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Critiques de Hélène Gaudy (129)
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Un monde sans rivage

En 1897, une expédition suédoise, composée de l’aéronaute Andrée, de l’ingénieur Fraenkel et du photographe Strindberg, se lance en ballon à hydrogène à la conquête du pôle Nord, à partir de l’archipel de Svalbard. On n’aura plus de nouvelles d’eux, jusqu’à ce que, trente-trois ans plus tard, l’on découvre leurs dépouilles et les restes de leur campement sur une autre île de l’archipel, Kvitøya, « l’Ile Blanche ».





A partir de la trame en pointillés suggérée par les photographies retrouvées de Strindberg et par le journal d’Andrée, Hélène Gaudy retrace le parcours des trois hommes, complétant les creux par diverses hypothèses, s’aidant des récits d’autres explorateurs en contrées polaires. Et l’on s’étonne avec elle de ce qui peut paraître d’impréparation, d’inconscience ou de désinvolture, dans cette équipée portée par une obsession : être le premier, découvrir, répertorier, posséder ce qui reste alors d’inexploré sur la planète. Echoué sur la banquise après seulement trois jours de vol, au lieu de penser à rentrer pour rester en vie, le trio va, pendant trois mois, s’obstiner contre tout espoir à tenter de réaliser son objectif, à pied, perdu dans une immensité blanche où la terre a disparu, et où glace et ciel se fondent en un vaste espace sans délimitation. Croient-ils vraiment pouvoir réussir, ou ont-ils fait le choix de tout sacrifier pour la postérité, accumulant le plus possible d’échantillons et de photographies dont ils soignent la mise en scène, rédigeant quasiment jusqu’au bout un journal extraordinairement optimiste et tranquille, comme s’ils maîtrisaient la situation et continuaient simplement leur mission scientifique ?





Au-delà de la reconstitution de cette dramatique aventure, l’auteur nous fait réfléchir au fascinant pouvoir de la photographie, à l’imaginaire qu’elle a le pouvoir de nous faire développer pour transformer quelques pixels en êtres de chair et de sang, par-delà la mort et les années écoulées. Sans elles, que serait-il resté de cette expédition ratée, si déterminée à entrer malgré tout dans l’histoire ?





Ces images soignées que le livre ne nous donne malheureusement pas à voir, semblent en tout cas explicites sur un point : par le décalage si intentionnel qu’elles montrent avec la réalité sordide et désespérée de trois hommes en perdition, elles nous font comprendre l’émouvante et folle intention de leur exploit, leur course à la postérité d’une part, mais aussi leur détermination à faire progresser la science, à réduire la part inconnue du monde.





Bien sûr, aujourd’hui, la Terre a livré beaucoup de ses mystères, mais grande ironie, elle se met à nous échapper d’une autre manière, par le réchauffement climatique et la disparition de ces mêmes contrées polaires, que nous nous hâtons d’observer, d’analyser et de photographier pour en préserver ne serait-ce qu’une trace. Cette inquiétude ne peut que donner un côté nostalgique et poignant à l’évocation de la conquête des pôles par cette expédition si maladroite dans son avidité de connaissances : l’humanité n’avait alors pas encore idée de tout ce dont elle disposait, maintenant, elle ne sait que trop ce qu’elle est en train de perdre.





En tous les cas, si l’aventure est de plus en plus difficile à trouver sur cette planète où chaque bout de terre est désormais baptisé et étiqueté, l’appétit pour la connaissance et la maîtrise de notre sort à travers celui de notre environnement est toujours aussi fort : « Rien n’a changé depuis leur disparition : il faut percer les mystères, inventer des vies, chercher au fond des mers les boîtes noires englouties, et il faut être nombreux pour le faire, une autre chaîne, qui ne s’élève pas vers le ciel mais creuse dans les profondeurs, une chaîne souterraine faite de scientifiques, d’internautes, d’écrivains, de curieux qui trouvent dans l’enquête un moyen détourné de fouiller en eux-mêmes, de gratter là où ils ne savaient pas qu’il y avait eu une plaie. »





Si cette lecture n’est pas toujours facile, elle mérite largement les efforts qui vous feront découvrir une plume de très grande qualité au service de profondes réflexions, notamment sur notre insatiable besoin de nous rassurer en élucidant à tout prix les mystères, et, pour certains d’entre nous, de dominer la mort à travers la recherche de la postérité.


Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Un monde sans rivage

Ce magnifique roman m'a fait voyager au Svalbard, sur les traces de l'expédition Andrée, du nom de l'explorateur suédois et chef de l'expédition qui avait pour but d'atteindre le Pôle Nord en ballon. Il a entraîné avec lui deux jeunes compagnons d'infortune, tous trois étant peu expérimentés. En fin de compte ils durent se résoudre à abandonner leur ballon échoué pour partir dans le froid extrême. Ce monde sans rivage est celui du blanc quasi absolu, qui n'existe que là-bas.

