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Citations de Georges Minois (263)


Ainsi, le manuel intitulé "Excerptum", de Grégoire III, datant des années 730, prévoit trois ans de pénitence pour un acte de fornication répété, avec en plus privation de la communion si l’acte a été commis avec une juive, sept ans pour acte de pédérastie, dix ans pour un acte de bestialité. On entend par pénitence essentiellement le jeûne, consistant à ne pas prendre d’aliments jusqu’au soir, en se contentant d’un seul repas, sans viande et sans nourriture riche ou cuite à l’eau. Quel pécheur tiendrait trois, sept ou dix ans à ce régime ?
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[L]a lutte contre les superstitions menées par les autorités religieuses garde [un] caractère ambigu : interdire aux fidèles de crier au miracle à tout propos et en même temps lui ordonner de croire au miracle permanent de l'eucharistie est un exercice difficile, que la propagation de l'esprit critique va rendre encore plus compliqué. [...] À trop tempêter contre les superstitions, n'est-ce pas tout le surnaturel qui risque d'être englouti ? Le clergé devra faire des concessions à ce sujet, d'autant plus que dans sa lutte contre les superstitions il rencontre un allié encombrant : les philosophes, qui, eux, rejettent tout en bloc.
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Toute véritable empathie est impossible ; la compassion, l'amour fusionnel n'existent qu'en paroles. En réalité, chacun reste enfermé en lui-même, incommunicable et impénétrable.
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L'Angleterre victorienne, c'est le triomphe colonial, maritime, financier, industriel, l'ère du 'Rule Britannia', de la maturité dominatrice ; l'Angleterre elisabethaine, c'est l'affirmation d'une jeunesse dynamique, sans complexe, qui ridiculise l'Armada et s'attaque à l'Amérique espagnole, c'est Drake et Shakespeare, l'ère de la 'Merry England'.
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Charlemagne a été érigé en fondateur mythique de l'école dans les manuels de la IIIè République. Son action personnelle est indéniable, même si elle est difficile à évaluer. Regrettant de n'avoir pas reçu lui-même une éducation intellectuelle, il cherche pendant tout son règne à combler ce handicap: "Pour l'étude de la grammaire il suivit les leçons du diacre Pierre de Pise, alors dans sa vieillesse", raconte Eghinard; "pour les autres disciplines, son maitre fut Alcuin, l'homme le plus savant qui fût alors. Il s'essaya aussi à écrire, et il avait pour habitude de placer sous les coussins de son lit des tablettes et des feuillets de parchemin afin de profiter de ses instants de loisir pour s'exercer à tracer des lettres; mais il s'y prit trop tard et le résultat fut médiocre."
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A côté de cette solitude hautaine du visionnaire inspiré [Alfred de Vigny], la solitude intimiste d'Alfred de Musset (1810-1857), qui refuse toute poésie sociale et politique. La solitude pour lui fait de toute façon partie de la nature humaine, même si beaucoup ne s'en rendent pas compte. Les hommes sont des « machines isolées », et l'isolement des corps ne fait que matérialiser l'isolement des esprits. C'est ce qu'il fait dire à Fantasio dans la comédie du même nom : « Ce monsieur qui passe est charmant. […] Je suis sûr que cet homme-là a dans la tête un millier d'idées qui me sont étrangères ; son essence lui est particulière. Hélas ! Tout ce que les hommes se disent entre eux se ressemble […], mais, dans l'intérieur de toutes ces machines isolées, quels replis, quels compartiments secrets ! C'est tout un monde que chacun porte en lui ! Un monde ignoré qui naît et meurt en silence ! Quelles solitudes que tous ces corps humains ! »
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À cette époque, [Larousse] est encore catholique, mais un catholique trop libéral pour beaucoup de lecteurs traditionalistes, qui multiplient les procès d'intention : [son] journal privilégie-t-il le souhait de bonne santé au Nouvel An ? « Matérialisme ! » ; écrit-il que « Thalès est le premier qui ait enseigné que l'âme est immortelle » ? « Hérésie ! » ; classe-t-il les religions par ordre chronologique ? Volonté délibérée de rabaisser le christianisme ! Insiste-t-il en grammaire sur les distinctions entre masculin et féminin ? C'est presque de la pornographie ! En effet, écrit un lecteur outré, à force de « diviser les noms en masculin et féminin et [d']expliquer la distinction des genres par celles des sexes », il laisse « entrevoir les mystères de la maternité à de jeunes imaginations. »
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[...] comme c'est la quatrième fois que la religion change en l'espace d'une génération, une certaine indifférence s'installe, favorable à l'instauration de l'anglicanisme. Pour quelques-uns toutefois, c'est l'occasion d'exprimer violemment les ressentiments contre l'Église, contre le papisme et les superstitions [...].
