Ce livre a été rapide a lire, mais pas toujours très clair pour moi.
Il contient énormément de figures de styles, que je ne connaissais pas toujours. C'est aussi sur une époque que je ne connais pas très bien non plus.
Je pense que ce cumul d'ignorance de ma part a fait en sorte que je sois un peu moins réceptive a ce texte, ou du moins que je ne comprenne pas tout.
J'ai aussi "La disparition" dans la PAL, je me laisserai tenter à l'occasion.
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Un ouvrage qui montre la beauté dans la banalité, les détails de la répétion de la vie.
Georges Perec, toujours muni d'idées très créatives, tente d'épuiser un lieu parisien. Il s'asseoit dans un café et décrit tout ce qu'il voit autour de lieu, il écrit ainsi un protocole du quotidien parisien.
Il essaie de tout décrire, mais il y a évidemment toujours plein de choses qui lui échappent. Ainsi, l'œuvre parle aussi de l'impossibilité de capturer des moments dans leur totalité et nous interroge ainsi sur notre propre regard toujours subjectif sur le monde.
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Quand on revient d’un voyage à New-York on en a eu plein les yeux. Personnellement j’ai été très touchée par Ellis Island parce qu’elle symbolisait.
Rien de mieux que la voix d’un écrivain pour revenir sur les lieux sans trop approfondir.
Georges Perec a su trouver les mots simples et les mots justes.
Aujourd’hui il y a de plus en plus d’immigrants… mais il n’y a plus vraiment d’Ellis Island… C’est terrifiant cette impuissance mise à nue…
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C'est une autobiographie donc il ne faut pas s'attendre à de l'action et à du suspense. C'est surtout descriptif et lent. Il y a quelques longueurs, mais c'est tout à fait normal.
On suit donc comme nous le dit le synopsis deux récits simultanément, un chapitre sur deux: l'un où l'on suit l'autobiographie de l'auteur où il nous raconte des souvenirs, des moments de son enfance qu'il a vécu. Il essaie en fait de recoller les morceaux. Et inévitablement, les deux sont liés. Mais on ne sait pas comment c'est ça qui est intéressant. C'est ce qui a maintenu ma lecture parce que c'est vrai que non ce n'est pas passionnant ce qui se passe. Pourtant, c'était un bon livre qui fait réfléchir et ce qui m'a passionnée, c'était surtout le récit fictif. On nous y explique un système de société idéal sur un ile. Et wow quelle lecture! Je n'étais clairement pas prête! Si au début, cela semble un système brillant très vite on déchante... On nous dépeint alors une dystopie qui vire au cauchemar. C'est absolument terrifiant. Et cela est basé évidemment sur le système nazi, donc un peu comme un camp de concentration. C'est finalement une société terrible qui se met en place sous nos yeux. C'est peut-être un peu compliqué pour comprendre le fonctionnement des classements, disciplines, etc. Mais pour le coup, j'ai compris vraiment l'essentiel pour me plonger dans cette horreur sans nom. Certains passages sont horribles et sont déchirants (notamment celui avec les femmes et celui avec les enfants et adolescents). J'ai été complètement transporté dans ce monde dystopique. Et puis c'est tellement bien écrit... Par contre, je dirais quand même qu'il faut être très concentrée pour la lecture de ce bouquin, car c'est important de ne rien laisser passer pour bien analyser, bien comprendre chaque élément. De plus, l'écriture peut parfois entre un peu difficile avec certains moments ou certaines phrases un peu trop longues des fois ^^' mais cela n'enlève en rien la compréhension.
La partie fictive m'a grandement intéressé, mais la partie autobiographique était tout aussi cool. Un peu ennuyant oui sûrement, il ne se passe pas grand-chose en soi.
Et la fin... Je ne m'en remets toujours pas. Elle est magnifique. Elle est bouleversante et touchante à la fois. J'ai été bouleversée par cette fin et par certains passages de ce livre. J'ai même pleuré un peu sans savoir pourquoi. Et puis la façon dont on comprend cet enchevêtrement de fils entre les deux textes est tout bonnement du génie pour moi.