L'autrice survole les époques et les lieux, retraçant leur épopée et l'histoire de leurs proches, de la France au Svalbard en passant par la Suède.

Elle nous conte en outre les aventures de ceux et celles qui ont connu - ou pas - la même destinée, dans le grand Nord ou sur la mer.

C'est aussi une belle histoire d'amour, celle de Nils et Anna, cette dernière ayant souhaité qu'à sa mort, son cœur lui fut arraché pour reposer à côté de celui qu'elle n'a jamais pu oublier. Si la vie est courte, la mort est éternelle ! Ce livre m'a permis de me poser plusieurs questions existentielles...

C'est un livre riche et intéressant. Hélène Gaudy s'appuie sur une large documentation, dont le journal d'Andrée, qui ouvre la plupart des chapitres de ce livre.

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Une île, une forteresse

Quel drôle de livre, un livre d'histoire, un guide, un récit de voyage, de sensations. Elle retrace son parcours de petite fille de déporté, elle visite ces sinistres lieux où tant de gens sont morts. La mort, mais pas seulement elle interroge les vivants, ceux qui vivent là, ceux qui ont survécu aussi. Beaucoup de détails, de sentiments. Un livre avec beaucoup de références artistiques, un livre qui nous fait chercher en plus, des noms, des endroits. Un livre original, important au devoir de mémoire, moderne et délicat.
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Un monde sans rivage

En 1897, une expédition devant arriver au pôle Nord avec 3 personnes l'aéronaute Salomon Andrée, l'ingénieur Fraenkel et le photographe Nils Strinberg. En 1930, trente-trois ans plus tard, leurs corps sont retrouvés sur l'île Blanche, au nord de la Suède. Des photos, un journal de bord sont retrouvés... A partir de ces témoignages, Hélène Gaudy raconte l'histoire de ces hommes, de cette expédition.

Belle écriture poétique de Hélène Gaudy pour raconter le mystère de cette disparition. Ce qui lui manque, elle l'imagine, comme une partie de cette correspondance entre Nils et sa fiancée. On est pleinement avec eux et cette infinie glacée qui ne semble pas avoir de fin. Juste un peu dommage qu'il y a trop d'informations en plus de celle relative à ce voyage fatal, qui ont un peu saturé mon attention.

Ca reste une lecture très agréable sur un épisode méconnu de l'histoire, pour ma part.
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Je veux enlever la nuit

Les insomniaques, les anxieux et les jeunes enfants le savent : la nuit peut ressembler à un tunnel effrayant.

On s'y retrouve seul.

Si on a peur du noir, on imagine toutes sortes de dangers.

Si on broie du noir, tout y prend une ampleur démesurée.



Voilà pourquoi on a parfois tellement de mal à coucher nos petits le soir, alors qu'on a hâte de souffler, de prendre du temps pour soi, après avoir accompli toutes les tâches quotidiennes d'une vie de famille.





Quand il est l'heure d'éteindre et de dormir, Oskar s'insurge :

« Non, non et non ! Je veux enlever le noir du ciel. Je veux le colorier en bleu, les joues en rouge, les arbres en vert et les étoiles en jaune fluo ! Et surtout : JE VEUX JOUER TOUTE LA NUIT ! »



Sa mère le rassure avec fermeté et douceur :

- rien ne s'oppose à la nuit ♪♫, comme dirait Alain B. (repris par DdV), rien ne justifie ♪♫ [que tu nous fasses ch!3r, sale gosse], donc c'est comme ça ;

- mais il y a des moyens d'y entrer tranquillement, sans peur, de se détendre et de lâcher prise pour que le sommeil arrive et que la période d'endormissement, stressante, soit la plus courte possible : repenser aux douceurs du jour, ces 'bonheurs minuscules', voir que le noir n'est pas si sombre mais prend des 'formes douces' et des teintes contrastées [ pléonasme ? ] lorsque les yeux sont accommodés à l'obscurité. On évitera d'évoquer les 50 nuances de Gris, ça emmènerait trop loin avec les questions du bambin sur le 'zizi sexuel'...





Plein de bonnes idées dans cet album.

Je n'ai pas adoré les dessins, en revanche, malgré les bouilles et postures sympas du petit lapin en vedette. Les espaces sont distordus ; et au pastel terne, je préfère les couleurs punchy.



