Deux siècles après Sylvain Maréchal, c'est au tour de
Georges Minois de recenser les athées du monde entier. Tout en récupérant une partie du travail de son prédécesseur, il l'enrichit de nouveaux personnages plus récents. Anaxagore y côtoie
Onfray, et Démocrite
Kant.
Aux sourcils qui viennent de se lever, il convient de dire que Minois brasse aussi large que Maréchal. Dans ce dictionnaire sont bien présents des athées purs et durs, mais aussi des théistes, des déistes ou même des croyants sincères dont les oeuvres ont inspiré plus tard des critiques contre les religions.
Ce dictionnaire permet d'avoir une petite idée de la manière dont était vue l'incroyance au cours des siècles : bûchers, procès, mise à l'Index, scandales, mais aussi bons mots et lettres de protestation un peu ridicules.
Le travail réalisé est colossal, mais sans doute un peu vain aussi. À lire entrée par entrée, ce dictionnaire lasse rapidement. Je doute que peu de gens aient le réflexe de le consulter à chaque auteur peu connu. Son intérêt consiste sans doute à proposer toute une liste de lectures pour les passionnés du sujet.