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Citations de Gilbert Cesbron (715)


Il arrive toujours un moment où il faut, si on le peut encore, choisir entre l'argent qu'on gagne et le temps qu'on perd à le gagner. Le temps, c'est tout sauf de l'argent. (p.54)
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- Pourquoi souriez-vous Madeleine? demanda-t-il au bout d'un instant.
- C'est le seul moyen que je connaisse de ne pas pleurer, répondit-elle en se détournant.
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Dans le travail, pour qu’une femme soit considérée comme l’égale d’un homme, il faut qu’elle lui soit supérieure.

(IX. LA FOUDRE DANS LES LIEUX ARIDES)
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Rien n’engendre un pire désarroi qu’un grand gâchis inachevé.

(I. LE CIMETIERE DES VIVANTS)
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«  En vérité , dans le silence et le confinement de cette voiture, s’opérait une mutation irréparable : un petit garçon perdait sa transparence, le papillon devenait chrysalide. Ce n’était pas seulement vers Nantes qu’on l’emportait si vite , mais vers l’indifférence , l’égoïsme, la défiance et la rouerie , l’impatience et l’orgueil ——-vers le monde irrespirable des grandes personnes » .....
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«  Je me penchai sur ce front lisse, sur cette douce moue des lèvres , et je me dis : «  .....Voici Mozart enfant, voici une belle promesse de vie.....
Protégé, entouré, cultivé , que ne saurait -il devenir! »,........
Mais il n’est point de jardinier pour les hommes.....
Mozart est condamné .
SAINT- EXUPÉRY .
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Gilbert Cesbron
les gens très occupés n'ont plus le temps de réfléchir, Simone. dommage qu'ils mènent le monde!
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page 118 [...] Pierre traversa la chaussée, courant vers la gare, évitant les taxis (ils encombraient la rue à présent !) mais pas les injures de leurs chauffeurs ; se précipita vers la salle d'attente des troisièmes. "S'il pouvait y être encore ! Mon Dieu, s'il pouvait ... - Salaud, se dit-il soudain en s'arrêtant, si tu avais une seule petite graine de foi, tu croirais qu'il est là, et il y serait !"
Il marcha, le cœur battant, jusqu'à cette porte qu'il poussa. La salle était presque vide : seule, une forme allongée dormait sur la banquette la plus éloignée. Pierre siffla le signal, et le dormeur tourna vers lui son visage.
- Étienne !
Vingt pas les séparaient : le temps, pour Pierre, de remercier Dieu et de reprendre souffle ; pour Étienne, celui de sourire, puis de craindre, puis de reprendre confiance.
- Pierre, comment m'as-tu trouvé ?
- J'ai ... j'ai deviné.
- A cause du journal ?
- Oui, mentit Pierre, à cause du journal.
Les cils battirent en pluie blonde.
- Tu vois, j'ai été bête de ne pas te le dire. Tu l'aurais forcément deviné, que je partirais pour leur village d'enfants ! (Pierre se rappela l'article : en Provence, une "république" d'enfants abandonnés...). Tu es gentil d'être venu me dire au revoir, Pierre ! J'ai sept cents francs que Denise m'a donnés : ça me conduit jusqu'à (il regarda son billet) Pont-Saint-Esprit. Après, je ferai du stop... Le train part à dix heures cinquante-cinq...
- Tu dormais, tu l'as manqué, dit Pierre.
- Quoi ?
- Regarde l'horloge ... Ah! non, tu as déjà vu un homme pleurer, sans blagues ? (Il pensa à Marcel). Écoute, vieux, je ne venais pas te dire au revoir mais t'empêcher de partir...
Le garçon releva lentement un regard encore noyé mais si froid que l'autre se sentit jugé, rangé parmi les bourreaux d'enfants, les indicateurs de police : le clan de Judas.
- Toi ? dit Étienne, toi qui étais mon ami ! ...
C'était la parole du Christ aux oliviers [...]
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Et c'est le même invisible spectacle,en ce moment,dans les deux autres bâtiments de Terneray,dans tous les bâtiments de tous les centres de la France:ces milliers d'enfants,chaque nuit,livrés à leur fantômes,à leurs ennemies les grandes personnes...Cependant que des dizaines de milliers d'autres enfants,à cette heure,traînent dans les rues,les foires et les bistrots,les mains dans leurs poches vides.Ils boivent,volent,guettent,fuient,se prostituent parmi des hommes et des femmes,leurs faux amis,semblables en tout à leurs parents - quelle différence?Le monde est déjà pour eux,une immense usine,un immense bistrot,un immense terrain vague : une nuit d'hiver à jamais! Tout est pareil partout,et chaque jour semblable au précédent . Qu'est-ce que ça veut dire,vivre?
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L'enfant le plus ingrat, les sourcils noirs, les lèvres entrouvertes, s'acharne à dessiner sans joie une famille. Mlle Alice entame la lecture des documents annexes : curriculum vitae d'Alain Robert, déclarations (à l'encre violette) des parents nourriciers, rapport (sur copie d'écolier) de M. l'instituteur, certificats du médecin, enquête de l'assistance sociale, renseignements complémentaires reçus par téléphone, Carnet de Santé, premier Bulletin de Comportement en Division, ouf... A travers ces feuillets de tous formats et de toutes couleurs, une dizaine de grandes personnes tournent autour du pupille Alain Robert ; mais le secret de l'enfant Alain Robert leur demeure clos.

