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Critiques de Han Kang (178)
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Leçons de grec

Un homme qui devient progressivement aveugle, qui se remémore certains éléments de sa vie, le départ en Allemagne, le retour en Corée, les relations avec ses parents et sa sœur, son premier amour, un ami très cher…Il donne des cours de grec ancien à quelques élèves adultes, parmi eux une femme qui ne parle pas, qui a progressivement, et d’une façon inexplicable pour la médecine, perdu la parole. Elle aussi se souvient de certains épisodes marquants de sa vie. Ils finissent par établir un contact, un lien, par se rencontrer véritablement.



Comme souvent pour la littérature coréenne, je ne suis pas véritablement rentrée dans ce livre. Le côté très minimaliste, voire abscons de cette narration m’a fait décroché de plus en plus. Il y a certes une belle écriture, mais tellement d’ellipses que je n’ai pas réussi, sauf à quelques moments à m’intéresser vraiment à ces personnages. Surtout celui de la femme, cette disparition de la parole ne m’a jamais réellement touchée, je l’ai trouvé trop lourde symboliquement. Il s’agit en principe de quelque chose de très fort émotionnellement, la perte de vue, une vie assez compliquée pour cette femme, mettre à distance par l’écriture pouvait sembler un bon angle d’approche pour éviter de noyer dans le pathos. Mais entre le trop plein de mélo dans la situation des personnages, et le presque abstrait de la narration et de l’écriture, je n’ai pas vraiment réussi à trouver la porte d’entrée à cet univers.
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La végétarienne

FABULEUX...



Yonghye, femme banale sans saveur aux yeux de son mari se reveille une nuit et jette toute la viande qui se trouve dans leur réfrigérateur... elle a fait un rêve et ne voudra plus absorber de matière animale.



Son époux effrayé tente de faire entendre raison à sa femme en faisant intervenir les proches de la jeunes femme au cours d'un repas. La réaction de Yonghye provoquera la colère de son père, le désarroi de sa soeur et l'admiration de son beau-frère.



La végétarienne est un texte fort...cru d'une belle sensualité. fable onirique ce texte est envoutant et il m'a été impossible de reposer le livre avant la dernière page.
Lien : http://edea75.canalblog.com/..
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La végétarienne

Par où commencer.. Il faut dire que ce livre m'a complètement perdue. Je suis passé de la curiosité à l'incompréhension, le dégoût, l'hebetement...

Présentons d'abord l'histoire, nous faisons la connaissance de Yonghye, une femme asiatique des plus banale, ni belle ni laide, ni grande ni petite, ni mince ni grosse. Un soir, son mari la découvre hébétée, muette devant le frigo. " J'ai fais un rêve.." lui dit elle pour expliquer cette situation. À cause de ces rêves qui la hantent, elle décide de se débarrasser de tout produit d'origine animal, que ce soit dans ses placards ou dans son frigo. C'est l'incompréhension et l'effondrement pour ses proches qui ne comprennent pas son choix ni son entêtement. Tout va basculer après un repas de famille plutôt mouvementé..



Le résumé que je viens de vous proposer englobe bien la première partie des trois qui constituent le livre. C'est après celle qui que l'auteur me perd et part dans des délires...

La seconde partie est construite d'après le point de vue du beau frère de Yonghye, qui s'avère être un peu.. Singulier dans ses pulsions exotique puisqu'il s'amourache de sa belle soeur et fantasme sur elle et sur sa "tâche mongolique ".

Sans spolier plus le bouquin, tout part dans un tourbillon de sexe, de fantasmes crus, de décadence, de déficience et de folie. J'ai été happé dans un tourbillon où la folie et les pulsions sexuelles ne font plus qu'un.

La troisième et dernière partie est comme le calme après la tempête, cette folie est encore plus présente mais elle est accompagnée d'un état de léthargie et de béatitude inquiétant.

Sans vous en dire plus, je vous laisse libre choix de lire ou non ce livre que je déconseille aux cartésiens aha ! Personnellement j'en ressors comme d'un lendemain de fête, vidée, fatiguée par ce dangereux tourbillon qu'est la folie destructrice .
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La végétarienne

Yonghye est une jeune femme sud-coréenne décrite comme banale. Elle mène une vie de couple sans passion. Un jour, elle fait un rêve et décide d’arrêter de manger de la viande. Comme ça, de manière soudaine et radicale. Et cela va même beaucoup plus loin. Elle cesse bientôt de s’alimenter complètement, de dormir, de s’habiller, de parler et souhaite devenir un arbre.