Une pensée pour tous les jeunes parents et les grands-parents réquisitionnés pour l'effort de guerre : ce soir, ça va être encore plus compliqué de coucher vos enfants tôt : il fera encore jour* dehors et il n'y a pas d'école demain... 😒

Bon courage ! 😉



* PS : me suis trompée d'une semaine ! j'ai changé l'heure sur quelques horloges de la maison à tort, et je ne pigeais pas pourquoi mon ordi ne s'actualisait pas tout seul... 🙈

____



>> https://www.youtube.com/watch?v=uVc0OcV2X7I
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Vues sur la mer

Dans l’appartement d’Adrien, Jeanne pense à ce que lui dira le réceptionniste lorsqu’elle lui demandera une chambre avec vue sur la mer. Elle guette les pas d’Adrien mais s’imagine déjà loin, dans la chambre de l’hôtel, seule. Ne rien attendre. Cet hôtel, elle le laisse prendre forme dans ses pensées, lui donnant une vague impression de refuge. Oui, elle a besoin de s’y réfugier.



Puis elle est en face d’un réceptionniste, plusieurs fois, à chaque chapitre, et demande une chambre. Quatre murs, une fenêtre qui ferme mal mais d’où la vue n’est jamais la même. La météo aussi diffère : chaleur caniculaire, pluie, neige. Les personnes présentes ont quelques similarités. Jeanne désire laisser courir le temps, sans rien vouloir, sans rien désirer mais en ressentant encore la présence d’Adrien. Peu importante ce qu’elle fuit. Ses échappées lui semblent juste nécessaires pour faire le vide.



À chaque fois, ce sont des impressions puissantes que l’auteure véhicule à travers Jeanne. Des impressions marquantes de solitude, d’être de passage, une sensation de fatigue, d’un besoin pressant de dormir. Je suis restée suspendue aux émotions de Jeanne, attentive au moindre signe donné par l’auteure, au moindre mot qu’elle semble nous souffler avec un style aérien, presque hypnotique. Différents aspects de solitude se dessinent, chez Jeanne mais aussi dans les personnes rencontrées dans cet hôtel, dans ces hôtels où finalement tout se confond.



C’est un tout petit livre, juste sept chapitres sans réel enchaînement mais avec quelques points communs donnés ou sous-entendus. On a besoin d’y revenir sur cette lecture pour approfondir et goûter tout le travail de l’auteure car la construction est subtile, intrigante.



Une chambre d’hôtel pour un besoin de vide face à la vie, face à l’amour. Une très belle plume qui correspond intimement au sujet. Une découverte étrange, éthérée, juste en sensations, en perceptions mais qui interroge étonnamment sur la solitude des uns et des autres.

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Un monde sans rivage

1897, trois hommes : Andrée, Fraenkel et Strindberg tentent d’atteindre le pôle nord en ballon depuis le Svaldbald, archipel de l’océan arctique dont l’île la plus importante est le Spitzberg.

Ils s’envolent et… disparaissent.

Qu’a-t-il bien pu leur arriver ?

En 1930, au cours d’un été particulièrement doux, leurs corps sont découverts dans la glace fondue.

On va enfin comprendre ce qui leur est arrivé.

Hélène Gaudy remonte la piste de ces aventuriers à partir des traces retrouvées sur le campement de fortune des trois hommes : les négatifs de photos prises par Strindberg, le journal d’Andrée, le chef de l’expédition, de lettres écrites à destination d’Anna, le grand amour du photographe. Elle fouille aussi dans d’autres récits d’expéditions polaires comme celles de Nansen ou le témoignage de Shakleton.

Par des va et vient entre ces indices et les hypothèses qu’elle échafaude, elle reconstruit l’expédition, construit le portrait des trois hommes, imagine le déroulé de leur aventure jusqu’à l’issue fatale, leurs motivations, leur lutte pour la survie, leur mort.

Elle ne néglige aucune piste et dans une langue élégante faite de digressions souvent édifiantes autour d’autres explorateurs, faite de descriptions des paysages sublimes que ces hommes vont parcourir dans des souffrances extrêmes, avec une cohésion sans faille, de descriptions d’un monde « où la neige se confond avec le ciel », « un monde où le froid comme le temps n’a plus de bord » qu’ils traversent avec obstination, « un monde sans contours », « sans ombre, sans contraste, sans rivage » jusqu’au bout de leurs forces, jusqu’au bout du jour qui bientôt fait place à la nuit polaire….

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Un monde sans rivage

Et voilà déjà que se profilait ma dernière mais pas des moindres, lecture dans le cadre du Grand Prix des Lecteurs de L’Actu Littéraire. En tout, l’aventure a compté 10 livres : 10 romans mais 10 univers totalement différents même si en point de mire : l’Humain, l’Homme et ses capacités à se battre, à ne pas baisser les bras face aux aléas de la vie.



