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Citations de Georg Büchner (60)


Robespierre.
Nous avons bien le droit de demander si on a dépouillé le peuple ou serré la main dorée des rois, quand nous voyons les législateurs du peuple faire parade de tous les vices et de tout le luxe des ci-devant courtisans, quand nous voyons ces marquis et ces comtes de la Révolution épouser des femmes riches, offrir des festins somptueux, s'adonner au jeu, avoir des domestiques et porter des habits couteux. Nous avons bien le droit de nous étonner quand nous les entendons plaisanter, faire les beaux esprits et affecter le bon ton.
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Hérault.
La Révolution est parvenue au stade de la réorganisation. Il faut que la Révolution s'arrête et que la République commence. Dans les principes de notre État, il faut que le droit remplace le devoir, le bien-être la vertu et la légitime défense le châtiment. Il faut que chacun puisse se faire valoir et puisse réaliser sa nature. Qu'il soit sensé ou insensé, cultivé ou inculte, bon ou méchant, cela ne regarde pas l’État. Nous sommes tous des fous, nul n'a le droit d'imposer à un autre sa propre folie.
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Un corps fatigué trouve partout un oreiller, mais un esprit fatigué, où trouve-t-il le repos ?
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« Il continuait à marcher, insensible, et le chemin lui était indifférent, tantôt ça montait, tantôt ça descendait, il ne sentait pas de fatigue, seulement parfois ça lui était désagréable qu'il ne puisse pas marcher sur la tête. Au début il y avait une pression dans sa poitrine quand la pierraille sautait comme ça, que la forêt grise se secouait sous lui et que le brouillard tantôt avalait les formes, tantôt dévoilait à moitié les membres puissants ; il y avait une pression en lui, il cherchait quelque chose comme des rêves perdus, mais il ne trouvait rien. »
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WOYZECK : Andrès... J'ai pas de repos.
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PIERRE : Qui êtes-vous ?
VALERIO : Le sais-je ? (Il ôte lentement plusieurs masques les uns après les autres.) Suis-je ceci ? Ou cela ? ...Vraiment, je suis saisi de peur à la pensée que je pourrais ôter ainsi une à une toutes mes feuilles et toutes mes pelures.
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Woyzeck, tu es atteint d'un magnifique "aberratio mentalis" du deuxième type, très bien caractérisée.
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Il paraissait avoir toute sa raison, il parlait avec les gens. Il faisait tout comme les autres; mais il y avait en lui un effroyable vide, il n'éprouvait ni angoisse ni désir, son existence lui était un fardeau nécessaire. Ainsi vécut-il dès lors ...
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Alors les princes délibérèrent du moyen d'échapper à la colère du peuple et les plus rusés d'entre eux dirent : "Abandonnons une partie de notre puissance pour conserver le reste".
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Pour le ministère de l'Intérieur et pour l'administration de la justice, il est payé 1110607 florins. Vous avez pour cela un fatras de lois, ramassis de prescriptions arbitraires de tous les siècles. La déraison de toutes les générations précédentes s'y est transmise jusqu'à vous et vous avez hérité de l’oppression sous laquelle elles ont succombé. La loi est la propriété d'une classe insignifiante de privilégiés (...). Cette justice n'est qu'un moyen de vous tenir en laisse afin qu'il soit plus commode de vous tondre.
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Le Capitaine

Woyzeck, il a toujours l’air effaré. Un homme bien n’est pas comme ça, un homme bien qui a sa conscience tranquille. — Qu’il dise donc quelque chose, Woyzeck. Quel temps, aujourd’hui ?

Woyzeck

Mauvais, mon Capitaine, mauvais ; du
vent.
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Danton : […] On m’a parlé d’une maladie qui fait perdre la mémoire. La mort doit avoir quelque chose de ça. Ensuite je me mets à espérer qu’elle agit encore plus puissamment et qu’elle fait perdre tout. Si c’était vrai !
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Les champignons, Monsieur le Docteur. Tout est là. Avez-vous déjà vu les figures que font les champignons par terre en poussant? Celui qui pourrait lire ça.
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Le Chapelain s'avance, toussote, regarde au ciel deux ou trois fois.
Valério : Commence donc ! Cesse tes maudites singeries et commence ! Vas-y !
Le Chapelain, (dans le plus grand embarras) : Si - nous - ou bien - mais ...
Valério : Attendu que et parce que ...
Le Chapelain : Car ...
Valério : C'était avant la création du monde ...
Le Chapelain : Que ...
Valério : Dieu s'ennuyait ...
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Toute époque peut nous fournir l'exemple de tels hommes, pourtant tous furent soumis de tous temps aux jugements les plus divers. La cause en est que chaque époque applique sa propre mesure aux héros du présent et du passé, qu'elle ne juge pas selon la valeur intrinsèque de ces hommes, mais qu'au contraire la conception et le jugement qu'elle se fait d'eux sont constamment déterminés et différenciés par le niveau auquel elle-même se trouve. La défectuosité d'une telle appréciation n'échappera à personne : la mesure d'un nain ne convient pas à un géant; une époque de petite envergure n'a pas le droit de vouloir juger ce dont elle ne pourrait ni concevoir, ni supporter une seule pensée.
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Le 20 janvier, Lenz s'en alla par la montagne. Les sommets et les hautes étendues montagneuses sous la neige, pierraille grise jusqu'en bas dans les vallées, surfaces vertes, rochers et sapins.
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Danton : Où cesse la légitime défense là commence le meurtre. Je ne vois pas de raisons qui nous contraignent à poursuivre la tuerie.
Robespierre : La Révolution sociale n'est pas achevée. Qui accomplit à moitié une révolution creuse son propre tombeau.

p36
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Voyez-vous, monsieur le Pasteur, si seulement je ne devais plus entendre tout ça, cela m'aiderait bien - Et quoi donc, mon cher ? - Vous n'entendez donc pas, vous n'entendez donc pas la voix épouvantable qui crie partout à l'horizon et qu'on appelle ordinairement le silence ? Depuis que je suis dans cette vallée silencieuse, je n'ai cessé de l'entendre, elle m'empêche de dormir, oui, monsieur le Pasteur, si seulement un jour je pouvais de nouveau dormir.
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C'était l'Enfer qui entonnait dans sa poitrine un hymne triomphal, et des sortes de chants titanesques retentissaient dans le vent ; il se sentait la force de brandir vers les cieux un énorme poing serré et d'en arracher Dieu, de le traîner au milieu des nuages ; et de pouvoir broyer le monde entre ses dents et de le recracher ensuite au visage du Créateur ; il jurait, il blasphémait.
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Fabre : Adieu, Danton ! Je meurs deux fois.
Danton : Adieu, mon ami ! La guillotine est le meilleur des médecins.
Hérault : Ah ! Danton, je ne puis même plus plaisanter... L'heure est venue.
(il veut étreindre Danton, un bourreau le repousse.)
Danton, au bourreau : Est-ce qu'on t'a donné l'ordre d'être plus cruel que la mort? Va, tu n'empêcheras pas nos têtes de s'embrasser au fond du panier.
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