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Citations de Gaëlle Nohant (823)


Trente ans après la dénazification, sa vision du monde est encore imprégnée des critères raciaux inculqués dans sa jeunesse. Comme si plusieurs décennies de démocratie ne pouvaient effacer la trace des années où elle s'est sentie soulevée par les vagues de ferveurs hitlériennes.
p 54
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Elle voyait son regard bleu se poser sur une fleur de cerisier, une Chenille processionnaire, un chardonneret pépiant en haut d'une branche. À cet oeil patient, elle a reconnu le cinéaste. Cet homme dont on avait ravagé l'enfance trouvait la paix dans une attention au monde et aux êtres, si minuscules soient-ils.Elle a su qu'elle l'aimerait, et elle a commencé à se tracasser.

( p.383)
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Malheureusement, l’antisémitisme n’est pas mort à Auschwitz. Pour s’en rendre compte, il suffit de parcourir les archives du Comités des Juifs de Pologne, qui assistait les rescapés après la guerre. Menacés, parfois assassinés à leur retour, les survivants ont été très mal reçus…

… Des policiers et des fonctionnaires ont participé aux pogroms de Kielce et de Cracovie. La majorité des Juifs qui avaient survécu à la Shoah ont quitté le pays ensuite. Ils avaient peur. En 1968, le gouvernement les a expulsés au terme d’une cabale médiatique.
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- On ne veut pas d'un musée où on pleure sur les victimes en s'achetant une conscience, précise la jeune fille. Nous, on veut faire réfléchir les gens à la continuité de l'histoire, aux nouvelles formes du fascisme. Aujourd'hui on brûle des foyers de migrants et les caravanes des Roms. On rejette les transgenres, les homosexuels, les juifs, tous ceux qui dérangent… Il est temps d'ouvrir les yeux.
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(...) je constate que derrière le racisme, il y a la capacité d'un système qui a besoin de fabriquer des esclaves. Le problème, ce n'est pas la peur ou la haine de l'autre. Ces barrières-là, on peut les repousser, les faire tomber. Le problème, c'est ce ventre qui a toujours faim, de main d'oeuvre à bas prix, d'hommes dégradés.
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Je ne suis pas surprise qu'elle ait continué à y croire. L'espoir est vivace comme le chiendent, j'en sais quelque chose.
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[...] La poésie est éphémère comme la vie, elle passe et traverse ceux qui savent la percevoir.
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Elle raccommode des fils tranchés par la guerre, éclaire à la torche des fragments d'obscurité. Sa mission terminée, elle s'efface.
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La douceur vespérale invite à la contemplation et sur le ruban vert du fleuve, la lumière éclabousse le feuillage. Il aime ces longues promenades durant lesquelles il prend le pouls de la ville.
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Pour les hommes, le risque infectieux venait de la luxure.
Pour les femmes, de ce christianisme qui ordonnait d'aimer les pauvres. Plus la peur des pauvres asphyxiait le haut de la société, creusant l'abîme entre les hôtels particuliers et les taudis, et plus l'injonction de charité se faisait impérieuse, tyrannique.
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Mon père est la personne que j'admire le plus au monde.Il est très savant et s'énerve rarement.Au lieu de crier sur nous , il prend le temps de nous expliquer des choses importantes. Avant la guerre, il était professeur à l'université. Quand on a dû venir habiter dans le ghetto, il a perdu son travail. Il était toujours triste et fatigué. (...)
Mon père dit toujours qu'il veut qu'on grandisse droit, même si le monde va de travers.


( p.259)
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A quoi tu sers ? Tu le sais très bien. Tu aides les gens à renouer les fils que la guerre a brisés. Tu leur rends quelque chose qui leur revient. Quelque chose d’essentiel, même s’ils ne le savent pas encore.
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Du plus loin que je me souvienne, la solitude m'a toujours manqué, comme on aspire a l'air des montagnes quand on grandit dans la trame serrée des villes.
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«  Un photographe ne peut s’encombrer de politesse.
Il faut aller chercher l’image. »
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Robert [Desnos] a rejoint Youki à Port-Cros, où elle s’était réfugiée après avoir cherché Foujita à Marseille. Sur l’île, Youki n’était qu’à lui. Le monde, qui la lui vole sans cesse, s’était effacé. Leur perspective se limitait à un morceau de plage, des pins luxuriants, des palmiers se balançant au vent, la petite terrasse du restaurant de l’hôtel dont ils étaient les seuls clients. Ils ont connu un bonheur où Robert puise de quoi nourrir son amour les jours où la tendresse s’épuise.
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il va l'écrire ce livre pour enfants qu'il mûrit depuis des années il sent que c'est le moment, parce que trop de gosses s'endorment dans un monde que la fantaisie a fui.
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Bien sûr les frères désiraient en secret s'approcher du roulis, sentir la langue brûlante des vagues à leurs chevilles, perdre leurs regards dans l'immensité turquoise, émeraude, marbrée d'algues tentaculaires. (..) La mer ne régnait pas seulement sur leurs nuits, elle était à la barre de leurs fantasmes adolescents.
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Le lendemain il fait encore nuit quand elle part pour Ludwigsburg:
Quatre heures plus tard, elle sonne à la porte d’un bâtiment qui se fond avec discrétion dans le paysage. De l'extérieur, nul ne peut soupçonner qu'il est protégé par des portes blindées et des coffrages d’acier, ni qu’il conserve près de deux millions de dossiers sur les criminels nazis. L'Office central d'enquête sur les crimes du national-socialisme a été créé ici en 1958. À l’époque, la majorité de leurs auteurs vivaient au grand jour sans être inquiétés, ou avaient été amnistiés après quelques années de prison. Ils avaient recouvré leur position dans la société, exigeaient qu'on leur paye leurs arriérés de pension. La population allemande ne voulait plus de procès nazis. L'Office central, comme on l'appelle ici, a été aussi fraîchement accueilli que l'International Tracing Service… p. 321
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Elle évoque la position délicate des Justes. Ils ont risqué leur vie et celle de leurs proches pour cacher des Juifs qu’il fallait protéger non seulement des Allemands, mais aussi de leurs voisins polonais, qui n’hésitaient pas à les dénoncer. Aujourd’hui encore, la plupart de ces bienfaiteurs préfèrent rester discrets, par peur des représailles. Beaucoup ont dû s’expatrier après la guerre. 
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«  La quête de liberté de l’exilé volontaire est inséparable de sa nostalgie de la terre natale. Plus ou moins enfoui dans l’inconscient , cet écartèlement dure toute la vie  » .
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