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Beaucoup plus que le paradis, l’enfer se prête à une exploitation par l’imaginaire de l’homme. Autant l’embarras des artistes, des moralistes, des prédicateurs, est manifeste lorsqu’il s’agit d’évoquer les félicités éternelles dont peuvent jouir les purs esprits, autant ils sont prolixes et inventifs pour décrire les souffrances. C’est que, dans le cas du paradis, toute jouissance qui serait trop charnelle est jugée inconvenante et hors de propos, ce qui limite considérablement les possibilités. Les délices des élus donnent bien souvent l’impression d’un ennui mortel, et en dépit des efforts des prédicateurs, la vision béatifique est plutôt soporifique.
L’avantage de l’enfer est que tous les débordements imaginatifs sont permis, puisque tous les supplices décrits ne sont que des images, toujours inférieures à la réalité, destinées à suggérer une souffrance en elle-même inimaginable.
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La société de l'autonomie individuelle sécrète des solitaires dépressifs. Le processus est multiforme. L'individu, plus que jamais confronté à l'obligation de faire des choix en permanence, se sent pleinement responsable de ses échecs. Ce n'est évidemment pas un hasard si l'existentialisme s'est développé au moment de la révolution de l'autonomie : l'homme s'éprouve comme pure liberté, comme existant, élaborant son essence dans l'angoisse. L'individu a en outre le devoir de « s'accomplir ». Dans une société où tout est affaire de séduction, il faut savoir se vendre, faire preuve de motivation, de dynamisme, donner une image positive de soi. Le culte du look et du corps, la hantise des signes de vieillissement et des traits disgracieux sont une obsession supplémentaire. Il faut à la fois être différent et reconnu de ses pairs. Et toutes ces obligations sont beaucoup plus pesantes que ne l'étaient les règles sociales d'autrefois, qui ne requéraient qu'obéissance et conformisme.
Aux contraintes de la société du narcissisme s'ajoutent les contraintes et frustrations de la société de consommation qui, pour écouler une production de masse, a besoin de consommateurs isolés. Tous pareils et tous différents. Créer des besoins massifs en profondeur et encourager la personnalisation superficielle ; faire croire à chacun qu'il est unique, tout en le réduisant à l'état de clone indifférencié. Pour cela, créer un climat hédoniste, encourageant la satisfaction immédiate des besoins et abolissant les interdits, ce qui suppose la disparition des valeurs transcendantales et de toute idée d'un sens de l'existence ; instaurer la liberté de choix, privilégier l'initiative individuelle, la nécessité pour chacun de s'affirmer, de se faire une place.
L'atmosphère euphorique est entretenue par les fêtes, célébrations, jeux, animations, émissions centrés sur le narcissisme. Tous ces éléments combinés créent un climat propice à une prise de conscience de la solitude individuelle.
[...]
Des individus atomisés dans une société atomisée. Plus de gravitation, plus d'attraction : les atomes s'entrechoquent au hasard de la liberté, affichant indifférence et détachement. Dans cette bouillie sociale, le besoin de reconnaissance et de domination ne peut plus s'appuyer sur des codes et des valeurs unanimement acceptés. Il ne peut être satisfait que dans un combat permanent de tous contre tous, où tous les coup sont permis. La déréglementation généralisée aboutit à la mêlée ; ce n'est même plus la loi de la jungle, c'est la jungle sans lois, où chacun n'a plus que des droits, tous les droits, à une seule condition : être capable de les faire valoir. Les conseillers en communication et experts du coaching sont là pour nous apprendre à nous débarrasser de nos angoisses, de nos inhibitions, de nos anxiétés ; il faut être fort, froid, impitoyable pour survivre, pour « tirer son épingle du jeu ». Cet état de guerre généralisée, que Hobbes et Locke imaginaient au début de l'humanité, dans l'état pré-civilisé, apparaît comme l'étape actuelle de la civilisation.
Que cette situation soit à l'origine d'un mal de vivre sans précédent est une évidence. Tout individu qui n'est pas à la hauteur est piétiné. Tous ceux qui sont des perdants, pour des raisons physiologiques autant que psychologiques, sont déclassés. Le besoin d'attirer l'attention pour se sentir exister engendre de nouvelles névroses et de nouveaux déséquilibres : conduites et tenues toujours plus osées, mise à nu de son intimité, devoir d'indifférence afin de développer l'indépendance affective, détachement affecté, autant de comportements qui sont sources de frustrations, de déstabilisation et de solitude.


