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Citations de Grégoire Polet (134)


Le diplôme est une forme vide ; son contenu, c'est la recommandation.
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Parfois je me dis qu'il est téméraire de distinguer le parfaitement raté du parfaitement réussi. Il y a quelque chose de parfait dans les deux, une même force obscure qui les pousse et les fait fatalement sortir de l'ordinaire, et les deux destins, peut-être, se confondent.
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Relire, c'est une activité curieuse. D'abord, on reconnaît le livre comme un vieux copain, on se souvient, on le prévoit, on s'étonne de ce que l'on avait oublié, on y trouve de nouvelles choses. Puis quand c'est la troisième, la quatrième fois, on le connaît si bien qu'on y entre comme dans un lieu familier, comme dans un chez soi.
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L'art, le grand art, ne m'avait jamais accueilli et j'avais trouvé ma place en me faisant l'agent secret, l'espion, le traître qui, de l'extérieur, intervient et commande son centre intime. Je n'étais pas un artiste, mais on admirait mes œuvres sous le nom de Claus et de De Groux. Et bientôt, des visiteurs du monde entier m'admireraient sans le savoir derrière le nom de Magritte, de Delvaux et de tant d'autres.
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Elle avait remarqué que la faim aidait, ou du moins que manger éteignait la rêverie. Par raisonnement inverse, sachant qu’en satiété elle ne parviendrait pas à penser, car c’est ce qu’elle appelait penser, elle s’efforçait de se tenir sans manger. Ce qui au début n’était ni facile, ni concluant, et singulièrement exaspérant pour les nerfs.
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Il n’y a rien de plus haineux qu’un biographe, comme il n’y a pas plus menteur que le mémorialiste.
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Ce serait peut-être bien de commencer par la faim.
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Maintenant, il manipule le joystick, il zoome, dézoome, il balaie la ligne lumineuse de Goya, passe le grand carré de la Plaza Colon, vise de côté et agrandit Bilbao, cœur éclaté de sept artères, disques ou cadran où la vieille clocharde tourne dans le sens qui remonte le temps. Puis, il filme Sol, Gran Via, la Plaza Mayor, le Palais royal, la Plaza de Espana, les hauts immeubles, le sommet triangulaire de l'Opéra, il zoome, dézoome, il revient. Il lâche encore un juron.
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La vitrine du Comercial ne reflète pas le désarroi, mais seulement la grande tache jaune qui s'éloigne du kiosque, enjambe les rubans rouges et blancs du petit chantier et s'engouffre dans la tranchée, tout à fait engloutie, d'où monte à présent, interrompue depuis un quart d'heure, l'énergie bruyante et brutale d'un marteau pneumatique heurtant le fond de la ville.
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J'étais comme la Providence, et certains ne m'attribuaient rien - au fond, les plus naïfs-, et certains m'attribuaient tout - les plus sceptiques, ceux qui soupçonnent toujours le faux et qui ne voient rien sans renifler l'arnaque, la manipulation et le complot.
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Je lui ai dit que, personnellement, ça ne me gênait pas qu'elle ait des relations homosexuelles avec des hommes, mais que je préférais, pour rester sain d'esprit, appeler cela de l'hétérosexualité...
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Cela dit, si j'avais eu des enfants, je leur aurais appris à ne pas se plaindre, à ne pas se croire le centre du monde, à ne pas se laisser submerger, à ne jamais s'ennuyer: s'ennuyer soi-même, c'est quand même fou ! Etre son propre emmerdeur. Tu vois: "s'ennuyer". La langue française est bien faite. Tout est dit. Si tu t'ennuies, c'est que tu es ton propre ennemi.
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(...) jeudi, j'ai mon examen. Un oral. Peinture italienne de la Renaissance. Avec Conard.
- Conard ?
- C'est le nom du prof.
- Merde alors.
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J'eus le sentiment d'avoir trouvé ma place dans la grande Histoire de la Peinture. L'artiste ultime, dont la création est destruction. Le génie qui anéantit et fait proliférer.
J'avais tué le concept excluant et exclusif de l'oeuvre d'art et, en considérant objectivement l'oeuvre comme un objet, je libérais le monde du complexe qui l'opresse depuis toujours : vouloir être seul dans un monde peuplé d'autres; vouloir être unique dans un monde peuplé de semblables.
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Rien n'est plus éloigné de la vérité toute pure que l'idée du vrai et l'idée du faux.
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« … Rien n’est plus étranger, rien n’est plus hostile à la liberté véritable que de devoir faire des choix »
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C'est le groupe qui fabrique les monstres et les comportements les plus abjects
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Le monde est une maison vous dis-je ! Habitez-le ! Que deviendra-t-il si les habitants du monde ne savent plus s'orienter dans leur grande maison ! Soyez là chez vous ! Aimez-le, habitez-le, prenez-en soi que diable! Aventurez- vous dans les greniers et les caves, les palais ! C'est un espace qui vous est offert ! Tout est espace, même le temps, que vous pouvez parcourir en mémoire. Connaissance et sagesse ! Vous n'êtes pas à l'hôtel de la gare !
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C'est tout de même pire de mourir que de survivre, non ? La mort, c'est la mort. Et si tu t'empares de la mort de quelqu'un et que tu t'en fais d'abord un événement à toi, tu lui manques de respect et tu le tues une deuxième fois. Si cet enfant signifie pour toi la mort, alors qu'il devrait signifier d'abord et surtout une vie, sa vie, trop courte mais une vie tout de même, avec un début, un milieu et une fin, si tu le résumes à sa mort, alors, et c'est toujours la même chose, tu es un ingrat et tu te plains de tout ce qu'on te donne. La vie des autres, leur mort, les joies, les douleurs, ce sont des choses qu'on te donne. A toi d'en faire quelque chose. Et de toute façon, on ne te donne rien d'autre. Les regrets sont stériles. Il faut agir. Faire le bilan pour agir mieux. C'est comme en affaires. Tu peux te dire : mon fils est mort, donc je ne vis plus. Mais tu mens. Et quelle responsabilité tu fais peser sur ton pauvre fils, qui a déjà eu une vie si courte ! Et tu le charges encore de ta mort à toi !
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Grégoire Polet
Sur le moment je me rendis compte que, comme femme, et en dépit de l'amitié et des meilleures intentions du monde, je devais faire attention à ma place. L'inertie machiste de notre Histoire est une broyeuse. [...] Il n'est pas impossible [...] que ce soit là le motif inconscient qui m'a poussée à consigner mes souvenirs. Une sorte de principe de précaution contre le masculin qui, dans la mémoire collective, l'emporte encore sur le féminin
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