Oui, vous avez bien lu, j’ai noté 10 livres. Pourtant, me direz-vous, je n’ai chroniqué que 9 livres dans le cadre de ce prix littéraire. Pourquoi donc? La raison est assez simple : le 10ème, je l’ai abandonné à deux reprises lors de sa lecture. Quel était-il? « Le point d’argile » de Markus Zusak. A deux fois, il m’est tombé des mains. Malgré tout, je ne peux pas dire que c’est un mauvais livre; peut-être sa lecture n’est-elle pas intervenue aux bons moments. Quoi qu’il en soit, je ne me suis pas forcée et ne souhaite pas écrire une chronique négative car comme tout le monde sait, chacun peut se faire sa propre opinion et la parole de l’autre ne vaut pas forcément parole d’Evangile.



Revenons à nos moutons ou plutôt glaciers devrais-je dire. Encore une fois, la couverture est superbe. Le point de départ de l’idée de l’auteure est d’écrire sur une expédition, un peu particulière, qui devait relier le pôle Nord en ballon en 1897 mais qui n’arriva jamais à destination. La couverture est une des photos retrouvées 33 ans plus tard sur une des îles les plus éloignées de l’archipel du Svalbard, en Norvège. En plus d’un tas de pellicules, on retrouva les corps des trois aventuriers qui tentaient l’exploit de cette campagne, surnommée l’expédition Andrée, du prénom de l’un des trois comparses.



Amatrice de littérature nordique, je suis attirée depuis de nombreuses années par ces pays. C’est pourquoi j’ai apprécié effectuer un voyage imaginaire par ma lecture. Autre point positif que je tiens à relever est que l’auteure s’est bien documentée sur le sujet des pionniers aventuriers de l’air (dans leur sens large). Il n’est pas rare de voir des digressions vers d’autres héros pour qui voler, en quelque sorte, comme un oiseau était leur rêve ultime.



Mais où le bat blesse, c’est que l’auteure a un style d’écriture très complexe. C’est parce que j’avais lu la petite biographique de Hélène Gaudy en quatrième de couverture que je savais qu’elle était francophone au sinon, j’aurais pu croire qu’il s’agissait d’un petit problème dans la traduction de l’histoire. Les phrases sont immensément longues et recouvrent quasiment des pages entières. C’est le genre de phraséologie qui a le don de facilement me perdre.



Malgré un sujet qui m’intéressait et l’originalité de reprendre, grâce aux photos et morceaux de journaux écrits par l’un d’entre eux, ce que ces trois aventuriers ont pu vivre, ma lecture m’a parfois semblée trop filandreuse. J’avais l’impression de m’être autant égarée que les protagonistes principaux sur un fond blanc sans fin. C’est un bon livre mais qui nécessite une attention particulière de tous les instants. Je ne regrette toutefois pas cette lecture qui m’a appris certaines choses et ça c’est plaisant !



C’est donc avec une petite pointe de nostalgie que je termine ma dernière chronique dans le cadre du Grand Prix des Lecteurs 2020 de L’Actu Littéraire. Voilà une magnifique aventure qui se clôt doucement, après avoir été ponctuée de belles surprises littéraires. C’était la troisième année consécutive que j’avais la chance de participer à cette odyssée et j’espère, de tout coeur, que cela ne sera pas la dernière.



Lu dans le cadre du Grand Prix des Lecteurs de L’Actu Littéraire.
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Picasso : Le magicien des formes

Picasso le magicien des formes, un titre très évocateur du grand artiste. Un livre destiné à un public jeune car la lecture en est relativement aisée, mais aussi toute personne qui voudrait comprendre l’œuvre de Picasso, voire à ses détracteurs. Cet ouvrage richement illustré de toutes ses œuvres les plus célèbres explique merveilleusement bien sa vie, son parcours, son implication personnelle (sa vie, ses amours, ses questions, ses déboires, ses doutes…) dans ses œuvres.

Picasso né artiste qui, dès son plus jeune âge, communique par le dessin plutôt que par la parole, Picasso, « Mozart de la peinture » puisque, virtuose dans son enfance, il évolue dans le monde des arts grâce à son père, lui-même artiste et conservateur de musée.