Le roman en trois parties rapporte les points de vue de son mari, de son beau-frère et de sa grande sœur face à cette situation. Je ne peux pas dire que j’ai aimé ou que je n’ai pas aimé ce roman. Il intrigue, pose beaucoup de questions et apporte peu de réponses, laissant de la place à l’imagination du lecteur. On peut le prendre de manière très poétique ou de manière plus intellectuelle, avec une réflexion sur la maladie mentale. Ça a été mon cas puisque j’ai eu l’impression de rester au bord du récit dans une position d’observation plus que d’implication émotionnelle avec les personnages. En tout cas, je n’ai pas du tout trouvé ce récit érotique comme j’ai pu le lire parfois. Je l’ai trouvé au contraire imprégné d’une grande violence, en particulier de la part des hommes.



Pour moi, ce livre interroge donc sur la maladie mentale, sur son impact sur les proches et leurs différentes réactions. Le mari de Yonghye est principalement gêné par ses comportements détonants dans une société très formelle et des conséquences que cela pourrait avoir pour lui. Sa mère est à la fois en colère et inquiète pour elle. Son père ne comprend pas et ne peut réagir que par la violence. Son beau-frère a une fascination morbide et égoïste pour Yonghye. Il est obsédé par son fantasme d’artiste et ne pense qu’à l’utiliser dans ses projets. Enfin, sa sœur est dévorée par la culpabilité. Elle s’occupe de Yonghye et la déteste en même temps. Toujours, elle cherche le moment où tout a basculé.



Et puis, à certains moments, on pénètre le cerveau de Yonghye et sa logique interne. Sa peur profonde de devenir animale. Son désir implacable d’être un arbre, de vivre d’eau et de soleil. Sa présence particulière qui est une absence au monde. Sa folie déterminée qui la comble mais la mène progressivement vers la mort. Ce qui dérange, c'est qu'elle semble pourtant y trouver une liberté et une joie qui échappent aux autres personnages. C'est là, précisément, le point central du roman qui interroge.



Ce livre, pas très optimiste, comprend ainsi de belles pages sur la rencontre de trois mondes : celui des médecins et des diagnostics ; celui intérieur, profond et caché des malades psychiatriques ; celui de la famille tourmentée, perdue, disloquée dans le monde nouveau et inconnu de la maladie mentale qui remet tout en question.

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Cocktail Sugar et autres nouvelles de Corée

Ce que je retiens de ces nouvelles sud-coréennes, c'est la description d'une société violente, où les femmes doivent se battre durement pour améliorer leur condition, où les violences conjugales sont exacerbées. Ces 8 nouvelles dégagent également, dans leur ensemble l'impression d'un pays qui entre dans la modernité, mais garde de nombreux archaïsmes, un pays qui cherche sa place entre Asie et Occident, depuis sa partition en 1953 . Nombreuses références à la guerre, à la pénibilité de l'existence...

Bien que d'intérêt inégal, certaines laissent un goût amer. Comme la dernière du recueil. Il y est question d'une jeune femme, jeune mèdecin gynécologue, qui passera sa vie professionnelle à pratiquer des avortements sur des prostituées, et ne pratiquera que 2 accouchements. Elle s'apercevra alors d'avoir raté sa vie professionnelle et personnelle et , restant seule et sans enfant, sombrera dans la folie.

Donc un recueil de nouvelles intéressant mais qui manque peut-être parfois un peu de consistance.
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Impossibles adieux

Gyeonga, écrivaine vivant à Séoul, reçoit de son amie Iseon un sms. Elle s’est sectionné deux doigts en travaillant le bois, et a été rapatriée d’urgence depuis l’île de Jeju en abandonnant son perroquet. Elle conjure Gyeonga de s’embarquer pour son île afin de sauver son oiseau.



Juste avant cette entrevue, Gyeonga a fait un rêve particulier, celui d’une forêt d’arbres noirs sans ramure, plantée dans un champ de neige.



La neige, c’est elle qui rend sa mission quasi impossible. Après l’atterrissage, Gyeonga peine à trouver un autocar pour se rendre dans le village isolé d’Iseon. C’est ensuite dans la tempête de neige qu’elle doit retrouver un chemin devenu invisible jusqu’à la bâtisse, où les fantômes de la famille d’Iseon l’attendent.



Ce roman onirique, je m’y suis enfoncée très doucement, comme dans une légère poudreuse. Comme Gyeonga, j’ai ensuite senti chaque flocon fondre sur ma peau et, avec la nuit tombée, me glacer le cœur.