Et puis la puissance des mots, des phrases choisis... C'est d'une justesse indéniable. Ça a vraiment joué dans cette lecture.
En somme, un beau livre qui frappe juste et qui nous montre une société glaçante avec un système terrifiant qui n'épargne personne et montre toute l'inhumanité de l'homme.
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Tout tenter pour éviter à un copain de partir faire la guerre d'Algérie...
Bon, alors, comment dire ? Cest de l'OULIPO (ouvroir de littérature potentielle). Donc une forme d'écriture bien spécifique. Je n'ai vraiment pas adhérer.
Cependant j'essayerai peut-être un autre livre comme "la disparition". Mais pas maintenant...
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Selon la postface, Perec aurait écrit cela à partir d’un organigramme.
(NB : le vrai terme est plutôt arbre de décision, il me semble, ou bien ordinogramme comme disent les informaticiens.)
Il me semble qu’il s’est surtout lancé dans un défi personnel, d’écrire une phrase de 80 pages, de la même manière qu’il a écrit La disparition.
Le résultat montre-t-il une expertise dans les relations hiérarchiques en entreprise ? non. Probablement ni Perec ni Perriaud ne l’ont.
Le résultat est-il hilarant comme le dit la quatrième de couverture ? Euh….
Non.
Cela reste un exercice de style, qui a probablement amusé son auteur.
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Inclassable mais ce petit opuscule m'a ramené à une époque où la guerre n'était pas que virtuelle et où les jeunes redoutaient le départ pour "les événements d' Algérie "...Cette bande de copains y sont confrontés.
Le style particulier m'a fait penser à celui du regretté Alexandre Vialatte compatriote auvergnat...
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Evidemment, pour lire un roman composé d’une seule phrase, il faut être bien accroché. Mais le propos et sa forme sont si drôles et si adéquates que 70 pages sans reprendre son souffle, ce n’est pas grand-chose. Le sujet – demander une augmentation à son chef – se révèle inépuisable. Sous forme de course d’obstacles, Perec nous expose toutes les possibilités imaginables et la logique imparable de son raisonnement nous entraîne dans les méandres de la vie de bureau et dans les situations les plus incongrues. La conclusion, magistrale d’absurdité, est implacable. Brillant et hilarant.
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C’est l’histoire d’un tableau d’un certain Heinrich Kürz commandité par un amateur plus ou moins éclairé, Hermann Raffke. Il représente le nommé Raffke au milieu de sa collection de tableaux acquise au fil des années par un homme d’affaires prospère.
Cela permet une première mise en abyme : Perec parvient à décrire chaque œuvre de maître que le peintre s’est « amusé » à reproduire jusqu’au détail le plus minuscule « car le peintre a mis son tableau dans le tableau » et la collection semble ainsi reproduite à l’infini. Cette œuvre suscite un tel engouement que, lors d’une exposition, les amateurs et spécialistes se bousculent, loupes en main jusqu’à l’émeute qui provoque la fermeture de ladite exposition.
On s’intéresse alors à Raffke et à la manière dont il s’est constitué cette collection de tableaux, parcourant le monde, riche brasseur américain s’entourant d’experts. Son goût pour la peinture lui vint, dit-on, lors d’une visite des chutes du Niagara où il acheta son premier tableau.
A la mort de Raffke, ses tableaux sont mis en vente, suscitent la convoitise de nombreux amateurs et atteignent parfois des sommes exorbitantes. Perec en dresse le catalogue précis, ce qui lui permet de s’adonner à son jeu favori de la liste mêlée ici à une mise en abyme allégorisée elle-même par l’allusion aux chutes du Niagara où a commencé le parcours de Raffke. Interrogation sur le roman et l’art en général en forme de clin d’œil sur la phrase finale… que je vous laisse découvrir.
Je me demande encore comment Perec parvient à ne pas ennuyer en dressant des listes.
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A la fois facile à lire, érudit, et divertissant, avec un soupçon de politique. Idéal pour réviser les figures de style, répertoriées à la fin !
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