- Tu as fini la famille ? Alors, fais-moi un bonhomme : oui, quelqu'un que tu aimes ou n'aimes pas, que tu connais ou ne connais pas, comme tu voudras !

Alain Robert, si décidé d'avance à répondre non, à tout refuser, reprend les crayons avec plaisir : dessiner, comme courir ou s'endormir, l'allège, le détend, le délivre. Un bonhomme ?

- Voilà ! … Mais l'autre n'a pas encore terminé sa lecture. Le gosse l'observe froidement : ces lèvres qui balbutient sans paroles, ces yeux qui courent à la ligne... « Elle doit être un peu sonnée, le grand me l'avait bien dit ! »

En effet, voici qu'à présent, le dossier refermé, les dessins soigneusement rangés, Mlle Alice lui fait aligner des poids par ordre décroissant, rendre la monnaie, énumérer les mois (Merde ! Entre octobre et décembre, il y en avait pourtant un), définir une table, une auto (Elle me prend pour un crétin), la patrie (Euh...). Autre chose à présent ! Elle lui raconte une histoire absurde : « Un enfant rentre de l'école et sa maman lui dit : « Ne commence pas tout de suite tes leçons, j'ai une nouvelle à t'annoncer. » Qu'est-ce que sa maman va lui dire ? »

- A ton idée...

- Que... que son fils est mort.

- Bien. (Pourquoi « Bien » ?) Écoute-moi maintenant : je vais te dire des phrases dans lesquelles il y a des bêtis
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Toujours prier pour deux êtres à la fois:le vainqueur et le vaincu,la victime et le bourreau, le mort et le survivant- Toujours.
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Ce qu’on attend de qui vous aime, c’est d’abord du temps, la seule chose au monde que l’argent ne puisse remplacer.
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-- Allons, c'est dimanche, reposez-vous ! fit le substitut sans amitié.
Il avait un visage agréable mais empâté, des cheveux blonds, des cils presque roux qui défendaient un regard aussi vert et aussi froid qu'un lac de montagne ; un visage qui ne vieillirait pas, préservé par sa bonne conscience, ses habitudes régulières, ses certitudes. A côté de lui, le juge Lamy paraissait dix ans de plus que son âge. Il se retourna encore : deux silhouettes noires dans l'hiver, si loin déjà...
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- Couturière et bonne d’enfant, oui, ce sont des métiers où nous réussissons assez bien.
- Et putain ?
- Isabelle !
- C’est pourtant notre réussite la plus incontestable. Avec, toujours, ce misérable besoin d’être protégée.

(V. UNE ILE DESERTE)
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Le mépris, comme une averse les fleurs, courbe définitivement les êtres ou les avive ; humiliée durant son enfance, Isabelle tenait désormais la tête un peu trop haute.

(VII. TANT D’AMOUR PERDU)
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Une laide n'est pas une femme. Au mieux peut-elle, par son travail, tenter de s'aligner sur les hommes, ses ennemis.


NDL : on est dans les années cinquante.
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«  Contre toute logique, elle rudoyait pareillement ceux qui prétendaient la plaindre et ceux qui tentaient d’excuser Marc.
Comme elle eût aimé se sentir une victime !
Mais qui se réveille n’est pas toujours innocent du mal qui s’est tramé durant son sommeil : car s’est - il fait tandis que l’on dormait , ou parce qu’on dormait ?
Elle seule se savait coupable , mais sans bien distinguer en quoi . Cela ne rend guère conciliant » ....
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Ecoute ,en 1960 les étudiants japonais se sont révoltés ,les premiers , contre cette maladie venue de l' occident : l' esprit de concurrence ,le règne de l' argent , tout ça ...Bon ! dix ans plus tard , on a fait une enquête : les cents meneurs étaient devenus de bons cadres qui portaient à la boutonnière l' insigne de leur société , refusaient de prendre des vacances pour mieux la servir et faisaient des courbettes devant leur directeur général .
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Mais, si aimer un être c'est aimer jusqu'à ses défauts, détester c'est haïr jusqu'aux qualités mêmes.
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Il partit en voiture pour Sérignay. Ce seul nom lui donnait l'impression d'être en faute, sensation que détestent les hommes arrivés puisqu'ils ne sont parvenus à cette réussite que pour fuir l'écolier qui demeure en chacun. La peine, le remords, la rancune formaient en lui un mélange amer et trouble. Sérignay, c'était sa mère morte et cette sorte de jalousie que l'émulation du chagrin avait fait naître entre son père et lui; c'était aussi la dynastie des docteurs Lapresle trahie par leur descendant...
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