Han Kang se saisit de cette histoire d’amitié et de projet artistique irrésolu pour aborder un pan méconnu de l’histoire coréenne : celle du massacre de l’île de Jeju après le ralliement d’une partie de ses habitants au communisme. Exercice périlleux et tout à fait réussi, en ayant évité les écueils du roman historique barbant et du romanesque mal placé, le résultat est délicat et vrai comme un flocon se déposant devant vos yeux.
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Impossibles adieux

C’est un titre très curieux, non dépourvu de qualités, mais qui me laisse dubitative. Han Kang a déjà publié aux Éditions Zulma, ainsi qu’à feu Les Editions du Serpent à Plume. La littérature sud-coréenne me laisse, à chaque fois, l’impression de pénétrer dans un pays différent, tellement les univers des autrices (il se trouve donc que je n’ai lu que des autrices sud-coréennes) sont dissemblables. L’autrice Han Kang est multiprimée dans son pays aussi bien qu’à l’international, j’ai donc décidé de tenter l’aventure avec la lecture du dernier roman de cette autrice largement reconnue par ses pairs dans son propre pays comme à l’international.



Dubitative, parce que pour moi, ce roman est composé de plusieurs parties dont je ne suis pas arrivée à faire le lien, et que j’ai fini le roman avec quelques questions qui n’ont pas trouvé de réponse. Plein de qualités, car il évoque une page d’histoire de la Corée du Sud, dont il faut dire que je n’ai absolument aucune notion ou repère, pas la plus belle des pages certes, pas celle que l’on se remémore avec nostalgie, bien au contraire. Mais une page marquée au fer rouge dans l’histoire du pays et les arbres généalogiques d’une partie des Sud-Coréens. Ce roman, je le disais, est composé de trois parties : Oiseaux/Nuits/Flammes. La personnage principale est une autrice qui raconte un rêve fait cinq ans avant le fil narratif qui de déroule en 2019, deux mois après la parution de son livre dont le sujet est un massacre dans une ville, dont on ne sait pas le nom, dans les premières dizaines de pages du moins. Un rêve menaçant, entre neige et mer, qui l’avait profondément marquée, mais qu’elle avait remisé dans un coin de son cerveau. Un présent, constellé de deuils récents, plongée dans une solitude absolue, sans plus aucune famille, un travail perdu, comme l’envie d’écrire, dans un appartement d’une banlieue de Séoul : c’est la léthargie dans laquelle s’est lentement enfoncée la femme, en train de composer son testament. Jusqu’à ce qu’elle retrouve la force de revenir sur ce qui est l’une des causes de cette apathie : la consultation des documents pour les besoins de son livre en 2012. Des réminiscences de massacres de toute une frange de la population dite communiste post-Seconde Guerre mondiale.



Gyeongha, la narratrice, vit dans un rêve – qui tourne au cauchemar bien souvent – éveillé, celui d’une réalité perturbée par des éléments sortis tout droit des documents dont elle s’est servie pour rédiger son livre, et c’est déroutant. Ce procédé est utilisé tout au long du livre, brouillant les repères narratifs sur la temporalité ou bien même sur le bien-fondé de la réalité que l’on présente. On apprend très progressivement les événements auxquels se réfère l’autrice de fiction, quelques éléments révélés ici et là, nous, lecteur prenant progressivement compte de l’horreur qui se révèle au fur et à mesure.



C’est la réapparition dans sa vie de son amie, photographe, Inseon, qui va faire office de déclencheur à la résurgence, celle qui habite l’île de Jeju, située au sud du pays, où a lieu en 1948 le soulèvement éponyme : une insurrection qui a vu près de 30 000 sud-coréens être massacrés par l’armée en charge de réprimer l’insurrection. Et c’est en retournant là-bas, chez son amie dont les aïeux comptent parmi ces disparus, sur les lieux du crime commis soixante-dix ans plus tôt que le récit de cette révolte, et des assassinats méthodiques et froids des insurgés ressurgissent et s’emparent de la réalité. Impossibles Adieux, c’est aussi dans ce livre le projet des deux amies, l’une photographe, l’autre journaliste, pour établir une œuvre d’art, pour commémorer les disparus, qui restent d’une façon ou d’une autre rattachés à cette réalité.



On a perdu le curseur de la mort, à ce point de l’histoire, et de la réalité, je ne suis pas vraiment parvenue à comprendre ce que l’autrice a voulu faire de Inséon, une entité dédoublée, le corps à l’hôpital, l’esprit en compagnie de son amie chez elle à Jeju ? Sans doute, faut-il y voir la tentative de se sortir de leur propre réclusion mentale, pour elle comme pour son amie, aux côtés de ces ombres hantant mémoires, lieux et esprits, ombres d’enfants, femmes et hommes qui n’ont jamais reçu de sépulture, rendant de ce fait ces Adieux impossibles. Un hommage essentiel qui leur permet de renouer.



Si le texte peut se voir comme une mise en abyme de ce que l’autrice sud-coréenne fait de son texte, un hommage aux personnes massacrées puis oubliées par tous, ce qui m’a surtout marquée, en dehors naturellement de cet abyme dans l’histoire coréenne, c’est cette écriture délicate, toujours sur le fil, peut-être un peu trop allusive certaines fois, mais toujours élégante, mêmes dans les moments les plus rudes de la narration.
