Picasso dans ses différentes périodes : période rose, bleue, guerre civile espagnole, Picasso et les personnages qu’il représente, Picasso qui décompose le monde et le restructure avec sa vision de la vie et son ressenti, Picasso pour qui la peinture fut un message délivré à l’humanité, Picasso fondateur du cubisme, épousant le dadaïsme, voici quelques-uns des sujets abordés par l’auteure de ce livre qui permet des comprendre cet homme au facettes multiples à l’instar de son œuvre.
Lien : http://1001ptitgateau.blogsp..
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Je veux enlever la nuit

Oskar n’aime pas la nuit. Tous les soirs alors que le soleil part se coucher, lui refuse de faire de même. Ses parents vont devoir lui expliquer pourquoi on ne doit pas enlever la nuit…



Un livre jeunesse qui, comme pas mal d'autres parutions récentes en littérature enfantine, se penche sur la question du sommeil pour les enfants, une étape souvent redoutée par les enfants et les parents, tant tous les parents du monde ont connu cette difficulté d'endormir son bambin.



Les illustrations de Simone Reas poétiques et tendres , toutes en douceur et raffinement, ont cette facilité d'accompagner en images ces jolis textes sur les difficultés de l’endormissement.



Une histoire douce et rassurante ce qui aide à préparer à faire de doux rêves, et qui nous rend apaisé, avec des étoiles plein les yeux et l'esprit suffisamment léger pour pouvoir s'endormir...
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Plein hiver

Il y a des retours qui sont plus inquiétants que les disparitions. En particulier à Lisbon, ville coincée entre les plaines enneigées du Nord des Etats-Unis car "quand on la quitte, on n’y retourne pas". Après quatre années d’absence, plus personne ne s’attendait donc à revoir David Horn adolescent taciturne de quatorze ans revenir sous les traits d’un jeune homme aux traits affirmés.





Que s’est-il passé ? Une fugue ? Un enlèvement ? Dans un roman classique, l’auteur remonterait le cours de l’histoire pour en démêler les écheveaux. Pas Hélène Gaudy qui, à l’aide d’une écriture élégante et endurante, préfère laisser germer des phrases pleines de ramifications, un champ de spéculations toutes plus inquiétantes les unes que les autres. Et c’est là le principal attrait de ce roman.

Par l’importance de certaines images qui se répètent, comme la lumière blafarde, la neige envahissante, la ville traversée par une artère déserte, et la tonalité presque glaçante des phrases, Hélène Gaudy entraîne le lecteur dans un huit-clos rugueux, un roman d’atmosphère où règne un sentiment d’intranquilité, où les adolescents ont tourné le dos à l’insouciance et à la légèreté. Ils laissent le sentiment d’être en fuite permanente, si ce n’est à l’extérieur de la ville, c’est du moins à l’intérieur d’eux-mêmes.

Lorsqu'ils ne cherchent pas à s'échapper c'est parce qu'il y a quelque chose tapie dans l'ombre de la forêt, qui étouffe cette ville désolée, repliée sur elle-même dans laquelle la rage et l'ambition sont dérisoires. Ce "trou, un bled qui […] masque le reste du monde" imprime son tempérament engourdi à chacun de ceux qui y vivent. Même les parents et toutes figures tutélaires demeurent reclus dans leurs hébétudes et leurs souvenirs, si bien que l’absence puis la rumeur du retour de David font naître un doute diffus, de vagues soupçons voire une anxiété latente, aussi bien chez les habitants que chez le lecteur.





Pourtant le roman ne raconte au final pas grand-chose, il est construit autour de l’absence et du silence énigmatique de David. C’est séduisant en ce qu’il démontre la capacité de l’auteur à saisir ce qui relève de l’insondable : des images fugaces, des souvenirs sensitifs et cérébraux, des années épuisées par l’attente, une fixité terne et silencieuse lorsque les personnages donnent au désœuvrement ou à la mélancolie le visage du mutisme.

Cela donne des portraits sans concession dans une histoire qui se développe le long de la solitude et de l’ennui dans lesquels se réfugient les adolescents.

Toutefois, avec une écriture un peu plus condensée, le récit gagnerait en densité. J’ai parfois eu le sentiment d’être submergée par la torpeur et l’ennui qui frappent les habitants de Lisbon. C’est avec un peu de honte que je fais cet aveu car au regard de la qualité et du schéma d’écriture je demeure convaincue par le talent d’écrivain d’Hélène Gaudy.



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Quand j'étais Cagibi

Personne n'écoute Amy dans sa famille, alors, sur un coup de colère, elle décide de s'enfermer dans le cagibi de la maison pour voir si elle manque à ses parents et à sa grande sœur...

Cette famille ressemble à beaucoup d'autres : elle est prise dans le tourbillon de la vie quotidienne. La décision d'Amy permet à tous de prendre du recul, de s'interroger sur ses relations aux autres.

Amy est une petite fille têtue qui aménage ce cagibi comme un espace de réflexion, d'observation et de liberté.