XXe siècle
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Comme nous venons de le voir à travers les propos peu flatteurs de Durkheim, le personnage du célibataire est central dans la société du XIXe siècle. Central en raison du problème que pose sa marginalité, pourrait-on dire. Car la norme dans la société bourgeoise de l'époque, c'est bien entendu la famille, dûment cimentée par les liens matrimoniaux officiels. Nous sommes dans le siècle de la famille bourgeoise nucléaire triomphante, justifiée par les intellectuels de tous bords. Kant, célibataire endurci, célèbre le mariage, qui discipline l'individu, « étouffe l'appel de la vie sauvage » en lui. Hegel, dans la Philosophie du droit (1821), subordonne l'individu à la famille, cercle essentiel de la vie sociale, rempart de l'ordre et de la moralité. Pour Louis de Bonald, le mariage est une institution sacrée et le divorce une perversion. Mêmes les penseurs libéraux, Constant, Guizot, Tocqueville, font de la famille nucléaire la cellule de base garante de la stabilité sociale. Cellule tellement homogène qu'elle en est étouffante et provoque des mouvements de répulsion chez beaucoup d'esprits indépendants, qui se rallieraient volontiers au cri d'André Gide : « Familles, je vous hais ».
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Dans le domaine politique, les dernières années du règne de Henri VIII virent également se renforcer le caractère despotique du souverain. Despotisme d'autant plus redoutable qu'ils' appuyait, de façon paradoxale, sur le Parlement. L'institution avait subi quelques modifications récentes: la Chambre des lords ne comptait plus d'abbées mais six évêques supplémentaires, tous nommés par le roi, tandis que les lords temporels étaient plus attachés que jamais à la monarchie par les achats de terres monastiques.
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Henri ne voyait rien. Il s'amusa jusqu'à la fin de l'année. Mais l'hiver 1540-1541 fut difficile.
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N'hésitant pas à se proclamer lui-même « roi des trois religions », [Alphonse X] fait preuve d'une tolérance et d'un éclectisme qui lui attirent les foudres de Rome. Le pape lui refuse la couronne impériale. Respecter les trois religions en même temps, c'est sous-entendre qu'elles se valent, et comme elles se contredisent, c'est suggérer qu'elles sont toutes dans l'erreur.
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L'une des attitudes les plus courantes consiste tout simplement à nier la réalité de l'athéisme. Il n'y aurait qu'un athéisme de façade, chez des gens qui sans s'en rendre compte, reconnaîtrait l'existence de l'absolu divin par leur comportement. Ce qui revient à dire que tous les gens vertueux sont automatiquement, de gré ou de force, des croyants; les autres, les vrais athées, sont "coupables".
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Et dès le début du siècle une nouvelle science, la psychanalyse, explorant le vaste monde de l'inconscient, confirme que la solitude accompagne le processus de civilisation, et qu'elle ne peut que s'accroître dans la société moderne. C'est dans Le malaise de la culture que Freud établit le plus clairement ce fait. Le sentiment de solitude est une forme d'isolement volontaire – tout en étant inconscient – qui est lui-même une stratégie de défense de l'individu face aux agressions de la société civilisée. Celle-ci est en effet de plus en plus contraignante et répressive : « Il est impossible de ne pas voir dans quelle mesure la culture est édifié sur du renoncement pulsionnel, à quel point elle présuppose précisément la non-satisfaction (répression, refoulement et quoi d'autre encore ?) de puissantes pulsions. Ce « refusement » par la culture exerce sa domination sur le grand domaine des relations des hommes. »
Dans l'état de civilisation, de culture, le principe de réalité entre en conflit avec le principe de plaisir, en multipliant les interdits. Dans le monde primitif, la satisfaction de nos instincts n'avait pour limite que notre faiblesse face à la nature et nos capacités physiques. Avec la civilisation, l'organisation sociale met en place une morale répressive qui nous empêche de satisfaire nos instincts naturels égoïstes. C'est pourquoi, selon Freud, « nous serions beaucoup plus heureux si nous l'abandonnions et retournions à des conditions primitives ». Mais cela n'est pas possible. Alors les hommes mettent en place inconsciemment des stratégies « d'évitement du déplaisir. » Elles sont de deux types contraires : aller vers les autres ou éviter les autres.