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Celui qui revient

Je ne pardonnerai jamais à personne. Ni à moi-même



Le propre de la littérature est de pouvoir donner à lire ce qui est difficilement audible ou pensable. Par exemple, les massacres, les génocides, les exterminations. Faire ressentir, à la lectrice ou au lecteur, la densité des temps suspendus, des peurs ou des angoisses. Les écrivain·e·s jouent des multiples codes possibles pour donner présence et sens à des actes générés par les organisations sociales ; ce que certain·e·s nomment trop facilement « barbarie humaine », oubliant les conditions sociales de la production de celles et ceux qui exécutent et de celles et ceux qui ne reviennent plus.



Il ne s’agit cependant ni d’analyses (nécessaires) ni de simples dénonciations, mais bien de création, du rendu possible par la lecture et les rêveries associées, du sentiment de survie.



« Il n’y a que des gens allongés dans le silence et l’horrible puanteur »



Han Kang, dans une langue sans affect, nous souffle ce vent de terreur traversant la Corée du Sud. Les temps du sang, de la mémoire, du questionnement, de la transmission, « Si cet autre monde avait duré… ».



Un visage, un oisillon, des souffles noirs, « Qui m’a tué ? Qui a tué ma sœur ? Pourquoi ? », des corps pourrissants, le feu ouvert par l’armée, « Avant qu’une balle vienne labourer mon ventre telle une boule brûlante », les pensées de l’impensable, « Si seulement je pouvais ne rien voir », les traits désagrégés, l’essence versée sur les corps…



Sept gifles. « Après la cinquième, elle a pensé : Il ne s’arrêtera jamais, il va continuer. La sixième fois, elle n’a pensé à rien », l’oubli et la mémoire, « Si je pouvais me cacher dans un rêve. / Ou bien dans un souvenir », le fer et le sang, la falsification et la censure, la douleur qui rend fou, la soif, la peur, la faim, des enfants et des fusils, le chant et le silence, la prunelle de la nuit, les « putes rouges » à exterminer (militarisme et masculinisme), le coté fleuri et « les lampes recouvertes de neige ».



Ne pas laisser disparaître celles et ceux qui furent victimes de cette violence en plein jour, garder les yeux ouverts, « Ecrivez comme il faut ».
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Leçons de grec

e viens de tourner la dernière page de ce roman. Je regarde, une nouvelle fois, sa couverture, si belle et épurée et je me dis qu'avec Han Kang, je n'ai pas suivi de lecons de grec mais une leçon de lecture. Plus d'une fois, j'ai été tentée d'abandonner ce livre, face à un passage hermétique pour moi. A chaque fois, j'ai été rattrapée par une phrase, un paragraphe, un chapitre d'une absolue limpidité, confinant à la grâce.



Un mois de juillet chaud et moite à Séoul. Le cours de grec ancien dispensé par l'un des principaux protagonistes n'est plus suivi que par quelques personnes. Le professeur porte des lunettes aux verres très épais. Aucun de ses étudiants ne connaît son secret.Il est atteint d'une maladie dégénérative et perd lentement, mais inexorablement la vue. Le diagnostic a été posé très tôt et depuis, cet homme vit avec cette épée de Damoclès au-dessus de la tête. Han Kang suggère plutôt qu'elle ne montre les incidences de cette cécité programmée sur les choix de vie qu'il a pu faire. Toute sa famille a quitté la Corée du Sud pour l'Allemagne alors qu'il était adolescent. Il a décidé d'y revenir, seul, alors que sa maladie, a énormément progressé. Ce retour au pays de sa naissance, ce bain linguistique dans sa langue d'origine semblent apaiser sa peur grandissante du moment où il va basculer dans l'obscurité.



Une de ses étudiantes l'intrigue, une femme entre deux âges, de noir vêtue, qui ne parle jamais. Elle ne répond à aucune question, il en conclut qu'elle est muette. Cet autre personnage souffre d'un handicap plus complexe. Les mots se refusent à sortir de sa bouche. Ils sont là, quelque part, mais "la chose" est revenue. Cette "chose" apparue à l'adolescence est un blocage au niveau de la parole, un mutisme inexpliqué, la privant de toute vie sociale, lui ôtant ce qu'elle a de plus cher et de plus douloureux, sa passion pour le langage. Très jeune, elle a été fascinée par les mots, par leur extraordinaire richesse. Fascinée et effrayée. Pour elle, un mot de travers est une blessure. Ce rapport ambivalent à sa langue l'a amenée à ce cours de grec ancien. Elle espère que l'apprentissage de celui-ci, extrêmement ardu, va lui permettre de s'extirper de sa gangue de silence.