A partir de 9/10 ans.
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Plein hiver

Alors qu'il avait disparu depuis 4 ans, David Horn réapparaît soudainement à Lisbon. C'est l'occasion, pour le lecteur, de découvrir la réaction des habitants à ce retour inopiné, les plus proches, comme les plus éloignés, du garçon - Lisbon est en effet une petite bourgade du Nord des Etats-Unis, elle en a, de fait, les qualités comme les défauts -, et, dans le même temps, de remonter le temps, en alternance, pour connaître le fin mot de l'histoire de sa disparition.



Dans cette alternance se construit alors l'histoire du garçon, avant sa disparition, l'histoire de ceux qui ont attendu, voire espéré, son retour, l'histoire de ceux qui ne comprennent pas son retour. Histoire parsemée de non-dits, de zones d'ombre, de confusions, de brouillards, à l'image de la région de froid, de neige, de blizzard, dans laquelle elle se déroule. Histoire également faite de personnages froids, qui ont du mal à prendre corps dans cette atmosphère, qui ne s'y prête certes pas facilement, mais qui n'en perd pas moins en intérêt et en incarnation - difficile alors de s'intéresser à la disparition de David, et à ses conséquences. Histoire enfin faite d'un style froid, un peu trop pour moi, d'une économie qui m'a, encore davantage, éloignée du roman que j'avais sous les yeux.



Moi qui avais adoré Un monde sans rivage, lu il y a deux ans, je n'ai pas été autant convaincue par Plein hiver en somme.
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Un monde sans rivage

Petite déception à la lecture de ce livre.

J'aime beaucoup les récits de voyage et le thème, l'épopée de trois hommes en ballon vers le pôle Nord en 1897, m'attirait, ainsi que les bonnes critiques sur Babelio.

Mais les incessantes digressions ainsi que les va-et-vient dans le temps de l'auteur m'ont souvent perdue.

Et le style, qui privilégie la psychologie des trois hommes dans leur errance sur la banquise, m'a paru un peu pesant.

Restent les bribes du journal de Salomon Andrée qui restitue bien l'état d'esprit de ces trois hommes perdus sur la glace pendant des mois, mais continuant apparemment à garder une certaine joie de vivre et un espoir insensé.

Je rejoins Medulla qui regrette l'absence de carte et surtout de photographies, l'un des hommes était photographe et la photo est un thème récurrent du livre....
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Un monde sans rivage

A partir de ce qui a été retrouvé sur le campement de l’expédition Andrée 33 ans après celle-ci – photographies prises par Nils Strinberg et journal de bord parcellaire de Salomon August Andrée -, Hélène Gaudy comble les failles d’un périple, celui de trois hommes qui, partis en ballon en 1897 pour atteindre le Pôle Nord, se sont écrasés peu de temps après et ont dû tenter de survivre pendant de longs mois avant qu’un destin funeste ne les rattrape finalement…



Ces failles sont comblées de diverses manières : pensées imaginées des explorateurs ou de la fiancée de Nils, restée à l’attendre au pays ; extraits du journal de bord ; descriptions de photographies ou d’autres expéditions en lien avec le Pôle Nord… Failles comblées dans tous les cas par l’intermédiaire d’une plume que j’ai trouvée magnifique : tantôt poétique, la plus à même de décrire ces lieux d’une blancheur immaculée, propices à la rêverie et à l’imagination, et tout autant inhospitaliers, franchement inquiétants en ce qu’ils permettent de saisir l’immensité d’un univers sans cesse en mouvement, empli de dangers malgré un calme qui n’est finalement qu’apparent ; tantôt épique, pour permettre de raconter l’incroyable aventure humaine que fut cette expédition pour ces trois hommes livrés à eux-mêmes et qui vont, malgré l’adversité de leur situation chaotique, tout faire pour se dépasser et pour dompter tant bien que mal ce Pôle Nord encore en état de « terre » à découvrir à l’époque de leur expédition.



Mon avis parle de lui-même : Un monde sans rivage est mon premier coup de cœur de 2020 : j’ai tout aimé, la plume, la construction narrative, le sujet… Je vais donc lire prochainement, et avec plaisir, d’autres œuvres d’Hélène Gaudy.
Lien : https://lartetletreblog.com/..
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Un monde sans rivage

"On éprouve souvent plus d’intérêt pour ceux qui s’éclipsent que pour ceux qui reviennent, surtout quand le lieu où ils se perdent ressemble à une absence changée en paysage."



L’aéronaute suédois Salomon August Andrée a disparu en 1897 avec l’ingénieur Knut Frænkel et le photographe Nils Strindberg en tentant de rejoindre le pôle Nord en ballon à hydrogène à partir de l’archipel de Svalbard. Les corps et les photographies de cette expédition ratée furent rendues par la glace et la neige trente trois ans plus tard, au moment où les premières agences de voyage inscrivaient l’Arctique comme destination dans leur catalogue.



