires... Un roman qui ravira aussi les lecteurs plus âgés.



Frédéric Livyns m'avait déjà séduite par son style et son aptitude à créer une atmosphère très prenante avec son recueil de nouvelles horrifiques. Il me prouve qu'il est aussi capable d'écrire avec talent pour un public plus large avec ce roman. Cet auteur a plus d'une corde à son arc et je suis certaine qu'il n'a pas fini de nous étonner. ;-)





Un grand merci aux éditions Sharon Kena et surtout à l'auteur, Frédéric Livyns pour m'avoir permis de découvrir ce nouvel ouvrage signé de sa plume.

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Retrouvez cette chronique avec en bonus le trailer officiel du roman sur mon blog :


Lien : http://les-chroniques-de-lan..
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Danse de sang

Coucou les Lieblings 🖤



👓40/2023

📖 Danse de sang

🖋 Frédéric Livyns.



👄 Je me suis de nouveau laissé tenter par l'univers de Frédéric. Un voyage au cœur de l'étrange et du mystique.

Un drame, un manque, une maladresse et tout votre monde bascule dans l'horreur.

L'atmosphère du livre est terrible, pesante. Le personnage principal plonge dans une culture inconnue aux rites bien établis sans se douter que cela aura des conséquences désastreuses.

Le récit est prenant, le déroulement de l'action est digne d'un film d'horreur, rien ne manque, tout les règles du genre sont respectées.

Un sujet passionnant qui m'a intrigué et je n'ai pas été déçue par ce que j'ai découvert.

J'ai passé un excellent moment de lecture.



⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️/5
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