Cet homme et cette femme sont comme deux papillons de nuit tournant autour d'une source de lumière. Ils sont attirés par celle-ci alors même qu'elle a le pouvoir de les détruire. Pour l'homme, cette source porte un nom : Joachim Grundel. Il a fui l'Allemagne pour échapper au désir ardent de celui-ci. Pour la femme, cette source est peut-être sa trop grande aspiration à une langue débarrassée de toute scorie. Durant ces quelques semaines en suspens, dans cette grande ville, écrasée par la chaleur, le presque aveugle et la fausse muette, deux corps exprimant par leurs symptômes des personnalités complexes, vont se chercher à tâtons et se trouver.



Le style de l'auteure est particulier, parfois réaliste, épinglant sans concession ses contemporains, parfois d'une poésie épurée. Ce sont ces instants de lecture, ces fulgurances, que je retiendrai surtout de ce roman. La fin est un véritable bijou.







Une lecture âpre, sombre, parsemé
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La végétarienne

Après mon coup de coeur pour Leçons de grec, je me suis précipitée sur La Végétarienne. Le style y est moins vaporeux et poétique, mais Han Kang parvient encore une fois à marier la violence du propos à la délicatesse de la forme.



De trois points de vue successifs, ceux du mari, du beau-frère et de la sœur, est racontée la transformation d'une femme devenue végétarienne à la suite d'un cauchemar sanglant. Son dégoût de la viande manifeste un rejet encore plus grand, celui du carcan familial qui l'étouffe. Hélas, une femme ne peut se soustraire sans heurts aux codes d'une société et sa volonté sera cruellement réprimée. Une très bonne lecture, déconcertante comme je les aime, à la fois très réaliste et allégorique.

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Leçons de grec

Han Kang, née en 1970, a fait ses débuts littéraires dans la vingtaine en publiant des poèmes et la poésie imprègne toujours sa prose. Leçons de grec est un roman magnifique, peut-être le plus beau et le plus émouvant que j’ai pu lire cette année.



La rencontre de deux solitudes. Elle s’est inscrite à un cours de grec ancien, une langue morte, pour ne pas mourir elle-même tout à fait. Repliée sur elle-même, elle demeure muette. Lui, le professeur, cache sa maladie, une dégénérescence oculaire qui le plongera à court terme dans le noir. Leurs handicaps physiques renvoient à des blessures psychologiques. Par bribes, leur passé est dévoilé. Alors que l’action est minimale, l’autrice parvient à aborder une multitude de thèmes, de l’enfance à l’amour, en passant par le rapport au corps et au langage, de ceux qui forgent un être humain. Un pur moment de grâce !

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Impossibles adieux

Tout commence avec un cauchemar. La neige. Un vaste champ de troncs d’arbres comme des sépultures. Gyeongha, la narratrice, s’y promène. La mer à l’horizon. La marée qui galope et vient tout engloutir.



Un cauchemar qui la hante depuis l’écriture d’un livre sur un massacre et des deuils personnels.



Un cauchemar qui sert de trame de fond à l’histoire qui s’ouvre quand Gyeongha reçoit un jour de décembre un texto d’Inseon, une amie photographe qu’elle a rencontrée au début de sa carrière de journaliste. Hospitalisée pour une grave blessure à la main, Inseon demande à Gyeongha de se rendre sur son île natale, l’île de Jeju, pour nourrir son perroquet auquel elle tient beaucoup.



Aussi folle que paraît cette requête, Gyeongha part. C’est alors qu’elle essuie une énorme tempête de neige. Et si le cauchemar refaisait surface ?



Sur l’île de Jeju, Gyeongha déterre d’autres fantômes, ceux de la mère d’Inseon. Elle lève le voile sur des morts qu’on a trop longtemps occultés : les massacres de civils après le soulèvement du 3 avril 1948. Des dizaines de milliers d’hommes, de femmes, d’enfants massacrés par l’armée sud-coréenne sur plusieurs mois, plusieurs années même. La chape de plomb sur leur sort. L’impossibilité du deuil pour les survivants.



Lire « Impossibles adieux » est loin d’être simple : la narration est assez complexe avec différentes temporalités. Nous nous demandons sans cesse, surtout à partir de la seconde partie du roman, si nous sommes dans la réalité ou le rêve. Le flou est maintenu volontairement. Beaucoup de choses restent en suspens. Il faut vraiment se laisser porter par l’histoire, se laisser porter par ce froid intense et les errances, se laisser porter par l’écriture splendide de l’autrice.



Dire, écrire. Se faire violence. Avoir mal comme une aiguille que l’on plante dans les chairs d’un doigt amputé pour que le sang circule encore. Pour que la vie circule encore, même avec ce qui a disparu.