À partir des photographies et des traces ténues de cette expédition, Hélène Gaudy imagine leur aventure et compose un roman d’une inépuisable richesse. Pour pénétrer dans son sujet – le récit de cette aventure lointaine, les préparatifs, l’échec et la dérive des trois hommes échoués sur la glace -, elle aborde l’histoire par touches et à rebours, à la manière d’une pellicule qu’on rembobine, depuis la découverte des corps et le développement des images à l’Institut Royal de technologie de Stockholm en septembre 1930 jusqu’à l’été 1987, date du départ de l’expédition.



"Voilà donc comment ils reviennent, les morts", écrivait W.G. Sebald dans "Les émigrants", un glacier suisse ayant restitué la dépouille d’un guide de montagne après des décennies. En écho à Sebald, les photographies retrouvées de l’expédition S. A. Andrée forment la métaphore des souvenirs qui remontent à la surface, composent à la fois une mémoire et un point de fuite, par où l’imagination peut s’engouffrer.



"Les images sont des paliers pour plonger en apnée, s’enfoncer, reprendre de l’air, s’arrimer aux détails, au minimum visible, et en passant de l’une à l’autre, jeter un regard aux gouffres qui les séparent, dont on ne perçoit qu’une rumeur, à peine un frémissement."



La narration fascinante d’Un monde sans rivage s’arrime aux énigmes des images en noir et blanc, qui font écho à la face lumineuse de l’été du départ et à celle obscure, de la menace de l’automne et de l’hiver polaires, aux liens d’Anna Charlier à son fiancé éternellement jeune, Nils Strindberg, le photographe de l’expédition, et aux fragments du journal de Salomon August Andrée ponctuant le récit de leur longue marche sur la glace après la chute de leur ballon, le 14 juillet 1897.



Les contrées polaires sont le berceau des plus grands « embêtements », écrit Andrée dans son journal, le 30 juillet 1897. Échoués quelques jours après leur départ dans un paysage de glace où leurs rêves de grandeur et de gloire vont se rétrécir jusqu’à la poursuite de la seule survie, la marche de ces aventuriers, amateurs héroïques à peine vêtus pour la circonstance, est une avancée poignante vers leur effacement.



S’appuyant sur les détails des photographies, déclencheurs d’écriture, sur les lambeaux du journal d’Andrée, palliant les blancs par le recours à d’autres textes, tels que l’évocation de la glace formant paysage avec le Palais de glace de Tarjei Vesaas ou encore le récit de l’expédition d’Ernest Shackleton, et par la puissance de son imaginaire poétique, Hélène Gaudy réussit à dire les embardées de l’expédition dans un monde sans rivage, là où le froid comme le temps n’a plus de bord, à atteindre la profondeur de l’histoire, à rendre la lumière réfléchie par des hommes depuis longtemps disparus, fondus dans l’irréalité du paysage de glace du Grand Nord.



Questionnement sur la puissance imaginante des images, comme dans Plein hiver ou Grands lieux, tissage l’histoire autour de son sujet comme dans Une île une forteresse, Hélène Gaudy continue avec ce roman de modeler une œuvre d’une cohérence et d’une force impressionnantes et à explorer la manière dont un récit peut se construire dans les blancs, les traces du souvenir et les incertitudes de la mémoire qui sont la matière même de la fiction.



S’il est aussi marquant, c’est parce que ce roman, à paraître le 21 août 2019 chez Actes Sud, s’adresse directement à chacun d’entre nous. Les photographies de l’expédition Andrée, dégradées avec le temps, portent en effet en elles les marques d’un paysage abîmé, et leur longue marche semble préfigurer le rétrécissement mélancolique du monde à venir, à partir du moment où la planète aura été entièrement explorée et cartographiée. Ainsi, sous la catastrophe visible du récit se lit en filigrane une autre catastrophe qui s’annonce souterrainement, tristesse de la terre qu’on rencontre sous la plume d’Eric Vuillard, la disparition contemporaine d’un monde sans rivage.



"Pourtant, il sous-estime l’intensité du lien qui les attache, lui et ce Grand Nord qu’il n’a pas vraiment exploré encore, comme son propre pouvoir de destruction, qu’il partage avec ceux qui viendront après lui.

Il ne peut imaginer, Andrée, qu’un jour la glace ne faisant plus ciment, le panorama se disloquera, entraînant éboulements et coulées de boue, glissements des parois bleues, blanches, tout droit dans les eaux grises, et ce ne sera pas une chute, mais un fracas, un gros son de tempête et d’orage, des explosions multiples naissant les unes des autres.