[…]
Et puis, il y a une autre stratégie d'isolement : le narcissisme, qui consiste à investir sur le moi toute l'énergie libidinale : « Le stade narcissique consiste en ceci : l'individu en voie de développement,[...] afin de conquérir un objet d'amour, se prend d'abord lui-même, il prend son propre corps pour objet d'amour. » C'est le narcissisme primaire. Dans le narcissisme secondaire, c'est le moi entier qui est l'objet de l'investissement de l'énergie. L'individu atteint alors la solitude, il jouit de lui-même. Il s'agit d'une conduite régressive, un retrait de la libido du sujet vers lui-même, souvent causé par une déception due à l'objet extérieur du désir : celui-ci est désinvesti de sa charge libidinale, qui reflue vers le moi. C'est une réaction du moi face à un objet décevant et non fiable. La stratégie de l'ermite rejoint alors celle de Narcisse dans une conduite de bernard-l’hermite qui rentre dans sa coquille. Il se réfugie dans un monde qui, selon Lacan, « ne contient pas d'autrui ». Protection bien fragile toutefois : la solitude narcissique est un leurre de plus. Freud l'avait bien vu dans sa description des « types libidinaux », où il décrit le caractère narcissique comme plus indépendant mais plus vulnérable. 
« Le danger du repli narcissique et du désinvestissement de l'objet expose le moi à des angoisses très menaçantes, les angoisses narcissiques », écrit André Green.


XXe siècle
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En descendant le Nil, on passe près du centre d'Oxyrrinchos, où se trouvent plus de 20 000 moniales. En basse Égypte, à l'ouest du delta, à une centaine de kilomètres au sud d'Alexandrie, se trouve le désert de Nitrie, ou de Scété, un désert fort peuplé : plus de 5 000 moines vivant seuls ou à plusieurs dans de petites cabanes isolées. Plus on pénètre profondément dans le désert, plus les cabanes sont éloignées les unes des autres. Dans ce « désert des cellules », on trouve les champions de la solitude, ceux qui ont dépassé le stade cénobitique : « C'est là que se retirent ceux qui ont déjà été formés là-bas et qui veulent abandonner les observances élémentaires pour mener une vie plus séparée. On y trouve en effet le grand désert, et les cellules y sont si éloignées les unes des autres qu'on ne peut, de l'une, ni voir aucune autre ni entendre une voix qui en sort. » Toutefois, ils gardent des liens entre eux, se rassemblent pour assister le week-end aux offices, parcourant parfois dix kilomètres dans le sable pour s'y rendre. S'il y a un absent, ses « voisins » vont vérifier qu'il n'est pas mort et lui apportent de l'aide : « Chacun demeure dans sa cellule. Grand est le silence, grande la tranquillité . Le samedi et le dimanche seulement ils se réunissent à l'église et ils se voient les uns les autres comme s'ils étaient rendus au ciel. Si quelqu'un manque dans leur assemblée, ils comprennent aussitôt que quelque accroc de santé l'empêche de venir, et ils vont tous le voir, non pas tous ensemble cependant, mais à des moments différents, chacun apportant ce qu'il a sous la main et qui peut faire plaisir au malade. » Cette vie saine leur assure d'ailleurs une remarquable longévité : l'auteur de l'Historia [Ouvrage anonyme relatant un voyage effectué en 394-395] assure avoir vu plusieurs octogénaires et nonagénaires, ainsi que deux moines âgés de 110 ans.


IVe – Ve siècle
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La dissolution des grands monastères
Tandis que sur le plan de la doctrine, on assistait à un retour vers les croyances traditionnelles, les nécessités financières conduisaient le roi à une deuxième vague, définitive cette fois, de dissolution des monastères. Il est difficile d'affirmer que l'issue ait été préméditée de longue date, puisque le roi avait lui-même en juillet 1537 rouvert les abbayes de Chertsey et de Stixwold afin d'obtenir des prières pour lui et la reine; en mai 1538 une maison de cisterciennes était recréée à Kirkless.
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Ce qui commence avec Philippe le Bel, c'est le processus qui aboutira à la République une et indivisible. Philippe le Bel est l'ancêtre des Jacobins, et cela ne plaît pas à tout le monde, évidemment.
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Entre la spiritualité chrétienne et le théâtre, le contentieux est ancien. Il remonte aux premiers siècles de notre ère, lorsque les Pères de l’Église et les premiers conciles condamnent pêle-mêle les jeux du cirque, les courses de chars, les chasses, les comédies, les tragédies, bouffonneries, comme manifestations de la dépravation du monde païen.

Chapitre VII. Retour au théâtre
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