C’est durant cette nuit intense de neige épaisse que jaillit la flamme, que palpite le cœur, que la mémoire lutte contre l’oubli.
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Impossibles adieux

Roman un peu difficile à critiquer pour moi car si j'ai aimé le rappel historique sur les massacres perpétrés en 1948/49, l'implication psychologique sur la population, et ce sur plusieurs générations, le récit a été beaucoup plus compliqué à suivre et à comprendre.

On sent qu'une tragédie a touché Gyeongha au début du roman mais on ne sait pas trop laquelle même si on la devine. Quand Inseon lui envoie un message, elle n'hésite pas et part aussitôt à l'hôpital rejoindre son amie. Celle-ci est dans l'incapacité de retourner dans sa maison pendant plusieurs semaines et son oiseau doit absolument être abreuvé et nourri. Ce service, Gyeongha va lui rendre et part directement, en urgence sur l'île de Jeju où réside Inseon.

C'est donc le récit d'une amitié très forte mais aussi d'un pan tragique de l'Histoire Coréenne, les massacres de Jeju entre autres après la 2ème Guerre Mondiale. Mais tout est racontée avec un appel incroyable à l'imagination et il est parfois difficile pour le lecteur/trice de garder le fil de l'histoire.

J'avoue avoir eu un peu de mal à suivre parfois mais c'est malgré tout plutôt poétique et ce malgré un sujet très dur. Ce rappel historique est fort et ce récit de l'histoire de la famille d'Inseon montre bien l'impact de ces tragédies sur plusieurs générations et surtout la force de ces familles pour garder cette mémoire et lutter contre l'oubli du temps.
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La végétarienne

Cet étrange roman de l'auteure sud-coréenne Han Kang prend le biais du végératisme pour aborder le thème de la folie.



Il est découpé en trois chapitres : l'ordinaire devient peu à peu extraordinaire, l'obsession du beau-frère de l'héroïne quant à la tache mongolique qu'elle possède encore à l'âge adulte, enfin l'apothéose de la folie végétale du personnage principal.







Yonghye est, selon son mari, une femme des plus ordinaire : ni belle ni laide, d'intelligence moyenne, passe-partout. Une femme quelconque pouvant passer inaperçue. Le couple, ordinaire, a une vie ordinaire jusqu'au jour où il la trouve, immobile et perdue dans ses pensées, devant le réfrigérateur ouvert. Une seule réponse à son questionnement : « J'ai fait un rêve ».



Dès lors, Yonghye se débarrasse des aliments d'origine animale pour ne conserver que ceux d'origine végétale. Elle ne mange plus de viande ni d'oeufs ni de lait au grand dam de son mari qui ne comprend pas ce qui lui arrive. Il se retrouve dans une situation gênante lors d'un dîner organisé chez le PDG de son entreprise car les préférences alimentaires de Yonghye provoque de nombreuses remarques sur le végétarisme.



Elle perd du poids et refuse de s'abandonner dans les bras de son époux au prétexte qu'il sent la viande. Désemparé, il s'ouvre à sa belle famille des difficultés qu'il rencontre avec Yonghye. Au cours d'un repas d'anniversaire, le père de Yonghye, aidé par ses fils, tente de lui faire avaler de force de la viande. Elle se rebiffe en saisissant un couteau et s'ouvre les veines.



Un soir, à l'issue de son hospitalisation, il la veille et à son réveil constate qu'elle a disparu. Il la récupère à l'extérieur, seins nus car, explique-t-elle, elle a trop chaud.







La convalescence de Yonghye se déroule vaille que vaille, elle ne renonce pas au végétarisme, bien au contraire, elle vit cloîtrée dans son appartement, le plus souvent nue. Ses rêves expliquent au lecteur ce qui a pu l'amener à changer radicalement ses habitudes alimentaires.



Son beau-frère, artiste photographe, vient la voir de plus en plus souvent, l'observant, lui trouvant du charme insolite puis lui propose de participer à une création dans laquelle elle devra se mettre nue. Ce qui ne la gêne pas.



Cette partie du roman est d'un grand érotisme, auquel on adhère ou pas, un érotisme extrême parfois dérangeant. Jae organise une séance avec sa belle-soeur Yonghye et un ami artiste Chunsun, il peint leurs corps de motifs floraux et leur demande de prendre des poses suggestives. Chunsun refusera d'aller jusqu'au pornographique.



Yonghye se refuse à Jae parce qu'il n'a pas le corps peint. Une fois le détail réglé, il revient chez sa belle-soeur et lui fait l'amour. Entre-temps, il parvient à filmer leurs ébats, film qui sera visionné par sa femme, Inhye qui les fera internés tous les deux.