Il ne peut croire que la banquise se délitera, que de l’Antarctique à la Sibérie émergeront des ossements fossiles et des bêtes préhistoriques, bombes à retardements aux gueules ouvertes sur dents d’ivoire, virus de l’anthrax sorti du cadavre d’un renne, méthane, carbone réchauffant l’atmosphère déjà étrangement tiède, formant des poches tendues sous l’herbe verte quand, sous le ciel phosphorescent surplombant la toundra sibérienne, des éleveurs de rennes découvriront des gouffres ouverts en une nuit, des déchirures et des trous noirs. Matière vivante, ce paysage, libérant mystères et créatures, imprévisible comme une bête et également mortel."



Les photographies, qui sont présentes uniquement en creux dans Un monde sans rivage (excepté pour l’image de couverture), ont aussi servi de déclencheur à une exposition dont Hélène Gaudy était co-commissaire et à un livre dont je vous recommande également la lecture, "Zones blanches, récits d’exploration" publié en 2018 au Bec en l’air.



Retrouvez cette note de lecture et et beaucoup d'autres sur le blog de Charybde ici :

https://charybde2.wordpress.com/2019/08/13/note-de-lecture-un-monde-sans-rivage-helene-gaudy/
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Plein hiver

Bof, sentiment mitigé après avoir refermé le livre. Ce n'est pas nul mais il ne se passe pas grand chose dans ce roman et dans cette petite ville de Lisbon. L'atmosphère de ville morte, où il fait froid et gris où tout le monde se connaît et rien ne se passe est très bien rendue, trop bien même car elle finit par gagner le lecteur qui risque de s'endormir ! Il y a quatre ans, un adolescent a disparu de cette ville, il revient, comme transformé et muet. Ses parents, ses amis ne le reconnaissent plus, on ne sait pas ce qu'il a vécu. L'auteur évoque à petites touches, le passage de l'adolescence à l'âge adulte. Mais trop lent et sans grand intérêt, j'ai un peu l'impression d'avoir perdu mon temps.
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Un monde sans rivage

1897 : trois aventuriers suédois décident d'atteindre le pôle en ballon. Ils ne reviendront pas de cette expédition et leurs restes seront retrouvés en 1930, ainsi que quelques photos, et un journal au jour le jour.

A partir de ces éléments bien lacunaires, en se focalisant sur les photos et en y ajoutant ce que nous savons de leurs vies antérieures, Hélène Gaudy tente de reconstituer leur vie et leur périple. Il s'avère qu'ils avaient un côté amateur, sinon « pieds nickelés », que leur ballon échoua très vite sur la banquise -mais où ? - que la tentative de retour fut une lutte incessante contre le froid dans un paysage impossible à déchiffrer et que leur fin fut dramatique.

On peut sans doute discuter le style de l'auteur, peut-être un manque de souffle, mais c'est indiscutablement un livre attachant.
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Si rien ne bouge

ILs ont voulu accueillir une jeune en difficultés, sans se renseigner plus que cela sur les parents, jamais rencontrés, ou la situation de famille. Ils ont un bon train de vie, sans difficultés majeures et une enfant unique. Nina arrive à l'âge ingrat de l'adolescence. Jusqu'ici, choyée par ses parents, elle n'éprouvait pas le besoin de sortir du cocon familial. L'arrivée de sa camarade de vacances va bouleverser les codes de cette famille. Si vous voulez savoir comme on fait rentrer le loup dans la bergerie, lisez ce livre ! Pauvres parents.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Je veux enlever la nuit

Tout d’abord il y a les dessins tout doux de Simone Réa. Puis on entre dans l’histoire

« Oskar n’aime pas quand la nuit tombe. La nuit, ça l’ennuie. »

Oskar est un petit lapin qui préfère jouer et écouter des histoires plutôt que d’aller au lit.

La nuit, ça l’ennuie parce que ça l’empêche de poursuivre ses activités, ce qu’il préfère. Sa maman doit l’aider à trouver le sommeil. Pas facile quand son petit garçon est hyperactif.

A Oskar qui veut « enlever la nuit », elle explique qu’on ne peut pas enlever la nuit comme un vêtement.

Avec patience, elle lui apprend à apprivoiser le noir pour qu’il n’est plus peur.



L’histoire est très belle et rassure avec des explications toutes simples. Un regret toutefois, il n’y a que la maman qui intervient. Heureusement, dans les illustrations, on voit tour à tour le papa ou la maman près de leur fils. Je trouve important de donner une place aux deux parents.

Les dessins couleur pastel au crayon de couleur, sont plein de tendresse avec une part de rêve.

Un album délicat et profond à lire au coucher pour mieux s’endormir.

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