Yonghye s'enfonce dans sa folie au point de vouloir devenir un arbre et de rester immobile, comme un arbre, sous la pluie. Elle devient anorexique et oppose une forte résistance quand l'équipe soignante s'en trouve réduite à la gaver par sonde.



Et si tout cela n'était qu'un rêve...







« La végétarienne » est un roman étrange et dérangeant par le sujet traité : la folie, l'anormalité qu'elle soit alimentaire ou érotique. La sensualité de l'interdit est l'arrière-plan du deuxième chapitre, celui du second pas de côté opéré par Yonghye : le végétarisme qui heurte le mode de vie coréen, comme il peut heurter le mode de vie traditionnel occidental. On constate que l'héroïne se dépouille de toutes les habitudes ordinaires jusqu'à mettre réellement en pratique le dépouillement : elle ôte ses vêtements, elle vit dans un environnement minimaliste, elle se nourrit de peu.



Yonghye est une jeune femme qui crie son mal-être avec les armes à sa disposition, la nourriture, son corps qu'elle refuse à son époux.



« La végétarienne » est un roman sur la solitude, le silence de la douleur dans une société, rigide et intolérante, où l'empathie et la communication réelle avec autrui sont loin d'être mis en avant.



La littérature coréenne peut être encore plus dérangeante que la littérature japonaise, « La végétarienne » en est un exemple... entre roman et fable contemplative.



Je n'ai pas détesté le roman, il a réussi à m'intriguer et à bousculer ma zone de confort. Néanmoins, j'ai apprécié les pas de côté de Yonghye ainsi que la résilience de sa sœur Inhye, lumière fragile dans la nuit de l'héroïne.



Bouger les lignes, même légèrement, permettra toujours de porter un regard nouveau sur soi et autour de soi.




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Leçons de grec

Je sais que beaucoup de lecteurs ont apprécié ce livre et je peux en comprendre les raisons, mais pour ma part, je n'y ai pas adhéré.

Malgré les métaphores intéressantes sur le silence, les mots et la vie, je me suis vraiment ennuyée. J'ai trouvé qu'il y avait une certaine langueur dans le récit, une sorte se contemplation de l'âme qui ne m'ont pas convaincue.

Il est tout de même intéressant de voir la façon dont est traité ici par l'auteure le thème de la solitude et de la différence. J'ai apprécié qu'elle mette l'accent sur des personnes en marge de la société, qui se débrouillent seules mais ont un profond besoin de communiquer, le professeur par lettres à diverses personnes ou en monologuant avec des personnes absentes, la jeune femme en écrivant des poèmes et en apprenant le grec ancien. C'est également instructif de voir qu'une passion peut nous porter et nous aider à avancer malgré tout.

Mais voilà, on peut ne pas être d'accord avec moi, ceoendant de mon point de vue il a manqué une impulsion, un rythme.
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Leçons de grec

Ce roman est en apparence tout simple. Un homme, une femme. La narration alterne, nous entendons parfois l'un, parfois l'autre. Lui est professeur de grec. Ses parents ont quitté la Corée du Sud pour l'Allemagne quand il était enfant. Sa mère et sa soeur, soprano dans un choeur allemand, y vivent toujours et ne comprennent pas que, lui qui perd inexorablement la vue, ait choisi de retourner dans le pays de son enfance où il enseigne sporadiquement à des adultes. Elle est désormais sans emploi depuis qu'elle a perdu l'usage de la parole. Elle a perdu la garde de son fils puisqu'elle a perdu l'usage de la parole depuis la mort de sa mère. Elle a "écrit" à son psy que les deux événements n'étaient pas liés, que c'était plus complexe que cela. Pour essayer de guérir, elle prend des cours de grec, pensant qu'un autre langage que le sien pourra lui permettre de parler à nouveau.

Oui, simple, mais en apparence seulement. Ses deux personnages nous parlent d'abord de la famille, de ce que l'on transmet, ou pas à son enfant, de ce qu'on lui transmet malgré soi, comme la maladie dont est atteint le professeur. Il nous parle de cette Corée et de sa mutation vers la modernité, avec des scènes qu'il serait difficile de concevoir en France, à la même époque. Il nous parle d'amour aussi, celui que l'on refuse, celui que l'on ne peut admettre, celui que l'on regrette.

Perdre l'usage de la parole alors que les mots sont en soi et qu'on les perçoit toujours. Perdre la parole est, trois fois hélas, un ressort si usé dans certains mauvais scénarios qu'il en est complètement distendu. Ici, l'auteur nous montre véritablement, de l'intérieur, ce que c'est de ne plus pouvoir parler, de ne plus pouvoir articuler les sons, que les organes qui servent d'habitude à communiquer s'y refusent désormais. Nous découvrons l'enfermement intérieur de cette femme qui ne peut (ne veut ?) plus communiquer, et, tout comme elle, nous en cherchons les causes, elle qui, toujours, a été passionnée par les sons et par les mots qu'ils constituaient.

Un beau roman à découvrir.
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Leçons de grec

Rencontre tendre et poétique entre deux êtres marqués par l’existence.

Lui, professeur de grec pour adultes, est presque aveugle et se complaît dans ses souvenirs de jeunesse.

Elle, son élève, est devenue muette, à la suite d’ un choc psychologique. Elle souffre de l’ éloignement de son petit garçon qui vit dans sa famille paternelle.

Ce roman de silence et de tristesse, est très agréable à lire, et, donne envie de se plonger dans l’oeuvre

de Han Kang.
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Celui qui revient

Ce roman est un vrai coup de coeur. Magnifiquement écrit, il raconte une période sombre de l'histoire coréenne en prenant le point de vue de différents protagonistes. Han Kang a un très beau style, "empreint de bouddhisme" comme le dit la 4è de couv, une façon belle et zen de décrire l'horreur.
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La végétarienne

Je lis très peu de littérature asiatique, car les rares fois où je m’y suis essayé, j’ai été déçue. Mais j’ai eu un réel coup de coeur pour ce roman atypique, poétique, le genre de livre qui vous reste longtemps en tête après l’avoir lu… Han Kang est une écrivaine née en Corée du Sud en 1970, dont les trois romans ont déjà conquis de nombreux pays (USA, Angleterre, Japon, Espagne…), et dont deux ont été adaptés au cinéma dont « La végétarienne ». Il serait temps que son talent soit reconnu en France !



Yonghye mène une existence banale et paisible auprès de son mari Chong. Cette femme, d’ordinaire effacée et paisible, se réveille un matin, après avoir fait d’étranges rêves, très déterminée à ne plus manger de viande, et tout produit venant d’animaux. Si son mari et sa famille commencent à s’inquiéter, persuadés que ce régime végétalien est néfaste pour la jeune femme, cette dernière va non seulement continuer à le suivre, mais va également se déliter, aussi bien physiquement que psychiquement…



Trois personnes vont relater ce qui arrive à Yonghye : tout d’abord son mari, puis son beau-frère, Minho, et enfin sa soeur, Inhye, sans jamais comprendre ce qu’il se passe dans l’esprit ce celle-ci. Elle semble puiser ses buts, sa nouvelle façon de vivre, dans d’étranges rêves. Impuissants, ils vont tour à tour tenter de la changer, d’en profiter et de l’aider. Mais Yonghye, toute frêle et chétive qu’elle soit, leur tient tête à tous et continue ce qui est pour elle sa destinée, guidée par ses rêves.



Le style simple, épurée, convient parfaitement au sujet, et à Yonghye, qui veut se fondre dans la nature, et devient de plus en plus éthérée, déconnectée de la réalité au fil du roman. Il est beaucoup question de corps, la façon de l’habiter, de s’en servir, de le percevoir ; ceci dit, l’on perçoit dans ce livre des questions politiques cruciales, et une réflexion sur le libéralisme exacerbé actuel.



Un roman étrange et envoûtant, qui se lit d’une traite, et qui trotte ensuite dans la tête…


Lien : https://clairesalander.wordp..
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Impossibles adieux

Gyeongha fait toujours le même cauchemar: la mer monte, des ossements sont emportés et elle ne parvient pas à sauver les morts enterrés.



Un jour elle reçoit un message de son amie Inseon, blessée, qui lui demande d’aller s’occuper de son oiseau resté seul. Gyeongha accepte et s’envole pour l’île de Jeju alors que l’île est en proie à une terrible tempête de neige.



Au cours de cette nuit hors du temps, le cauchemar de Gyeongha et la tragédie d’Inseon vont se télescoper.



Avec une écriture poétique, voir onirique , Han Kang fait le récit d’un des épisodes les plus sombres et controversés de l’histoire de la Corée du Sud: Les massacres, dans les années 1950, de milliers de civils au nom de la lutte contre le communisme.



Plus de cinquante ans après les faits, telle la bougie utilisée par Inseon pour témoigner des horreurs, la mémoire collective vacille, pour bientôt s’éteindre et plonger cette tragédie dans un oubli définitif.



Grace à son roman, grace à la force de son écriture, Han Kang maintient la flamme en vie pour permettre un impossible adieu aux dizaines de milliers de victimes.



Elle parvient avant tout à faire d’un drame intime, une douleur universelle.



Ce roman est sans conteste mon coup de coeur 2023. Je suis impatiente de poursuivre la découverte de cette autrice en 2024.
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